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ou qui s'étaient vantés de les avoir eues; ce dont plusieurs étaient peut-être persuadés eux-mêmes. Les mémoires et les chroniques du temps abondent en exemples qui ont été recueillis par les demonographes, et dont on trouve une collection dans le Dictionnaire infernal.

sont démons qui se transmuent en guise de femmes. Et telle habitation ne se fait pas seuleinent en dormant, mais aussi en veillant; ce que les sorciers et sorcières ont confessé et maintenu plusieurs fois, quand on les exécutait à mort. » Suivant le récit de ceux qui passaient pour être ainsi possédés, le démon s'attaquait aux femmes mariées plutôt qu'aux jeunes filles, parce qu'en les plongeant dans l'adultère, il les faisait manquer à plus de devoirs. Le plus souvent il se présentait dans la nuit à côté même de l'époux endormi, ou le soir dans un lieu isolé; quelquefois aussi à la lumière du jour, sous la forme trompeuse d'un amant aimé ou d'un prétendant éconduit; parfois encore, le perfide! sous celle d'un mari, il s'emparait de l'objet de ses désirs, tantôt par surprise, tantôt par belles paroles, voire même par violences.

De graves et même de saints personnages ont discuté longuement sur la possibilité d'un semblable commerce. Saint Justin, saint Clément d'Alexandrie, Tertullien, saint Cyprien, saint Jérôme et saint Augustin (Cité de Dieu, livre XV, chap. 22 et 23), n'ont pas nié que Satan transformé pût exercer les œuvres de nature. De nombreux démonographes, Wyer, Bierman, Godelman, Cardan, Porta, Jacob, Rueff, Bodin, ont combattu ou soutenu cette opinion. Mais plus hardis qu'eux tous, Pierre de la Pallude, Martin d'Arles et surtout le jésuite Delrio, ont prétendu prouver cette possibilité. Les personnes curieuses de ces détails, que nous devons nous interdire, pourront les trouver au livre déjà cité des OEuvres d'A. Paré ou dans le Dictionnaire philosophique de Voltaire, au mot Incubes.

L'idée des incubes et des succubes, à l'époque où elle avait cours, n'était pas d'invention nouvelle : on en peut retrouver la trace dans les rapports des dieux et des déesses de la fable avec les humains des deux sexes, et peut-être aussi dans le commerce des hommes et des génies imaginé par les platoniciens. Ce qui est bien certain, c'est que pendant tout le moyen-âge on brûla en Europe un grand nombre d'hommes et de femmes accusés de semblables conjonctions

Les médecins connaissent sous le nom d'incube une espèce de cauchemar (voy.) où la personne qui en est atteinte songe qu'elle est opprimée et suffoquée par un diable affublé en vieille femme, accroupi sur son estomac. Il est peu de personnes qui, sous une forme ou sous une autre, n'aient été en proie à cette illusion que le vulgaire appelait autrefois chauchepoulet. On lit à l'article Incubes du Dictionnaire des sciences médicales que, lors de nos guerres d'Italie de la fin du siècle dernier, un détachement de Français, en arrivant dans une ville où s'étaient deja réunies beaucoup de troupes, ne trouva pour tout logement qu'un vieux cloitre désert depuis longtemps et hanté, suivant les habitants du pays, par une légion de diables. Au milieu de la nuit, tous les soldats se réveillèrent en sursaut, poussant de longs gémissements, et crierent tous qu'ils avaient vu le diable s'asseoir sur leur poitrine et les étouffer. Le soir, on eut beaucoup de peine à leur persuader de coucher au même gite, en leur promettant que les officiers passeraient la nuit auprès d'eux l'épée à la main. Environ vers la même heure, la même scène d'effroi recommença, sans que, comme on le pense bien, les officiers eussent aperçu le moindre diable. Mais, quoique ces hommes fussent pour la plupart des braves éprouvés, rien ne put les décider à renouveler l'essai; ils aimerent mieux coucher à la belle étoile. En cherchant quelle pouvait être la cause de cette illusion, les médecins du corps se rappelèrent que ces hommes, après avoir mangé à la hate, étaient partis à marche forcée, par un temps très chaud, devores par la soif; qu'ils avaient passé la nuit entassés dans un espace très étroit ea égard à leur nombre. Ces circonstances, jointes à ce qu'on avait raconté de la présence du diable, suffirent pour leur rendre raison de ce dont ils avaient été temoins.

