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mois de février, et demanda qué leur arrestation fût déclarée illégale. Il réclama, d'autre part, le rappel à l'ordre contre Cazalès, pour quelques expressions inconstitutionnelles, et s'opposa à la lecture d'un projet de loi contre l'émigration. Partisan zélé de la tolérance religieuse, il se prononça énergiquement en faveur de la liberté des cultes.

A la séance du 7 avril 1791, il appuya fortement la motion de Robespierre tendante à exclure du ministère, pendant quatre ans, après l'exercice de leurs fonctions, les membres des législatures, du tribunal de cassation, etc., et à leur défendre de recevoir ou de solliciter du pouvoir exécutif aucunes places, pensions, etc. Portant même ses scrupules plus loin que le député d'Arras, il demanda que tous les membres de l'Assemblée nationale prissent l'engagement de ne jamais solliciter de place pour qui que ce fût. Le9 mai, il reçut, pour la troisième fois, les honneurs de la présidence.

Après la fuite du roi, il demanda que les décrets rendus par l'Assemblée, quoique non revêtus de la sanction du pouvoir exécutif, eussent force de loi; il fut un des commissaires chargés d'interroger ce prince à son retour de Varennes, s'opposa à ce qu'il fût mis en cause, et contribua à faire écarter pour le moment la question de la déchéance.

Mais des symptômes de mécontentement s'étant bientôt après manifestés dans les sociétés populaires, d'André monta à la tribune, et proposa, dans la séance du 16 juillet: 1° qu'une adresse fût envoyée à tous les départe ments, pour exposer au peuple français les motifs des mesures adoptées par ses représentants; 2° que le département et la municipalité de Paris fussent mandés à la barre, pour y recevoir l'injonction de veiller avec soin à la tranquillité publique; 3° que les six accusateurs publics de la ville de Paris fussent chargés de faire informer sur-le-champ contre tous les perturbateurs du repos public; 4° que les ministres fissent exécuter, sous peine de

responsabilité, les mesures arrêtées. L'Assemblée adopta les trois dernières propositions de d'André, et rejeta la première, comme contraire à sa dignité. Cependant l'irritation populaire allant toujours croissant, le parti constitutionnel, sous les ordres de Bailly et de la Fayette, déploya le drapeau rouge, et proclama la loi martiale contre les attroupements. Le lendemain 17, le sang des patriotes ayant coulé au Champ de Mars, d'André, dont la motion avait en quelque sorte amené ces terribles événements, voulut, comme par compensation, manifester de nouveau ses dispositions hostiles à l'égard du parti royaliste, et demanda un décret contre les protestations du côté droit.

A la séance du 23 août, il combattit avec beaucoup de force les partisans de la liberté illimitée de la presse, et se fit interrompre plusieurs fois par Roederer, ce qui ne le priva point des applaudissements de la majorité, qu'il était à peu près sûr d'obtenir lorsqu'il prenait la parole. La discussion sur les sociétés populaires le ramena, le 29 septembre à la tribune, que Robespierre venait de quitter. Sa réponse fut pleine d'aigreur et d'amertume. Le lendemain, l'Assemblée nationale se sépara sur la proposition même de d'André.

Ainsi rendu à la vie privée, cet exconstituant se livra au commerce, fut poursuivi comme accapareur, et forcé, en 1792, de se réfugier en Angleterre, pour se soustraire à une accusation de connivence avec les émigrés. En 1796, il passa en Allemagne, auprès des chefs de l'émigration, et parvint à leur faire oublier son constitutionalisme par les services qu'il rendit leur à parti.

Les événements de 1814 le ramenèrent en France, où il obtint successivement la direction générale de la police et l'intendance de la maison du roi. Durant les cent jours, il suivit le roi en Belgique, et fut réintégré, après la seconde restauration, dans ses fonctions d'intendant des domaines de la

couronne.

D'André est mort presque subite

ment, d'une attaque de goutte, le 16 juillet 1825. Il était âgé de soixantesix ans..

