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vasion de continuer, et l'on monta à l'assaut. La ville fut prise le 28 août, et les vainqueurs se jetèrent, suivant les religieux de Saint-Denis, sur les habitants comme des lions sur leur proie (*). Tous ces malheureux furent égorgés, et la ville fut cruellement pillée. Peu de temps après, le roi étant occupé devant les murs de Gand, apprit que Mauléon était bloqué dans le port de Damme avec la moitié de ses vaisseaux, et que l'autre moitié avait été enlevée par Renaud de Dammartin, comte de Boulogne, et par le comte de Salisbury, et que Raoul de Nivelles, gouverneur de la ville, serait forcé de capituler s'il ne le secourait promptement. En deux jours, Philippe-Auguste fut devant cette place; il contraignit l'ennemi à s'éloigner; mais, reconnaissant l'impossibilité de dégager ses vaisseaux, il se résigna à les incendier; puis, comme pour se venger de cette dure nécessité, il fit également, dans la nuit qui précéda la Pentecôte, mettre le feu à la ville, sans permettre qu'une seule maison fût épargnée.

DAMOISEAU (domicellus), diminutif de dominus, petit monseigneur. On donnait ce titre aux fils des chevaliers. Tel est le sens du mot damoiseau dans Amadis et dans les vieux romans de chevalerie.

C'était encore un titre particulier attaché à certaines seigneuries. Ce titre était fort commun dans les pays de Toulouse, de Rouergue et de Querci. Du temps de Louis XIV, on disait encore damoiseau.

Dans le rôle de l'arrière-ban, levé en 1271, sous Philippe le Hardi, pour l'expédition contre le comte de Foix, on trouve les articles suivants :

M. Hugues de Balanguière a un chevalier et cinq damoisiaux.

Deudot de Coleus, fils de M. Bernart de Clargi, a avec soi six damoisiaux.

M. Émery de Narbonne a douze chevaliers en armes et en chevaux, et trente et un damoisiaux en armes et en chevaux, etc.

(*) Ibid., ch. 8.

DAMOISELLE OU DEMOISELLE (domicella).—On réservait anciennement cette qualification aux filles de qualité, aux filles des dames, ou bien aux femmes des gentilshommes qui n'étaient ni princes, ni chevaliers, ni grands officiers de la couronne, ni ducs. Brantôme appelle son aïeule Mademoiselle de Bourdeille. Puis ce titre, comme celui de dame qui le dominait, descendit dans la robe et la bourgeoisie. Ce ne fut guère qu'au dix-septième siècle que le mot dame prévalut pour désigner toutes les femmes mariées. On qualifia longtemps du nom de demoiselles, des jeunes filles nobles de naissance, mais pauvres, et dont les reines et les grandes dames aimaient à s'entourer pour les élever et les marier. Lorsque Louis XIV envoya le duc de Chaulnes comme ambassadeur à Rome, sa femme l'y suivit, accompagnée de douze demoiselles.

La fille aînée du premier prince du sang, la princesse la plus proche parente du roi, était nommée Mademoi selle par excellence, jusqu'à son mariage. La fille de Gaston, frère de Louis XIII, n'est même presque jamais appelée autrement dans les mémoires du temps, que la grande ou la vieille Mademoiselle. (Voy. DAME, DAMOiseau.)

DAMPIERRE, ancienne seigneurie de la Beauce, auj. dép. du Loiret, érigée en baronnie en 1598, en faveur de François de Cugnac, auquel le roi accorda en même temps le titre de premier baron du comté de Gien. Son fils, Antoine de Cugnac, fut, en 1616, créé marquis de Dampierre.

DAMPIERRE, ancienne seigneurie de Normandie, auj. comprise dans le dép. de la Seine-Inférieure, érigée en baronnie en 1663, en faveur d'Antoine de Langaunay.

DAMPIERRE, seigneurie de l'ancien Hurepoix, auj. du dép. de Seine-etOise, à 4 kil. de Chevreuse. Le cardinal de Lorraine y fit construire sur les dessins de J.-H. Mansard, un magnifique château. Ce château, qui appartient aujourd'hui à M. le duc de Luynes, vient d'être restauré avec

un goût qui fait honneur au propriétaire, l'un de nos archéologues les plus distingués. Les peintures de la principale galerie ont été confiées à M. Ingres.

