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infestés de requins. Dans l'Himalaya, on prétend avoir vu la licorne. On utilise les bœufs, non pour la nourriture, mais pour le transport, auquel servent même les moutons dans l'Hindoustan septentrional. L'Inde n'a pas une belle race de chevaux, et c'est de la Perse que lui viennent les bons coursiers.

On ne peut évaluer au juste la population de l'Inde en-deçà du Gange; les données ou plutôt les conjectures varient entre 130 et 180 millions d'âmes, Nous reviendrons sur ce point à l'article INDOSTAN.

Mais nous devons faire connaître ici les éléments dont se compose la population de l'Inde proprement dite.

Cette région doit son nom au plus important de ces éléments, aux Hindous; race particulière dont le type primitif s'est conservé mieux que celui de beaucoup d'autres peuples, à cause du préjugé religieux qui ne permet pas aux Hindous de s'allier par le sang aux sectateurs d'autres religions. La couleur de leur peau est ou olivâtre ou cuivrée; elle s'éclaircit et n'est que basanée dans quelques parties de l'Inde, tandis que dans d'autres elle devient presque noire. Leur physionomie se rapproche de celle des Européens; seulement le blanc des yeux prend une teinte jaunâtre, la chevelure est longue et d'un beau noir de jais. Parmi les femmes, on en voit qui sont douées d'une physionomie charmante et d'une taille que les Grecs auraient comparée à celle de Vénus; leur peau est d'une douceur remarquable, ce qui vient en partie de l'usage de s'oindre d'huile de cocos; d'un autre côté, l'usage de mâcher du bétel (voy.) teint en rouge les dents des Hindous. Les femmes se teignent en noir les cils et les sourcils. Dans la foule, la laideur domine, le peuple étant condamné à des travaux durs et à des privations extrêmes; les Hindous les plus beaux sont, dit-on, les Banians du Guzerat. En général, la physionomie des Hindous est empreinte de calme et de douceur; il n'y a que les tribus des forêts, vivant en guerre avec leurs voisins et avec les bêtes fauves auxquelles ils disputent le séjour des déserts, qui aient quelque chose de féroce et de farou

che dans le regard. Les habitants du nord de l'Inde ont la taille des Européens: ceux du sud sont plus petits: à la cite de Coromandel surtout, la taille se rapetisse beaucoup. On voit très peu de difformités chez ce peuple; les femmes a couchent avec une grande facilité; oobiles à 12 ans, elles vieillissent à 30. Toute la tenue de l'Hindou annonce la mollesse et la nonchalance; il a pen de force, peu de courage, aucune énergie; en revanche, ses membres ont une souplesse qui résiste à beaucoup de fatigues, et son caractère patient et tranquille est capable d'une grande persévérance. Les messagers indiens peuvent, pendant 20 ou 30 jours de suite, parcourir journe lement 50 milles anglais, et les militaires de cette nation marchent plus vite e plus longtemps que les soldats européens mais avec les armes et l'accoutrement de ces derniers, les troupes indiennes of pourraient pas marcher du tout. Il n'y que les tribus de montagnards presque sauvages qui portent des arcs qu'un Earopéen aurait peine à bander, et qui ose attaquer de front le tigre et le léopard'

Nous avons parlé ailleurs d'une rac primitive qu'un peuple immigré sous « nom d'Arjas, en grec Apoi, paraît avor subjugué et en grande partie extermi et remplacé. Quelques savants présument que les Shoudras (voy. BRAHMANES, T. p. 126) sont les restes de cette popula tion indigène opprimée. Arjas en sanserd | signifie respectable, et kshoudra, bas, vi les vainqueurs ont pu s'appliquer la pre mière de ces épithètes, et donner l'autr aux vaincus. On présume encore que pa mi les Arjas se forma une aristocratie s le nom de Kshattras (Kchatriyas, ibi p. 125), dominateurs, laquelle devint u caste séparée, tout comme les prêtres se solèrent sous le nom de Brahmanas. L masse de la nation conquérante garda nom de Visas, hommes (ibid.). Il se form donc parmi les habitauts de l'Inde quat castes, l'aristocratie, le sacerdoce, la mas de la nation et les indigènes subjugues Le brahmanisme isola fortement chư cune de ces classes des autres, assigna de prérogatives aux trois premières ou coɛ(*) Ormes, Historical fragments, dans l'Amé journal, 1816, tom. I, p. 446.

tiers, et n'ont pas besoin de fuir la présence des individus des hautes castes. Exclus de toutes les cérémonies religieuses des Hindous, ils ont des gourous ou maîtres (voy. ibid., p. 126) qui président à leurs actes religieux. Une classe plus misérable que les Parias, est celle des Poulias qui habitent les grandes forêts de la côte de Malabar, et qui ne peuvent même se montrer sur les grandes routes; ces malheureux, vivant comme des brutes, ont à peine un langage. Voy. CASTES.

