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Il est un genre d'incompatibilité qui a ur but d'assurer la distinction des pouirs: telle est celle qui existe entre les actions administratives et les foncns judiciaires. Certaines incompatibiis sont fondées sur la hiérarchie des actions, ou sur l'impossibilité réelle, ur un même individu, de suffire à deux èces de fonctions. Enfin, il en est utres que des motifs de convenance t fait admettre.

Nous présenterons succinctement le
leau des principales incompatibilités
blies par les lois françaises.

Il y a incompatibilité entre les fonc-
de
ns de député et celles de préfet,
as-préfet, de receveur général, de re-
veur particulier des finances et de
yeur (loi du 19 avril 1831).

Il est de principe que nul ne peut
ercer ni concourir à l'exercice d'une
torité chargée de la surveillance mé-
ate ou immédiate des fonctions qu'il
#merce dans une autre qualité. En con-
quence, ne peuvent être membres des
nseils généraux ou des conseils d'ar-
ndissement: 1o les préfets, sous-pré-
ts, secrétaires généraux et conseillers
? préfecture; 2o les agents et compta-
les employés à la recette, à la percep-
on ou au recouvrement des contribu-
ons, et au paiement des dépenses pu-
liques de toute nature; 3o les ingénieurs
es ponts et chaussées et les architectes
employés par l'administration dans le dé-
artement; 4o les agents forestiers en
nctions dans le département et les em-
loyés des bureaux des préfectures et
Jus-préfectures (loi du 22 juin 1833).
Il y a incompatibilité entre les fonc-
ions de maire ou adjoint et celles: 1°
ie membre des tribunaux de première
nstance et des justices de paix, à l'excep-
ion cependant des juges suppléants et

des suppléants des juges de paix; 2° de ministre d'un culte; 3° de militaire et employé des armées de terre et de mer, en activité de service ou en disponibilité; 4o d'ingénieur des ponts et chaussées et des mines, en activité de service; 5o d'agent et employé des administrations financières et des forêts; 6o de fonctionnaire et employé des colléges communaux et d'instituteur primaire; 7o de commissaire et d'agent de police (loi du 21 mars 1831).

Le service de la garde nationale est incompatible avec les fonctions des magistrats qui ont le droit de requérir la force publique, tels que les ministres, les préfets, sous-préfets, maires, adjoints, commissaires de police, procureurs généraux, procureurs du roi et leurs substituts, juges d'instruction, juges de paix, etc. (loi du 22 mars 1831).

Les emplois de l'administration forestière sont incompatibles avec toutes autres fonctions, soit administratives, soit judiciaires (Code forestier, art. 4).

Sous l'ancien régime, la matière qui nous occupe était réglée par l'ordonnance de Philippe IV, de 1302, par celles de Blois, de Moulins et d'Orléans, et par l'ordonnance de François Ier, de 1585. La déclaration du 23 octobre 1680, confirmée par les édits d'août 1705 et de septembre 1706, et par une déclaration du 19 avril 1727, avait décidé que les offices de judicature étaient incompatibles avec les charges de la maison du roi et des princes. Nos lois modernes n'ont point reproduit cette dernière disposition. E. R.

INCOMPÉTENCE. Ce mot s'explique par ce qui a été dit à l'art. COMPÉTENCE, et il nous reste peu de chose à ajouter.

Il y a incompétence quand un juge n'a pas le pouvoir de connaître d'une contestation.

On distingue deux sortes d'incompétence: l'incompétence matérielle (ratione materiæ), et l'incompétence personnelle (ratione persona).

L'incompétence est matérielle lorsqu'on porte devant un tribunal une affaire qui n'est pas dans ses attributions, par exemple une affaire civile devant un tribunal de commerce. Elle est person

nelle quand les parties, à raison de leur domicile, ou pour autre cause, ne sont pas justiciables du juge devant lequel la demande est formée.

L'incompétence personnelle doit être proposée in limine litis, avant toutes autres exceptions et défenses, car, dès que le défendeur a reconnu une juridiction, il ne peut plus la décliner. Mais si l'incompétence est matérielle, le renvoi peut être demandé en tout état de cause, et, alors même qu'il n'est pas demandé, le tribunal doit l'ordonner d'office. Le vice de cette incompétence est radical et ne peut se couvrir ni par l'acquiescement, ni par la comparution des parties.