DANDRÉ-BARDON (Michel-François), né à Aix en 1700, étudia la peinture à Paris, sous J. B. Vanloo et de Troy. Il avait déjà produit quelques tableaux qui avaient attiré sur lui l'attention du public, lorsque la chambre des comptes de sa ville natale le chargea de décorer son bureau d'audition. Il se rendit en Italie, et y étudia avec ardeur les modèles de l'antiquité et les œuvres des grands maîtres. Un tableau représentant Auguste faisant jeter dans le Tibre les hommes condamnés, qu'il avait peint à Rome et qu'il envoya à Aix, y fut reçu avec enthousiasme. Dandré fut reçu en 1735 à l'Académie de peinture, sur un tableau représentant Tullie écrasant son père. Il fut nommé professeur en 1752, et devint recteur en 1778. Dès l'année 1753, il avait fondé à Marseille une académie de peinture qui l'avait choisi pour directeur. Il publia en 1769 une Histoire universelle traitée relativement aux arts fondés sur le dessin, 3 vol. in-12, et un Traité de peinture suivi d'un Essai sur la sculpture, 2 vol. in-12. On lui doit en outre une collection de 360 planches, gravées par Cochin, représentant les costuines des anciens, 1772, 6 vol. in-4o, plusieurs biographies d'artistes et quelques dissertations pleines de critique et de goût. Il serait trop long de citer tous les tableaux de cet artiste estimable. D'Ageville, dans son éloge, en mentionne 94, parmi lesquels nous citerons seulement neuf tableaux représentant l'histoire de la ville d'Aix, dont ils ornent l'hôtel de ville. Les œuvres de Dandré sont pour la plupart répandues dans les principales villes du midi de la France. Cependant le Danemark possède quatre tableaux de lui, et il en a fait cinq pour l'île de Malte. Il est mort en 1783.

DANEMARK (relations de la France avec le). Les relations du Danemark avec la France remontent au règne de Charlemagne. A cette époque, où l'empire des Francs fut, pour si peu de

temps, représenté par une puissante unité, le monarque frane se trouva, par ses conquêtes dans la Saxe, le voisin des princes danois. Suivant Éginhard, il reçut en 782, aux sources de la Lippe, les députés de Siegfrid, roi des Danois, et envoya à ce prince, en 798, un ambassadeur nommé Godeschald, qui fut arrêté et massacré par les Saxons transelbains alors en révolte. « En 804, dit Éginhard, Godefrid, roi des Danois, vint avec sa flotte et toutes les forces de son royaume, au lieu nommé Sliesthorp, sur les confins de ses États et de la Saxe. Il promit de se trouver à une entrevue avec l'Empereur; mais il en fut détourné par les conseils des siens, et ne voulut pas approcher davantage. L'Empereur s'étoit arrêté sur les bords de l'Elbe, à l'endroit nommé Hollenstedt, d'où il lui envoya une députation pour réclamer les transfuges.... Au retour du printemps de 808, l'Empereur ayant appris que Godefrid étoit entré avec une armée sur le territoire des Abodrites, il envoya vers l'Elbe un corps nombreux de Francs et de Saxons, sous les ordres de son fils Charles, auquel il avoit preserit de repousser les tentatives de ce prince insensé, s'il essayoit d'envahir la Saxe. Mais celui-ci, après avoir assiégé et pris un certain nombre de châteaux appartenant aux Slaves, se retira avec des pertes considérables... Le prince Charles, après avoir ravagé en tout sens le pays des Linnes et des Smeldinges, ramena en Saxe son armée saine et

sauve.

I

« L'année suivante (809), Godefrid fit dire par des marchands qu'ayant appris que l'Empereur étoit irrité contre lui, parce que, l'année précédente, il avoit conduit une armée contre les Abodrites, et vengé sa propre offense, il vouloit se justifier de l'accusation dont il étoit l'objet, ajoutant que c'étoient eux qui, les premiers, avoient rompu les traités. Il demandoit en outre qu'une assemblée de comtes, délégués par l'Empereur et par lui, se tînt au delà de l'Elbe, sur les limites de ses Etats, et que, dans cette assem

blée, on exposât ce qui avoit été fait de part et d'autre, ainsi que les griefs à réparer. L'Empereur ne rejeta point cette proposition, et une conférence avec les chefs danois fut ouverte à Badenflior, lieu situé au delà de l'Elbe. Des deux côtés, on avança, on énuméra beaucoup de choses, et l'on se sépara sans rien conclure.... En 809, l'Empereur ayant été informé à plusieurs reprises de l'orgueil et de la jactance du roi des Danois, résolut de bâtir une ville au delà de l'Elbe, et d'y établir une garnison de Francs. Ce qui fut exécuté.

