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anraient triomphé en peu de jours, abandonnée à elle-même ou sous l'influence d'un traitement mal approprié, s'aggrave jusqu'au point de devenir incurable.

tion à laquelle la réponse est facile. L'ob servation a démontré que, dans beaucoup de maladies de la peau, par exemple, la disparition des phénomènes extérieurs et visibles ne constituait pas une guérison complète et radicale; mais qu'au contraire, souvent après cela, on voyait se manifester des désordres plus ou moins fâcheux des organes intérieurs. Qu'y avaitil donc à conclure de là, sinon qu'il est dangereux de guérir incomplétement une maladie? Du reste, il est clair qu'il n'y a qu'avantage à guérir une maladie quand on le peut.

Nous avons vu l'art de guérir faire des progrès réels, et plusieurs maladies passer de la catégorie des incurables dans celle des affections curables à mesure qu'on

Il est évident que lorsqu'un organe intérieur important à la vie vient à être altéré jusqu'à un certain point, il ne peut être ni rétabli dans son état primitif ni suppléé par un autre. C'est le cas de l'incurabilité absolue que suit une mort plus on moins prompte, mais inévitable. Les lésions de l'encéphale, des poumons et du cœur, organes qui composaient le trépied de la vie des anciens, sont de tels cas. Mais l'exercice de la vie, et même un certain degré de santé et de bien-être, sont compatibles avec des lésions, assez profondes même, des organes les plus importants. La presque totalité d'un des pou-les a mieux étudiées. Souvent la nature mous peut être détruite et la respiration continuer suffisamment ; un cœur très volumineux continue ses fonctions d'une manière assez régulière pour permettre plusieurs années d'existence; et des épanchements ou des suppurations du cerveau ont subsisté pendant un laps de temps très considérable, sans porter immédiatement atteinte à la vie, et même ont pu rester inaperçues jusqu'à la mort.

Toutes les personnes atteintes d'affections incurables ne sont donc pas, comme le croit le vulgaire, destinées à une mort prochaine; surtout si elles ont le bon esprit de ne pas chercher une guérison impossible, et si, résignées à la position que Dieu leur a faite, elles savent ménager les organes détériorés et retarder les progrès d'une affection destructive.

Ce qui précède est plus vrai encore lorsque le mal incurable atteint une de ces parties secondaires dont la perte, plus on moins complète, ne porte presque point de préjudice au jeu de la machine entière. La chirurgie offre alors ses douloureux secours pour rétablir l'équilibre dans notre économie.

Ainsi donc le nombre des maladies in curables à priori est beaucoup moins considérable qu'on ne le pourrait penser.

Est-il, maintenant, des maladies qu'il soit dangereux de guérir? Telle est la question paradoxale que posent quelques personnes, de bonne foi sans doute; ques

Encyclop. d. G. d. M. Tome XIV.

a déployé des ressources secrètes dans des cas désespérés, comme dit l'orgueil humain, ou, pour parler plus vrai, dans des cas où l'homme n'avait pas su apercevoir l'élément caché du succès, bien qu'il existât réellement. La pierre, pour prendre un exemple entre mille, a longtemps passé pour incurable, et cependant on est arrivé à la guérir d'abord avec des chances assez graves, puis enfin d'une manière extrêmement simple, facile et sûre.

Il faut donc craindre d'appliquer trop légèrement à une maladie la dénomination d'incurable, afin de ne point décourager ceux qui en chercheraient le remède, et de ne point enlever à ceux qui souffrent une espérance de salut*. Il est rare d'ailleurs que le médecin abandonne un malade, comme on le dit vulgairement. Il sait que quand le traitement curatif n'est plus possible, les palliatifs peuvent adoucir les souffrances, soutenir les forces

(*) Il est fâcheux, par conséquent, que certains établissements sanitaires ou hospices soient cevoir les incurables. Nous en avons mentionné nominativement désigués comme destinés à replusieurs à l'art. HÔPITAUX et HOSPICES; à Paris, les maisons affectées aux incurables sont: l'Hospice des Incurables (femmes), rue de Sèvres, fondé, en 1637, par les soins du cardinal Francois de La Rochefoucault (525 lits); celui du faubourg Saint-Martin pour les hommes (480 lits); l'Hospice de la Vieillesse, femmes (SalpéDans tous on voit des centenaires, ce qui prouve trière),et celui de la Vieillesse, hommes (Bicêtre). que le nom ne fait rien à la chose.