L'incompétence doit être proposée par le défendeur devant le tribunal même dont il veut décliner la juridiction, sauf à interjeter appel si l'affaire est injustement retenue. Cet appel est suspensif, et empêche les premiers juges de passer au jugement du fond. E. R.

INCONNUE (math.), nom que l'on donne à la quantité cherchée dans la solution d'un problème. On représente ordinairement les quantités inconnues par quelques-unes des dernières lettres de l'alphabet, x, y, z, u, v, pour les distinguer des quantités connues que l'on représente par les premières lettres, a, b, c, etc., et de celles qui restent arbitraires dans la question et qu'on représente par les lettres du milieu de l'alphabet, m, n, etc. La puissance la plus élevée de l'inconnue dans une équation, constitue le degré de cette équation (voy. DEGRÉ), ainsi 3x =4a est une équation du premier degré,et 3x3=2ax2 est une équation du troisième degré. L. L-T.

INCONSÉQUENCE. Provenant chez les uns de l'esprit, chez d'autres du caractère, l'inconséquence est assurément un des travers les plus communs dans la société. Suivant les circonstances ou les objets auxquels on l'applique, on peut la considérer comme un défaut ou comme un vice. Ainsi, que l'on manque pour un sujet futile à une parole légèrement donnée, c'est une inconséquence pardonnable; elle doit au contraire être sévèrement blámée quand elle a fait enfreindre, en matière grave, une promesse solennelle et qu'elle a nui à d'autres qu'à son auteur.

Tous les hommes se montrent parfon plus ou moins inconséquents; heureux ceux qui ne le sont que dans les petites choses! Mais ceux-là même sont rares," surtout à l'âge des passions, qui toutes entrainent l'inconséquence à leur suite, soit par manque de logique, soit par de faux calculs et des raisonnements vicieux.

L'inconséquence est dans les mœurs, quand elles rendent un époux ridicule par suite des désordres de sa femme; elle est dans l'opinion, quand celle-ci permet on honore même ce que la loi défend et punit. Nous en avons un exemple frappant dans le duel, poursuivi par nos tribunaux et applaudi sur nos théâtres. Autre exemple d'une inconséquence à peu pres générale : tout le monde convient que nui ne doit être responsable des fautes on même des crimes de ses proches; mais cela n'empêche pas que la famille innocente d'un coupable atteint par la justice ne fasse naitre partout d'injustes sentiments. de répulsion. Et pour descendre à quei-. que chose de moins grave, tout en convenant qu'on ne peut reprocher à personne les torts de la nature à son égard, n'est-on pas toujours disposé à railler un borgne, un bossu, etc.? Rien n'est sans doute plus inconséquent, et pourtant ries n'est plus commun.

Dans nos cercles polis, où le langage atténue presque toujours la gravité de certaines fautes, le mot d'inconséquence a été adopté, à l'égard du beau sexe, pour lui épargner un terme plus dur. Teile femme a fait une ou des inconséquences, dit-on dans les salons; mais comme chacun connaît en pareil cas la valeur reelle du mot, on est loin, dans le monde, de placer sur la même ligne l'homme inconse quent et la femme inconséquente. M. O.

INCONTINENCE (medecine`. Lorsque, par le relâchement du sphincter, espèce de muscle circulaire qui, dans l'economie animale, ferme les divers reservoirs, les matières qui s'y trouvent contenues s'en échappent sans que le malade puisse les retenir, il y a ce qu'on nomme incontinence. L'issue des matieres par une déchirure ou une perforation fistuleuse forme une classe differente d'infirmités, bien que les résultats soient semblables en apparence. C'est surtout à l'in

se laissent traverser en quelque sorte mécaniquement par les liquides circulants.