DAMPIERRE - LE - CHATEAU, ancienne seigneurie de Champagne, auj, du dép. de la Marne, érigée en comté en faveur de Nicolas de Bossut, seigneur de Ham, dont la fille aînée le porta à Jacques du Val, maître d'hôtel de la reine Catherine de Médicis.

L'un de ses descendants, CharlesAntoine-Henri du Val de Dampierre, né en 1746, au château de Ham (Marne), mort en 1833, exerca les fonctions de grand vicaire et de chanoine de l'archevêché de Paris jusqu'en 1791, époque à laquelle, ne voulant pas prêter le serment, il fut incarcéré jusqu'en 1794. Nommé huit ans apres, par le premier consul, à l'évêché de Clermont, et appelé, en 1811, au concile national qui eut lieu à Paris, il n'en fit pas moins partie de la majorité qui résista aux volontés de l'empereur. En 1814, Louis XVIII le nomma membre de la commission pour les affaires de l'Église de France; enfin, en 1828, il signa le Mémoire rédigé par les évêques de France contre les ordonnances de juin. Sa charité vraiment chrétienne lui avait concilié l'affection et le respect de tous ceux qui l'approchaient.

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DAMPIERRE LE - VIEIL, ancienne seigneurie de Champagne, auj. du dép. de l'Aube, érigée en marquisat en 1649, en faveur de François de l'Aubespine, lieutenant général des armées du roi, gouverneur de Breda.

DAMPIERRE-SUR-BOUTONNE ; cette ancienne seigneurie du Poitou, auj. du dép. de la Charente-Inférieure, a donné son nom à une célèbre maison, qui finit, en 1603, dans la personne de Catherine de Clermont, épouse en secondes noces d'Albert de Gondi, duc de Retz, maréchal de France.

DAMPIERRE-SUR-VINGEANNE; cette ancienne seigneurie de Bourgogne, auj. du dép. de la Côte-d'Or, a donné son nom à la première maison de Dampierre, dont le personnage le plus

célèbre est Gui, fils de Guillaume de Dampierre et de Marguerite de Hainaut, lequel devint comte de Flandre après la mort de sa mère (Voy. FLANDRE [comtes de].)

DAMPIERRE (Auguste-Henri-Marie Picot, marquis de) naquit à Paris en 1756, d'une famille déjà connue par ses services militaires. Nommé, jeune encore, officier dans le régiment des gardes françaises, il donna bientôt après sa démission, par suite du mécontentement que lui fit éprouver une punition qu'il croyait ne pas avoir méritée. Il partit alors pour l'Angleterre, puis se rendit à Berlin, pour y étudier la tactique prussienne. Il revint ensuite en France, et servit successivement dans les régiments de Chartres et des chasseurs de Normandie. Rempli d'admiration pour Frédéric, il cherchait à l'imiter jusque dans ses ridicules. Il parut un jour à la cour avec une longue queue. Louis XVI, qui le vit, dit à M. de Biron : « Avez« vous vu ce fou avec ces manières « prussiennes ? » Dampierre sentit que ce mot, connu des ministres, nuirait à son avancement. Il possédait une fortune considérable; il se retira dans ses terres, où la révolution le trouva. Il ne tarda pas à déclarer hautement son adhésion aux principes nouveaux, réclama dans les journaux contre l'erreur qui avait fait inscrire son nom sur la liste des membres du club monarchique, et, dès l'année 1790, fut nommé président du département de l'Aube ; mais il quitta bientôt ces fonctions paisibles, pour reprendre la carrière des armes. Après avoir été aide de camp de Rochambeau, il entra en campagne, au mois d'avril 1792, comme colonel du 5o régiment de dragons, et se trouva le 28 avril, sous les ordres du général Biron, à la malheureuse rencontre de Quiévrain, où des cris d'alarme occasionnèrent une dé route avant que l'on eût combattu. En s'efforçant de rallier les fuyards, Dampierre fut renversé et foulé aux pieds des chevaux. Envoyé ensuite avec son régiment et quatre mille hommes d'infanterie, pour renforcer l'armée de