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et prolonger une vie dont les restes peuvent encore être bien employés. La médecine doit suivre l'homme jusqu'à la fin, et le déposer doucement dans la tombe. Parmi les maladies considérées généralement comme incurables, se rangent le cancer, la phthisie pulmonaire, la lèpre, l'éléphantiasis, l'asthme, la goutte, l'anévrysme du cœur, les hydropisies enkystées, etc. Nous remarquerons qu'aucune affection aiguë n'est jugée absolument supérieure aux ressources humaines, quoique de bien nombreux exemples puissent faire douter de leur puissance. La marche des affections qui ne doivent pas guérir est quelquefois si lente qu'elles n'empêchent pas d'atteindre et même de dépasser le terme moyen de la vie humaine. Que ceux-là donc prennent espoir et courage auxquels de semblables afflictions arrivent, et qu'ils tâchent d'organiser leur existence de manière à les supporter le mieux possible! F. R.

INDE. Sous ce nom, introduit par les anciens dans la géographie d'après le nom du premier fleuve que les conquérants venant de l'ouest avaient rencontré (vvy. INDUS), les géographes comprennent tous les pays depuis les deux grandes presqu'iles à l'est et à l'ouest du golfe de Bengale (voy.), jusqu'au Caboul, au Tibet et à la Chine. En conséquence, l'Inde s'étend du 2e au 35° degré de latitude N., et du 65° au 108e de longitude E. On lui donne une superficie totale d'environ 150,000 milles carrés géogr., ou de 417,000 lieues carrées de France, ce qui lui assignerait une étendue presque égale à celle de l'Europe entière. La mer de Chine la baigne en partie à l'est, la mer des Indes au sud et du côté de l'ouest. Les monts Brahouiks séparent, de ce dernier côté, l'Inde du Béloutchistan (voy.), et les monts Himalaya, peut-être les plus grandes montagnes du globe, la limitent vers le Tibet.

L'Inde forme la portion la plus méridionale de l'Asie, et elle est en grande partie située dans la zone torride; le nord seul se prolonge dans la zone tempérée.

Les indigènes n'ont pas de nom général pour désigner tous les pays que nous comprenons dans les limites indiquées : les Hindous appellent, en sanscrit, leur pays

| Gambudvipa*, île des jambus, d'après u
arbre de ce nom qui abonde dans ces ex-
trées; mais il est évident que cette de
gnation vague ne peut s'appliquer a
les pays que nos géographes comprenner
sous le nom de l'Inde. Elle se divise n
rellement, d'après sa configuration, a
deux parties selon les deux grandes pr
qu'iles qui la terminent du côté da m
Quoique ces presqu'iles ne forment pa
tant s'en faut, l'Inde tout entière, a
appelle ces deux divisions tantôt pr
qu'ile gangétique ou Inde en-dea
Gange (voy.), et presqu'ile transgan
que ou Inde au-delà du Gange, quo
fleuve ne soit pas la limite qui les
ni physiquement ni politiquement;
tôt presqu'ile occidentale et press
orientale; tantôt encore Inde anter
et Inde postérieure. Nous adopter
seconde de ces dénominations,
étant la plus simple et la plus facile
connaître sur la carte; mais en subst
le nom même de l'Inde à la dénomiTM
de presqu'ile qui ne se rapporte qu'à sa
tie méridionale de ces régions, et e
mettant le bassin du Bourampoutre e
formant la limite entre les deux div
Nous les décrirons chacune séparer

I. Inde occidentale ou prop
dite. Quand on la prend dans son e
ble, elle présente une forme rber
dale; mais en portant plus partic
ment l'attention sur sa partie meris
située entre la mer des Indes et le
Bengale, on est surtout frappé de sa "
triangulaire. La base de ce triang
gulier est au nord, à la chaine à
malaya, et le sommet en est form
par le cap Comorin (lat.8°4′), où b
des Ghattes ou Ghauts, qui suit
longueur de cette presqu'ile,
la mer. Un peu à l'est, à l'entrée : "
de Bengale, l'ile de Ceylan r
en outre une vaste étendue qui.
au nord du 10o parallèle, départ
de beaucoup la latitude du cap C

Cette immense région, dost gueur depuis Leh ou Ladak, ale frontière du Cachemyr, jusqu'à œs1

(*) M. Ch. Ritter écrit Jambod Djamboudvipa, voy. T. III, p. *-fle, et jambou, le fruit de l'arbre E (Géogr. de l'Asie, t. I, 1re part, pë

