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canes, aurait-il été soupçonné d'héré-
sie? L'absence de documents rend
cette question insoluble pour nous.

Du Breuil mourut peu de temps après l'année 1344. Sa fille, devenue bientôt son unique héritiere, épousa Bertrand de Châteaupers, et en secondes noces messire Alsias de Sevérac, dont le fils, Amaury, joua un rôle éminent sur la scène politique de son temps et fut maréchal de France (*).

Du Buc (Jean-Baptiste), né à la Martinique, en 1717, d'une famille noble de Normandie, mort à Paris, en 1795, fut un des economistes dont les travaux contribuèrent le plus à la prospérité de nos colonies. Nommé, en 1761, député d'une des chambres d'agriculture de son île natale, il vint à Paris, où le duc de Choiseul le fit chef du bureau des colonies des deux Indes. Il obtint sa retraite en 1777, avec le titre honorifique d'intendant des colonies, peu de temps avant la disgrâce de ce ministre. Des mémoires qu'il publia à diverses époques, et de la discussion qu'ils soulevèrent, sulta l'arrêt du 30 août 1784, qui adoucit de funestes lois prohibitives. « La France, dit Raynal, en parlant << de lui, ne s'était jamais écartée de « ces lois, lorsqu'un homine de génie, « fort connu par l'étendue de ses idées « et l'énergie de ses expressions, vou<«<lut tempérer la rigidité de ce principe. Du Buc n'était pas moins connu pour sa probité et son indépendance d'opinion que pour son esprit et ses talents. Il est souvent question de lui dans les Mélanges de madame Necker.

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Son fils, Louis-François, né à la Martinique, en 1779, fut porté à la présidence de l'assemblée coloniale par le parti des planteurs, qui, dès les premiers temps de la révolution, forma celui de l'opposition. Il réussit plus d'une fois à maintenir dans sa patrie

(*) Nous avons profité pour cet article d'une notice sur du Breuil, insérée dans la Bibliothèque de l'école des Chartes, septembre-octobre 1841,

l'ordre sans cesse menacé, et ce fut peut-être à lui qu'elle dut de ne pas éprouver le sort de Saint-Domingue. Du Buc devint ensuite député de la obtint, en 1814, le titre d'intendant Martinique auprès de la métropole, et de cette colonie. Il avait été nommé, députés, lorsqu'il mourut à Paris, à la en 1827, membre de la chambre des fin de la même année.

DUBY (Pierre Ancher-Tobiesen), né en 1721, à Housseau, dans le canton de Soleure, eut la cuisse emportée à la bataille de Fontenoy, où il faisait partie d'un régiment suisse au service de il se livra tout entier à l'étude des letFrance. Admis à l'hôtel des Invalides, tres et à celle des langues du Nord. Ses connaissances dans cette partie lu bliothèque du roi. Il mourut en 1782, valurent le titre d'interprète à la bipièces obsidionales et de nécessité On lui doit un Recueil général de gravées d'après l'ordre chronologique des événements, Paris, 1786, in-tol., avec 31 pl., et un Traité des monnaies des barons, pairs, évêques, abbés, Paris, 1790, 2 vol. grand in-4°, avec villes et autres seigneurs de France, 122 pl.

Duc (en latin dux). C'est le nom robiliaire, à la première dignité noque l'on donnait, dans la hiérarchie biliaire, après celle de prince. Le titre marquis, etc., fut d'abord le titre de duc, comme ceux de comte, de d'une dignité temporaire, que l'on perdait quand on cessait d'exercer ché. les fonctions auxquelles il était atta

