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sés dans toutes les parties du monde. On | deux systèmes; 3° quelle influence is obtient de cette manière la bonté et le peuvent avoir l'un et l'autre sur la societe bas prix des marchandises, soit par la en général et sur les ouvriers en particudivision du travail, soit par les secours lier. intelligents de la mécanique. Alors l'ouvrier n'est plus travailleur, il n'est plus que le surveillant, l'auxiliaire de la machine devenue l'instrument principal du travail.

Nous avons déjà parlé suffisamment da premier point; mais pour le faire mieut comprendre, empruntons un exemple a l'industrie du coton, qui est celle dont les progrès ont été le plus rapides moy, FABRIQUE, FILATURE, COTON). Une livre de fil de coton anglais no 100, qui, en Allemagne, coùtait, en 1755, 22 tloris 48 kr. (49 fr. 13 c.), ne coùtait plus, en 1832, que 1 florin 45 kr. (3 tr. 77 c.. En Angleterre et en France, une baisse de prix analogue a eu lieu.

C'est assez dire quel avantage trouvent les consominateurs dans la division du travail, encore n'est-ce ici qu'un exem ple incomplet, puisque ce fil, dont le pra a déjà tellement diminué, n'est de nouveau qu'une matière premiere pour le manufactures qui vont lui faire subir tant de transformations, dans chacune desquelles la division du travail et l'empi 4 des machines amèneront une nouvelie économie sur la fabrication ancienne pratiquée par un seul homme.

La prospérité des manufactures repose donc en grande partie sur un élément nouveau, inconnu, impossible même souvent dans les petites fabriques, la division | du travail. Il nous suffira d'en indiquer brièvement les résultats. Il est évident d'abord que la durée de l'apprentissage est moins longue du moment que l'apprenti, au lieu d'étudier une foule de procédés divers, se livrera uniquement à la pratique d'une seule opération. La perte de matières premières, effet nécessaire de son inexpérience, sera aussi moins grande. L'ouvrier perdra moins de temps dès qu'il ne sera plus obligé de passer d'une occupa tion à une autre, et surtout dès qu'il n'aura plus besoin d'employer des instruments différents dans diverses manipulations successives. La fréquente répétition de la même besogne lui donnera rapidement une aptitude toute spéciale qui le conduira souvent à inventer ou à perfectionner les instruments et les machines propres à l'exécution des procédés en usage. Un autre avantage de ce principe est enfin qu'on peut ne demander de l'ouvrier, pour l'appliquer à chaque manipulation, que la quantité de force et d'adresse qu'elle réclame spécialement. Il est facile de reconnaitre par cette brève comparaison les bienfaits immenses que l'application de ce principe a réalisés dans l'économie industrielle. (Voir Charles Bab-rents, plus il pourra introduire d'economie bage, Science des manufactures, ouvrage anglais traduit en français par M. Ed. Biot, et abrégé ou modifié dans la même langue par M. Isoard, l'un et l'autre, Paris, 1834, in-8°.)

Examinons maintenant les conséquences de ces deux systèmes industriels : 1° comment et dans quelle proportion ils produisent la bonté, la quantité et le bon marché des marchandises, et par conséquent l'avantage du consommateur; 2o comment se trouvent les industriels des

Un autre avantage, quand on peut fabriquer en quantités considerables, c'est que le marchand peut essayer de chercher pour ses produits un debouché à la fos étendu et régulier. Il est donc dans l'iuterêt de l'homme qui se livre à une industrie quelconque de produire en grand les objets les plus semblables, les plus speciaus, sans jalousie des bénéfices que ces objets peuvent rapporter à celui qui les met en œuvre après lui, aussi bien que dans l'intérêt du consommateur, parce que moins l'industriel aura à produire d'objets dille

dans sa fabrication, et que le bon marche augmente la quantité de consommation dans une progression peut-être egale a celle qui résulte de l'avantage des ma chines et de la division du travail sur la fabrication séparée.

