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« la Bibliothèque du roi; ce P. a été << très-content après les avoir vus. » Le reproche est injuste; le P. Daniel connaissait les sources de l'histoire de France, et il s'en est servi avec intelligence, au moins pour les premiers temps. Quand l'esprit de parti ne l'égare pas, il sacrifie tout aux convenances historiques. Il avait compris, il a flétri le ridicule de la phraséologie moderne appliquée aux temps anciens, et, à ce titre, il doit être regardé comme l'un des précurseurs de l'école historique de nos jours.

Le P. Daniel est encore auteur d'un ouvrage moins important, mais qui est aussi excellent dans son genre; c'est l'Histoire de la milice française, Paris, 1721, 2 vol. in-4°.

DANSE. Il ne paraît pas que les Gaulois aient eu, comme la plupart des peuples de l'antiquité, leurs danses sacrées. Voilés à la fois des ombres de la nuit et de celles des forêts, les mystères du culte druidique n'étaient pas de nature à admettre le poétique concours de la danse. La danse ne figurait que dans les réjouissances du premier de l'an, jour auquel on célébrait la fête du dieu inconnu. Les jeunes gens, à cette époque, allaient par les bourgades, déguisés, et formant des choeurs de musique et de danse (voyez l'article A GUI L'AN NEUF, t. I, p. 173). Sous la domination romaine, les danses scéniques brillèrent particulièrement sur les théâtres de Metz, d'Autun, de Lyon, de Toulouse.

En envahissant à leur tour le territoire des Gaules, les Francs et les Goths y introduisirent leurs danses nationales. Celles-ci avaient beaucoup de rapport avec la danse pyrrhique des Grecs. Des mimes y représentaient des scènes guerrières, en dansant au son de petites sonnettes d'airain. L'historien de ces peuples du Nord, l'évêque suédois Olaus Magnus, nous apprend que dans ces jeux, les jeunes gens sautaient par-dessus des épées nues, et exécutaient leurs pas au milieu d'armes aiguisées, éparses à terre. Au solstice d'été et à l'équinoxe, le

peuple se réunissait pour former des danses autour de grands feux, en chantant des airs nationaux au son des harpes et des flûtes.

Lorsque le christianisme se fut répandu dans la Gaule, il eut ses danses religieuses, dont le choeur des églises fut le théâtre. Scaliger veut même que les évêques n'aient reçu le nom latin de præsules que parce qu'ils conduisaient la danse dans les jours solennels. Jusqu'au treizième siècle, les fidèles formaient des rondes en chantant l'hymne O Filii. A Limoges, au seizième, on voyait le peuple et le clergé danser en rond dans l'église de SaintLéonard, le jour de la Saint-Martial, accompagnant leur danse d'un refrain patois, dont le sens était : « Saint « Martial, priez pour nous, et nous « danserons pour vous. » Enfin, le jésuite Ménétrier, dans son traité des ballets publié en 1682, dit avoir luimême vu, dans plusieurs églises, les chanoines et les enfants de chœur danser en se tenant par la main, pendant le chant des hymnes.

Mais à côté de ces pieuses danses, on vit bientôt paraître les danses baladoires, mélange grossier des cérémonies du paganisme et des fêtes chrétiennes. Quelques restes de ces singulières institutions se sont conservés dans les danses du 1er mai, de la SaintJean et des brandons, qui existent encore dans certaines localités. La première perpétua au milieu de nous une des plus joyeuses fêtes de Rome païenne. Il ne faut pas confondre la seconde avec cette danse de Saint-Jean dont Mézerai parle comme d'une frénésie qui s'empara du peuple en 1373. On vit alors, selon le récit de cet historien, une foule de gens qui, « se dépouillant tout nus, se mettant des couronnes de fleurs sur la tête, et se tenant par les mains, allaient par bandes en dansant dans les rues et dans les églises, chantant et tournoyant avec tant de roideur, qu'ils en tombaient par terre hors d'haleine. »> L'histoire ajoute qu'on eut recours à l'exorcisme pour faire cesser cette étrange épidémie. La danse des bran

