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intéressans sur l'esprit de religion qui se manifeste dans cette capitale, surtout parmi les hautes classes de la société. On y parle de l'institut célèbre de M. Frint, et des succès des prédications de M. Werner, protestant converti. Le rédacteur fait quelques réflexions sur le peu d'égards que, dans quelques parties de l'Allemagne, on témoigne pour l'état ecclésiastique MM. de Gagern et Keller, membres de la chambre des députés, à Darmstadt, avoient déjà élevé les mêmes plaintes contre le gouvernement.

Le cahier de mai commence par une longue réfutation d'un ouvrage de M. Hebenstreit, docteur protestant à Leipsick, qui a pour titre: Manuel Mendoza y Rios, ou la vraie Eglise de Jésus-Christ. M. Hebenstreit a déjà publié, contre la religion catholique, des écrits qu'il prétend avoir traduits de manuscrits espagnols; mais cet artifice ne trompe plus personne. Cet anteur distingue le christianisme primitif du catholicisme actuel; il attaque l'autorité des papes et celle des conciles, et s'étonne que des hommes prétendent déterminer, ce qu'il faut croire, tandis que nous avons l'Ecriture. Mais l'Ecriture est-elle donc claire partout? èt, si elle est claire, comment se fait-il que tant d'interprètes, depuis Grotius jusqu'à M. Paulus et aux modernes partisans de l'exégèse, l'aient expliquée si diversement? La voie des conciles n'estelle pas aussi sûre que l'instinct biblique et particulier de chacun? M. Hebenstreit a cru pouvoir prendre quelquefois Je ton injurieux et trivial de Luther: il se moque de la messe, des dogmes et des pratiques de l'Eglise. Le Catholique fait ressortir ses contradictions et ses méprises; sur l'article de l'Eucharistie et sur celui de l'autorité du saint Siége, il lui oppose de nombreux témoignages des premiers siècles. Le Pape, disoit M. Hebenstreit, ne dispense-t-il pas des lois divines? On ne connoît, répond le Catholique, qu'une dispense de ce genre; c'est celle que Luther donna au landgrave de Hesse pour garder deux femmes. Cet article réfute très-bien les assertions et les erreurs du docteur protestant, et est terminé par un tableau du protestantisme de nos jours. On examine ensuite le livre intitulé: Heliodore, par M. Friederich, ministre protestant à Francfort; on prouve que ce livre, destiné à être un manuel religieux pour les jeunes gens, offre, avec de bonnes choses, des faussetés palpables, et une enflure désavouée par le bon goût..

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M. Braun, professeur luthérien à Mayence, a fait paroître une brochure sous ce titre L'Eglise invisible de JésusChrist, le lien de toutes les églises visibles. Il paroît que les sermons sur les caractères de la vraie Eglise, prêchés ce carême à la cathédrale de Mayence par les professeurs du séminaire, ont donné lieu à cet écrit. Il est à regretter que l'auteur n'ait pas lu Bossuet et nos autres bons controversistes; il se seroit épargné la peine de reproduire des idées si souvent convaincues de faussetė.

La gazette de Carlsruhe s'étoit permis de parler, d'une m:nière très-véhémente et très-aigre, du retour de quelques protestans à l'Eglise romaine. Le Catholique lui a répondu avec beaucoup de solidité. Il est bien étonnant, dit-il, que, dans un temps de tolérance, des hommes qui crient si éloquemment contre l'intolérance, se montrent cependant plus intolérans que leurs pères. Il y a cent quatorze ans, l'université J'Helmstadt déclara que l'église catholique ne se trompoit pas sur le fond de la croyance, et que l'on pouvoit s'y sauver; et aujourd'hui, l'on excite les universités protestantes à répéter, contre l'église romaine, des accusations aussi injurieuses qu'injustes.

-L'Indicateur westphalien, qui paroît à Elberfeld, en Prusse, avoit accusé de prosélytisme M. Freudenfeld, professeur à l'université de Bonn, et protestant converti. On lui reprochoit de séduire les jeunes gens, en les portant à se faire catholiques. Il paroît qu'on vouloit se venger par là de la défection d'un homme estimé pour ses qualités et ses lumières. C'est la remarque du Catholique.

Nous ne citerons qu'en passant un article contre les calomnies de l'Isis, journal qui paroît à Leipsick. Nous ne pourrions nous arrêter sur une lettre anonymne adressée à l'auteur de la critique des Heures de dévotion, lettre dans laquelle on menace cet écrivain du glaive, s'il ne cesse d'écrire contre les Heures. Cette lettre part apparemment de la société secrète qui a soudoyé Sand: on laisse à juger quel doit être un parti qui a recours à de tels moyens. Le Catholique combat M. Van-Ess sur son peu de respect pour les ordonnances de l'Eglise. M. Van-Ess a déjà été très-bien réfuté, il y a deux ans, par M. Marx, conseiller ecclésiastique à Francfort, homme célèbre par plusieurs bons écrits.

Cette analyse des deux cahiers du Catholique nous paroît

confirmer tout ce que nous avons dit de ce recucil, dont l'intérêt ne peut aller même qu'en augmentant, et qui peut rendre les plus grands services à l'église d'Allemagne, et à toutes les bonnes doctrines en général.

Un affreux incendie vient de désoler la commuue de Marseille (Oise). Le lundi 13 août, au matin, le feu y éclata, et dévora, en quelques heures de temps, environ quarante habitations. Des cultivateurs qui étoient aux champs ou à leurs affaires, ne sont accourus que pour étre témoins de la ruine de leurs maisons. Les secours sont venus trop tard, et l'incendie a trouvé un aliment dans le bois et le chaume qui composent les murs et la couverture de la plupart des habitations des campagnes. Les habitans de Marseille sont plongés dans la consternation et la détresse. On va ouvrir pour eux une souscription; nous nous permettrons d'invoquer en leur faveur la générosité des ames sensibles, et nous sommes persuadés que le meilleur moyen de toucher les hommes humains et religieux sera d'offrir le simple tableau des pertes de cette désastreuse journée. Les offrandes seront reçues chez M. Chrestien, notaire à Paris, rue de la Vieille-Draperie, no. 23.

