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teur, sur lequel nous avons, il y a quelques années, donné dans ce journal une Notice assez étendue.

Le commentaire sur les Psaumes parut en 1785, et il y en eut peu après une seconde édition, dégagée des notes savantes. C'étoit le Père Querbeuf, qui avoit revu le manuscrit; mais, distrait par d'autres soins, il ne donna pas à la correction des épreuves tout le soin nëcessaire. L'abbé Charlier, dont nous avons parlé plus d'une fois (1), présidą aux éditions de 1807, et s'ei: acquitta avec son exactitude et son intelligence accoutumées. L'une de ces éditions est en 8 volumes, et comprend et les notes savantes sur le texte, et les réflexions pieuses sur chaque verset; l'autre édition, en 5 vol., ne contient que les réflexions pieuses, qui sont d'un usage plus général et conviennent à plus de personnes. En tête du Ier. volume est une Préface du Père Querbeuf, où se trouve une Notice intéressante sur le Père Berthier.

Le commentaire sur Isaïe parut, en 1788, par les soins du même éditeur, en 5 vol. in-12. Cette édition comprend et les notes savantes et les réflexions pieuses sur chaque verset. Le plan du Père Berthier est d'ailleurs le même que pour les Psaumes, et il montre dans cet ouvrage, tantôt une érudition et une critique

(1) Voyez, entr'autres, notre no. 755, tome précédent. Nous profiterons de l'occasion pour insérer une observation qui nous a été faite. Nous disions, dans le numéro cité, que nous croyions qu'on pouvoit attribuer à l'abbé Charlier l'Histoire du Serment à Paris, 1791, in-8°. On nous assure que l'anteur véritable de ce curieux (erit est M. l'abbé Bossard, alors un des directeurs du séminaire de SaintLouis, et aujourd'hui grand-vicaire et supérieur du séminaire de Grenoble. « J'en ai, nous (crit un ecclésiastique digne de confiance; j'en ai un exemplaire qui me fut donné par l'auteur, avec qui je me trouvois alors, étant diacre, et demeurant au séminaire de SaintLouis». Il n'y a sans doute aucun inconvénient à restituer aujourd'hui à M. Bossard un ouvrage que sa modestie scule l'empêchoit de révendiquer. Cet ecclésiastique d'un mérite distingué paroit avoir composé d'autres écrits dans la controverse sur le serment, 'en 1790 ou 1791.

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admirables, tantôt une abondance de pieux sentimens, indice d'une ame profondément pénétrée.

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Les OEuvres spirituelles parurent d'abord, en 1790, sous le titre de Réflexions spirituelles, et toujours par les soins du Père Querbeuf, en 5 volumes in-12. Il y fit entrer tous les Opuscules de piété qu'il put, recueillir, et qui lui furent confiés par l'abbé du Pinet, par la marquise de Créqui, et par les religieuses de la Visitation de Strasbourg. Ces Opuscules se.composent de Retraites, de Méditations, de Lettres, de Maximes, qui ont rapport à la vie spirituelle. La première édition offroit peu d'ordre et de suite; quelques écrits étoient séparés en deux, ou entremêlés d'autres matières. L'abbé Charlier, étant mort sur ces entrefaites, ne put faire sur cet ouvrage le même travail que sur les Psaumes; il a été remplacé par un éditeur, non moins exact et non moins exercé, qui a classé les Opuscules dans un ordre plus naturel, a revu et vérifié toutes les citations, et fait disparoître les nombreuses fautes d'impression qui déparoient la première édition. Ainsi les OEuvres l'emportent à beaucoup d'égards sur les Réflexions, et ce Recueil n'offre plus rien qui arrête, fatigue et déconcerte le lecteur. Cette seconde édition est de 18112

Les Observations sur le Contrat Social furent com mencées par le Père Berthier, au moment même que Rousseau le publia; mais, quand il vit l'ouvrage proscrit et l'auteur décrété, cet homme plein de discrétion et de délicatesse interrompit ses Observations, qui ont été trouvées incomplètes parmi ses papiers, et dont le Père Querbeuf a donné la suite. Ces Observations forment 1 vol. in-12; elles parurent en 1789.