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dons, fort en vogue en Franche-Comté et dans l'Orléanais, paraît être d'origine gauloise. Elle avait lieu le soir du premier dimanche de carême. Les jeunes gens allaient, en tenant à la main des torches de bois résineux ou de paille, danser sous les fenêtres des plus jolies filles, non sans marquer leur pas sage par de galantes indiscrétions. Les désordres qui se mêlèrent peu à peu aux danses, attirèrent l'anathème de l'Église sur les danseurs. Une bulle lancée par le pape Zacharie, en 744, défendit les danses baladoires des calendes de janvier et du 1er mai. L'évêque Oddon interdit les danses nocturnes qui avaient lieu dans les cimetières de Paris; enfin le mal finit par devenir si violent, qu'il fallut qu'en 1667 un arrêt du parlement ordonnât la suppression de toutes les danses baladoires.

A ces danses se rattachent les ballets ambulatoires, longues processions qui parcouraient les villes et les campagnes en y promenant, d'abord la représentation, puis la parodie des principales scènes de la vie du Christ. Telles étaient les fêtes des fous de Sens, Noyon, etc.; celle de la mère folle de Dijon; telle était cette procession de la Fête-Dieu établie à Aix, en 1462, par le roi René. Quant aux danses macabres, qui datent aussi du quinzième siècle, c'étaient bien encore des mascarades et des parodies; mais elles avaient un caractère particulier. (Voy. DANSE MACABRE.)

la

A peu près bannie des villes, danse se réfugia dans les campagnes, où elle devint le délassement des vilains, nécessairement exclus des chevaleresques divertissements des grands. C'est alors que prirent naissance ces pittoresques danses de paysans que la cour même revint plus tard emprunter au village, comme au mariage de Charles VI, où l'on vit six Béarnais exécuter un pas de leur pays, et à la fête donnée par Catherine de Médicis au duc d'Albe, à Bayonne, où il y eut, lisons-nous dans les Mémoires de la reine de Navarre, des troupes de bergers et de bergères qui exécutèrent

chacune « une danse particulière au pays qu'elle habitait, avec l'instrument qui y était en usage: les Bretonnes, un passe-pied et un branlegai; les Provençales, une volte avec des cymbales; les Poitevins, avec la cornemuse; les Bourguignons, avec le petit hautbois, le tambourin de village et le dessus de viole. »

La danse ne parut d'abord dans ces fêtes que comme un spectacle qui servait à remplir l'intervalle du dîner au souper, et qui reçut pour cela le nom d'entremets (Voy. ce mot), changé ensuite en celui d'intermède. Les nobles salons finirent cependant par avoir aussi des danses à eux: telle était la pavane, dans laquelle excellait, dit-on, Marguerite de Valois, et dont le nom indique parfaitement le caractère; telle encore la courante, danse roide et lente, au contraire, en dépit de son nom: c'était là la danse noble, qu'on appelait aussi danse basse, ou danse terre à terre, pour la distinguer de la danse théâtrale, dite danse haute. Le menuet et l'allemande s'introduisirent dans les bals, sous Catherine de Médicis. La première de ces deux danses, originaire du Poitou, où elle était fort populaire, plut à la cour par sa vivacité, et donna naissance à la gavotte, qui n'en était qu'une variation. La contredanse, qui était, en Angleterre, la danse des campagnes (country dance), vint chez nous détrôner le menuet; le Vestris des salons, Trénitz, l'enrichit d'une figure, à laquelle il donna son nom. Quant au cotillon, qui valut au beau Lauzun sa singulière fortune, il est d'origine française. On sait que c'est à l'Allemagne que nous avons emprunté la valse. Le galop, naturalisé chez nous depuis 1829, est la danse favorite du peuple en Hongrie. Les branles, si fort en vogue autrefois en Bretagne et dans plusieurs autres provinces, avaient un caractère analogue à celui de l'hormus des Grecs. Ils consistaient principalement dans l'imitation des mouvements propres à certains états. Nous retrouvons le caractère des branles dans le carillon de Dunkerque et la boulangère. Nos

autres danses populaires les plus remarquables sont les montagnardes et les bourrées de l'Auvergne, les impétueuses farandoles et les gracieux bails du Languedoc, la provençale et la périgourdine, des provinces qu'indiquent leurs noms. Mais c'est encore la simple ronde, joyeuse image de l'union et de la force, qui est chez nous 'la vraie danse nationale.