C'est à Constantin que l'on fait ordinairement remonter la première création de ducs. « Après avoir, dit « Zosime, créé un maître de la cava<«<lerie et un maître de l'infanterie, ⚫ l'empereur leur subordonna non<< seulement les centurions et les tri

buns, mais encore tous les chefs << qu'on appelle ducs, et qui, sous les « ordres d'un chef supérieur, com

mandent dans tout un district, avec « la même autorité qu'avaient autre« fois les préteurs envoyés dans les « provinces. » Sous les successeurs

de Constantin, on comptait dans les Gaules quatre ducs chargés de commandements importants; c'étaient ceux de l'Armorique et des Nerviens, de la Séquanaise, de Mayence et de la seconde Belgique. Jusqu'alors, ces of ficiers n'avaient été que des commandants militaires; mais, après la conquête des Francs, la séparation du pouvoir civil et du pouvoir militaire fut anéantie, et ils devinrent, comme les comtes, des officiers à la fois civils et militaires. Seulement, le duc avait ordinairement sous lui plusieurs comtes, quoique, d'après le témoignage de Frédégaire, il y eût aussi des comtes indépendants des ducs. Quoi qu'il en soit, les pays placés sous la juridiction d'un duc ne formaient pas une division permanente; ainsi, sous le règne des petits fils de Clovis, on forma de la Touraine et du Poitou un gouvernement temporaire, dont l'administration fut donnée à Ennodius, avec le titre de duc.

Le pouvoir des ducs eut les mêmes destinées que celui des comtes. Il diminua sous Charlemagne, et s'accrut considérablement lors de la chute de la dynastie à laquelle ce prince donna son nom. A cette époque, les gouverneurs des provinces prirent, pour la plupart, le titre de ducs, et s'arrogè rent la souveraineté des contrées qui avaient été confiées à leur administration. Cette révolution fut consommée à l'avénement de Hugues Capet, qui était lui-même duc de France. Mais, dans la suite, les rois de France, soit par la force des armes, soit par des alliances, parvinrent peu à peu à réunir à leur couronne les duchés qui en avaient été démembrés: alors la dénomination de duc ne fut plus qu'un simple titre de dignité.

A l'époque de la révolution, les ducs étaient créés par lettres patentes du roi, qui devaient être enregistrées au parlement et à la chambre des comptes; il y en avait de trois espèces les ducs et pairs, les ducs héréditaires et les ducs à brevet.

Les ducs et pairs tenaient le premier rang; ils avaient séance au par

lement, et jouissaient de plusieurs honneurs et prérogatives dans les maisons royales. Les ducs héréditaires étaient ceux qui possédaient des duchés non - pairies. Leur dignité était transmissible à leurs descendants måles, mais ils avaient seulement les honneurs du Louvre. Les ducs à brevet jouissaient des honneurs attachés à la dignité de duc dans les maisons royales, mais leur titre s'éteignait avec

eux.

Le titre de duc, aboli au commencement de la révolution, avec les autres titres de noblesse, fut rétabli en 1806. Les nouveaux ducs créés à cette époque reçurent, avec les titres qui devaient leur permettre de prendre rang plus tard parmi les membres de l'ancienne aristocratie, de riches dotations (*), qui, sans doute, alors, furent la partie du présent impérial qui leur sourit le plus. Louis XVIII et Charles X créèrent aussi des ducs, mais ils ne leur donnèrent que des honneurs sans dotations; ce n'étaient pas eux qui tenaient les cordons de la bourse. Aujourd'hui, les ducs anciens et nou veaux ne possèdent plus, à, ce titre, que le droit de faire peindre, sur l'é cusson de leurs armes, une couronné ornée de fleurons d'ache ou de persil. (Voyez DUCHÉS.)

Du CANGE (Charles du Fresne, sieur) naquit à Amiens, le 18 décem bre 1610. Il appartient à une famille honorable qui se trouvait depuis long temps en possession de charges im portantes dans la province de Picardie. Son père exerçait les fonctions de prés vôt royal à Beauquesne. Le jeune du Cange fit ses études au collége des jésuites d'Amiens. Il se distingua de bonne heure parmi ses condisciples. A la sortie du collége, il alla faire son droit à Orléans, et de là il vint à Paris, où, au mois d'août 1631, il fut reçu avocat au parlement. Dès cette époque, il se livrà avec ardeur aux études historiques. Bientôt sa passion pour les recherches d'érudition fut si grande, qu'il abandonna le barreau

(*) Voyez ce mot.

