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glomérations d'individus vivant en communauté, on a reconnu la nécessité d'isoler les malades, tant dans leur intérêt propre que dans celui de la santé publique; et le nom d'infirmerie, dont l'article suivant explique l'origine, a été donné au local disposé pour les recevoir.

Une infirmerie permanente doit être composée d'un nombre plus ou moins considérable de pièces ayant un dégagement facile, et situées dans un bâtiment séparé, ou du moins dans une partie de l'édifice principal, qui soit à l'abri du mouvement et du bruit, exposée au sud ou à l'est, pourvue de conduits d'eau, de salles de bains, de lieux d'aisance, d'un petit laboratoire de pharmacie, et, s'il est possible, d'une cuisine.

Des chambres particulières y seront ménagées pour les maladies contagieuses ou les affections graves, de même que pour loger le médecin et, tout au moins, l'infirmier ou l'infirmière en chef, ainsi que les personnes employées sous leurs ordres. Dans les salies communes, on se conformera aux dispositions indiquées à l'art. HÔPITAUX ET HOSPICES, pour tout ce qui concerne la salubrité et le bien-être.

Chez les anciens, où l'esclavage rendait le personnel des familles nombreux, il n'y avait presque pas de maison riche dans la construction de laquelle n'entrât un valetudinarium auquel était attaché un médecin, soit esclave, soit libre. Pareille chose existe encore aux colonies, chez les riches planteurs. Les valetudinaria étaient aussi des établissements dirigés par des particuliers, et dans lesquels on était admis, moyennant rétribution, comme dans nos maisons de santé.

Chaque légion romaine avait son valetudinarium; et maintenant encore nous voyons subsister en divers pays quelques infirmeries régimentaires, dans lesquelles se traitent les indispositions trop peu graves pour exiger le transport à l'hôpital.

De tout temps on a vu des personnes destinées professionnellement au service des malades, et dressées à ces fonctions par une sorte d'apprentissage (voy. GARDE-MALADE, T. XII, p. 128). Le christianisme vint consacrer et anoblir ce service souvent pénible et humiliant, par la fondation des ordres hospitaliers (voy.),

qui néanmoins ne suffisaient pas encore à tous les besoins. Aux despotats qui, an moyen-âge, suivaient les armées pour recueillir les blessés au milieu mème de la mêlée,ont succédé les soldats d'ambulance (voy. ce dernier mot), créés pendant les guerres de l'empire, et depuis organises encore d'une manière, à la fois plus regulière et plus solide, qui rend très satisfaisant le service des hôpitaux militaires en France et dans tous les pays ou cette institution est adoptée. En effet, in infirmiers soumis à la hiérarchie et a la discipline militaires, fonctionnent comme le reste de l'armée.

Il n'en est pas de même des infirmiers et infirmières des hôpitaux civils, gens qui, n'étant retenus par aucun lien que celui de l'intérêt materiel, prennent le plus souvent ces fonctions en desespoir de cause, les exploitent de leur mieux, et les quittent dès qu'ils en trouvent de meilleures, malgré les soins de l'administration pour les attacher à leur état et pour assurer leur avenir.

Les fonctions qu'ils ont à remplir demandent pourtant quelques connaissances, mais plus encore de la docilité et du dévouement; certaines conditions physques de force et de dextérité ne leur sont pas moins indispensables. Au reste, ce n'est guère que de la part des femmes que les malades peuvent attendre les soins intelligents et délicats qui leur sont necessa)– res; il y a plus, ils ne les trouveront complétement que chez celles qui, s'etant cousacrées au culte de l'humanité souftrante, attendent leur récompense de plus haut. Voy. CHARITÉ. F. R.

INFIRMITÉ, INFIRMITĖS. On est infirme (du latin firmus, solide, avec l'in privatif) ou dans un état d'infirmite, ou, suivant une locution plus répandue, on a des infirmités, lorsque, sans lesion manifeste de la santé générale, on est dans un état de souffrance ou de malaise habituel, ou lorsqu'une ou plusieurs fonetions sont suspendues ou s'executent incomplétement. Les progrès de l'âge amenent ordinairement les infirmites, qui cependant peuvent, sous l'influence de causes diverses, commencer presque avec la vie, sans quelquefois en abréger nota│blement la durée. Quelques privilegies

parcourent une longue carrière sans savoir, en quelque sorte, ce que c'est qu'un derangement de la santé, et ils cessent de vivre sans avoir jamais appris à souffrir. Mais il n'en est point ainsi de la masse, qui, le plus souvent, végète valétudinaire et dolente.

