Sayfadaki görseller
PDF
ePub

cien l'assemblage des voix, nous avons voulu montrer combien les ressources de cette seule branche sont nombreuses. | Quant aux préceptes à suivre, il n'y en a d'autres que ceux qu'imposent la mélodie et l'harmonie (voy. ces mots), toujours supposées connues de celui qui étudie l'instrumentation. On peut lui recommander particulièrement beaucoup de simplicité et de largeur lorsqu'il écrit pour les masses vocales: c'est le seul moyen d'en tirer les effets voulus.

Les instruments s'associent de la même manière que les voix, et leur emploi offre bien plus de ressources sous le rapport de l'étendue, de la variété et de la liberté qu'ils laissent au compositeur pour exprimer ses idées. On écrit pour les instruments des solos, duos, trios, etc. Les solos prennent, selon la manière dont ils sont traités, les noms de sonate, étude, concerto, caprice, fantaisie, air varie (voy. ces mots et VARIATIONS), etc., etc. Ces morceaux ne sont composés d'ordinaire que par des instrumentistes de profession, ou bien par des compositeurs qui sont censés parfaitement connaitre toutes les ressources de l'instrument; tantôt ils sont destinés à l'étude et peuvent être alors aussi difficiles qu'il plait à l'auteur de les imaginer, pourvu seulement qu'ils soient exécutables; ou bien ce sont des pièces de divertissement et on en proportionne la difficulté au talent des amateurs auxquels on les destine.

considère que comme un duo, bien que réellement cette réunion forme un véritable trio. C'est d'après les mêmes principes qu'on réunit les instruments pour former trio, quatuor, quintette, etc. Les trios et quatuors les plus usités et les meilleurs à tous égards sont ceux des instruments d'archet. C'est cette réunion de deux violons, viole et violoncelle qui forme le fond de tous les orchestres et que doit surtout étudier celui qui veut s'adonner à la composition instrumentale. S'il s'est bien pénétré des règles du quatuor, il n'aura qu'un pas à faire pour unir les masses qui composent l'orchestre, c'est-à-dire les voix, les instruments à cordes et les instruments à vent; pour faire figurer et disparaitre à propos chacune de ces masses ou quelques-uns des éléments qui les composent; et il reconnaitra que le plus souvent l'harmonie la plus compliquée de l'orchestre est susceptible d'être ramenée à quatre parties primitives. Voy. ORCHESTRE.

Ce n'est qu'à une époque toute moderne et depuis que de grands compositeurs, surtout Haydn et Mozart, ont donné, dans leurs beaux ouvrages, une idée du parti que l'on pouvait tirer des instruments, que les règles de l'instrumentation se sont trouvées fixées. Feu Reicha, notre collaborateur, est le premier qui ait recueilli à cet égard d'utiles observations dans les deux ouvrages cites aux articles ACCOMPAGNEMENT et HanL'harmonie à deux instruments, quand MONIE; on peut, quant aux rapports des elle est bien traitée, offre beaucoup plus instruments entre eux, consulter utilede ressources qu'on ne pense. Le duo le ment le Diapason de tous les instruplus régulier est celui que forme un in- ments à vent, par L.-J. Francœur, Pastrument par lui-même, comme l'orgue, ris, 1772, in-fol., dont Choron a donné, le piano, la harpe; toute la musique des- en 1812, une édition augmentée de ce qui tinée aux instruments de ce genre est né- concerne les voix et les instruments à corcessairement traitée en duo. Les autres des, édition qui a été reproduite avec des instruments s'associent par paires, comme additions très considérables dans le Madeux violons, deux flûtes, deux cors, nuel de musique, liv. vi. Un autre ouetc.; ou bien le premier instrument vrage sur la même matière a été publié prend son second dans sa propre famille, par Othon Vandenbrook, sous le titre comme un violon et une viole ou un vio- de Traité de tous les instruments à loncelle; ou bien encore il s'associe un vent, à l'usage des compositeurs, Pacompagnon pris dans une famille diffé- ris, in-fol. Enfin M. G. Kastner a donne rente, c'est ainsi que se réunissent un à Paris, en 1836, son Traité géneral instrument à vent et un instrument à d'instrumentation, comprenant les procordes. L'additfon d'un instrument quel-priétés et l'usage des instruments, preconque au piano ou à la harpe ne se cédé d'un résumé sur les voix, in-fol.,