C'est par des rondes que nos paysans célèbrent chaque année l'heureux achèvement de la moisson et des vendanges, comme c'était par des rondes qu'à la fédération le peuple célébrait l'anniversaire de son triomphe, sous les portiques de feuillage dont on avait couvert l'emplacement de la Bastille.

Si la profession de danseur a été honorée d'un acte législatif en 1658, époque où nous voyons Mazarin accorder des lettres patentes à une communauté de maîtres de danse et de joueurs d'instruments dont le chef prenait le titre de roi des violons, et qui faisait ses réceptions dans le cabaret de l'Epée de bois, on doit remarquer que Louis XIV, malgré son goût pour cet art, n'étendit pas aux danseurs le privilége de non dérogeance qu'il accordait aux chanteurs de son opéra.

Le goût de la danse se perd tous les jours en France, dans les villes surtout. Nos compatriotes n'en semblent pas moins continuer d'exercer le droit, pour ainsi dire exclusif, de son enseignement à l'étranger, où l'exploitation de ce singulier monopole a peut-être bien contribué à établir l'imputation de légèreté qui y pèse sur notre caractère national.

DANSE MACABRE. Cette danse à la fois grotesque et philosophique, si souvent reproduite pendant le moyen âge par le pinceau, le burin et le ciseau, a donné lieu à de nombreuses dissertations. On a expliqué de diverses manières son nom et son origine. Selon le savant M. Van Praet (dans son inventaire des ouvrages imprimés sur vélin, t. IV, p. 71), le nom qu'elle porte est le mot arabe corrompu magbarah, cimetière. Elle était en effet peinté ou représentée autrefois

dans les cimetières. On voit encore à la Chaise-Dieu, en Auvergne, au Temple-Neuf de Strasbourg, une suite de tableaux qui représentent la Mort entrant en branle avec des hommes de tout âge, de tout état, et les entraînant avec elle. Ces danses en peinture furent destinées à reproduire de véritables rondes en action, bizarre divertissement qui rappelait les grandes danses involontaires, convulsives, produites, au quatorzième siècle, au milieu des guerres et des épidémies, par l'ébranlement nerveux qui en restait aux survivants. Les peintres des danses macabres empruntèrent certainement leurs tableaux à quelques-uns des mimes sacrés qu'on jouait dans les églises, aux parvís, aux cimetières, ou même dans les rues, aux processions, comme moyens de conversions par la terreur (*). Les Anglais firent jouer la danse des morts à Paris, en 1424, au cimetière des Innocents, pour célébrer la victoire de Verneuil.« Et fut commencée la danse maratre, dit le Journal du Bourgeois de Paris, environ le moys d'aoust, et achevée au karesme suivant. »>

Quelque dégoût que pût inspirer et le lieu et le spectacle, c'était chose à faire réfléchir, de voir dans ce temps meurtrier, dans une ville si fréquemment, si durement visitée de la mort, cette foule famélique, maladive, à peine vivante, accepter joyeusement la Mort même pour spectacle, la contempler insatiablement dans ses moralités bouffonnes, et s'en amuser si bien, qu'ils marchaient sans regarder sur les os de leurs pères, sur les fosses béantes qu'ils allaient remplir eux-mêmes (**). »

On peut consulter sur la danse macabre les recherches consciencieuses de MM. Peignot, de Dijon, et Langlois, de Rouen, et surtout le grand ouvrage publié à Londres, en 1833, par M.

(*) Voyez Michelet, Histoire de France, t. IV, p. 410 et suiv.

(**) Idem, ibid. A la même époque cette ronde de la mort fut peinte sur les murs du charnier des Innocents.

Douce. La première édition connue de la Danse macabre (1485) est en français (par Guyot-Marchant).