pour se donner tout entier aux occupations qu'il chérissait. Il revint d'abord à Amiens, où il épousa, en 1638, après la mort de son père, Catherine du Bos, fille d'un trésorier de France. Quand, sept ans après, en 1645, il acheta pour lui cette même charge de trésorier, ses occupations ne l'empêchèrent point de continuer sur l'histoire ses études et ses recherches. Au moment où la peste, en 1668, ravagea la ville d'Amiens, il vint à Paris. Là, il trouva une foule de livres imprimés, de curieux manuscrits, où il puisa abondamment pour les grands ouvra ges d'érudition qui devaient plus tard lui donner une si grande renommée. Il mourut le 23 octobre 1688, à l'âge de 78 ans. Du Cange, comme Baluze, Mabillon et quelques autres érudits, a produit et mis au jour une foule d'ouvrages qui témoignent, non-seulement de l'application et de la patience de l'auteur, mais encore d'une grande puissance d'induction et d'une immense portée d'esprit. Ses dissertations et ses savantes préfaces, qui se distinguent par une érudition profonde et variée, attestent aussi que celui qui les a composées était doué du talent de la généralisation et d'un génie vraiment philosophique. Ce qui faisait de du Cange un homme supérieur, c'était la variété, ou, pour mieux dire, l'universalité de ses connaissances. Il était à la fois philologue, historien, géographe, jurisconsulte, généalogiste, et très-versé dans la connaissance des médailles et des inscriptions. Il suffit, pour se convaincre de ce que nous avançons, de jeter un coup d'œil sur les livres publiés par du Cange. Des nombreux ouvrages de ce grand érudit, nous ne mentionnerons ici que les principaux: 1o Glossarium ad scriptores media et infimæ latinitatis, 3 vol. in-fol.; ce glossaire, où l'auteur avait accumulé tant de recherches, reçut par la suite de notables accroissements. Ils sont dus aux bénédictins, et notamment à D. Carpentier; 2° Glossarium ad scriptores media et infimæ græcitatis, 2 vol. in-fol. ; 3° Histoire de l'empire de Constanti

nople sous les empereurs français, in-fol. ; ce volume contient une édition de Ville-Hardouin ; 4° Histoire de saint Louis, écrite par le sire de Joinville, in-fol.; ce volume est enrichi de précieuses dissertations et d'un texte des Etablissements de saint Louis et du Conseil de Pierre des Fontaines. Du Cange a laissé d'innombrables manuscrits que la France possède encore : beaucoup d'entre eux sont déposés aujourd'hui à la bibliothèque royale de Paris. On prépare en ce moment la publication de l'Histoire des comtes d'Amiens, que du Cange avait achevee, mais qu'il n'avait point livrée à l'impression.

DUCASSE. C'est le nom que l'on donne en Flandre, et dans tout le nord de la France, aux réunions champêtres et aux fêtes de villages. Il n'y a pas de petite commune qui n'ait sa ducasse; quelques-unes en ont même deux, désignées sous les noms de grande et petite. Ces fêtes renommées, dont la danse, les jeux de quille et de tamis font les principaux amusements, durent quelquefois six ou huit jours. Dans les villes, les ducasses ont lieu ordinairement à l'époque de la foire, et l'ouverture s'en faisait, avant la révolution, par une procession solennelle, où le culte déployait toute sa pompe et toute sa magnificence.

DUCASSE (Jean-Baptiste), célèbre marin, né dans le Béarn, entra d'abord au service de la Compagnie du Sénégal, qui fit de lui un de ses directeurs, et le chargea d'établir à Saint-Domingue son premier comptoir pour la traite des nègres. Après plusieurs voyages, marqués souvent par de rudes traverses, il revenait en France, lorsqu'il aborda et prit, lui vingtième, une grosse flûte hollandaise, et rentra triomphant à la Rochelle. Louis XIV, instruit du courage et de l'habileté que Ducasse avait montrés dans cette affaire, le fit passer dans la marine royale. Il y devint bientôt capitaine de vaisseau, fut nommé gouverneur de Saint-Domingue en 1691, remédia aux maux de la colonie, et, s'étant mis à la tête d'une troupe de flibustiers, se

rendit redoutable aux Anglais et aux Espagnols.