Le traitement tonique est celui qui compte le plus de succès, lorsqu'on le dirige localement sur les organes urinaires et sur l'économie tout entière. Le temps est un auxiliaire d'autant plus indispensable que la maladie est venue plus lentement. La puberté, dans les deux sexes, est souvent le signal d'une guérison qu'on avait en vain attendue jusque-là.

continence des matières fécales, et plus | laquelle se joint une faiblesse des reins qui particulièrement à celle de l'urine, que l'art tappelé à remédier, et que le mot inconSenence s'applique dans le langage ordiaire. D'ailleurs, il est rare que la première aladie existe sans la seconde, et le plus abituellement elle est le symptôme d'une fection beaucoup plus grave de la moelle pinière, lorsqu'elle n'est pas la conséuence irrémédiable de l'affaiblissement énile. Il n'y a plus alors qu'à parer aux raves inconvénients qui accompagnent es désordres, par le moyen d'appareils desinés à recevoir et à contenir les matières ui s'échappent à chaque instant, afin de arantir la peau de leur contact irritant. Quelquefois l'incontinence d'urine peut tre attribuée à la présence d'un corps tranger, tel qu'un calcul (voy.), lequel, ngagé dans le sphincter, l'empêche de se ermer régulièrement : le remède alors est icile. Il en est de même de celle qui se lie l'inflammation de la vessie.

Quant à l'incontinence d'urine des enants que l'on voit quelquefois se proloner jusque dans l'adolescence et même ans la jeunesse, il est souvent difficile l'en trouver l'origine et le traitement. Car ndépendamment des cas où elle dépend le ce que, dans un sommeil profond et ouvent même sous l'influence d'un rêve #rompeur, l'enfant laisse échapper l'urine, artout lorsqu'il a usé le soir d'abondanes boissons, cas dans lesquels la guéri- | on est toujours obtenue avec un peu l'attention et de surveillance, il en est l'autres où, malgré tous ces soins, malgré le désir qu'a le malade lui-même de e débarrasser d'une infirmité dégoûtante pet pénible, l'incontinence subsiste opiniatrément. Nous ne parlons pas ici de l'incontinence simulée dans un intérêt ➡quelconque et qu'on déjoue par une vigilante surveillance.

L'incontinence est plus commune chez les garçons que chez les filles; elle n'a lieu généralement que la nuit, et s'observe plus particulièrement chez les enfants faibles et mal constitués. On remarque même qu'il y a une notable disproportion entre la quantité d'urine sécrétée la nuit et celle qui se produit pendant la journée, observation importante à noter. Elle paraît dépendre d'une atonie du col de la vessie, à

Ainsi donc, nourriture substantielle et un peu stimulante, vêtements de laine pour exciter la transpiration, lit un peu ferme, bains froids et gymnastique : tels sont les moyens principaux à employer. On peut y joindre l'électricité portée sur la vessie, l'usage des cantharides qui agissent spécifiquement sur cet organe, la noix vomique dont l'action excitante de la contractilité est si puissante. Mais ces moyens ont besoin d'être administrés d'une main prudente. F. R.

INCONTINENCE (mor.). L'incontinence occupe, dans la hiérarchie des vices, la même place que la chasteté dans l'ordre des vertus; celle-ci combat et surmonte les désirs des sens, tandis que l'autre cède à leur délire. Ce vice, dont le principe est tout matériel, puisque, lorsque l'imagination en est le véhicule, il prend le nom de libertinage (voy.), porte cependant dans ses effets les plus graves atteintes à la morale. Chez ceux qui s'y livrent, il étouffe la voix du devoir, et il va même jusqu'à leur faire méconnaître les plus saintes lois de la nature. La Bible nous en offre des exemples effrayants, entre autres dans Amnon et sa sœur Thamar*; mais c'est surtout chez les hommes revêtus du pouvoir que l'incontinence devient d'autant plus coupable qu'elle produit des effets plus désastreux, et que la faute d'un chef peut compromettre le salut d'un peuple entier. C'est elle qui fait de David le meurtrier du fidèle et vaillant Urie; par elle seule, Salomon déchoit de ce beau titre du plus sage des rois; elle livre Samson aux ciseaux de Dalila, et Holopherne au glaive de Judith; par elle encore, les Tarquins perdent l'empire et les décemvirs la puis(*) 2 Sam. (ou 2 Rois), XIII, 1 sqq.

sance, et après la mort de Lucrèce, celle | la disposition de ne croire qu'à bon es

de Virginie devient le signal de la liberté de Rome.