et, en 1837, son Cours d'instrumenta- | Économie rurale, certains auteurs, comtion considérée sous les rapports poé- me Thær par exemple, les divisent en tiques et philosophiques de l'art, in- deux grandes classes: ceux que les homfol. J. A. DEL. mes mettent en œuvre avec leurs mains; INSTRUMENTS. Ce mot français, ceux que font fonctionner les bêtes de comme le mot latin dont il est formé et trait. D'autres les divisent en instruments qui est dérivé de instruere, préparer, de petite culture et en instruments de dresser, instruire, désigne en général des grande culture. Une troisième classificaoutils, des machines ou appareils, qui ser- tion, assez générale, consiste à les rattavent, dans un art ou dans une science, à cher à chacune des opérations qu'ils faciexécuter quelque chose, à faire quelque litent : travaux des terres, d'ensemenceopération. Les instruments qui servent ment, d'entretien, de récoltes, etc. Pour aux arts mécaniques reçoivent le nom nous, il nous semble qu'on peut procéder d'outils. Ceux qu'on emploie en chimie d'une manière plus logique, et remplacer prennent le nom d'appareils. Le chirur- ces divisions arbitraires par une autre gien se sert d'instruments pour les di- ayant pour base l'appréciation rigoureuse verses opérations que réclament son art. de la part que peuvent prendre, dans D'autres instruments sont ceux qui réson- l'application de chaque appareil destiné nent sous les doigts du musicien. En phy- à la culture de la terre, l'intelligence et sique et en mathématiques, des instruments la force de l'homme. de précision servent à tracer des figures, mesurer les distances, calculer les mouvements des astres, etc. Les instruments aratoires, enfin, donnent à l'agriculture la puissance d'arracher au sein de la terre la nourriture des hommes. Nous consacrerons un article à chacun de ces quatre genres d'instruments.

X.

INSTRUMENTS ARATOIRES. Lorsqu'à une époque très voisine de la création de l'homme, le besoin de travailler la terre commença à se faire sentir, il put y satisfaire immédiatement, et ses mains durent être les premiers instruments mis au service de sa volonté, les premiers outils aratoires (de arare, cultiver la terre).

Mais cet emploi immédiat d'organes peu faits pour un semblable travail fut bientôt trouvé insuffisant; il n'était même pas sans danger. Alors on eut recours à divers appareils d'abord fort simples, ainsi que l'indique l'histoire des transformations successives de la charrue (voy.), mais qui se compliquèrent de plus en plus. Ce que dit Plutarque de l'origine de cet instrument, auquel le groin du cochon aurait servi de modèle, est bien capable de nous confirmer dans l'idée de cette simplicité primitive.

Diverses classifications ont été proposées pour les instruments aratoires. Sans parler de Varron qui s'est occupé de ce sujet dans le chap. 17, livre Ier, de son

Les premiers instruments, d'abord fort simples, soit en bois, soit en fer, soit de toute autre nature, ne furent qu'une défense pour la main, qu'un supplément à son action. Tels sont les biches, les houes, les hoyaux, les sécateurs, les rà teaux, les binettes, les fourches, les ratissoires, etc., etc. Dans le principe, la culture ne dut se faire que par ce moyen; ce fut le premier pas dans la large voie que parcourt aujourd'hui son application, au milieu de tout ce qu'a mis à sa disposition la mécanique.

Cependant l'effet à produire devenant de jour en jour plus grand, et le besoin plus impérieux, il fallut bientôt songer à perfectionner ces premiers outils, et plus particulièrement à augmenter, à ajouter à la force de l'homme qui, seule jusquelà, avait déterminé leur action. Ce second perfectionnement consista, avant tout, à disposer les outils aratoires de telle sorte que, sans cesser de recevoir directement leur impulsion de la main de l'homme, la force qu'ils recevaient en même temps pût être augmentée de toute celle qu'on empruntait à des animaux, beaucoup plus favorisés, sous ce dernier rapport, que le maître de la nature. Alors l'appareil employé pour le travail des terres ne fut plus un simple outil, un simple supplément à la main dès ce moment, on put l'appeler un instrument aratoire, c'est-à-dire une construction,

dence à ces tentatives auxquelles donnent lieu sans cesse la concurrence, le désir et le besoin de réussir, de faire fortune?

un ensemble destiné à utiliser, au profit de la terre, sous la direction immédiate de l'intelligence de l'homme, la force de ce dernier et celle des animaux qu'il jugeait convenable d'appeler à son aide. Dans cette seconde classe se rangent naturelle ment les charrues, les herses, les rouleaux, les extirpateurs, les scarificateurs, les houes à cheval, etc., etc.