Dumouriez, sur les bords de l'Aisne, il arriva au moment de la canonnade de Valmy, et commanda une division dans cette journée mémorable. Cependant ce ne fut point cette bataille, mais la journée non moins décisive de Jemmapes, qui commença sa célébrité. Cette dernière victoire est due en partie à l'audace avec laquelle marchant à la tête du seul régiment de Flandre et du premier bataillon des volontaires de Paris, il attaqua les six bataillons étrangers qui débordaient le corps du général Beurnonville, et qui prétendaient le forcer à la retraite. L'heureux Dampierre culbute ces bataillons, enlève les deux redoutes qu'ils gardaient, en tourne les canons contre les Autrichiens, et rend ainsi à Beurnonville assez de liberté pour pouvoir prendre l'offensive. Peu de mois après, Dampierre commit une grande faute. Dumouriez n'ayant point jugé à propos de repousser l'ennemi jusqu'au delà du Rhin, Dampierre, qui commandait l'avant-garde, établit ses quartiers d'hiver auprès de la Roër, sur une ligne très-prolongée. Dès le mois de février, Miranda ayant commencé le siége de Maëstricht, Dumouriez entra dans la Hollande avec l'élite de l'armée. Chargé de tenir tête à 50,000 Autrichiens avec 15,000 hommes seulement, Dampierre ne concentra point ce faible corps, ne lui indiqua pas un point de ralliement, et alla placer son quartier général loin des avantpostes, à Aix-la-Chapelle, où il apprit seulement après l'événement, que sa ligne avait été attaquée et forcée. Plusieurs corps furent abandonnés à leurs propres ressources, et Dampierre se replia à la hâte sur Liége. Le prince de Cobourg fit lever le siége de Maëstrict, et l'armée rétrograda jusqu'à Louvain, où se rendit enfin Dumouriez. Le général en chef voulut alors reprendre l'offensive, et livra près de Tirlemont plusieurs combats dans lesquels la valeur de Dampierre se fit encore remarquer, et contribua à rendre au soldat assez de confiance pour qu'on pût risquer à Nerwinde un engagement général. L'issue n'en fut pas

il

heureuse. Le général Dampierre commandait le centre de l'armée ; sut conserver ses positions, et seconda avec succès les efforts de l'aile droite; mais la retraite de l'aile gauche le laissant à découvert, il fut obligé de quitter le champ de bataille. Dampierre rendait souvent des services réels; mais quelquefois on pouvait lui reprocher une ardeur inconsidérée, et peu d'exactitude dans l'exécution des ordres du général en chef. Dumouriez s'en plaignit vivement, et il en résulta une sorte de rupture. Aussi, lorsque Dumouriez entretint des intelligences avec l'ennemi, loin d'être averti de ses desseins, ainsi que quelques autres généraux, il fut chargé de commander, sur les derrières de l'armée, la place du Quesnoy. Il montra, après la défection du général, beaucoup de zèle pour les lois de la république, et reçut, en récompense de son dévouement, le commandement en chef. Dampierre n'avait que trente mille hommes, découragés par les derniers événements, pour lutter contre des ennemis bien supérieurs en nombre. Il réussit cependant à s'emparer du camp de Famars; mais il éprouva ensuite des pertes assez considérables, en cherchant à dégager la place de Condé. Le 6 mai, il hasarda une attaque générale. Deux ailes de son armée, trop faible, mais pleine d'ardeur, s'avancèrent, l'une du côté de Valenciennes, et l'autre jusqu'à Quiévrain, en renversant tout ce qui leur était opposé; mais le centre ne put soutenir le feu des batteries autrichiennes, et, après des efforts opiniâtres, Dampierre fut réduit à se retirer, pour n'être pas enveloppé. Le lendemain, Dampierre attaqua la réserve autrichienne retranchée dans les bois de Vicogne. N'ayant obtenu durant tout le jour que des succès contestés, il se mit vers le soir à la tête d'une de ses colonnes, et eut la cuisse emportée par un boulet. Les Français s'arrêtèrent, et le désordre se mit dans leurs rangs; mais bientôt ralliés, ils reprirent et ils conservèrent dans leur retraite une attitude imposante. Dampierre mourut le lendemain. La Con

vention lui décerna les honneurs du Mureaux et de Castelet. Comme leurs Panthéon.