Il serait trop long de retracer ici, même en abrégé, l'histoire des désordres qui, dans tous les temps, sont nés de cette funeste passion; les annales du monde en offrent en foule des exemples déplorables. Chez la plupart des Césars romains, l'incontinence poussée à son dernier terme ne peut être dignement caractérisée que par le nom de débauche (voy.). Ce fut elle qui inspira les crimes qui, aux jours de Chilpéric et de Frédégonde, ensanglantèrent le berceau de la monarchie française ; et par malheur, à presque toutes les époques de notre histoire, on la trouve liée aux grandes calamités publiques. En s'abandonnant à l'incontinence, Charles VII est sur le point de perdre à la fois sa couronne et l'honneur; ce vice, ❘ qui cause la mort de François Ier, porte le trouble dans la maison de Henri II, déshonore le règne de Henri III, et peut- | être, chez son noble successeur, offre un motif à la vengeance qui arme contre lui la main de Ravaillac; enfin, après avoir souillé les jours de la régence, elle livre la France, flétrie par les longues turpitudes du règne de Louis XV, aux expiations sanglantes de la révolution; mais là encore elle se personnifie d'abord dans la figure de Mirabeau, plus tard sous les traits de Danton, et enfin, pendant le règne éphémère du directoire, elle réalise en cent lieux les lubriques orgies de Rome et de Caprée,

Et lassata.... necdum satiata, recessit. Alors, il est vrai, l'incontinence trouvait un stimulant et un auxiliaire dans la facilité du divorce, si énergiquement et si à propos qualifié, par Me de Staël, de sacrement de l'adultère. Aujourd'hui, si ce vice n'est peut-être pas assez flétri par l'opinion, il a cessé du moins de trouver dans la législation un encouragement et une sauvegarde. Nous n'avons pas besoin de dire que, si le paganisme a quelquefois fait plus que de la tolérer, l'incontinence a toujours été sévèrement condamnée par le christianisme. P. A. V.

INCREDULITÉ. Ce n'est pas, en général, le contraire de la crédulité (voy.), l'obstination à ne pas croire ou au moins

cient : c'est plus généralement l'etat de l'homme qui résiste à une croyance religieuse, qui la rejette comme peu fondée en raison, et qui fait de la raison, de sa raison à lui bien entendu, le seul arbitre en matière religieuse. Dans ce sens donc, l'incrédulité, c'est le manque de foi, et nous renvoyons le lecteur à ce mot. Nous répéterons seulement ce que d'autres ont dit avant nous, que l'incrédalité, qui d'ailleurs rejette quelquefois même les preuves les plus convaincantes, peut fort bien se trouver dans un esprit très crédule du reste, et qu'elle n'est pas, certainement, à elle seule une marque de supériorité intellectuelle.

L'incrédulité de l'apôtre Thomas (voy.) est devenue proverbiale; celle-ci tenait un peu des deux caractères, de l'absence d'une foi suffisante en Jésus et de cette disposition d'esprit qui se méfie d'un fait qu'on annonce et dont la réalité n'est pas évidente ou palpable. X. INCROYABLES, voy. Dandy &

MODE.

INCRUSTATION. C'est, en général et d'après l'étymologie, l'encroûtement ou la formation d'une croûte (en latin crusta). Ainsi, on désigne sous ce mot les dépôts que font, à la surface des vases qui les contiennent ou des corps qu'on y plonge les solutions salines en général. Ce n'est pas tout-à-fait la cristallisation (voy.), puisque les molécules ne se deposent pas suivant un ordre régulièrement géométrique. En général, lorsqu'un corps étranger vient à se trouver en contact avec une dissolution concentrée d'un sel peu soluble, il en provoque la précipitation plus ou moins rapide. Les eaux chargées de carbonates présentent ce phénomene au plus haut degré, l'acide carbonique se dégageant facilement au contact de l'air; elles le présentent surtout lorsqu'elles sont agitées ou qu'elles tombent d'une certaine hauteur. La formation des pierres dans la vessie a lieu de cette façon.