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viron 700 lieues de France, et qui, uis les bouches de l'Indus jusqu'au ae cap, a un développement de côtes viron 750 lieues, puis un nombre preségal jusqu'à l'embouchure du Gange, l'une étendue totale d'environ 65,000 es carrés géographiques ou de 180,000 es carrées de France. Une ligne qu'on ait de l'embouchure du premier de leuves à celle de l'autre marquerait sa grande largeur, qui est d'environ 575 es de France.

oute la presqu'ile est quelquefois orise sous le nom persan d'Indostan .), ou plutôt Hindoustan, c'est-àpays des Hindous. Cependant plus auteurs, surtout anglais, font à cet I une distinction. Voici quelle est la on adoptée par eux :

Hindoustan septentrional, comint tout le pays de l'Himalaya et du e supérieur, ayant à l'ouest le Cayr et à l'est le Boutan. Quelquefois ≥ on y ajoute le Caboul. Hindoustan propre, qui a pour limite lionale le fleuve Nerbouddah et dont dent les provinces de Bengale, de Ba'Allahabad, l'Aoude (Oude), Agrah, , Lahor, Adjemir, le Moultan, ch, Guzerat et Malwah.

Dekkan (voy.), borné par le Nerlah au nord; et au sud par le bna ou Kistnah, avec les provinces ndouana, Orissa, Circars septenux, Khandeisch, Berar, Bider, Haiad, Aurengabad et Bedjapour. Inde au sud du Kistnah, avec les aces de Canara, Malabar, Cochin tchin, Travancore, Balaghat, MaïsMysore), Coïmbetor, Salem, BarnaI et Carnatic.

oi qu'il en soit, nous embrasserons n seul coup d'œil toute l'Inde occile, en renvoyant, pour les détails staLes et politiques, aux articles INDOScompagnie des INDES-ORIENTALES. nord de toute cette région s'étend ne de l'Himalaya (voy.), depuis les → de la Chine jusqu'au bassin de l'Oa formant, sur une étendue de plus > lieues, un plateau de 21,000 pieds ation, surmonté de pics qui ont en,000 pieds de plus. Des ramifications imalaya s'étendent en grand nom

bre dans les régions adossées contre cette chaîne de montagnes qui, s'élevant, comme on sait, au-dessus de la limite des neiges perpétuelles, peut alimenter le grand nombre de fleuves et de rivières qui descendent de ses flancs, ainsi qu'on le verra plus loin. Une autre chaîne de montagnes, mais beaucoup moins élevée, se dirige parallèlement à l'Himalaya, entre le Népal et l'Oude ou Aoude. Trois groupes couvrent le sol du pays d'Haïderabad vers Mazulipatam: on les désigne sous le nom d'Haïderabad, de Condapilly et de Beizwarra. La première est granitique; la pente occidentale de la seconde se compose de gneiss; la 3 chaîne enfin est de schistes argileux. Entre la Djumna et le Nerbouddah,ce sont des montagnes granitiques isolées; la vallée dans laquelle coule le dernier de ces fleuves est bordée de deux rangées de roches de grès, celles de Vindhya et de Gondouana; des cimes escarpées les hérissent toutes deux ; celle de Gondouana, ayant 800 à 1,000 pieds de haut, contient des mines de fer et de houille. En quelques endroits le trapp couvre le granite: c'est surtout dans le district de Sagour que les formations de trapp dominent; elles se montrent sans escarpements et en pentes assez douces. A Jubblepore, un banc de granite traverse le bassin du Nerbouddah. La chaîne du Vindhya, avec ses ramifications, se prolonge fort en avant dans le centre de l'Inde péninsulaire, ayant des deux côtés deux autres chaînes considérables à cimes de grès rouge, dont l'une suit la direction de la côte occidentale ou de Malabar, jusqu'au cap Comorin, et l'autre la direction de la côte orientale ou de Coromandel. De ces deux chaînes, la plus haute est celle de la côte occidentale, qui, depuis le Khandeisch jusqu'à l'extrémité de la péninsule, n'est interrompue que par la profonde vallée transversale de Coimbetor. Dans le nord, cette chaîne ne surpassant guère une élévation de 3,000 pieds, est toute composée de trapps basaltiques qui y prennent les formes les plus singulières, et offrent de brusques escarpements, de profonds ravins et les sites les plus pittoresques. Les basaltes s'y montrent en colonnes, en tables et en boules.* Dans le sud, le

(*) J. Calder, Mémoires sur la Géologie de l'Inde, dans l'Asiatic journal, 1828, octobre et décembre.