Lorsqu'en 1694 Pointis exécuta son entreprise contre Carthagène, Ducasse le seconda puissamment par sa bravoure et son intelligence; mais des divisions s'élevèrent bientôt entre les deux chefs, et l'approche d'une escadre anglaise put seule empêcher le gouverneur de Saint-Domingue de passer en France pour porter ses plaintes au roi. Lorsque la paix de Ryswick vint met tre un terme aux hostilités des Espagnols, aux efforts acharnés des An-. glais contre cette belle colonie, Ducasse s'occupa de la relever de ses ruines, et réussit à lui rendre une prospérité nouvelle. Pendant la guerre de la succession, il battit le célèbre amiral Benbow, fut élevé au grade de chef d'escadre et de lieutenant général des armées navales, et commandait la flotte qui investissait Barcelone en 1714, lorsque ses infirmités le forcèrent à se retirer du service. Il mourut à Bourbon-l'Archambaut en 1715. Voyez SAINTE-MARTHE (bataille navale de); MALAGA, idem; CARTHAGÈNE (prise de).

DU CAURROYFrançois-Eustache), sieur de Saint-Frémin, naquit à Gerberoy en 1549, et mourut à Paris le 7 août 1609. Ses parents le destinaient à l'ordre de Malte; mais son penchant pour la musique, et la réputation qu'il acquit après quelques études, les déterminèrent à lui laisser suivre la carrière qu'il avait choisie. Il entra dans les ordres, devint chanoine de la SainteChapelle et prieur de Saint-Ayoul de Provins. Il était, en 1568, maître de la chapelle du roi, et il conserva ces fonctions pendant quarante ans, sous des rois qui ont conservé la réputation d'habiles amateurs, Charles IX et Henri IV. Il remporta, en 1575, le prix de musique fondé par les habitants d'Évreux (*). Henri IV avait créé en sa faveur, en 1599, la place de surintendant de la musique du roi. Il reste

(*) Voy. PUY DE MUSIQUE, érigé à Évreux, manuscrit du seizième siècle, publié à Évreux en 1827, br. in-8°.

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de du Caurroy: 1° une messe de requiem intitulé Missa pro defunctis 5 vocum. « Cette messe, qui n'a jamais été publiée, dit M. Fétis, et << dont le manuscrit se trouve à la bibliothèque du roi, fut, jusqu'au « commencement du dix-huitième siè«cle, la seule qu'on chantait aux ob« sèques des rois de France à Saint« Denis »; 2° Preces ecclesiasticæ ad numeros musices redactæ, lib. 1, à cinq voix, Paris, 1609; 3° Precum ecclesiasticarum, lib. 2, in-4°, 1609; 4° Mélanges de musique, contenant des chansons, des psaumes, des noëls, in-4, 1610; 5° Fantaisies à trois, quatre, cinq et six parties, in-4o, 1610. Il a composé aussi la messe exécutée aux Grands-Augustins, le jour de l'établissement de l'ordre du Saint-Esprit. Plusieurs auteurs le regardent, et nous pensons que c'est avec raison, comme l'auteur de l'air de la chanson. Charmante Gabrielle.

DUCERCEAU (Jean-Antoine), célèbre jésuite, montra de bonne heure un goût très-vif pour la poésie, et composa un grand nombre de vers en latin et en français. Ses poëmes latins, dont les principaux sont: Papiliones, Gallinæ, et Balthazar, ont été reunis dans un volume in-12, sous le titre de Carmina varia. Ses poésies françaises, comédies, épîtres, fables, contes, n'offrent rien de remarquable; seulement on a cité quelquefois sa comédie des Incommodités de la grandeur, une petite pièce qui a pour titre les Pincettes, et son conte de la Nouvelle Eve. Parmi ses ouvrages en prose, le meilleur est assurément la Conjuration de Rienzi, qui a été achevée par le P. Brumoy. Nous ne devons pas oublier de dire qu'il a été l'un des rédacteurs des Mémoires de Trévoux. Le P. Ducerceau fut un homme trèsmédiocre, dont nous n'aurions peutêtre point parlé, si les membres de la compagnie de Jesus n'avaient fait, par esprit de corps, à quelques-unes de ses pièces une réputation qui n'aurait pas dû franchir les murs des colléges où elles étaient jouées. Ce jésuite mourut malheureusement; il fut tué

d'un coup de fusil, à la chasse, par le prince de Conti, son élève, le 4 juillet 1730. Il était né le 12 novembre 1670.