Il est vrai qu'on pourrait soustraire de ce nombre ceux dont les maux sont tout entiers dans leur imagination déréglée (voy. HYPOCONDRIE), si cette infirmité de l'âme n'était pas plus triste et plus funeste que toutes celles dont le corps peut être affecté.

Certaines infirmités sont compatibles avec une santé parfaite d'ailleurs : telles sont la cécité, la surdité, la privation de la parole, la claudication, les paralysies diverses, qui n'empêchent pas les sujets de tenir leur place dans la société, bien qu'elles soient incompatibles avec quelques-uns des devoirs qu'on est appelé à y remplir. Voy. CECITÉ, CLAUDICATION, et

les autres mots mentionnés.

Il y a des infirmités qui s'acquièrent presque inévitablement par l'exercice de certaines professions: ainsi les hommes qui regardent sans cesse à la loupe, ou qui ont les yeux habituellement frappés d'une trop vive lumière deviennent aveugles; les canonniers deviennent sourds; la colonne vertébrale se courbe chez les tailleurs et les cordonniers, et de là viennent en eux la gène habituelle de la respiration, l'asthme, etc. On sait quels sont les maux qui frappent les hommes de lettres, les artistes, et qui empoisonnent souvent les plus belles existences. Rien n'est plus rare que le mens sana in corpore sano, dont parle Horace.

Aux maladies lorsqu'on y échappe, aux opérations chirurgicales même couronnées de succès, on voit fréquemment succéder des infirmités plus ou moins graves, et auxquelles l'art ne peut apporter que des remèdes palliatifs : telles sont les incontinences(voy.), suites de ruptures,de déchirures, les hernies (voy.), les contractures, etc. Les excès de différents genres sont également des causes d'infirmité, dont une tempérance plus ou moins tardive peut empêcher les progrès sans cependant rétablir les choses dans leur état primitit. Les lésions profondes des organes intérieurs conduisent à la mort, par une suo

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cession d'infirmités toujours croissantes. Les infirmités sont ou passagères ou incurables (voy.); mais même dans ce dernier cas, la médecine intervient pour les rendre plus supportables, pour dissimuler ce qu'elles peuvent avoir de pénible pour les autres. Le valetudinaire, moins que tout autre, peut se passer de la médecine; bien plus, obligé de s'observer sans cesse et de chercher du soulagement à ses maux, il devient en quelque sorte son propre médecin. On a vu des hommes pour lesquels des infirmités précoces ont eu le plus salutaire résultat, et qui, forcés par la souffrance de revenir sur eux-mêmes, ont retrouvé, par la tempérance, la santé et la vigueur du corps et de l'esprit. Puisse cette considération consoler et soutenir les personnes que frappent les infirmités! S'il n'est pas vrai qu'on soit un homme d'esprit parce qu'on est infirme, il est certain que la faiblesse corporelle, qui résulte des infirmités, favorise les habitudes paisibles et studieuses qui développent l'intelligence. Que de noms célèbres parmi les hommes dont la santé était chancelante et même dont la vie n'a été qu'une longue douleur! F. R. INFLAMMATION, phénomène élémentaire d'un grand nombre de maladies, et dont mème quelques pathologistes modernes ont voulu faire la base unique du système nosologique. Considérée de la manière la plus générale, l'inflammation consiste dans l'accroissement anormal du mouvement circulatoire dans une partie. Elle se caractérise par la rougeur, la chaleur, la tumeur et la douleur, et se termine soit par un retour à l'état habituel, soit par une fonte éliminatoire qu'on nomme suppuration, soit enfin par la gangrène ou mortification; ou bien encore elle persiste, pendant un temps indéterminé, dans un état faible et lent qui laisse les parties indurées et par conséquent impropres à l'exercice de leurs fonctions.