On peut enfin désigner sous le nom d'ustensiles aratoires tout ce qui sert dans des opérations qui n'ont pas pour but immédiat le travail des terres, mais plus particulièrement les manipulations à faire subir à certains produits obtenus: ainsi ce qui sert à la fabrication du vin, da cidre, du fromage, etc., etc. Voy. PRESSOIR, BARATTE (aux mots BEURRE et FROMAGE), etc.

Grand nombre d'auteurs ont proclamé que les réformes réclamées par notre agriculture doivent commencer par celle des

Après cela, un dernier pas restait encore à faire : il consistait dans l'application pure et simple de la force brute à un travail dont l'homme, dès lors, pouvait rester simple spectateur. Contraindre cette force à agir seule sur la matière, comme elle le ferait sous l'influence de l'intelligence, c'est, sans contredit, atteindre les dernières limites de la puis-outils et instruments dont elle fait usage. sance accordée à l'homme. Tel est le spectacle qu'offrent en général les machines, et en particulier les machines rurales. Granger, en disposant la charrue de telle sorte que ce premier véhicule de l'agriculture pût fonctionner sans que la main de l'homme appuyât sur ses mancherous, sans que son intelligence dirigeât sa marche, a fait passer cette charrue de la classe des instruments à celle des machines rurales. On peut mettre sur le même rang les semoirs, les machines à battre, les tarares, etc., etc.

Remarquons cependant que ces sortes de perfectionnements sont peu faciles et par conséquent peu nombreux, en agriculture. Les travaux des champs sont infinis; ils varient non-seulement avec les saisons, mais encore avec les mois, avec les jours, avec les heures. Or, là où l'intelligence, l'observation, le calcul doivent constamment veiller sur la force, pour changer son emploi, modifier son action, il est impossible que des machines puissent être introduites; il est impossible que l'homme puisse se reposer sur elles du soin des nombreuses opérations que commande l'exploitation d'une ferme; il est impossible surtout qu'il puisse y avoir économie et profit à recourir à de tels moyens. Et loin de se récrier contre cette impossibilité, comme ont osé le faire certains écrivains, qui ne serait disposé, au contraire, à la regarder comme un bien, nous dirons presque comme une limite posée par la Provi

Mais ces outils et instruments ne marchent pas seuls, et la garantie de leur bonne, de leur salutaire application est avant tout dans le perfectionnement de l'intelligence qui doit les diriger. Or cette intelligence, c'est l'instruction qui la perfectionne, qui l'étend, qui la rend capable de satisfaire à toutes les exigences qui réclament son concours; non cette instruction vague, sans but avoué, et que le campagnard n'accepte que comme une nouvelle facilité, un encouragement de plus à répudier la charrue; mais cette instruction spéciale qu'attendent encore les enfants de nos fermiers, et dont le double but sera de leur enseigner et de leur faire aimer l'état auquel ils sont appeles. Avec cette condition, jointe à celles qui devront diriger vers les campagnes, mettre à la tête des exploitations rurales, les capacités dont les villes surabondent; qui devront faire refluer sur les champs les capitaux dont regorgent le commerce et les entreprises industrielles, on verra les instruments aratoires perfectionnés se repandre de plus en plus, remplacer ceux que les progrès de la science ont condamnés, et l'agriculture devenir entin ce qu'elle doit être dans une société qui n'a pas de source plus féconde de richesse, de garantie plus puissante de repos. A. P. L.

INSTRUMENTS DE CHIRURGIE. La chirurgie emploie au traitement des maladies la main seule ou armee d'instruments. La main est donc le premier et le principal instrument du chirurgien,

C'est avec la main seule, en effet, que se font la plupart des explorations, et que s'exécutent un grand nombre d'opérations, telles que les réductions de fractures et de luxations, le taxis des hernies, la version du fœtus dans les accouchements laborieux, etc.