DU CHAFFAULT - DE - BESNÉ (le comte), ne en 1707, entra très-jeune dans la marine, où il obtint par ses talents un avancement rapide. Devenu capitaine de frégate, et chargé du commandement de l'Atalante, en 1756, il s'empara du vaisseau de ligne anglais le Warwick. La bataille d'Ouessant lui attira des reproches non mérités. Le comte d'Orvilliers avait le commandement en chef de l'escadre; l'avant-garde était placée sous les ordres du comte du Chaffault, et l'arrièregarde sous ceux du brave la Mothe-Piquet et du duc de Chartres. La victoire fut longtemps et vaillamment disputée; elle ne dépendait plus que d'un mouvement décisif à exécuter à l'arrière-garde; mais les signaux du vaisseau amiral ne furent point compris, et ne purent être exécutés, ce qui enleva l'avantage à notre armée et compromit son salut. Dans cette occasion, le comte du Chaffault montra un courage et une fermeté dignes d'éloges. Il avait été atteint d'une balle, et son fils venait de tomber grièvement blessé à ses côtés; il continua cependant de commander la manoeuvre avec la plus grande intelligence, et contribua à ramener notre escadre dans la rade de Brest. Un an après, le comte du Chaffault fut promu au grade de lieutenant général des armées navales, et chargé du commandement des flottes combinées de France et d'Espagne destinées à agir contre la Jamaique; mais il ne termina point cette campagne. Les embarras qu'on lui suscita le décidèrent à renoncer au service; il vivait retiré en Normandie lorsque, en 1793, le comité révolutionnaire de Nantes ordonna son arrestation; il mourut en prison, à Luzançai, après huit mois de captivité.

DUCHANGE (Gaspard), graveur, né à Paris en 1662, mort en 1756. Doué d'un talent dont le caractère est un faire large, un travail de chair trèsmoelleux, il excella surtout à rendre Corrège. On a aussi de lui des estam

pes estimées, d'après Jouvenet, Rubens, Véronèse, Ant. Coypel, Lesueur, etc. Il était élève de Jean Audran.

DU CHASTELET (Paul - Hay, sieur), avocat général au parlement de Renneş, maître des requêtes et conseiller d'État, né en Bretagne en 1592, mort en 1636. Il fut nommé membre de l'Académie française lors de la fondation de cette compagnie, et en devint le premier secrétaire. Il déploya un grand courage et une grande habileté dans les procès de Montmorency, et du maréchal de Marillac, qu'il aurait voulu sauver. On raconte que, nommé commissaire dans le procès de ce dernier, il composa contre lui, pour se faire récuser, une satire latine en prose rimée; mais que cette ruse ayant été découverte, il alla passer quelques jours en prison. On lui doit un Recueil de diverses pièces pour servir à l'histoire (de 1626 à 1635), Paris, 1635, in-fol.; une Histoire de Bertrand du Guesclin, enrichie_de pièces originales, Paris, 1666, in-fol., et quelques autres ouvrages.

DU CHATEL (famille). Cette antique maison, qui a produit plusieurs personnages illustres, est originaire de Bretagne; on n'en connaît la postérité que depuis Hervé, qualifie chevalier des l'an 1296. Tannegui, premier du nom, fut capitaine de Brest, commandant des troupes du comte de Montfort contre Charles de Blois, qu'il défit à la Roche-de-Rien en 1347. De ses nombreux enfants les deux aînés périrent victimes de leur zèle pour le comte de Montfort; un autre servit, en 1367, le roi d'Angleterre, et ensuite le duc d'Anjou. Guillaume, qui continua la branche principale, rendit de grands services à Jean V, duc de Bretagne. Son fils Hervé combattit dans les armées de Charles V. Il avait épousé, en 1360, Mencie de Lescoët; il en eut 1° Guillaume, chambellan de Charles VI, qui fut un des sept combattants du sire de Barbasan en 1402, vainquit les Anglais dans ung bataille navale en 1403, pilla l'île de Jersey, et y périt en 1404 dans une seconde tentative; 2o Ollivier,

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