Un exemple bien ancien, mais frappant, nous fera mieux comprendre. Soit une épine enfoncée dans les chairs : elle devient le centre d'un mouvement fluxionnaire; le sang pénètre dans des vaisseaux qui lui sont ordinairement interdits, la chaleur s'accroît, le volume de la partie

augmente, et la douleur s'y manifeste. Que l'épine soit alors enlevée : tout cela cesse d'une manière successive, mais dans l'ordre inverse, c'est-à-dire que la rougeur survit à la douleur, à la chaleur et au gonflement, et tout rentre dans les conditions de la santé. Mais si la cause, évidente ici, de l'inflammation continue d'agir, les efforts conservateurs de la nature (telle est du moins une des hypothèses proposées pour expliquer le fait) se manifestent à l'observateur. Autour de l'épine un ramollissement s'opère dans les tissus indurés; un liquide particulier, le pus, se forme plus ou moins abondant, et l'épine ébranlée est entraînée au dehors; après quoi la résolution a lieu, la cicatri- | sation s'opère, et les choses reprennent leur marche accoutumée. Néanmoins, ce qui n'avait pas lieu dans le cas précédent, une trace ineffaçable de l'événement subsiste à toujours au siége primitif. Si les choses sont engagées plus avant, la nature, toujours conservatrice, sacrifie, comme on fait dans un incendie, une partie au salut de la totalité. C'est le cas de la gangrène (voy. ce mot). Enfin il est des circonstances où (pour continuer la métaphore) la nature transige en quelque sorte avec l'ennemi, et, ne faisant plus d'effort pour l'expulser, le conserve au sein des parties, où quelquefois, plus tard, il suscite de nouveau la guerre.

En rapprochant de ce qui précède l'article BRULURE, on peut se faire une idée assez précise de l'inflammation externe et arriver ainsi à comprendre la succession des phénomènes, dans quelque partie de l'économie qu'ils viennent à se produire.

L'inflammation telle qu'elle vient d'être signalée ne s'observe que chez les êtres les plus organisés : déjà dans les animaux inférieurs, on ne voit plus la suppuration s'établir, bien que les études anatomiques et microscopiques aient montré les globules rouges du sang appelés à volonté par l'irritation mécanique dans telle ou telle partie du système vasculaire. Dans les végétaux même, la circulation éprouve des anomalies, qui peuvent être assimilées jusqu'à un certain point à cet important phénomène.

La cause intime de l'inflammation est encore inconnue; quoique les vaisseaux

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sanguins paraissent jouer le principal rôle, on ne peut croire que les nerfs y soient étrangers. Quelle force pousse dans les extrémités capillaires les globules rouges du sang? Quelle force empèche les radicules veineuses ou lymphatiques de les reporter dans le torrent circulatoire? Quelle altération chimique s'est faite dans les liquides? Ces questions ont donne lieu à mille suppositions dont pas une n'a survécu à son auteur; et cependant l'étude des phénomènes appréciables a suffi jusqu'ici à la thérapeutique des inflammations, qui ont formé de tout temps le groupe le plus nombreux de maladies.

Quant aux causes prédisposantes, les plus anciens observateurs, d'accord avec nos contemporains, signalent les pays secs et froids et les saisons qui leur ressemblent, le tempérament sanguin, une constitution robuste, la pléthore sanguine, l'âge adulte, l'usage habituel d'une alimentation très nutritive, l'usage et plus encore l'abus des spiritueux. Ces causes agissent isolément ou réunies; elles peuvent, dans beaucoup de cas, jouer le rôle de causes déterminantes; et sous le nom d'irritants peuvent être compris tous les corps de la nature, lorsqu'ils viennents'appliquer à l'économie dans certaines circonstances. Tantôt les causes ci-dessus produisent un effet immédiat et violent, tantôt elles préparent de longue main l'évolution du phénomène.

L'homme au sein maternel, au moment de la naissance et jusqu'à la mort, est exposé à voir le travail inflammatoire se manifester dans tous ses organes et dans tous les tissus qui les composent; mais bien que partout l'inflammation présente des caractères communs, il y a pourtant des différences notables et caractéristiques qui doivent être signalées, et qui font de chaque groupe de phlegmasie, et même de chaque phlegmasie en particulier, un objet d'études profondes et multipliers.