V. R.

INCUNABLES (du latin incunabu, berceau). On appelle ainsi les plus anens produits de l'imprimerie, c'est-àmare depuis l'invention de cet art jusqu'à fin du xv siècle, ou jusqu'au commenment du xvi (par exemple jusqu'à nnée 1520), d'après quelques biblioaphes. L'étude n'en est pas intéressante alement pour l'amateur de livres, elle a ssi son côté historique. Sa plus grande ilité est sans doute de servir à l'histoire | l'invention et des progrès de l'imprierie; cependant un grand nombre d'innables sont encore importants, par les nements dont on les a enrichis, pour istoire de la peinture, et, en général, ils urnissent tous d'excellentes données sur tat des sciences et des lettres dans la riode qu'ils comprennent. Les premiers produits de l'imprimerie nt ou xylographiques et tabellaires général, c'est-à-dire obtenus au moyen planches de bois sculptées ou gravées, de toute autre planche fixe, solide, une seule pièce; ou typographiques, st-à-dire obtenus au moyen de caracres mobiles, que ces caractères fussent bois ou, ce qui paraît plus probable, ́: métal dès l'abord, et fondus dans des atrices produits de la frappe de poinns. Voy. XYLOGRAPHIE, TYPOGRAPHIE IMPRIMERIE.

Parmi les incunables xylographiques, n'y en a pas dont la date soit certaine; ais il est vraisemblable que plusieurs nt antérieurs à 1440, par exemple la meuse Biblia pauperum, sive figuræ eteris et Novi Testamenti, dont il a ru 5 éditions, et à laquelle nous avons nsacré un petit article (voy. aussi l'art. RAVURE, T. XII, p. 788; et de plus, einecken, Idée générale d'une collecon d'estampes, 1771, in-8°, p. 292; ambinet, Recherches sur l'imprimerie, ruxelles, an VII, in-8°, p. 61; SchelForn, Amœnitat. litter., Francf., 1725, : ann, suiv., t. IV, p. 296; Meermann, Origines typographica, La Haye, 765, 2 vol. in-4°). On doit citer encore ifférentes éditions d'une grammaire éléentaire par demandes et réponses, qu'on ppelle Donat, parce qu'on la regarde Comme un extrait de la grammaire d'Æus Donatus (voy.), et dont les plus an

ciennes sont réclamées par les Hollandais.

Meermann prétend que les Combuts d'Alexandre-le-Grand, l'Abrégé de Vedatus (Végèce) sur l'art militaire, les Hommes illustres de saint Jérôme et quelques autres ouvrages dont il donne les titres, ont été imprimés à Harlem, après 1440, au moyen de caractères de bois sculptés et séparés. M. Koning (Dissertation sur l'origine, l'invention et le perfectionnement de l'Imprimerie, trad. du hollandais, Amsterd., 1823, in-8°), est au contraire d'avis que ces livres sont le produit de caractères mobiles de fonte.

Selon M. Daunou (Analyse des opinions diverses sur l'origine de l'imprimerie, Paris, an II, in-8°), les premiers imprimés avec caractères de fonte sont, la Bulle d'indulgence de Nicolas V et la Bible latine, sans date, dite Mazarine, en 2 vol. in-fol., contenant 637 feuillets, à deux colonnes, dont chacune de 42 et quelquefois de 40 lignes, dont les caractères ressemblent, sous le rapport du dessin, à ceux du Psautier de 1457 (voy. GUTENBERG). Un des deux exemplaires de cette Bible, que possède la Bibliothèque royale, porte une souscription qui nous apprend qu'il a été enluminé et relié en 1456*.

Une autre Bible (2 vol. in-fol.), qu'on distingue par le nom de Bible de Schelhorn, parce que ce bibliographe est le premier qui l'ait décrite, et qui contient 870 feuillets à deux colonnes de 36 lignes, a été quelquefois indiquée comme la plus ancienne de toutes et comme étant sortie des presses de Gutenberg à Mayence; mais on a depuis soutenu qu'elle avait été exécutée à Bamberg par Albert Pfister, vers 1461. M. Duverger, notre savant imprimeur, la restitue, au contraire, à Gutenberg. Dans son curieux