dérables constituent les roches des régions inférieures, tandis que, dans les hautes régions, le kunkur consiste en fragments beaucoup moins gros; quelquefois is n'ont que le volume d'un pois. Un géologue anglais en attribue l'origine à m déluge qui aurait inondé le pays trop rapi dement pour qu'aucune couche régulière de ces débris ait pu se former. Une autre agglomération, mais qui est stratifiée borizontalement et qu'on trouve dans le lit des rivières descendant des montagnes de trapp, se compose de très petits fragments de basalte, de grès, de wacke, de quartz et de quelques autres roches. En général, les trapps occupent une place importante dans la géologie de l'Inde, et paraissent être d'origine volcanique. La craie manque, et il n'y a pas de formation postérieure à celle du lias; du moins on n'en a pas découvert **. Le sol est même remarquable par la simplicité de sa struc ture et par le petit nombre de formations; mais il se peut que de nouvelles observations en fassent connaître d'autres. Au reste, la géologie de l'Inde presente aussi des faits singuliers : c'est ainsi que les granites des montagnes du Cuttak sont traversés de veines de stéatite rem

granite succède au trapp, et la chaîne s'y élève jusqu'à 6,000 pieds. Vers Bancoate, des collines d'une argile cuivreuse appelée latérite sont adossées contre la chaîne et reposent sur le granite qui en forme la base. Cette formation se continue le long de la mer dont elle s'éloigne peu, et se retrouve dans l'île de Ceylan. Elle ne donne guère naissance à des rivières : aussi la côte a-t-elle peu de vallées, peu d'alluvions; en revanche, d'épaisses forêts couvrent, du côté de la mer, les revers de cette chaîne occidentale dont les richesses métalliques ne sont encore que faiblement connues. Peut-être l'or et l'argent abondent-ils dans ses flancs. Le groupe de montagnes qui termine la péninsule par un pic granitique de 2,000 pieds de hauteur, et qui est aussi l'extrémité des monts Ghattes (voy.) est, suivant l'observation du géographe Ritter, un des points les moins connus du globe *. De belles plaines, en partie boisées, en partie couvertes de rizières, s'étendent sur la côte opposée à l'ile de Ceylan. La chaîne de montagnes qui traverse, du sud au nord, la partie orientale de la péninsule s'éloigne davantage de la mer, y envoie plus de rivières, et présente plus d'alluvions accumulées à sa base. Après l'interruption qu'y produit, comme dans la chaîne occidentale, la vallée de Coïmbetor, elle s'abaisse et se ramifie entre de vastes plaines à travers lesquelles de grands fleuves et beaucoup de rivières se rendent dans le golfe de Bengale. Par sa composition, cette chaîne ne diffère guère de celle de l'ouest, ayant une base de granite qui est quelque-plantes et de poissons; dans le calcaire fois stratifiée horizontalement, ou sous une inclinaison vers le sud-ouest, et ayant ses flancs couverts, soit de gneiss et de schiste micacé, soit de schiste argileux, d'ardoise, de chlorite et de calcaire cristallin donnant de beaux marbres. Une terre noire désignée, dans le pays, sous le nom de sol cotonneux paraît provenir de la décomposition des trapps. Il y a, dans toutes ces chaines, une roche de formation imparfaite, que les naturels du pays appellent kunkur: c'est une concrétion calcaire de débris variant de grosscur, en sorte que les débris les plus consi

{(*) Erdkunde von Asien, t. IV, part. 2, pag. 3.

plies de grenats imparfaitement formes, et que, dans les montagnes de NellaMalla qui renferment des mines de diamants célèbres, les roches alternent et changent tellement de position qu'ii serait difficile de déterminer leur ancienneté respective. Les débris d'animaux et de végétaux fossiles ne sont pas rares. Les mines de lignite ont des empreintes de

compacte des environs de Pondichery, on trouve des coquilles et des pétrifications siliceuses de tamarin et d'autres végétaux. On a déterré en plusieurs endroits des ossements de mastodontes, d'anthracothérium et d'autres mammiferes, et c'est avec un grand étonnement que le monde savant a appris la découverte de roches coquillères au haut de l'Himalaya. Dans les montagnes de grès, au pied de ces montagnes, à Sumbulpour et

(*) Hardie, Mémoire sur la géologie de la val lée d'Oudey pour (Asiatic journal, juin 1899).