Chez les Gorkhas du Népal, la société est constituée d'une manière un peu différente de celle de l'Hindoustan. Après les Brahmanes, qui se divisent en quatre classes, vient une série de castes dont chacune est inférieure à celle qui la précède. Les Gorkhas eux-mêmes se considèrent comme la caste guerrière, supérieure à d'autres castes, également guerrières, qui habitent les montagnes et forment le noyau de l'armée népalaise. Enfin, dans le même pays, on trouve une classe d'esclaves appelés Khawas venus avec leurs maîtres de l'Hindoustan,et qui,à leur tour, se font servir par des esclaves indigènes de la population primitive du pays. Il y a, en outre, dans l'Inde un grand nombre de peuplades indépendantes de toute caste : telles sont les Bhatties et les Catties, tribus nomades, les Pouharries, les Koulies, les Gouarriahs et autres tribus de pillards et de brigands.

firma celles que l'état des choses avait in- | quiconque peut employer leurs bras. troduites, et imposa des obligations, des Moins odieux dans le nord que dans le fonctions, des devoirs particuliers à cha-midi, ils y peuvent exercer divers mécune, Les Brahmanes devaient prier, enseigner et même régner; lesKshattras, combattre; les Visas, se livrer au commerce et à l'agriculture; et les pauvres Shoudras servir les autres. Dans chacune des quatre castes se sont formées des subdivisions, et le temps a amené des modifications dans leurs attributions primitives. Les Brahmanes s'étaient emparés des principaux emplois dans les cours des princes indiens; les Mongols, quoique mahométans, eurent aussi recours à eux pour l'administration des finances, et, sous le régime anglais, nous voyons les Brahmanes dans les places de receveurs, inspecteurs, commis, etc. Ils ne dédaignent pas non plus les fonctions de maîtres d'école, d'astrologues, e de messagers et même d'espions. On leur reproche de la fausseté, de la fourberie, de l'orgueil et de l'avidité. Les anciens Kshattras, ou l'aristocratie guerrière, n'existent presque plus. Ceux qui prétendent encore à ce titre sont à peine Hindous, mais se sont mêlés à d'autres castes : c'est ainsi que les Jates et les Polygars, dans le pays Le d'Orissa, sont, dit-on, originaires des castes inférieures, et que les Naïrs, sur la côte de Malabar, se sont mêlés aux Nambouris qui sont les Brahmanes du pays; quelques tribus guerrières, notamment les Radjepoutes et les Mahrattes, sont possesseurs de fiefs militaires, en partie très anciens. La caste des Visas est également presque éteinte; enfin celle des Shoudras, divisée en un grand nombre de tribus, s'est emparée de la plupart des métiers, et se livre maintenant à l'agriculture pour son propre compte. Indépendamment des quatre castes, illuminations, en danses, accompagnées de existait une classe d'hommes misérables, méprisée de toutes et désignée sous le nom de Tchandalas. C'est la même classe que l'on nomme maintenant Parias. Aussi méprisés qu'autrefois, ils sont pourtant si nombreux qu'ils forment le quart de la population. Leur condition n'est pas également malheureuse partout: sur la côte de Malabar, ils sont attachés à la glèbe, et dépendent pour leur subsistance d'un maitre qui peut les vendre avec la terre; ailleurs ils se mettent au service denal

Les Hindous ont des fêtes religieuses qui sont en même temps des fêtes populaires*, et consistent en sacrifices, en processions solennelles et pompeuses, en il

musique, enfin en lectures publiques des livres sacrés. On compte dix-huit de ces fêtes qui, dans l'origine, paraissent avoir coïncidé avec des révolutions de corps célestes, et avoir eu pour but de célébrer les dons de la nature. C'est ainsi qu'une des fêtes principales, le hoyli ou houlaka, coïncide avec l'équinoxe de mars, et a dû célébrer originairement le retour du

(*) Voir Garcin de Tassy, Notice sur les fêtes populaires des Hindous, t. XIII du Nouveau jourasiatique.