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Album (Histoire de l'invention de l'Imprimerie, Paris, 1840, in-fol.), il cherche à prouver que la Bible dite de Schelhorn, ou aux 36 lignes, est imprimée avec des caractères qui se trouvent déjà, mais à l'état rudimentaire ou d'imperfection, dans le fragment de Donat, trouvé à Mayence par Bodmann, et actuellement à la Bibliothèque royale de Paris, dont il a donné le fac-simile*. Quoi qu'il en soit, ces deux Bibles passent assez généralement pour antérieures à toutes celles qui, comme elles, sont sans date et dont les plus anciennes paraissent avoir été imprimées entre 1460 et 1470, à Strasbourg, à Bâle, à Cologne, ou à Augsbourg. Au nombre des plus anciens monuments de l'impression avec caractères de fonte, on cite encore la Confessio brevis et utilis tam confessori quam confitenti; les Statuta Moguntina, contenant 50 feuillets in-4o, avec caractères gothiques; le Psalterium de 1457 et le Rationale divinorum officiorum de l'évêque Durand (mort 1294), in-fol., 1459, tous sortis des presses de Mayence. Le Rationale est la plus ancienne impression en petits caractères romains que nous connaissions. Le Catholicon ou Summa grammaticalis de Jean Balbi, dit Janua, imprimé dans la même ville, aussi avec caractères mobiles, petits et romains, est de l'année 1460, comme le prouve la souscription. Plusieurs Bibles latines furent imprimées à Strasbourg, après le départ de Gutenberg de cette ville (1443), et avant 1470, chez Jean Mentelin et chez Eggesteyn. Le Grand Miroir de Vimeux de Beauvais, dont l'impression, commencée vers 1469, fut terminée en 1473, est la première pu

(*) Cette opinion, qui est aussi celle de M. Léon de Laborde (Debuts de l'imprimerie à Strasbourg et Nouvelles Recherches sur l'origine de l'imprimerie) n'est pas admise par les bibliographes allemands. M. Sotzmann, dans un travail remarqua. ble inséré dans l'Almanach historique pour 1841 de M.de Raumer(Gutenberg und seine Mitbewerber, oder die Briefdrucker und die Buchdrucker) énumère une dizaine d'impressions de Bamberg toutes reconnaissables à des types identiques et dont quelques-unes portent des souscriptions avec dates. La Bible aur 36 lignes n'a pas, malheureusement, une telle souscription, mais elle figure dans cette liste, ainsi que plusieurs éditions de Donat.

S.

blication avec date certaine du premier de ces imprimeurs de Strasbourg. For Panzer, Annales typogr. ab artis invent. orig., ad ann. 1536, Nuremb., 17931803, 11 vol. in-4o, t. Ier, p. 17.)

Parmi les élèves immédiats de Gutenberg, Fust et Schoeffer, nous ne mentionnerons que Conrad Sweynheim et Arnold Pannartz qui passèrent en Italie ven 1465, et s'établirent dans le monastèr de Subbiaco, aux environs de Rome, si ils imprimèrent un Donat dont il ne rest aucun fragment, puis un Lactance ww caractères romains, sous la date du 30 etobre 1465, et la Cité de Dieu, sous cel du 12 juin 1467. Cette même année ils transportèrent leurs ateliers à Rom et publièrent les Épîtres de Ciceron Dans l'espace de sept ans, 12,475 volames de différents auteurs sortirent & leurs presses. (Voir F.-X. Laire, Speci men hist. typogr. roman. xv sæærni Rome, 1778, in-8°, et J.-B. Audifired. Catal. histor, critic. roman, editions sæculi xv, Rome, 1783, in-4°.)

Il y a trois choses à considérer dans incunable : l'impression, le format et l date. L'impression comprend le caracter la justification, la pagination et, par exte sion, les ornements. Nous rattacherons a format les réclames, les signatures, registres, et, par extension, le parcher ou le papier, les filigranes, les pontuseac et les vergeures. La date comprend Indication de l'année, le nom de l'imp meur et celui du lieu de l'impression.

1o Impression. La forme des premie caractères fondus en métal était gothiq Plus tard, les caractères romains, inve tés peut-être par Nicolas Jenson, ing meur à Venise, et employés par lu son édition du Decor puellarum pub-s en 1461, devinrent dominants surtos! Italie. Ce fut Alde Manuce (voy.) qu: usage le premier des caractères italique de là le nom de lettres vénitiennes a aldines, sous lequel on les désigne auLes premiers spécimens de caractères gre se trouvent dans quelques mots graves s bois du Cicero de officiis, Mayen 1465, in-fol., sorti des presses de Fest Schoeffer, et dans le Lactance de Subb 1465, in-fol., imprimé par Sweynhe et Pannartz (voir Debure, n° 413 du ce

blogue de la Vallière). La Grammatica eca de Lascaris, Milan, 1476, 30 janr, in-4°, fut le premier livre grec immé avec caractères de fonte. Les lettres forme et lettres de somme étaient une èce particulière de lettres que l'on emyait pour les livres de messe et psaus. Ordinairement les grandes initiales taient point imprimées, quoique Laire dex librorum ab invent. typogr., 91, 2 vol. in-8°) cite plusieurs éditions acunables avec les lettres capitales. Des >istes ou enlumineurs étaient chargés soin de les exécuter. Ces lettres sont le s souvent de couleur rouge, quelqueen or et artistement ornées.