D'ANTHOUARD (le comte CharlesNicolas), pair de France, lieutenant général, président du comité consultatif d'artillerie, né en 1773, à Verdunsur-Meuse, nommé lieutenant en 1790, employé ensuite à l'armée de Toulon, sous le commandement immédiat de Bonaparte, qu'il suivit en Italie et en Egypte; plus tard, colonel, aide de camp du vice-roi d'Italie, général de brigade en 1807, fit la guerre d'Allemagne en 1809, se distingua à la bataille de Raab, devint commandant militaire des provinces illyriennes en 1810, revint en France, où le roi le nomma, en 1814, grand officier de la Légion d'honneur, fut employé de nouveau par Napoléon comme inspecteur d'artillerie, et rentra néanmoins au service du roi après la seconde restauration.

Le général d'Anthouard a été récemment mis à la retraite, non sans réclamer vivement contre cette décision.

DANTON (George-Jacques) naquit à Arcis-sur-Aube, le 28 octobre 1759. Les dispositions heureuses qu'il montra, dès sa première jeunesse, pour l'art oratoire, le firent de bonne heure destiner au barreau; il vint se fixer à Paris, et y exerça la profession d'avocat au conseil du roi'; mais les événements politiques l'arrachèrent bientôt à l'étude paisible des lois et à l'obscurité du cabinet. La nature, en le formant, semblait avoir pressenti fe rôle qu'il devait jouer dans la révolution :

Elle m'a donné en partage, disait-il, « les formes athlétiques et la physio«nomie âpre de la liberté. » En effet, à une constitution forte, à une haute stature et à une voix de stentor, il joignait tout ce qui peut exprimer l'enthousiasme et l'audace dans la physionomie et dans la démarche. Il montra de bonne heure qu'il avait compris sa mission; il se constitua, dès 1789, l'orateur de la multitude, et mérita le titre de tribun des masses populaires, comme Mirabeau avait mérité celui

de tribun de la bourgeoisie. Une étroite liaison s'établit bientôt entre ces deux hommes, qui étaient destinés à jouer un rôle semblable sur deux théâtres différents. Danton, avec sa morale indulgente et facile, ses goûts pour les plaisirs du monde, son genre d'éloquence, son audace, devait être apprécié de Mirabeau, qui, dès le commencement de la révolution, se l'attacha particulièrement, afin, comme on l'a dit, de se servir de lui comme d'un soufflet de forge pour enflammer les passions populaires.

Dès la première division de la capitale en districts, Danton obtint la présidence de celui des Cordeliers; ce fut là que commença sa célébrité. Mais il se trouvait, dans cette assemblée, un trop grand nombre de contre-révolutionnaires pour qu'il pût y dominer. Il eut bientôt un autre théâtre. Le club des Cordeliers venait de se for mer. Centre de réunion des révolu tionnaires les plus ardents, cette assemblée était faite pour comprendre Danton et pour suivre son élan; ce fut là, en effet, qu'il commença à devenir populaire. Mais les événements lui permirent bientôt de porter hors de la salle de ce club le theâtre de sa puissance oratoire et de son empire sur la multitude. Au 14 juillet, dans les journées des 5 et 6 octobre, au Champ de Mars, il se montra partout pour exciter le peuple, du geste et de la voix; et lorsque le drapeau rouge fut déployé et la loi martiale procla mée, il abandonna, l'un des derniers, aux constitutionnels l'autel de la patrie, autour duquel s'étaient rassemblés les pétitionnaires qui réclamaient la déchéance du roi. Sa conduite en cette circonstance le fit décréter d'arrestation; déjà, dit-on, il était poursuivi pour dettes; mais cela ne l'empêcha pas de se présenter comme candidat aux élections de Paris. Les électeurs le nommèrent substitut du procureur de la Commune, et dès lors, couvert de l'égide de la souveraineté populaire, il put braver les poursuites de ses créanciers et de l'autorité judi

ciaire.