printemps. En outre, les grandes pagodes | tude d'hommes est-elle, comme nous l'avons dit, souvent en proie à des famines affreuses. Il y en a beaucoup qui, moyennant une avance d'argent qu'ils reçoivent, s'attachent avec leurs fa

ont des fêtes qui attirent une foule innombrable de pèlerins. Jaggernath, Bénarès, Allahabad, le lac Manasarovar et d'autres lieux sacrés sont renommés dans l'Inde pour leurs grandes fêtes. Les Brah-milles comme valets au service des lamanes ont eu soin d'attirer les dons des fidèles aux pagodes qu'ils desservent, et de mettre dans le culte un luxe quelquefois scandaleux. Les pagodes bâties avec magnificence élèvent dans les airs leurs coupoles artistement ornées; les idoles taillées en pierre et placées dans des niches (voy. plus loin religion INDIENNE) brillent d'or et de joyaux; un nombre plus ou moins considérable de Brahmanes reçoit les offrandes et exerce les fonctions sacerdotales, et des devadasis ou nátakás, c'est-à-dire vierges sacrées, attachées comme eux au service des pagodes, servent aux plaisirs secrets de ces Brahmanes et se font remarquer par leur vie lascive, par leur talent dans la danse et la musique. Ce sont elles que les Portugais ont nommé Balladeiras, et que nous appelons Baïadères. Voy. ce mot.

boureurs et les servent pendant quelques générations. D'autres se mettent comme artisans au service des communes; car, d'après une coutume très ancienne, chaque commune ou village entretient un artisan pour chaque métier nécessaire aux habitants, en sorte que c'est la commune et non l'habitant qui paie l'ouvrier. Le gouvernement des rois et des radjaks ou princes hindous, ainsi que celui des Mongols, était essentiellement despotique. Des nababs gouvernaient, sous les ordres des rois et empereurs, les provinces, ou ils agissaient comme les pachas en Turquie; ils laissaient l'administration de la justice, et même l'administration civile, au douan, en se réservant le commandement militaire et le faste de la représentation. Des zemindars gouvernaient les districts ou les grandes villes : sur la côte de Coromandel on les appelle polygars; les commandants des villages portaient le nom d'havildars. Tous ces fonctionnaires exerçaient une oppression odieuse envers les malheureux Hindous. «< Le havildar pillait le village; à son tour, il était pille par le zemindar, qui était de son côté l'objet de l'avidité du nabab ou de son douan. *» Autrefois, beaucoup de zemin

Les bouddhistes (voy.) du Népal, seule contrée de la région occidentale où ils aient pu se maintenir, ont un grand nombre de jeûnes; ils célèbrent les phases de la lune et d'autres fêtes religieuses; autrefois, ils avaient un grand nombre de couvents ou de communautés religieuses, les unes pour les hommes, les autres pour les femmes, toutes subsistant d'aumônes. Aujourd'hui, les baud-dars, qui sont dans l'Inde ce que les dac dhas ou prêtres bouddhistes sont mariés, et ils vivent avec leurs femmes en partie de l'agriculture et de divers métiers qu'ils pratiquent.

Le nombre des Hindous peut se monter à 60 ou 70 millions; il y en a peu qui vivent dans une grande aisance. Les plus riches sont, outre les radjahs, quelques marchands et les Brahmanes dans les grandes villes. Mais il y a une classe assez nombreuse de Brahmanes et de Shoudras qui subsiste d'un revenu honnête, tenant à bail les biens communaux et les exploitant à l'aide d'esclaves. Presque la moitié de la population hindoue vit misérablement de gages si faibles, qu'ils ne suffisent pas à son entretien aussi malgré le bas prix des vivres, cette multi

:

et comtes étaient en Europe au moyenâge, avaient reçu de leurs princes des fiefs plus ou moins considérables pour lesquels ils payaient au souverain une re devance, étant exempts d'ailleurs des im pôts qui pesaient sur le peuple. Ces rede vances existent encore en grande partie les villes et les villages paient des sommes stipulées pour un temps limité; les ches de la commune en sont responsables. Efin beaucoup de propriétaires, ainsi que les fermiers de la couronne, sont assjettis à une taxe stipulée pour un certain temps. Ces revenus forment la recette foncière des gouvernements, qui, de plus s'attribuent le monopole de quelques deu

(*) Asiatic journal, 1816, t. I, p. 333.

rées, telles que l'opium et le sel. Le code de Menou, qui règle les affaires civiles et religieuses des Hindous, accorde au roi le 12, le 8o, le 6o, et, dans un besoin pressant même, le quart des revenus de la terre, ainsi que la faculté de prendre le 50 des pierres fines, des métaux précieux et des troupeaux, et le 6e des fruits, du beurre, du miel; de plus, il peut taxer les marchands en leur laissant un gain honnête.