Les lignes sont dites entières ou lons, lorsqu'elles courent sans interrupI sur toute la largeur de la page. L'imssion est dite à colonnes, lorsque les es sont coupées par un espace blanc nilieu de la page et dans toute sa lonur. Dans les in-folio, l'impression à nnes domine. La magnifique édition 'line le naturaliste, in-fol. de 750 paexécutée à Venise par Jean de Spire 1469, est à lignes longues.

a pagination manque dans les plus ens imprimés. Elle était ajoutée à la n et en rouge comme les initiales. Le nier imprimeur qui ait numéroté les s, est Arnold Terhornen dans le pelivre intitulé: Sermo ad populum dicabilis, Cologne, 1470, in-4°. On Whiffrait d'abord que le recto du feuilce ne fut que beaucoup plus tard n chiffra les pages (voir La Sernaander, Mémoire sur l'origine et le nier usage des signatures et des chifdans l'art typographique, Bruxel1795, in-8°). On se servit d'abord cet usage de chiffres romains. Ce aussi Terhornen qui introduisit les fres arabes; mais Léonard Hol d'Ulm méliora la forme dans son Plolémée 482.

ous comprendrons sous le nom d'orents les gravures sur bois ou sur cuiainsi que les peintures et les miniatuqui se rencontrent dans un grand nomf'incunables. Le premier avec gravures uivre est le Monte Santo di Dio d'Ane de Sienne, Florence, 1477, in-fol.; son en possède avec gravures sur bois

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d'une époque bien antérieure (voir J. Heller, Histoire de la gravure sur bois, Bamb., 1823, allemand).

2o Format. Les premiers livres imprimés sont in-folio. Le premier in -4° connu est le Vocabularium ex quo*, Eltville, 1467, imprimé par Henry et Nicolas Bechtermuntze, et réimprimé in-fol., deux ans plus tard et dans la même ville, par Nicolas Bechtermuntze; car c'est à tort qu'on a regardé comme un in-4o le Cicero de officiis, Mayence, 1465. On imprimait déjà des in-8o et des in-12, vers 1470. Le premier in-32 est l'Officium Beatæ Mariæ Virginis, Venise, 1474. II est souvent difficile de reconnaître le format d'un incunable,

Les plus anciens incunables sont le plus souvent sur parchemin ; cependant la Bible aux 42 lignes de la Bibliothèque royale de Paris qui porte la souscription de 1456 est sur papier; l'autre exemplaire est sur vélin. Les imprimeurs de France, d'Allemagne et des Pays-Bas se servaient généralement du parchemin de veau ou de vélin, qu'on employait de préférence pour les in-folio; ceux d'Italie, du parchemin d'agneau (voir Van Praet, Catalogue des livres imprimés sur vélin de la Bibliothèque du Roi, t. I, p. 10 et 11). Quant au papier, qui remplaça plus tard ce parchemin devenu trop cher, il est blanc, épais et bien collé. Un œil exercé pourrait reconnaître avec plus ou moins de certitude celui des différents pays; mais il n'est pas possible de donner des règles fixes à ce sujet.

On appelle filigrane (voy.) la marque de la fabrique qui, dans l'ancien papier, se trouve au milieu de la feuille, et dans le papier plus moderne, au milieu de chaque demi-feuille. Ainsi, dans les anciens imprimés, si le filigrane se trouve dans le dos du volume, c'est un in-folio; si la moitié seulement est dans le dos et l'autre moitié au bord supérieur et antérieur du volume, c'est un in-4o; s'il est tout entier au bord supérieur et extérieur, c'est un in-8°, etc. Dans le papier plus moderne, si le filigrane se trouve au milieu de chaque demi-feuille, c'est un

Bibliogr. Lexikon, t. II, p. 1063, au mot Voca (*) Voir l'explication de ce titre dans Ebert,

bularium. Eltville est dans le duché de Nassau, S

in-folio; s'il se trouve au milieu du dos du volume, c'est un in-4°, et plus ou moins rapproché de la partie supérieure, c'est un in-8°.