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L'Empereur, qui étoit, en 810, Aix-la-Chapelle, songeoit à faire une expédition contre le roi Godefrid, lorsqu'il apprit que les Normands avoient abordé en Frise avec une flotte de deux cents vaisseaux, et ravagé toutes les îles du littoral; que, quant au roi Godefrid, il étoit resté dans ses Etats... Alors ayant réuni son armée, il se rendit à marches forcées vers l'Aller, dressa son camp au confluent de cette rivière et du Weser, et attendit l'effet des menaces de Godefrid; car ce roi, enflé de la vaine espérance d'une victoire, se vantoit de combattre l'Empereur en bataille rangée. Mais bientôt Charlemagne apprit la mort de Godefrid, qui avoit été assassiné par un de ses gardes. Hemming, fils de son frère, le remplaça sur le trône, fit la paix avec l'Empereur, et au retour du printemps (811), douze des principaux de chaque nation, c'est à-dire, douze Francs et douze Danois, se réunirent sur l'Eyder, et confirmèrent l'alliance en la jurant tour à tour, chacun suivant le rite et la coutume de sa nation. »

L'année suivante, Hemming mourut, et une guerre civile eut lieu entre deux de ses neveux, qui périrent dans une bataille, et furent remplacés par Hériold et Réginfrid, fils de Godefrid, qui renouvelèrent avec Charlemagne les anciens traités. En 814, Hériold, fils de Hemming, réclama le trône de son père; il se rendit auprès de Louis le Débonnaire, qui lui accorda des secours. Les fils de Godefrid envoyè

rent aussi, en 817, une amassade à l'Empereur, pour lui demander la paix, promettant, de leur côté, de l'observer fidèlement. Leurs protestations n'ayant point paru sincères, on n'en tint pas compte, et de nouveaux secours furent envoyés à Hériold. Les Danois restèrent en paix en 821; Hériold avait été admis par les fils de Godefrid au partage de l'autorité. Cependant, deux ans plus tard, ce prince vint encore à l'assemblée de Compiègne, demander à l'Empereur une armée pour combattre les fils de Godefrid, qui menaçaient de le chasser de ses Etats. Louis envoya deux comtes dans le Danemark, et leur donna l'ordre de prendre des informations sur l'état général du royaume des Normands. « Avec eux revint Ebbon, archevêque de Reims, qui, du consentement de l'Empereur, et avec l'autorisation du pape, s'étoit rendu dans ce pays pour y prêcher l'Évangile, et qui, l'été précédent, avoit converti et baptisé un grand nombre de Danois. >>

se

En 826, de nouveaux députés, envoyés par les fils de Godefrid, vinrent conclure un traité d'alliance avec l'Empereur; Hériold, de son côté, pour se rendre le prince plus favorable, rendit auprès de lui à Ingelheim avec sa femme, et un grand nombre de Danois, et fut, ainsi que ses compagnons, baptisé dans l'église de Saint-Alban, à Mayence. L'Empereur, après l'avoir comblé de présents, lui donna, dans la Frise, le comté de Rustringen, envoya avec lui deux moines pour precher l'Évangile aux peuples du Nord. C'est à cette époque que se place l'entière conversion des Danois au christianisme, par saint Anschaire, moine de Corbie, près d'Amiens, et ensuite de Corvey, sur le Wéser. (Voyez ANSCHAIRE.)

et

Nous ne raconterons point ici les invasions maritimes des Danois; le récit des horribles ravages qu'ils exercèrent dans l'empire fondé par Charlemagne, trouvera mieux sa place ailleurs (voyez NORMANDS); mais nous devons dire qu'en 945, Louis d'Ou

treiner ayant voulu détrôner Richard, duc de Normandie, Harald II, roi de Danemark, vint au secours de ce duc, et que Louis, fait prisonnier, n'obtint sa liberté qu'en promettant de laisser à Richard la possession paisible de son duché. En 982, Harald envoya avec le même succès de nouveaux secours à Richard, attaqué à la fois par Lothaire et par Thibaut, comte de Blois. Harald, détrôné par son fils, s'étant ensuite réfugié près de Richard, celui-ci lui donna le Cotentin, et quelques années plus tard, l'aida à remonter sur le trône.