Une organisation judiciaire assez remarquable existe chez les Hindous de temps immémorial. Si l'arbitrage des parents ne satisfait pas le plaignant, il peut faire convoquer une assemblée d'hommes de la même profession que la sienne. Ces assemblées se tiennent en plein air, dans les bois, dans les camps ou dans le lieu ordinaire de la réunion d'une tribu. De l'assemblée, il peut encore en appeler à la réunion des bourgeois ou des villageois en masse. Au-dessus de ces cours d'arbitrage sont celles des juges royaux et du dharmadhjakcha ou juge suprême, Une dernière instance enfin est la décision du roi jugeant dans une assemblée de Brahmanes; les ordalies ou jugements par l'épreuve du feu, de l'eau, du poison, de T'huile bouillante, etc., sont pour le moins aussi anciens dans l'Inde qu'en Europe. Cet ordre judiciaire, que la domination musulmane avait déjà altéré, du moins quant aux cours supérieures, a été changé dans les possessions anglaises; toutefois les cours d'arbitrage, si utiles et si raisonnables, ont été partout maintenues. Dans les actions criminelles, les injures faites à des individus des castes supérieures étaient punies avec beaucoup plus de rigueur que celles dont se plaignaient les hommes des basses castes, et qu'on expiait par des amendes pécuniaires. Nous avons vu que le Brahmane était autorisé à mettre à mort le Paria qui osait s'approcher de lui ou entrer dans sa demeure. Le code de Menou met la femme hindoue successivement dans la dépendance de son père, de son mari et de son fils. La polygamie est autorisée, et, chez les Naïrs du Malabar, c'est la polyandrie cu pluralité des hommes pour une seule femme de la même caste qui est d'usage. D'anciennes coutumes, en partie cruelles, ont presque force

de lois. On connaît celle qui oblige, sous peine du mépris général, les veuves de se brûler sur le corps de leurs maris. D'autres coutumes engagent les hommes âgés ou malades à chercher la mort dans le Gange. Dans une tribu, les femmes mettaient à mort les enfants du sexe féminin; des peines sévères punissaient la transgression des lois de chaque caste. Chez les Naïrs, l'homme qui a un commerce charnel avec sa propre esclave ou avec une femme d'une caste inférieure à la sienne, est mis à mort. Les femmes sont plus libres dans l'Inde que dans quelques autres contrées orientales; toutefois, celles des classes supérieures ne se montrent guère en public. Autant la vie des classes ouvrières est sim-ple et sobre, autant les riches déploient de faste dans leurs demeures, dans leurs parures, sur leur table et dans le grand nombre de leurs domestiques et de leurs esclaves.

Nous consacrons plus loin un article spécial aux langues de l'Inde : l'indostani et le bengali sont celles que parlent les indigènes des possessions anglaises.

Les Hindous n'ont jamais été conquérants: ils ont été subjugués, et n'ont subjugué aucun peuple; voisins de la mer, ils n'ont point fait d'expéditions maritimes. Leur langue sacrée, le sanscrit (voy.), qui était jadis celle de la nation, et les livres religieux, les drames, les poemes épiques, etc., écrits dans cette langue, prouvent l'état de civilisation avancée auquel ils étaient parvenus. On en trouve d'autres preuves dans le système religieux du bouddhisme (voy.), quoique ensuite il ait été étouffé par la bigoterie du brahmanisme; dans les progrès que les Brahmanes avaient faits en mathématiques et dans d'autres sciences; les monuments érigés aux divinités hindoues; les excavations des grottes et les ornements en sculpture qui en couvrent les parois; les stoupas ou tours élevées par les bouddhistes pour ser. vir de dépôt à leurs reliques; enfin dans la perfection des objets de luxe fabriqués depuis un temps immémorial dans l'Inde, et le commerce régulier établi avec les peuples étrangers. Assurément les relations des Indiens avec les Grecs ont dû contribuer beaucoup à l'instruction des premiers. Cependant on voit, par les té