La cour, qui voyait en lui l'un de ses plus redoutables ennemis, reconnaissant alors qu'elle ne pourrait en triompher par la violence, chercha un autre moyen de paralyser son opposition. « Quand Mirabeau fut bien corrompu, dit Garat (*), les plus grands moyens de corruption de la cour se tournèrent contre Danton; il est possible qu'il en ait reçu quelque chose...... » Ce qui n'était point démontré pour tout le monde à l'époque où le successeur de Danton au ministère de la justice écrivait ses mémoires, a été depuis mis en évidence. Danton accepta les présents de la cour (**) et ne cessa de la servir autant

(*) Voyez ses Mémoires cités dans l'Histoire parlementaire de la révolution, t. XVIII, p. 447. Garat est très-favorable à Danton, qui, ainsi que nous le verrous, fut toujours lié avec les Girondins.

(**)« Danton s'était vendu à condition qu'on lui achèterait cent mille livres sa charge d'avocat au conseil, dont le remboursement, d'après la suppression, n'était que de dix mille livres. Le présent du roi fut donc de quatre-vingt-dix mille livres. La Fayette avait rencontré Danton chez M. de Montmorin, le soir même où ce marché se concluait.... Plus tard, Danton reçut beaucoup d'argent; le vendredi avant le 10 août, on lui donna cinquante mille écus; la cour, se croyant sûre de lui, voyait s'approcher avec satisfaction le moment prévu de cette journée, et madame Élisabeth disait: Nous sommes tranquilles, nous pouvons compter sur Danton. » La Fayette eut connaissance du premier payement et non des autres. Danton lui-même lui en parla à l'hôtel de ville, et cherchant à se justifier lui dit : « Général, je suis plus monarchiste que vous. (Extrait des Mémoires du général la Fayette, cité dans l'Histoire parlementaire de la révolution, t. XXXII, p. 105.) Avec cet extrait, on trouve dans l'Histoire parlementaire un passage des Mémoires de Bertrand de Molleville, que nous croyons devoir aussi reproduire.

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Quand le procès du roi fut mis d'abord en délibération, Danton, l'infâme Danton, dont la liste civile avait si chèrement acheté les services, Danton fut un de ceux qui montrèrent le plus de violence. J'en fus vivement alarmé; sa popularité lui donnait une

qu'il le put, sans risquer de compromettre sa popularité. Aux approches

influence prodigieuse. Mes vœux ardents pour le salut du roi me faisant réfléchir sans cesse à tout ce qui pouvait l'assurer, je ne fis aucun scrupule d'employer le mensonge pour calmer la furie de ce monstre, et je lui écrivis le 11 décembre ainsi qu'il suit:

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"Vous ne devez pas, monsieur, ignorer plus longtemps que M. de Montmorin m'a - confié, au mois de juin, plusieurs papiers très-importants. Je les ai emportés avec moi, et j'y ai trouvé la preuve des som« mes que vous avez reçues sur les dépenses secrètes des affaires étrangères. L'objet, la date de ces remises, tout est spécifié en « détail, ainsi que le nom du négociateur. «Vos liaisons avec cette personne y sont - clairement constatées par une lettre de votre main, jointe à cette note que M. de « Montmorin a écrite lui-même.

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La vérité est que M. de Montmorin m'avait effectivement communiqué toute cette affaire et les pièces; mais jamais il ne me les avait remises. Danton, cependant, qui f savait mon intimité avec M. de Montmorin, ne pouvait douter, sur ma lettre, que je n'en fusse dépositaire : il ne me répondit pas; mais je vis que, deux jours après celui où il devait avoir reçu ma lettre, il se fit donner une mission pour les départements du nord; il ne revint à Paris que la veille du jour où l'on condamnait le roi. Il vota pour la mort dans l'appel nominal; mais, contre son usage, son opinion ne fut soutenue d'aucun discours. »

Nous savons que les Mémoires de Bertrand de Molleville sont, en général, entachés de partialité; mais rien ne peut faire suspecter la véracité du récit qu'on vient de lire. L'auteur n'avait en effet aucun inté

T. VI. 22 Livraison. (DICT. ENCYCL., ETC.)

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