Dès l'enfance de l'art, on dut s'aider d'instruments, et ceux qui servaient dans la vie usuelle se présentèrent les premiers; bientôt on les fit fabriquer plus délicats et plus parfaits pour des usages spéciaux; enfin on arriva jusqu'à la construction d'appareils et de machines plus ou moins compliqués. Les monuments et les livres nous ont conservé l'image des premiers instruments, la lancette, le couteau chirurgical dans toutes les dimensions, les forfices, les forcipes ou forceps, pinces ou tenailles, les aiguilles, les sondes, etc. Le temps a changé la forme, la matière et le nom des pièces, qui composeraient ensemble un arsenal chirurgical immense, mais tous n'ont par reçu la sanction de l'expérience, et il en est beaucoup qui n'ont jamais été même essayés une fois, et qui sembleraient n'avoir été inventés que pour faire peur aux gens et pour exploiter leur frayeur.

En toutes choses, la simplicité est le caractère du progrès; et en chirurgie un petit nombre d'instruments, dirigés par une connaissance approfondie des parties sur lesquelles on doit opérer, suffit à toutes les exigences de la pratique. On a renoncé généralement aux machines et appareils qui tendaient à substituer à l'action intelligente une force aveugle et sujette à errer. Ce qu'il en reste est presque toujours personnel à celui qui, l'ayant inventé pour ses besoins, le gouverne avec l'habileté que donne l'expérience.

Scultet, dans son Armamentarium chirurgicum (Ulm, 1653, in-fol.), a rassemblé tout ce qui était connu jusqu'à lui; et sa collection est précieuse encore aux inventeurs de nos jours. L'Encyclopédie méthodique, l'ouvrage de Perret et de Savigny sont d'utiles recueils en ce

genre.

La réforme dans les instruments et les machines de chirurgie fut introduite au XVIIIe siècle. Lafaye, Louis et Desault y contribuèrent particulièrement; et notre

époque se montre, sous ce rapport, d'une judicieuse sobriété.

Les instruments se divisent naturellement en communs, qui servent à l'usage journalier, et en particuliers, qui ne sont de mise que plus rarement; il en est même de spéciaux qu'on a dû faire fabriquer pour s'accommoder à telle exigence d'un cas individuel et peu fréquent. Ils se classent aussi, d'après le but auquel ils tendent, en instruments propres à diviser les parties molles ou dures, instruments de réunion, instruments d'exploration ou de direction, sans parler des appareils contentifs, des machines à extension permanente ou à traction, usités dans le traitement des fractures, des luxations et des difformités.

Tout le monde connaît les principaux de ces instruments, les couteaux, les bistouris, les lancettes, les ciseaux, les scies, etc., de même que les aiguilles, les forceps, les pinces et les tireballes de tout genre, les sondes, les algalies, etc. Plusieurs se trouvent indiqués ou décrits dans des articles particuliers de cette Encyclopédie ou à l'occasion des opérations auxquelles ils s'emploient. Voy. BIStouri, LanCETTE, FORCEPS, SONDE, ALGALIE, etc.

Le fer, l'acier, l'argent, le platine sont usités dans la fabrication des instruments de chirurgie; l'or n'y entre guère que comme objet d'ornement. On se sert également de bois, de gomme élastique, etc. Les instruments de fabrique française, et particulièrement de celle de Paris, sont fort estimés; il s'en exporte pour des sommes assez considérables. Voy. Coutelier.

On n'a pas besoin de dire que la bonne qualité des instruments est d'une grande importance en chirurgie, pour ne pas faire éprouver aux malades plus de douleur qu'il ne faut. Un instrument qui vient à se rompre pendant une opération devient la source d'une foule d'accidents qu'il est facile de concevoir. F. R.