Quant à l'ouvrier, le système qui repose sur l'extension des manufactures, c'est-à-dire le systeme de l'industrie en grand, est loin de lui être favorable Si d'un côté, comme consommateur, il a trouvé dans le bas prix de la production

la facilité de se fournir d'une foule de choses nécessaires à la vie, d'un autre sa condition s'est empirée : elle devient surtout terrible dans les moments de crise. Attaché à un travail sans relâche, pour ne pas interrompre celui de la machine à laquelle il est attaché, dont il n'est plus, pour ainsi dire, qu'un rouage, rémunéré habituellement par un salaire (voy.) trop faible pour faire quelques épargnes, il est dans la plus triste dépendance. Cette dépendance est d'autant plus grande que, s'il sort d'une manufacture, il ne peut généralement être reçu dans une autre qu'après avoir rempli les engagements qu'il a contractés avec son ancien maitre. Sans bonheur dans le présent, il est sans espérance pour l'avenir, et n'a jamais devant lui la perspective d'améliorer son sort. Les grèves qui, à un moment donné, font cesser le travail; les coalitions qui ont pour but de lai obtenir une augmentation de salaire, n'ont amené le plus souvent que la création de nouvelles machines. Pour l'ouvrier, il n'y a point de vie de famille; pour ses enfants, point d'éducation, point d'instruction; ils sont encore dans l'enfance, et déjà, pour vivre, il leur faut trouver une place auprès d'une machine, nous dirions presque dans une machine. Les lois et les règlements faits en Angleterre, en Prusse, en France et dans d'autres pays sur le travail des enfants dans les manufactures (voy. ce mot pour les détails), prouvent assez combien le mal était profond.

Recherchons actuellement l'influence des manufactures et du mode de fabrication qu'elles ont créé, sur la société en général. Il est incontestable que, par cette création rapide et à bon marché de marchandises, on a beaucoup augmenté la richesse des peuples. A quelle autre cause, en effet, peut-on attribuer l'incommensurable richesse de l'Angleterre? Quelle source de bien-être sont les manufactures pour la France, la Belgique, les provinces rhénanes, tandis que des contrées bien plus favorisées de la nature, telles, par exemple, que l'Espagne, le Portugal, l'Italie méridionale, contrées où il est à peine question d'industrie, sont rongées par la misère! Il est aujourd'hui reconnu que c'est à ses filatures de coton que l'An

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gleterre a dû de pouvoir soutenir pendant vingt ans sa lutte gigantesque contre Napoléon. Fermer dans un pays une pareille source de richesse, c'est évidemment le condamner à la nullité, à la mort. Mais ces avantages, quelque incontestables qu'ils soient, sont chèrement achetés. Les misères particulières aux ouvriers des manufactures sont devenues un nouvel élément dans la vie sociale des peuples. Le nombre de ces hommes enlevés à l'agriculture et agglomérés sur certains points, la plupart sans éducation, souvent corrompus; leur nombre, disonsnous, augmentant chaque jour, peut, dans des moments de misère ou de crise, fermenter, s'aigrir et mettre la société en péril.

Souvent, dans leur détresse, les ouvriers s'en sont pris aux machines, dont, à les entendre, il faudrait empêcher l'accroissement. Mais qui oserait comprimer l'essor de la civilisation? D'ailleurs, en créant plus de produits, et en les mettant plus que par le passé à la portée de tous, les machines en augmentent aussi la consommation dans une forte proportion, et donnent aux classes laborieuses de nouveaux éléments de travail. C'est un fait prouvé et reconnu, que plus les machines se sont accrues, plus aussi le nombre des ouvriers et des travailleurs de toute espèce a augmenté*. Ce qu'il faut donc tenter avant tout, dans cette transformation de la grande société industrielle, c'est de régulariser le travail (voy.), de l'asseoir sur des bases solides, d'assurer aux produits de la fabrication un écoulement constant qui prévienne ces trop pleins, ces encombrements, qui, en causant la ruine du fabricant, amènent ces crises commerciales (voy.) que nous voyons périodiquement affliger le monde industriel.

La mécanique, qui seule a élevé l’industrie au point où elle est parvenue, exerce encore une grande influence sur l'accroissement de la population. Il ré

(*) D'une part, les machines sont le triomphe du génie inventif de l'homme, et de l'autre elles tendent à le débarrasser des travaux purement manuels, peu dignes de ses hautes facultés. Sous ces deux rapports, elles méritent le plus vif in

térêt; mais, dans l'état actuel de la société, il est

incontestable aussi qu'elles présentent de gra

ves inconvénients.

S.

sont les règles à suivre, les conditions à remplir pour qu'elle soit aussi lucrative que possible.