moignages des anciens auteurs grecs, que | mais bien faits, ayant le teint plus clair et leur nation regardait l'Inde avec une sorte le visage plus plat que les Hindous; puis de vénération. Les Hindous ont appris de les Gonds ou habitants des forêts des bonne heure à tirer parti des richesses vé-monts Gondouana, entre 18 et 25° de gétales et minérales que la nature leur a latitude nord : ceux-ci ont un teint noiprodiguées, à tisser les étoffes les plus fines, râtre et une chevelure épaisse et laineuse. à fabriquer des objets de parure du plus Le mot sanscrit de varvara, gens à che- | haut prix. Des caravanes traversaient velure crépue, identique avec le mot barl'Inde, comme celles des Banjarras et au- bare, leur a été appliqué par les Hindous. tres tribus marchandes les traversent en- On croit que les Koles et les Khands, | core; et une foule de bâtiments étrangers autres peuples barbares de l'Inde, ainsi fréquentaient les ports de l'Inde comme ils que les Bras, dans l'Orissa, appartienles fréquentent toujours. La domination nent à cette même race que la langue sanmusulmane a en partie arrêté cet essor de scrite comprend sous le nom genérique « l'esprit national; mais sous celle des An- de Pulinda ou montagnards sauvages". 4 glais a commencé une nouvelle ère, et Enfin, les Bhils ou Bhillas que nous 1 malgré l'attachement des Hindous à leurs avons vus dans le Guzerat (voy.) sons | usages et coutumes, malgré leur indolen- le nom de Gracias, et qui s'appellent ce excessive, il est impossible que l'Inde aussi Koulies ou Catties, habitent les reste en arrière du progrès. Il y a mainte- montagnes de Malwa et le Khandeisch; nant des journaux écrits en bengali, et les Persans les ont appelés Merdicoura, rédigés par des Brahmanes; la mécani- c'est-à-dire anthropophages : c'est tres que et la chimie ont été apportés par vraisemblablement le même peuple que les Européens. Dans un siècle, la nation Ctésius appelle Martichora, autrefois se présentera probablement sous un as- plus puissant, mais dont les Radjepoutes pect bien différent de ce qu'elle est au- ont soumis une partie. Ils sont pejourd'hui, surtout dans le Bengale. tits, leur chevelure est épaisse et raide On pense que toutes les tribus sont le reste d'un peuple qui,avant les Hindous, habitait le Dekkan, et qui a été ou reduit à l'esclavage et à la dégradation des castes inférieures des Hindous, ou forcé de s'isoler dans des contrées inaccessibles. Ptolémée fait mention de la contrée de Cirrhadia, au-delà du Gange, et les livres sanscrits parlent, entre autres peuples hostiles aux Hindous, des Kiritas comme d'un peuple sauvage et chasseur qui paraît avoir habité depuis le gl de Bengale jusqu'aux montagnes du No-pal; aujourd'hui une petite tribu de montagnards de ce dernier pays conser ve ce nom. Une autre tribu, les Khosijas, en sanscrit Khacas, s'étendent depuis le Népal occidental jusqu'au-delà de Cachemyr; enfin, dans le Kamaoun Nepal, on trouve les Doms, race noire dont il sert parlé plus bas, et qui rappelle les Papouas des terres australes.

Cette nation indigène a été l'objet de plusieurs ouvrages publiés en Europe, notamment des suivants : B. Solvyns, Les Hindous, Description de leurs moeurs, usages, etc., Paris, 1808 et années suiv., 4 vol. in-fol. avec beaucoup de grav. color.; Ward (missionnaire anglais), A View of the history, litterature and mythology of the Hindoos, nouv. édit., Londres, 1822, 3 vol. in-8°; et de celui de l'abbé Dubois, Mœurs, institutions et cérémonies des peuples de l'Inde, Paris, 1825, 2 vol. in-8°.

Il existe dans les contrées montagneuses du Dekkan des peuplades dont une partie est tout à-fait indépendante des conquérants de l'Inde, et peu connue jusqu'à présent. Nous avons déjà nommé les Tudas ou montagnards des Nil-Gherrys, qui se distinguent, par leur forte constitution, de leurs voisins les Carumbar, chétifs et faibles. Il faut encore citer les Kunnuvers, habitants des montagnes Piuney en Maduré. Dans la partie septentrionale, on trouve les montagnards Pouharris, sur la limite du Bengale, de Bahar et de Gondouana, petits de taille, ❘

On voit que l'histoire des races a besoin de grands éclaircissements.

A tous les peuples indigènes viennent (*) Four Ch. Ritter, Erdkunde von Ausen, t. IV. part. 2.

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