Des changements chimiques évidents ont lieu dans les liquides à l'occasion de l'inflammation, changements subits ou lents, mais qui n'en jouent pas moins un grand rôle dans la production de l'etat inflammatoire. Le sang, qu'on a plus d'oc casions d'observer, se présente pourvu d'une surabondance notable de fibrine

qui vient se coaguler à la surface du cailot; et cette altération explique également Pengorgement des vaisseaux, l'endurcissement des tissus et la formation de concrétions diverses. On remarque également, dans certains cas d'inflammation, une plus grande fluidité du liquide nourricier, et telle qu'on la produit artificiellement par l'addition des alcalis.

Suivant les parties qu'elle affecte et son degré d'intensité et d'étendue, l'inflammation constitue soit une maladie qui mérite à peine ce nom, soit une affection funeste presque fatalement. Aussi la prétention de faire rentrer toutes les maladies dans l'inflammation et de leur opposer à toutes le même mode de traitement ne supporte-t-elle pas un moment d'examen sérieux. Telle est la diversité des cas, que non-seulement on est obligé de

mais de faire des genres et des espèces et d'étudier jusqu'aux variétés que les complications et les dispositions individuelles viennent multiplier encore.

L'état local n'est pas douteux dans un grand nombre d'inflammations; mais dans combien de cas ne voit-on pas les sympathies les plus éloignées suscitées tout d'un coup, sans cause appréciable, et un incendie terrible résultant d'une étincelle!

Tous les tissus de l'économie sont susceptibles de s'enflammer, et les phénomènes qu'ils présentent alors, bien qu'i-faire des groupes assez nombreux déjà, dentiques dans leur essence, sont cependant variés dans leur aspect. La rougeur de la peau n'est pas celle des membranes séreuses; le pus n'a pas les mêmes qualités suivant qu'il s'est formé au sein des muscles ou bien dans le tissu cellulaire. Il y a plus, l'inflammation produite par certaines causes présente des caractères distinctifs et constants : qui ne reconnaît la lésion produite par la piqûre des orties, et ne la distingue facilement des boutons de la vaccine? Et pour tirer de ce fait toutes les lumières qu'il peut fournir, quelle est la personne qui, en voyant l'urticaire ou la vaccine spontanée, ne découvre aussitôt une analogie entre les causes externes et évidentes des premières et la cause interne et cachée des autres?

Il y a donc des affections inflammatoires dont la cause dite interne ou inaccessible à nos moyens d'investigation est aussi inattaquable par les moyens directs. Et cette cause, on ne peut saisir ni le moment de son introduction, ni celui où elle commence d'agir. Les anciens avaient fort bien remarqué le fait, et, procédant par comparaison, ils regardaient la fièvre et les phénomènes locaux comme les efforts de la nature qui cherchait à chasser loin d'elle la cause morbifique.

Pendant la vie et à l'extérieur, les caractères de rougeur, tumeur, chaleur et douleur se font apercevoir soit réunis, soit isolés, et dans des proportions très variables; aucun d'eux n'est ni constant ni exclusif. Dans les inflammations internes, ces caractères sont plutôt supposés qu'observés directement. Après la mort, ses traces sont souvent manifestes; mais il y a des cas douteux, et ils ne sont pas rares, d'autant plus que la prévention n'est pas toujours étrangère aux recherches.

La rougeur forme le caractère principal de l'inflammation, sauf quelques exceptions: elle disparaît souvent avec la vie, bien qu'elle ait existé pendant sa durée. Pour la nuance, elle varie depuis le rose le plus tendre jusqu'au violet presque noir, précurseur de la gangrène. La nature des tissus et leur plus ou moins grande vascularité, rendent compte de ces différences, qui ont cependant leur valeur pour le diagnostic et pour le prognostic.

La marche de l'inflammation n'a point de limites précises. En quelques heures elle peut parcourir toutes ses périodes et accomplirquelquefois une œuvre immense La douleur (voy.), au contraire, apparde désordre et de destruction, de même tient à beaucoup de maladies autres que qu'elle peut durer des années entières sans l'inflammation; dans cette affection donner de signes actuels et même sans lais-même, elle peut manquer ou être légère, ser de traces de son existence. Tantôt elle est passagère, tantôt elle se renouvelle avec une désespérante opiniâtreté et semble affecter pour telle partie une fâcheuse préférence.

dans les tissus qui sont peu pourvus de nerfs. Quelquefois aussi elle est excessive, comme dans la brûlure, et elle peut d'ailleurs offrir les caractères les plus variés.