Nous avons dit plus haut que l'industrie, dans le sens qu'on attache habituellement à ce mot, était toute moderne. En effet, son premier essor remonte à un peu plus de 200 ans. En France,

sulte de documents publiés en Angleterre que dans ce pays, de 1700 à 1831, la population s'est augmentée, dans les comtés agricoles, de 84 p. %; au sein et dans le voisinage des grandes villes,de147p.%; et enfin, dans les comtés industriels, de 295 p. %. En France, nous trouvons des résultats analogues. D'après le tableau comparatif du mouvement de la popula-elle date de l'ordonnance de 1669 voy. tion sur 1,000 habitants, dans la période de la vie moyenne de 36 ans, de 1801 à 1836, publié par M. Millot, statisticien distingué, nous remarquerons que si, pendant cette période, l'augmentation générale de la population française a été, en moyenne, pour toute la France, de 226 sur 1,000, 38 départements, dont 30 industriels, 5 agricoles et 3 vinicoles, ont dépassé cette moyenne; 35, dont 3 industriels, 19 agricoles et 13 vinicoles, ont été au-dessous et sont descendus jusqu'à 118 sur 1,000; et qu'enfin dans 13 autres, dont 6 agricoles et 7 vinicoles, l'accroissement, toujours au-dessous de la moitié de la moyenne, a été de 109 à 50 pour mille.

COLBERT). Toutefois, cette nouvelle ere industrielle n'a pas commencé à la nième époque dans tous les pays. A son point actuel de développement, elle se carac térise spécialement par trois causes on plutôt par trois résultats divers, qu sont la suppression des corporations, jurandes et maîtrises, et l'introduction de la liberté du travail; la predominance da système des fabriques et manufactures, et l'intérêt de plus en plus général que le public non spéculateur ou industriel a pris aux entreprises de ce genre au moyen des sociétés par actions, conséquence naturelle et forcée des développements de l'esprit d'association.

Si maintenant nous passons aux details, Une autre cause influe encore, dans les en première ligne s'offre à nous l'Angiecontrées industrielles, sur l'accroissement terre, la reine de l'industrie moderne. Sa de la population, c'est l'existence même position géographique, sa puissance an des manufactures. Dans ces usines, dont dehors comme état possesseur de riches tous les ateliers sont chauffés par la va- et nombreuses colonies, l'immensite et le peur, la croissance fait des progrès ra- bon marché de ses capitaux, et par-dessus pides. A la faveur de cette atmosphère tout l'esprit d'entreprise et de perseve tiède et factice, les sexes se développentrance, le tact et l'esprit pratique de ses plus vite, les jeunes filles deviennent | habitants, la quantité vraiment prodiplus tôt nubiles : de là un accroissement | gieuse de son fer et de sa houille, deplus actif de la population. Ajoutons que le mélange des sexes y influe de son coté, dans un sens que n'avoue ni la loi ni la moralité publique. D'autre part, on peut dire que, si le nombre des naissances augmente la population dans les districts manufacturiers, les travaux pénibles, les accidents, les excès et les privations de tout genre auxquels les ouvriers sont sujets,abrégent considérablement la moyenne de leur vie et produisent une affligeante compensation. Pour compléter ces considérations gé-de chemins de fer, qui tous se relient ennérales, il nous reste à jeter un regard sur l'état actuel de l'industrie dans les principaux pays du monde. En voyant ce qu'elle est ou ce qu'elle pourrait être, nous apprendrons en même temps quelles

vaient lui assurer la première place. Or, dans l'industrie moderne et avec le rove que joue la vapeur, qui ne sait que le fer et le charbon sont les créateurs de toutes richesses, les éléments indispensables de toute fabrication, de toute activité indus trielle *? Ajoutez à cela un admirable svstème de voies de communication, ram he à l'infini d'après un système logique qui fait de chaque port, de chaque ville fromtière, l'extrémité d'un bassin où se developpe un réseau de rivières, de canaux,

tre eux de manière à offrir à chaque lo

(*) Foy, à l'art. HOUILLE ce qui a été dit de trie, exerce sur la grandeur et la puissance OE l'influence que ce combustible, agent de indus états.