D'un extérieur sombre et pesant, Dampierre joignait néanmoins une grande activité à une éclatante bravoure. Très-capable de commander en second, peut-être ne réunissait-il pas au même degré les talents d'un général en chef.

DAMVILLE, ancienne seigneurie de Normandie, aujourd'hui chef-lieu de canton du dép. de l'Eure, avec une popul. de 800 habitants.

Cette seigneurie, qui donnait droit de séance à l'échiquier de Normandie, appartenait, au treizième siècle, au fameux Pierre de la Brosse (voy. ce mot), à la mort duquel elle fut confisquée, puis donnée par Philippe le Bel, en 1285, à l'amiral Mathieu IV de Montmorency.

Henri II l'érigea, en 1552, en baronnie, en faveur du connétable Anne de Montmorency, dont le second fils, Henri Ier, porta longtemps le nom de baron de Damville. Charles de Montmorency, troisième fils du connétable, devenu à son tour baron de Damville, quand Henri Ier, après la mort de son père et de son frère aîné, fut devenu duc de Montmorency, obtint de Louis XIII, en 1610, l'érection de sa baronnie de Damville en duché-pairie, pour lui, ses enfants mâles, et, à leur défaut, pour son neveu, Henri II de Montmorency. La duché-pairie s'éteignit à la mort de ce dernier; mais elle fut renouvelée en 1648, en faveur de son neveu, Fr. Christ. de Lévis-Ventadour, qui mourut aussi sans posté rité en 1661.

Le comte de Toulouse ayant dans la suite acheté la terre de Damville, Louis XIV, par lettres patentes du mois de septembre 1694, fit revivre la duché-pairie en sa faveur.

DAMVILLIERS, petite ville de l'ancien Luxembourg français, aujourd'hui comprise dans le département de la Meuse, arrondissement de Verdun, à 18 kilomètres de Montmédy, doit son origine aux guerres fréquentes que se faisaient en 1350 deux seigneurs possesseurs des châteaux voisins de

courses causaient de grands dommages au couvent de Dam, bâti à l'endroit où se trouve aujourd'hui la ville, les comtes de Chiny élevèrent pour la défense de ce couvent une citadelle qui prit le nom de Villers. Le couvent n'en fut pas moins ruiné plus tard, et les frères se transportèrent à Meltock, célèbre abbaye sur la Sarre, au nord de Mertzig.

Charles-Quint augmenta les fortifi cations de Damvilliers, vers 1528. Avant cette époque, la place avait soutenu plusieurs siéges dans la guerre causée par les prétentions du duc de Saxe sur le comté de Chiny (duché de Luxembourg); et les Bourguignons s'en étaient alors emparés à diverses reprises. Les Français la prirent sous Henri II, puis, en 1637, sous Louis XIII. Elle fut cédée à la France par la paix des Pyrénées, et Louis XIV en fit démanteler les fortifications en 1673. Sa population actuelle est de 1,080 habitants.

DANCHET (Antoine), né à Riom en 1671, auteur dramatique, commença par remplir obscurément les fonctions de professeur de belles-lettres en province et à Paris. En 1696, il faisait dans cette ville l'éducation de deux enfants, dont la mère, en mourant, lui assura une rente viagère de deux cents livres. Peu de temps après la mort de cette dame, Danchet, qui avait pu enfin se livrer à sa vocation, fit représenter un opéra. Son début dramatique faillit lui faire perdre sa rente, que la famille de ses élèves ne voulait plus payer à un homme devenu auteur d'opéras. Cependant, fort de son bon droit, il en appela devant les tribunaux, et l'avantage lui resta dans cette cause singulière. Il fit représenter bientôt quatre tragédies: Cyrus, les Tyndarides, les Heraclides, et Nitétis. Danchet doit être rangé parmi ces poëtes tragiques, qui, faibles imitateurs de Racine, ne reproduisaient que la structure matérielle et la symétrie extérieure des ouvrages du grand poëte, en restant beaucoup trop au-dessous de son génie et de son style. Les opé

T. VI. 21° Livraison. (DICT. ENCYCL., ETC.)

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ras de Danchet, dont les principaux sont: Hésione, Arethuse, Idoménée, les Amours de Mars et de Vénus, Tancrède, sont des ouvrages meilleurs que ses tragédies. Cet auteur mourut dans un âge avancé, en 1748.