On appelle pontuseaux des raies transparentes qui traversent le papier dans toute sa longueur, à la distance de 12 à 15 lignes, et qui coupent à angles droits d'autres raies extrêmement rapprochées et moins sensibles qu'on nomme vergeures. Dans les in-folio, les pontuseaux sont perpendiculaires; ils sont horizontaux dans les in-4°; perpendiculaires dans l'in-8°, etc. Les éditions sur parchemin n'ayant ni filigranes, ni pontuseaux, ni vergeures, le format s'en détermine par les réclames et les signatures.

trum chartarum, fut employé pour la première fois en 1469, par Sweynheim et Pannartz. On faisait usage d'une signature particulière dans les pièces préliminaires qui se trouvent ordinairement au commencement des anciennes impressions.

3° Date. Les plus anciens incunables n'ont pas de feuillets de titre; mais on trouve à la fin une date qui indique le plus souvent le nom de l'imprimeur, ainsa que le lieu et l'année de l'impression. Quelquefois une de ces indications et même toutes les trois manquent. Le premier monument typographique avec la date de l'année (mais qui s'y trouve par hasard, dans le corps même de l'indulgence, et de manière à pouvoir y ajouter le La réclame est la repétition, sous le mois et le jour laissés en blanc, ainsi que dernier mot d'une page, du mot qui com- le nom de la ville), est la Bulle d'indaimence la page suivante. Elle se plaçait gence de Nicolas V; et le premier monoordinairement à la fin de chaque cahier, ment avec date complète est le Psalterium quand la feuille se partageait en plusieurs de 1457, Mayence, in-fol. S'il se trouve cahiers, et toujours au bas de la derniè- quelques ouvrages portant des dates anre page de la feuille. On en attribue assez térieures, ces dates ont été reconnues généralement l'invention à Jean de Spire pour fausses ou pour celles de la compoqui imprimait à Venise vers 1470, ou à sition, de la traduction ou de la transcripson frère Vendelin. Cependant l'abbé tion des mêmes ouvrages (voir, outre les Rive (Chasse aux bibliograph., p. 139.) ouvrages déjà indiqués, Maittaire, Ansoutient que le premier exemple de récla– nales typographici ab artis inv, origine mes se trouve dans le Confessionale de | ad ann. 1557, La Haye, 1719,5 tom. en 9 saint Antonin, imprimé à Bologne, in-4o, vol. in-4°, avec supplém., Vienne, 1783, en 1472, sans indication du nom de l'im-in-4o; Hain, Repertor. bibliograpà., primeur (voir Peignot, Supplém. au Stuttg., 1826-1838, 4 vol. in-8°), Fr Dict. raisonné de bibliol., Paris, an XII). aussi les ouvrages cités à l'art. BIBLIOEn France, on ne s'est servi de réclames GRAPHIE, ainsi que les articles TYPOGLA que vers l'an 1520. PHIE et ÉDITIONS. E. H-G et S. Les signatures sont les lettres ou les INCURABILITÉ, MALADIES INCUchiffres que l'imprimeur place en bas de RABLES, de curare, guérir, avec le prila première page des cahiers ou des feuil- vatif in. Si la guérison (voy.) est le bat les du livre pour prévenir les erreurs du auquel doivent tendre tous les efforts de relieur. Anciennement, on ne se servait la médecine, il s'en faut qu'elle l'attre guère que des lettres de l'alphabet, et signe constamment, et grand est le nombre le volume contenait plus de feuilles ou de des maladies auxquelles on doit applecahiers qu'il n'y a de lettres, on recom- quer la désespérante épithète d'incurnmençait en doublant le nombre des let-bles, qui vient accuser l'insuffisance de tres autant de fois que cela était nécessaire. Le premier livre connu qui ait des signatures, est le Præceptorium divinæ legis de Jean Nider, in-fol., sorti des presses de Koelhofà Cologne en 1472. La série des signatures s'appelait registre. Elle se plaçait au commencement ou plutôt à la fin du volume. Selon La Serna Santander, le registre des cahiers, regis

l'art. Cependant ce nombre a diminue, il diminuerait probablement encore, si les médecins pouvaient compter sur une exécution plus complète et plus persévérante de leurs prescriptions, et si, d'un autre côté, leur secours n'était pas invo qué trop tard dans une foule de cas. Souvent, en effet, une maladie legere au debut et dont quelques soins intelligents

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