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alité des débouchés faciles et des imporations à bon marché. Qu'on songe enore qu'une grande partie des transports un port de mer à l'autre se fait par la oie maritime, au moyen d'un cabotage ussi actif et aussi perfectionné que posible, et l'on comprendra facilement comien sont grands les avantages indusriels et commerciaux de l'Angleterre. Sa sosition, sa marine, ses colonies assurant ses produits de nombreux débouchés, la fallu que sa fabrication fût en harnonie avec les prétentions de son comnerce. Aussi l'esprit pratique de ce peuple -t-il songé d'abord à user de tous les noyens mécaniques qui accélèrent et muliplient la production, et à introduire lans ses vastes ateliers la division du traail, qui seule peut amener une fabricaion rapide, intelligente et à bon marché. Certaines localités sont devenues le siége peu près exclusif de certaines indusries, où tout alors se fait sur une imDenense échelle. Ainsi à Manchester (voy.), es cotons; à Birmingham (voy.), les fers tla quincaillerie; à Sheffield, les plaqués, Leeds (voy.), les toiles et les filatures de in; à Spitalfields, la soie; à Nottingham, es tulles; à York, les laines; à Bristol voy.), les verreries et les poteries. LonIres et Liverpool en Angleterre, Glasgow en Écosse, Dublin et Belfast en Irlande, ont les ports spéciaux d'exportation Plas les autres nations, excitées par cette edoutable concurrence, faisaient d'efforts pour satisfaire elles-mêmes leurs besoins en fabriquant les articles qu'elles de mandaient auparavant à l'Angleterre et plus elles tâchaient de lutter, de venir en aide à leur industrie naissante par des tarifs et des droits protecteurs, plus aussi l'industrie des Anglais se perfectionnait; plus elle devenait ingénieuse à inventer de nouveaux procédés, à créer de nouvelles machines qui rendraient la fabrication moins chère; plus elle variait les formes de ses produits et développait sur une échelle colossale chaque branche d'industrie; car elle a compris que c'était pour elle une question vitale. Quelles

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ressources, en effet, l'Angleterre pourrait elle tirer de son sein si quelque catastrophe imprévue, en détruisant ou seulement en neutralisant pendant un temps donné sa puissance maritime, venait ruiner son commerce et l'empêcher de vendre et d'acheter, surtout de vendre! Qui ne se souvient du blocus continental (voy.) et de ses désastreux effets? Les dispositions des lois sur les céréales (voy. GRAINS et HUSKISSON) réagiront un jour peut-être d'une manière terrible sur le pays. En effet, le bon marché de la fabrication est absolument limité par le prix des choses nécessaires à la vie; car l'abaissement des salaires ne peut pas dépasser un certain minimum. La Grande-Bretagne nous offre l'exemple d'un pays dont la prospérité, l'existence même, est uniquement basée sur l'industrie et le commerce; quelque colossale que puisse être la première, son exagération même est de nature à mettre le pays dans la position la plus critique. Déjà même on a pu remarquer que la situation de certaines manufactures devenait embarrassée; pour beaucoup d'articles, les fabriques du continent font aux fabriques anglaises une heureuse concurrence, et ce n'est que par des efforts inouïs que la Grande-Bretagne est parvenue à conserver sa supériorité.

Ainsi que nous l'avons déjà vu, l'industrie anglaise repose exclusivement sur l'existence des grandes fabriques, sur l'extension donnée aux arts mécaniques, sur l'application spéciale des machines à vapeur : ses branches principales sont les fils et tissus de laine et de coton, et la fabrication des métaux sous toutes ses faces. Depuis l'invention de la machine à filer le lin, on peut encore y ajouter la filature de cette matière et la fabrication de la toile qui ont établi leur foyer principal à Leeds en Angleterre, et à Dundee en Écosse. La fabrication des métaux repose sur une base d'autant plus sûre que cette base est la richesse indigène du pays, en fer, étain, cuivre, houille; richesse qui dépasse celle de tout le continent. Les mines sont exploitées avec une entente admirable, et les procédés de fabrication poussés à la dernière perfection. L'Angleterre produit par an 13,000 tonnes de cuivre, 4,000 `s. | d'étain, 46,000 de plomb, 900,000 de

(*) Indépendamment des articles de détail, il faut consulter sur tout ce qui précède l'aperçu statistique qu'on a donné au mot BRITANNIQUE (empire), T. IV, p. 211-13.

de sucre de betteraves et n'a point planté de tabac.