La chaleur n'est pas plus constante;

flammations des membranes muqueuses, lesquelles, par la nature de leurs fonctions, exposées à des irritations continuelles, sont plus sujettes à devenir malades et aussi aux recrudescences de la maladie; de plas, on les voit souvent se terminer par l'ulce

jacents. Leur suppuration présente aussi des conditions particulières, et elles sont extrêmement sujettes à passer à l'état de chronicité.

cependant, en général, elle est proportionnée à l'abord plus considérable du sang dans les parties, de même que la tuméfaction. Au reste, c'est par leur réunion que ces signes acquièrent une valeur significative. L'anatomie pathologique des inflam-ration et par l'induration des tissus sousmations a révélé une foule de lésions diverses, qui ont chacune leur importance et qui expliquent les phénomènes observés pendant la vie. A la suite des inflammations aiguës, on trouve les tissus qui en étaient atteints, rouges, injectés, tuméfiés, ramollis, suppurés, ulcérés, baignés de liquides; après les inflammations chroniques, outre les lésions précédentes se rencontrent des colorations diverses, des masses purulentes disséminées ou enkystées, des adhérences entre des parties naturellement séparées, et des productions diverses, telles que végétations, fausses membranes, kystes, tubercules et ossifications accidentelles.

Chacune de ces lésions semble se produire de préférence dans tel tissu ou dans tel organe, de même qu'elle donne naissance à des symptômes plus ou moins caractéristiques. C'est aux articles des maladies spéciales qu'il faut chercher des détails qui seraient surabondants ici; cependant nous dirons que, dans le système cellulaire, les caractères de l'inflammation sont plus marqués que dans aucun autre ; que, dans le système nerveux, elle entraine rapidement le ramollissement et la suppuration qui occasionnent presque toujours de graves conséquences. On sait aussi que, dans le système vasculaire, soit artériel, soit veineux ou lymphatique, elle donne naissance aux gangrènes, aux infections purulentes, aux abcès ou aux indurations squirrheuses.

Les phlegmasies de la peau, qui sont les plus faciles de toutes à bien étudier, à raison de l'évidence des symptômes, ont souvent des formes spécifiques constantes et régulières tant aigués que chroniques; elles suscitent de nombreu ses sympathies, et sont sujettes à disparaitre subitement, en même temps que d'autres organes se prennent à leur tour; elles sont généralement peu dangereuses par elles-mêmes. Il n'en est pas de même, en général au moins, des in

Les membranes séreuses, dans leurs inflammations aiguês, présentent une douleur presque toujours vive, connue sous le nom de point; elles se remplissent presque toujours d'un liquide séro-purulent qui comprime les organes renfermes dans ces sacs sans ouverture, et dans lequel s'organisent des fausses membranes, établissant souvent des adhérences anormales. La tuméfaction et la chaleur y sont peu marquées.

Les glandes enflammées présentent un développement considérable, qui peut aller mème jusqu'à doubler leur volume; leur sécrétion est altérée, et les produits qu'elles fournissent alors changent de caractère. L'induration et la degeneration cancéreuse y succèdent très fréquemment.

Les systèmes musculaire, fibreux, cartilagineux et synovial, présentent beaucoup d'analogie entre eux dans le cas d'inflammation, et se rapprochent aussi des membranes séreuses sous le rapport de la douleur et de la mobilité.

Quant aux os formés d'un tissu cellulaire encroùté d'une substance inorganique, et à peine pourvus de nerfs, l'inflammation y est sourde, lente, et d'autant plus fàcheuse que, comme dans la plupart des inflammations profondes, le pus qui en est le produit séjourne longtemps au sein des parties, et que son issue est suivie de l'accès de l'air, dont le contact est fatal aux parties qui ne sont pas destinées à le subir.

Le traitement de l'inflammation repose sur cette base: soustraire la partie à l'influence des causes et en combattre les effets. Petit est le nombre des cas où l'on peut, comme dans l'exemple choisi de l'épine, ôter, à la lettre, le mai avec la main. Alors, presque toujours il suffit des efforts de la nature pour rétablir les

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