M. Clausel de Coussergues, député de l'Aveyron, a fait imprimer le Discours (1) qu'il avoit prononcé, le 16 juin dernier, à la chambre des députés, et qui avoit été plus d'une fois interrompu. Il y a joint des Remarques sur les réponses que lui ont faites les ministres, et Quelques Considerations sur la marche actuelle du ministère.

M. Clausel de Coussergues a cru devoir soutenir son Discours par de nouveaux développemens, que nous ne pouvons indiquer ici que d'une manière générale, sans entrer dans le détail des réflexions et des faits qu il présente successivement; nous remarqucrons seulement, à la fin de son écrit, de tristes particularités sur les progrès et l'esprit de la révolution en Espagne. L'auteur annonce qu'il tient ces particularités d'un témoin oculaire, et tous les rapports qui arrivent de ce malheureux pays attestent en effet les vues des révolutionnaires pour la ruine de la religion et de la monarchie. Ce que nous avons vu autrefois en France ne rend que trop croyable ce que l'on dit ici des projets des factieux espagnols, et ceux-ci paroissent même disposés à aller encore un peu plus vite que leurs dévanciers.

(1) Brochure in-8°. ; prix, 2 fr. et 2 fr. 60 c. franc de port. A Paris, chez Egron; et chez Ad. Le Clere, au bureau de ce journal.

(Mercredi 22 août 1821.)

(N°. 734.)

Controverse, à Lyon, sur le Prêt à intérét.

La controverse sur le prêt à intérêt, qui s'est élevée en France à plusieurs reprises, comme nous l'avons raconté dans un Essai historique, inséré dans ce journal (n°*. 542, 545 et 547, tome XXI); cette controverse, dis-je, vient de se renouveler, à Lyon, avec beaucoup de vivacité, et elle a enfanté coup sur coup plusieurs brochures qui ont fait trop de bruit pour que nous les passions sous silence. Ce qui, dans l'origine, a donné lieu à cette petite guerre, est la Dissertation sur le Prét, de M. l'abbé Pagès; il en a été plus d'une fois question dans ce journal. Nous avons parlé aussi, n°. 712, d'un écrit contre cette Dissertation, par M. Faivre, et nous n'avions pas dissimulé ce que nous pensions de cette brochure, où l'auteur n'avoit pas mis toute la modestie et toute la mesure qui devroient toujours présider à ces sortes de discussions. La forme et le fond de son Examen critique ont éga lement excité des réclamations, et on l'a vivement attaqué dans des Lettres à M. Faivre, Lyon, 1821, in-8°. de 246 pages. Ce volume se compose de plusieurs parties distinctes; 1°. une Analyse critique de l'ouvrage de M. Faivre; 2°. de huit Lettres à M. Faivre; 3°. de pièces, comme l'Encyclique de Benoît XIV, un extrait du livre de Synodo diocesaná, et d'autres rescrits et censures, soit du saint Siége, soit des évêques de France. On attribue cette réfutation à M. l'abbé Villecour, aumônier de l'hospice de Lyon; quoiqu'il ne se soit pas nommé, nous ne croyons pas commettre d'indiscrétion en le désignant comme auteur, d'après la notoriété publique.

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Dans l'Analyse critique de l'ouvrage de M. Faivre,
Tome XXIX. L'Ami de la Relig, et du Ror. C

M. Villecour examine plusieurs de ses assertions, et discute quelques passages. Ils étonne un peu, et avce quelque raison, il faut le dire, de la manière tranchante avec laquelle M. Faivre parle des théologiens. Il lui reproche aussi de n'avoir presque fait que copier ou abréger Maffei, et il cite en effet des emprunts assez manifestes. Enfin, il ne ménage point son adversaire, et il lui restitue volontiers les épithètes et les douceurs dont celui-ci avoit gratifié les théologiens.

A la suite de cette Analyse viennent les Lettres, et d'abord la Lettre d'un théologien à M. Faivre. Celle-ci est, dit-on, d'une autre maiu; on l'attribue à un professeur estimable du séminaire, M. C. Le ton en est sage et modéré, et l'auteur presse M. Faivre par des raisonnemens que cette modération même rend plus imposans et plus persuasifs. Les sept autres Lettres paroissent toutes de M. V. Les six premières sont adressées à M. Faivre, et sont sous le nom d'un incrédule, d'un curé, d'un ecclésiastique, d'un père de famille, d'un ami et d'un janséniste; car l'auteur s'est caché successivement sous ces différentes dénominations. La huitième et dernière Lettre est sous le titre d'un ancien curé à son neveu, Dans ces différentes Lettres, M. V. cherche à présenter son sujet d'une manière analogue à l'esprit du rôle qu'il prend, et il plaisante sur les opinions et les raisonnemens de son adversaire. Quelquefois, à la vérité, ses plaisanteries n'ont pas tout le sel désirable; quelquefois même elles sont entremêlées de reproches et d'apostrophes qui ne sont pas exempts d'aigreur. On n'aime point, par exemple, que le livre de M. Faivre soit traité de libelle infame, et que lui-même soit accusé de bassesse; cela ressemble trop à des injures. Cependant il est des passages qui seront lus avec intérêt. On applaudira, par exemple, à l'éloge d'une congrégation respectable que M. Faivre avoit imprudemment attaquée. On remarquera aussi dans la dernière Lettre

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