DANCOURT, auteur comique, né à Fontainebleau en 1661, commença par suivre la carrière du barreau. L'instruction qu'il avait reçue chez les jésuites, dont il avait été un excellent élève, son esprit et son travail, firent de lui un assez bon avocat. Cependant il nourrissait en secret d'autres penchants, que bientôt une passion vint faire éclater. Épris de la fille du comédien la Thorillière, il l'enleva, et, après l'avoir épousée, il s'enrôla avec elle dans la troupe des comédiens du roi. Ses débuts d'auteur suivirent de près son enrôlement. Le Notaire obligeant ou les Fonds perdus, sa première pièce, le firent regarder par le public comme un homme spirituel et fort gai, et très-propre à ce genre de comédie qui réussit moins par l'étude des caractères que par le comique d'intrigue et les plaisanteries de détail. On applaudit beaucoup le Chevalier à la mode, les Bourgeoises à la mode, les Vendanges de Suresnes, les Curieux de Compiègne, le Mari retrouvé. Dans plusieurs de ces pièces, Dancourt mit en scène des anecdotes plaisantes, des aventures bouffonnes qui étaient arrivées en effet à des bourgeois ou à des seigneurs, et qui avaient fait du bruit à la cour et à la ville. Il ne faut donc pas chercher chez lui des peintures générales du cœur humain, puisqu'il faisait ainsi porter la comédie sur les incidents d'un jour, sur des ridicules passagers ou accidentels; mais on peut louer chez lui la vivacité franche des saillies, et l'art d'amuser avec des sujets frivoles. Le parterre de son temps aimait beaucoup les comédies où il faisait parler les paysans dans leur langage, et qui étaient même tout entières composées en style villageois, innovation que personne n'avait hasardée avant lui. Ce patois, contrefait plutôt qu'imité, est en effet plaisant quelquefois; mais c'était un genre

faux dont l'abus était à craindre, et qui exposait sans cesse l'auteur à prêter à ses personnages plus d'esprit qu'ils n'en devaient avoir. Dancourt, tout en donnant à ses villageois une apparence de simplicité et de rudesse, en fit trop souvent des beaux esprits épigrammatiques ou des faiseurs de fades madrigaux, et malheureusement ce genre eut une grande vogue dans le dix-huitième siècle, où régnait, comme on sait, la prétention d'aimer et d'imiter la nature champêtre, et où la société dorée des salons était possédée de la fureur des Bergeries. On dit que Dancourt n'était pas moins remarquable par la facilité de son élocution que par la spirituelle fécondité de sa plume, et que c'était à lui que ses camarades confiaient la parole quand ils étaient admis devant le roi, ou qu'il s'agissait de haranguer le parterre. Cet auteur mourut en 1726, retiré du théâtre, et, comme c'était chose fréquente dans cette époque de conversions et de vieillesses édifiantes, entièrement occupé de religion et de pratiques pieuses. Il était âgé de 65 ans.

D'ANDELOT. Voyez ANDELOT.

D'ANDRÉ (Antoine-Balthazar - Joseph), baron, député aux états géné raux, directeur général de la police, intendant général de la maison du roi, etc., naquit à Aix, le 2 juillet 1759. Nommé, dès l'âge de dix-neuf ans, conseiller au parlement d'Aix, il fut choisi en 1789 pour représenter la noblesse de Provence à l'assemblée des états généraux, et fit partie de la minorité de son ordre qui vint se réunir au tiers état après la fameuse séance du Jeu de paume. Longtemps attaché au parti patriote, d'André prit part aux importants travaux de l'Assemblée constituante sur l'ordre judiciaire, et fut appelé, le 1er août 1790, aux fonctions de président. Le 7 septembre, il provoqua hautement la punition de ceux des patriotes qui, réunis sur la terrasse des Tuileries, demandaient à grands cris la tête des députés qui ne partageaient pas leurs opinions. Il prit la défense de Mesdames, arrêtées à Arnay-le-Duc, dans le courant du

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