Il y a longtemps qu'on a observé cette propriété incrustante des eaux minérales chargées de carbonate de chaux, et qu'i Saint-Nectaire et Saint-Allyre (Puy-deDôme), à Arcueil, près Paris, aux bains de Saint-Philippe en Toscane, on avait vu des

stériles s'ils n'étaient couvés. Il faut, pour le succès de l'incubation, le concours de plusieurs circonstances, et notainment une température de 38° centigrades environ. La mère, en s'accroupissant sur les œufs qu'elle a pondus, suffit à la produire. L'air joue aussi un rôle important dans les phénomènes de l'incubation : il est prouvé, en effet, que le petit oiseau respire l'air tamisé en quelque sorte à travers les pores de sa coquille. On conçoit néanmoins qu'il n'est pas de la même nécessité dans les premières heures de cet acte.

stalactites considérables se former, des fruits, des animaux, des coquilles être bientôt revêtus d'une enveloppe pierreuse, et les tuyaux de conduite se doubier rapidement d'une couche solide qui en obstruait le calibre. L'industrie et l'art lui-même s'emparèrent bientôt de ce fait pour obtenir, par un moulage naturel, des médailles, des vases, des statues, etc., en plaçant sous un filet d'eau des moules creux. Une application plus récente et plus curieuse consiste à précipiter les métaux des dissolutions salines au moyen de la pile, pour faire des ouvrages analogues sans avoir recours au procédé dispen

L'incubation paraît exiger un temps d'autant plus long que l'oiseau doit naître

dieux et difficile de la fusion. Les pre-plus développé : ainsi, dans les espèces miers résultats électrotypiques présentés, cette année, à l'Académie des Sciences (Institut de France) permettent d'en espérer de plus importants.

Le nom d'incrustation s'applique aussi à certains ouvrages d'ébénisterie, d'orfévrerie, etc., qui consistent à remplir de diverses matières des cavités pratiquées à la surface des objets, afin d'y faire des dessins et des figures propres à en augmenter l'agrément et le prix. Sur les meubles auxquels l'ébéniste Boule (voy.) a laissé son nom, l'ivoire, l'écaille, le cuivre, les bois de diverses couleurs, sont incrustés en arabesques capricieuses et hardies que la mode a repris de nos jours sous sa protection. Ce genre de travail se rapporte à la marqueterie ou à la tabletterie, de même que les incrustations sur métaux sont ou des émaux ou de la damasquinerie. De leur côté, les mosaïques sont formées d'incrustations de pierres. Voy. tous ces mots.

F. R.

INCUBATION, du latia in-cubare, être couché dessus. C'est l'acte par lequel les oiseaux, au moyen de la chaleur du corps, couvent (même mot de cubare) leurs œufs, c'est-à-dire les entretiennent dans une température qui permet au germe qu'ils renferment de se développer, de s'animer et de former un embryon.

La couvée, c'est la quantité d'œufs que peut faire éclore une femelle. Cette quantité varie, selon les espèces, depuis un jusqu'a vingt, et même au-delà. Il ne sera question ici que des couvées d'oiseaux, qu'on a le mieux étudiées.

Les œufs, après la ponte, resteraient

qui marchent en sortant de la coquille, elle est de 20 jours au moins, taudis qu'elle n'est que de 12 à 15 jours dans la plupart des petites espèces. Le mâle ne partage ce soin que pendant un petit nompre d'heures, et dans les espèces seulement où il n'a qu'une femelle. On voit d'abord le germe parsemé de linéaments rouges : ce sont les vaisseaux sanguins qui se rendent vers le cœur, dont on aperçoit bientôt les mouvements; on commence peu après à distinguer les différentes parties du corps, mais encore dans un état de semi-fluidité. Le blanc de l'œuf ou albumine diminue à mesure que le fœtus acquiert plus de développement. Le jaune n'est absorbé que peu d'instants avant la naissance du petit oiseau, dans les intestins duquel on le retrouve. A l'heure marquée par la nature, il brise de la pointe tranchante de son bec l'enveloppe qui le retenait captif. — On a mis à essai différents procédés pour faire éclore des œufs de poule à l'aide d'une chaleur artificielle. Quoiqu'on en ait obtenu quelques succès, il ne parait pas qu'on soit parvenu encore à se procurer ainsi des poulets, à un prix moindre que celui de ces mêmes animaux élevés par leur mère. C. S-TE.

INCUBES et SUCCUBES. On croyait autrefois, et l'on a cru longtemps, que le diable pouvait avoir commerce avec l'espèce humaine. « Incubes, dit Ambroise Paré, au livre Des monstres et prodiges, ce sont démons qui se transforment en guise d'hommes, et ont copulation avec les femmes sorcières; succubes, ce

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