En 1192, Philippe-Auguste voulant profiter de la captivité de Richard Cœur de Lion, envoya demander en mariage Ingeburge, sœur du roi de Danemark, Canut VI. Suivant Guil. laume de Neubridge, les ambassadeurs du monarque français déclarèrent, au nom de leur maître, qu'il ne demandait pour la dot de la princesse que la cession des anciens droits que les rois de Danemark avaient sur l'Angleterre, et une flotte pour les faire valoir. Mais, ajoute cet historien, les Danois ne voulant pas s'engager dans une guerre avec les Anglais, aimèrent mieux offrir une somine d'argent pour la dot d'Ingeburge; et Philippe, qui désirait ardemment la princesse, l'accepta à cette condition. (Voyez INGEBURGE.)

Les relations politiques étaient à peu près nulles à cette époque. Les relations religieuses seules avaient quelque activité. Ainsi, vers 1150, Guillaume, moine de l'abbaye de SainteGeneviève de Paris, avait été appelé en Danemark pour y établir des chanoines réguliers. Plus tard, Waldemar, l'un des fils du roi Abel, vint faire ses études à Paris; il retourna dans sa patrie, après les avoir terminées, en

1250.

Durant le treizième, le quatorzième, et une partie du quinzième siècle, on ne trouve dans les historiens aucune trace de relations entre le Danemark et la France. Seulement Waldemar III, qui monta sur le trône en 1340, avait résolu, au retour d'un pèlerinage en terre sainte, de visiter la France; mais

ce projet n'eut pas d'exécution, par suite de la captivité du roi Jean.

Ce fut vers le milieu du quinzième siècle qu'eut lieu le premier traité d'alliance offensive et défensive entre la France et le Danemark. Il fut nëgocié par Frédéric, comte palatin du Rhin, et signé à Cologne par les plénipotentiaires de Charles VII et de Christian Ier, le 28 août 1458. Christian avait eu, dès le commencement de son règne, des démêlés très-vifs avec l'Angleterre, et l'on sait de quelle lutte sanglante avec cette même puissance la France venait de sortir. Cette communauté d'intérêts unit deux peuples qui n'avaient eu, depuis bien des siècles, aucun rapport politique. Par ce traité, le roi de Danemark s'engagea à fournir au roi de France un secours de 40 ou 50 vaisseaux et 6 ou 7,000 hommes de troupes, qui devaient être payés et entretenus aux dépens du roi de France; et şi avec ce secours « il se pouvait ef«fectuer quelque chose en Angleterre, « ce devait être pour l'avantage des « deux rois. » De son côté, le roi de France promettait au roi de Danemark aide et secours contre la Suède et les villes anséatiques. Il s'engageait à agir hostilement contre les villes que lui désignerait le roi de Danemark, et à saisir, avec leurs biens, ceux de leurs habitants qui se trouveraient dans ses Etats. De plus, il lui promettait sa médiation, auprès de son allié, le roi d'Écosse, avec lequel Christian était alors en querelle. Quoique ce traité n'ait pas été fort ponctuellement exécuté, il n'en fut pas moins la base de la bonne intelligence qui régna pendant un siècle et demi entre les deux royaumes. Les deux princes entretinrent une correspondance assez suivie, dont il nous reste quelques monuments que Dachery a insérés dans le tome III de son Spicilegium. Dans une de ses lettres, le roi de Danemark demande à Charles VII une copie de la célèbre pragmatique sanction.