fer et 2,500,000 de houille*, d'une valeur d'environ 18,500,000 livres sterl. Tous ces métaux sont travaillés dans le Passons maintenant à l'industrie de la pays, et l'on y ajoute encore une nota- France *. Elle est loin d'être établie sur ble quantité de fer suédois, tiré pour la une aussi grande échelle que l'industry plupart des mines de Danemora. Aussi britannique. La force mécanique y est dans ne faut-il pas s'étonner si, pour la quin- une infériorité fâcheuse, causée en grande caillerie et surtout pour la construction partie par la cherté du combustible et des machines, l'Angleterre a une supé- l'imperfection des voies de transport. Un riorité incontestable. L'exportation du fer, relevé fait en 1837 par les ingénieurs des tant ouvré que brut, est de 20 millions mines ne lui donnait, à la fin de 1836, sterl. Quant aux autres branches d'indus- que 1,749 machines à vapeur, dont 502 trie, nous en donnerons une idée en di- à basse pression et 1,247 à haute pressant que la Grande-Bretagne importe an- sion. Elles représentaient ensemble une nuellement 1,500,000 balles de coton, force de 23,411 chevaux. Sur nos fleuet qu'elle les réexporte en partie, soit fi- ves et rivières la navigation n'etait deslées, soit tissées, soit en blanc, soit teintes. servie que par 105 bateaux à vapeur, On exporte aussi annuellement pour 20 millions sterl. de tissus de laine. Nous fabrication de la soie à Lyon et dans le mus par une force de 4,148 chevaux. La parlerons peu de l'industrie de la soie, sud-est de la France, celle des cotons qui cependant s'est ravivée depuis que la dans l'Alsace et la Normandie, celle des prohibition a été levée; et nous ne men- fers dans quelques départements, tels que tionnerons celle de la toile et du lin que la Nièvre, la Haute-Marne, les Ardennes, pour dire jusqu'où elle peut s'élever par la Meuse, le Cher, etc., sont les plus insuite de l'invention de la machine à filer. portantes. Reims pour les tissus de laiLe cuir, les verreries et les poteries sont ne; Sedan, Louviers, Elbeuf, quelques aussi des industries remarquables. Le places du midi, pour les draps, sont a la prix total des produits dépasse 4 milliards tête de l'industrie. Saint-Etienne, Tade fr. Quatre millions et demi d'indi- rare, Saint-Quentin, Lille, Roubaix, vidus, environ un quart de toute la po- Turcoing expédient leurs produits sur pulation de la Grande-Bretagne, trou- tous les marchés du monde (voy. Drap, vent leur occupation dans l'industrie; LAINE, COTON, SOIE, SOIERIES, FABRIun million est employé seulement par QUES, etc.). Le sucre de betterave (101. celle du coton. Ce qui caractérise en gé- qu'on fabrique en grande quantite dans néral les produits de l'industrie anglaise, les départements du nord et de l'est forc'est le bon marché, beaucoup plus que me une branche encore nouvelle, mais l'élégance et la solidité; mais surtout l'ap- qui a fait d'immenses progrès depuis vingt propriation. Les draps ont de l'apparence, ans. Il n'y a pas, en France, d'industrie mais durent peu à l'user; les toiles tissées predominante. On y fabrique de tout, à la mécanique se ramollissent, après un spécialement des articles et objets de molavage, comme du coton. La concurrence des et de luxe. Ceux qui exigent du goût européenne commence à jeter l'Angle- et de l'elegance ont depuis longtemps une terre dans la voie des mauvais produits. supériorité incontestable. Paris est devenu Les fers seuls ont à la fois de l'élégance une place fort importante d'exportation, et de la solidité. Autre remarque : l'An- sans parler ici de ce qui est connu dans gleterre, toujours exclusive, s'est peu le commerce sous le nom d'articles de Paadonnée aux industries que nous appelle- ris, et dont la masse est considerable li rons agricoles, si nous en exceptons la n'est peut-être pas d'industrie qui n'y culture des céréales et l'élève des bes- soit représentée, et quelques-unes mème tiaux. Dans le but de donner à sa marine y ont leur siége exclusif. Quoi qu'il en une activité toujours constante, d'entre- soit, on peut dire qu'en general la valeur tenir autant que possible ses rapports des objets fabriqués est à peine, pour tout avec ses colonies, elle n'a point fabriqué (*Un autre chiffre a été donne plus haut, p.286. | l'art. FRANCE, T. XI, p. 519 et 50 (*) Le lecteur consultera ce qui eu a ete di a

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