Tels sont les ouvrages posthumes du Père Berthier; 'ils forment une collection précieuse. On y voit, dit un homme qui n'a pas coutume de flatter les Jésuites; on y voit un écrivain qui avoit bien approfondi les grandes vérités de la religion, et qui possédoit parfaitement la

connoissance du cœur humain. Le Père Berthier n'y donne rien à l'esprit de contention ou de systême; sa critique est toujours judicieuse, sa morale exacte, sa spiritualité sage. Il a un ton de vérité qui captive l'esprit, et une onction qui touche le cœur. Son style élégant et pur rappelle l'écrivain qui s'étoit fait précédemment un nom dans la littérature. Il n'oublie point, quand l'occasion s'en présente, d'établir le dogme, et de montrer dans les Psaumes prophétiques les preuves de la mission et de la divinité du Sauveur, ainsi que de l'autorité de son Eglise. Mais, dans ces discussions, comme dans les réflexions pieuses, il règne toujours une sagesse, une sobriété, un esprit de douceur et de paix qui persuadent et qui entraînent. Ce n'est point un maître qui enseigne, c'est un ami qui s'entretient familièrement avec ses lecteurs, et qui leur insinue avec une aimable modestie les sentimens dont il est pénétré.

On nous saura gré d'appeler l'attention de nos lecteurs sur des ouvrages estimables que la plupart connoissent sans doute, mais qu'on ne sauroit trop recommander pour toutes les classes. Dans le monde ou dans la retraite, dans les rangs les plus élevés comme dans les conditions inférieures, les OEuvres du Père Berthier offrent une lecture attachante et utile, qui ne peut manquer de répandre dans les ames des germes de vertu et de piété.

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Le prix sera fixé désormais, pour nos abonnés, jusqu'au 1er, avril prochain, savoir:

Psaumes (les) traduits en françois, avec des notes et des réflexions: nouvelle édition, revue et corrigée avec soin; 8 gros vol, in-19 ̊, imprimés sur beau papier, avec le portrait de l'auteur. Paris, 1807. Brochés. Au lieu de 36 fr.: 24 fr.

Les mém s, avec les réflexions seulement : nouvelle édition, bien imprimée et sur beau papier, avec portrait; 3 vol. in-12. Paris, 1807. Au lieu de 15 fr.: 10 fr.

Isaïe, traduit en françois, avec des notes et des réflexions ; 5 vol. in-12. Paris, 1789. Au lieu de 15 fr.: 12 fr.

OEuvres sprituelles nouvelle édition de Paris, revue avec soin, et mise dans un meilleur ordre; 5 vol. in-12. Au lieu de 15 fr.: 10 fr. Observations sur le Contrat social de J. J. Rousseau; 1 vol. in-12. Au lieu de a fr.: fr.

NOUVELLES ECCLÉSIASTIQUES.

PARIS. M. Jean-François Martin de Boisville, qui avoit été nommé à l'évêché de Blois en 1817, et préconisé à Rome le 1". octobre de cette année, vient d'être nommé par S. M. à l'évêché de Dijon. M. l'abbé de Boisville étoit, avant la révolution, chanoine de la métropole de Rouen, et, depuis le concordat, il occupa long-temps la place de grand-vicaire du même diocèse. Son expérience dans l'administration, ses qualités aimables, et le noble usage qu'il sait faire de sa fortune pour des œuvres de piété et de charité, justifient un choix qui ne pourra qu'être infiniment agréable au diocèse, de Dijon, et calmer les regrets qu'excite la mort du dernier évêque..