(**) Franklin, Mémoires sur l'Inde ( août 1828).

ailleurs, il existe des bancs de lignite; | tables pour des Européens. Depuis mai mais on doute encore si l'Inde possède jusqu'en octobre, la mousson de sud-ouest la véritable houille. Sur la frontière de amène des averses, des ouraet provoque Silhet, la terre renferme du bois bitu- gans et de grandes inondations, particumineux; à Kalawala, les argiles de diver- lièrement sur la côte occidentale, au lieu ses couleurs ont du lignite avec des troncs que la côte de Coromandel est alors dans la d'arbres. saison sèche, et que la végétation y dépérit sur un sol aride; en octobre, les ouragans redoublent, la mousson de sud-est vient inonder de ses pluies la côte de Coromandel, et ramener un temps sec et serein sur celle de Malabar.

Les plus grands fleuves de l'Inde sortent des glaciers de l'immense chaîne de l'Himalaya. La source du Gange (voy.) est à 13,000 pieds d'élévation, dans un glacier de 3 lieues de long. La Jumna ou Djoumna, qui finit par se réunir à ce fleuve, naît dans les mêmes montagnes; l'immense plaine de Douab sépare leurs cours dans les régions inférieures. La source du Setledje ou Sudlui est à 15,000 pieds de haut; ce fleuve parcourt une profonde vallée au bas de la chaîne ou dans la chaîne même, en recevant le Baspa et d'autres grandes rivières venant des vallées secondaires. Le

Brahmapoutre (voy. BOURAMPOUTRA) qui se rend, comme le Gange, dans le golfe de Bengale, et l'Indus (voy.) qui a ses embouchures dans la mer d'Arabie, doivent également leur naissance aux hautes régions qui bordent le nord de l'Inde. Les autres fleuves de la péninsule naissent dans les montagnes de l'intérieur, et leur cours n'est pas comparable à celui des grands fleuves du nord. Sur la côte occi

dentale il n'y en a qu'un seul, le Nerbouddah, tandis que la côte de Coromandel est traversée par plusieurs fleuves, tels que le Godavéry, le Kistnah ou Krischna, le Cavéry.

L'Himalaya recèle un grand nombre de lacs; il n'y en a pas de considérables dans l'intérieur de la péninsule; mais il y en a de petits dans toutes les chaînes de montagnes.

L'Inde serait un pays fortuné si d'horribles maladies, causées par les émanations des contrées marécageuses sous un ciel ardent, et par une mauvaise nourriture, si le choléra surtout, ne venaient désoler la population. On ne connait les rigueurs de l'hiver que sur les hautes montagnes : ailleurs, la végétation ne disparaît point; on fait deux récoltes, et dans les contrées où la chaleur s'unit à l'humidité, la fécondité est extraordinaire. Sur les côtes et dans le sud, les chaleurs sont souvent extrêmes et insuppor

Les sources thermales qui jaillissent dans l'Himalaya y ont produit des dépôts de soufre; dans ces montagnes, quelques torrents charrient des paillettes d'or; on y trouve des mines de cuivre, de plomb et de fer. Sumbulpour et d'autres localités se distinguent par leurs mines de diamants; c'est par ses pierres précieuses que l'Inde est renommée depuis une haute antiquité. Ses productions végétales ne sont pas moins précieuses. Le riz sert de nourriture commune, et pourtant d'horribles disettes affligent l'Inde et font périr un nombre d'hommes effrayant, parce que l'indolence naturelle des habitants les empêche de se pourvoir en temps opportun des vivres nécessaires. L'Inde est la patrie du coton et de l'indigo, et en partie de la soie. De superbes forêts donnent le bois de teck, du bois d'ébénisterie et de teinture; la famille des palmiers est nombreuse dans l'Inde; le bambou y est aussi commun qu'utile. En général, ce pays réunit la riche végétation tropicale à celle des zones tempérées : ce sont les drogues, les aromes et les épices mêlées à de beaux fruits, aux céréales et à une foule d'autres productions *.

Le règne animal n'est pas moins riche et varié que la végétation. Les buffles, les singes, les perroquets, les éléphants et les chameaux se trouvent en grand nombre; il en est de même des serpents et des insectes; dans les déserts et dans les jungles ou buissons des îles et rivages, habitent les tigres, les léopards, les chacals, les sangliers, les rhinocéros, les vautours, les gazelles et les cerfs. Les grands fleuves sont

(*) Voir le bel ouvrage de M. Wallich, intitulé: Planta asiaticæ rariores, 3 vol. gr. in-fol., avec 300 planches coloriées, Londres et Paris, Treattel et Würtz, 1830 à 1832.

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