INSTRUMENTS DE MUSIQUE. Parmi les anciennes divisions de la musique, il en était une qui consistait à la distinguer en naturelle et artificielle, c'està-dire en vocale et instrumentale. Cette désignation n'était pas d'une justesse parfaite, car la musique instrumentale est aussi bien dans la nature que la vocale,

et, s'il faut employer l'art pour construire les instruments, en obtenir des sons musicaux et exécuter convenablement les pièces qui leur sont destinées, l'art n'est pas moins nécessaire (à bien des égards il l'est même davantage) pour amener la voix humaine à un point plus ou moins voisin de la perfection. Sans doute les anciens voulaient seulement indiquer par le terme musique naturelle que la voix était un instrument mis par la nature à la disposition de tous les hommes, et celui de tous que l'on devait le plus cultiver.

La voix est, en effet, le premier et le plus beau des instruments; les genres, espèces et variétés des voix humaines offrent au plus haut point la diversité dans l'unité, et peuvent, par les seuls moyens qui leur sont propres, produire les plus beaux, les plus sublimes effets. Dans l'article INSTRUMENTATION, nous les avons déjà considérées en tant qu'associées entre elles, et nous en traiterons spécialement aux articles Voix et VOCAL.

On a divisé les instruments proprement dits de plusieurs manières : la plus ancienne paraît être celle des Chinois, et il s'en faut qu'elle soit à mépriser. Ces peuples, considérant avant tout la nature des corps phonogènes, en tirent huit espèces d'instruments, selon que le son, élément de toute musique, est obtenu au moyen: 1o de la peau, 2o de la pierre, 3o du métal, 4o de la terre (cuite), 5o de la soie (tordue), 6o du bois, 7° du bambou (que les Chinois ne considèrent pas comme un bois), 8o de la calebasse. Les divisions adoptées par d'autres peuples rentrent toutes dans celle dont on se sert universellement aujourd'hui et qui consiste à ranger les instruments sous l'une des trois sections d'instruments à cordes, à vent, à percussion.

Quoique les auteurs ne disent rien de précis à cet égard, on a tout lieu de croire que les premiers instruments inventés ont été les instruments à percussion; sans doute on les aura jugés trop peu importants pour en parler, et on les aura considérés plutôt dans leur rapport avec la danse dont, chez tous les peuples, ils ont en tout temps servi à'marquer le rhythme, que comme instruments musicaux proprement dits. Un motif qui, plus que

tout autre, rend fort probable la priorité des instruments à percussion, c'est que les peuples sauvages ne possèdent le plus ordinairement que des instruments de ce genre grossièrement fabriqués et dont ils se servent pour accompagner les mouvements ou trépignements de leurs corps, ainsi que leur musique vocale.

Du reste, si les autorités manquent pour fixer ce qui concerne la découverte des instruments à percussion, elles se réunissent presque toutes pour donner l'antériorité aux instruments à cordes sur les instruments à vent. En Chine, c'est Fou-hi ou un empereur de l'époque fabuleuse qui a inventé le kin et le ché; dans l'Inde, Nared, fils de Brahma et de Seraswati, trouve la vína; Jubal fabrique chez les Hébreux le premier kinnor; enfin Hermès ou Mercure, en Égypte et en Grèce, tire d'une écaille de tortue la plus ancienne des lyres.

L'invention des instruments à vent est postérieure, du moins selon l'opinion la plus répandue. Ils sont d'ailleurs toujours restés dans un état d'infériorité visà-vis de leurs aînés, ce qui s'explique non-seulement par la fatigue qui résulte pour la poitrine de leur fréquent usage, mais aussi parce qu'ils portent avec eux plusieurs inconvénients matériels que n'ont point les instruments à cordes. C'est seulement à une époque tout-à-fait récente, qui ne remonte guère au-delà d'un demi-siècle, que ces instruments ont pu offrir des séries chromatiques de sons pures, égales, complètes et d'une intonation juste et précise. Un autre désavantage de ces instruments, c'est d'être (l'orgue et sa famille exceptés) inharmoniques, c'est-adire de ne pouvoir émettre à la fois plusieurs sons, ce qui leur donne toujours une apparence pauvre et un effet mesquin, lorsqu'ils n'appellent pas à leur secours quelque autre instrument qui voile leur nudité et cache ce que les faibles proportions de leur être présentent de grêle et d'incomplet.

Tous les instruments de quelque importance sont examinés dans des articles particuliers auxquels nous renvoyons les lecteurs pour ce qui concerne la nature, l'étendue, le mécanisme, en un mot les facultés de chacun d'eux; ici nous n'a

« ÖncekiDevam »