L'année suivante, Christian ressentit les bons effets de son alliance avec la France. Sa querelle avec le

roi d'Écosse s'était envenimée. Pour l'apaiser, Charles VII assembla, en 1459, un congrès à Paris. Les deux parties y envoyèrent leurs plénipotentiaires; mais de nouveaux incidents étant survenus, un nouveau congrès fut tenu trois ans après à Bourges, et enfin, grâce à l'intervention de la France, un traité fut conclu à Copenhague en 1468. Les relations de la France et du Danemark furent trèsactives pendant toute la durée du règne de Christian. Il fut même question d'un mariage entre Jean, fils de ce prince, et une fille de Louis XI, et l'on ignore pour quelles raisons ce mariage n'eut point lieu. On sait d'ailleurs que Christian conclut un traité de commerce avec Charles le Téméraire, duc de Bourgogne, et qu'il en avait projeté un autre avec François, duc de Bretagne.

Jean, successeur de Christian, suivit la politique de son père. Il conclut, en 1498, une alliance offensive et défensive avec Louis XII, et Jacques IV, roi d'Écosse. L'empereur Maximilien et Louis XII ayant résolu, en 1513, d'assembler un concile général à Pise, cherchèrent à faire entrer dans leurs vues les autres princes de l'Europe. Louis XII envoya dans ce but, en Danemark, un ambassadeur nommé Pierre Corrier. Mais Jean, qui régnait encore, ne répondit que d'une manière évasive aux propositions du roi de France. Christian II se préparant en 1520 à son expédition contre la Suède, réclama le secours de la France, en se fondant sur le traité conclu en 1498, entre son père et Louis XII. Francois Ier lui envoya six petits canons de bronze et 2,000 hommes d'infanterie, commandés par Gaston de Brezé. Mais, dans l'une des premières affaires de la campagne, au combat de Zyveden, les Français perdirent la moitié de leur monde et se plaignirent d'avoir été abandonnés et sacrifiés par leurs alliés. Ils éprouvèrent bientôt de nouveaux sujets de mécontentement, et ce qui restait se hâta de revenir en France.

A partir de cette époque, Christian,

qui était le beau-frère de CharlesQuint, sembla se tourner complétement du côté de ce prince. Charles cependant lui donnait souvent des sujets de plaintes. Suivant un auteur digne de foi, Christian s'emporta un jour avec insolence contre l'Empereur en présence de la reine Isabelle et de toute la cour; puis, après avoir élevé le roi de France fort au-dessus de Charles-Quint, il arracha de son cou le collier de la Toison d'or, le jeta à terre et le brisa en mille piè ces. Cependant, lorsqu'il fut détrôné en 1523, ce fut à Charles-Quint, vainqueur de la France à Pavie, qu'il demanda des secours pour essayer de reconquérir ses États; aussi, son successeur, Frédéric Ier le Pacifique, resserra-t-il l'ancienne alliance des Danois avec la France. Les Lubeckois, guerre depuis longtemps avec le Danemark, offrirent en 1535, à Henri VIII, roi d'Angleterre, de lui céder Copenhague et les autres villes importantes qu'ils avaient conquises, à condition qu'il leur rembourserait les frais de la guerre, évalués à 100,000 écus. Suivant les historiens anglais, Henri VIII fit part au roi de France de cette proposition, et lui offrit d'en partager avec lui les charges et les bénéfices. Mais François Ier goûta peu ce projet, et d'ailleurs les revers éprouvés par les Lubeckois rendirent bientôt leur offre inutile. Nos historiens ne disent rien de cet événement.

en

François Ier envoya, en 1537, des députés à Christian III, pour l'engager à entrer dans l'alliance qu'il voulait former contre Charles-Quint avec les rois d'Angleterre et d'Écosse. Cette négociation eut d'abord peu de résultats; mais Christian, menacé en 1541, par l'ambition de Charles-Quint et du comte palatin, se tourna vers le roi de France, qui venait de le décorer de son ordre de Saint-Michel. Trois députés danois furent envoyés à Fontainebleau, et conclurent, avec François Ier, un traité de paix et d'alliance qui devait durer pendant la vie des deux princes contractants et dix ans après leur mort. Par ce traité, ils se

A

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