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La neuvaine de sainte Geneviève a fini le vendredi 11 dans la nouvelle église; ce jour, Ms, l'évêque de Strasbourg, grand-aumônier de France, a officié pontificalement, assisté des prêtres et des élèves de la Congrégation de la Mis sion (de Saint-Lazare), dont la piété répondoit à celle du prélat, et annonçoit de dignes enfaus de saint Vincent de Paul. Le dimanche 13 étoit indiqué pour la communion générale des quatre paroisses où s'étoit faite la visite pastorale. Des cinq heures du matin, une grande affluence de fideles, étoit réunie dans l'église Sainte-Genevieve; les exhortations des missionnaires, des prieres, le chant des cantiques, ont disposé les communians à l'acte de piété qu'ils alloient faire. A huit heures, M. l'archevêque de Paris est arrivé; le prélat a célébré la messe sur un autel qui avoit été érigé la veille à l'entrée du choeur, et qui faisoit un très-bel effet, et étoit bien vu des trois nefs. Mr, a donné la communion, et: a été aidé dans cette fonction par les curés des quatre paroisses: du 12. arrondissement. Néanmoins cette distribution a duré environ deux heures; on calcule qu'environ trois mille cinq cents personnes ont approché de la table sainte. Pendant ce temps, M. l'abbé de Janson, en chaire, suggéroit aux communians les pensées et les sentimens qui devoient les occuper au milieu de cet acte de religion. M. l'évêque de Sécz a célebré une messe d'actions de grâces, et M. l'archevêque de Paris a immédiatement donné la confirmation aux fidèles qui

s'y étoient disposés. Le prélat a également assisté aux vêpres, et a présidé au renouvellement des vœux du baptême; îl a, avant la bénédiction, adressé une exhortation au peuple. L'office n'a été terminé qu'à plus de sept heures. Les jeunes aveugles de la rue Saint-Victor ont exécuté plusieurs morceaux de musique avec beaucoup d'intérêt et d'ensemble, et le son de leurs instrumens retentissoit très-agréablement dans toute l'enceinte. L'église étoit entièrement pleine, et offroit le coup d'œil le plus imposant. Les hommes occupoient sous le dôme un grand espace, où ils étoient fort pressés, et où ils n'avoient pu tenir tous; les nefs latérales étoient entièrement couvertes de monde. Il étoit impossible de n'être pas ému, quand de tous ces points à la fois partoient des chants animés, ou que de toutes parts on répondoit avec une égale ardeur aux interpellations du missionnaire : Renoncez-vous à satan, etc. Ces cris unanimes, ces élans de foi et de piété, cet air de joie et de bonheur qui brilloit sur tant de figures, cette affluence qui se prolongeoit jusque sous les portiques les plus reculés de ce vaste édifice, la présence du digne pontife et de ses infatigables coopérateurs, la nouveauté de ce spectacle sous des voûtes destinées par l'impiété à d'autres usa. ges, ces murs purifiés, ces autels se relevant avec un nouvel éclat, ces saintes reliques recouvrant leurs anciens hopneurs, ce triomphe de la religion sur d'indignes ennemis et sur de honteuses apothéoses, tout élevoit l'ame, tout parloit au cœur, tout nourrissoit la foi et animoit la piété. Cette belle cérémonie a dignement clos la visite, et a justifié toutes les espérances du premier pasteur. L'office étoit fini, et le peuple sembloit ne pouvoir se résoudre à quitter le lieu saint; l'on voyoit beaucoup d'hommes prosternés, après avoir passé toute la journée en prières, prier encore, prolonger des înstans précieux à leur reconnoissance, et ajouter aux exercices com. muns des épanchemens secrets, et sans doute des résolutions dignes de leur ferveur.

Le sermon prononcé par M. l'abbé de Maccarthy, le dimanche 6, et dont nous n'avons dit qu'un mot, convenoit parfaitement à la circonstance, et a été adiniré de tout l'au ditoire. L'orateur avoit pris pour texte ces paroles de l'Evangile: Positus est hic in ruinam et in resurrectionem multo. rum in Israel. Il a dans son premier point montré la ruine de tous ceux qui se sont élevés contre Jésus-Christ; la ruine des

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