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L'UNIVERS.

DUCHES

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1525.

1569.

1569. 1571-1572.

1587. 1600-1652.

.... 1611.

1621.

1626.

1631.

1648.

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1650-1657.

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... 1652.

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.. 1656. 1660.

.. 1668.

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Bellune (Perrin Victor).

Berg (Murat).
Cadore (Champagny).
Castiglione (Augereau).
Conegliano (Moncey).
Dalmatie (Soult).
Danzig (Lefebvre).
Decrès.

Elchingen (Ney).

Feltre (Clarke. Frioul (Duroc). Gaete (Gaudin). Guastalla (Borghese) Istrie (Bessières). Lodi (Melzi). Massa (Regnier). Montebello (Launes). Otrante (Fouche). Padoue (Arrighi). ̧ Parme (Cambacérès). Plaisance (Le Brun). Raguse (Marmont). Reggio (Oudinot). Rivoli (Massena). Rovigo (Savary). Tarente (Macdonald). Trévise (Mortier). Valmy (Kellermann). Vicence (Caulaincourt).

DU CHESNAY (Al. Cl. Bellier), mort à Chartres en 1810, à l'âge de soixante et onze ans, ancien député à l'Assemblée législative, fut un des éditeurs de la Bibliothèque universelle des Dames, et se distingua surtout par son utile coopération à la Collection universelle des mémoires particuliers relatifs à l'histoire de France, recueillis par Boucher, d'Ussieux, etc. Il en a publié les 66 premiers volumes avec des observations et des notes. (Paris, 1785-1790, in-8°.)

DUCHESNE André), l'un des plus savants historiens que la France ait produits, naquit à l'Ile-Bouchard en Touraine, en 1584. Nommé successivement géographe et historiographe du roi, il perit écrasé par une charrette en 1640. Ses ouvrages, qui lui ont mérité le titre de Père de l'histoire de France, sont tous très-estimés; les principaux sont : 1o Les Antiquités et recherches de la grandeur et de la majesté des rois de France, Paris, 1609, in-8° rare et curieux; 2° Histoire d'Angleterre, d'Ecosse et d'Irlande, ibid., 1614, in-fol., réimpri

mée plusieurs fois; 3° Bibliotheca Cluniacensis, ibid., 1614, in-fol.; 4° Histoire des papes jusqu'à Paul V, ibid., 1616, 2 vol. in-4o ; 5° Bibliothèque des auteurs qui ont écrit l'histoire et topographie de la France, ibid., 1618. in-8°; 6° Histoire des rois, ducs et comtes de Bourgogne, ibid., 1619, 2 vol. in-4°; 7° Historia Normanorum scriptores antiqui, ibid., 1619, in-fol. rare et curieux; 8° Historiæ Francorum scriptores, 1636-1641, 3 vol. in-fol. On lui doit en outre une douzaine d'histoires généalogiques de familles célèbres; nous citerons seulement celle des Montmorency, Paris, 1624, in-fol.; elle passe pour le chefd'œuvre du genre.

DUCHESNE (F), fils du précédent, historiographe de France, né à Paris en 1616, mort en 1693, a donné de nouvelles éditions de plusieurs ouvrages de son père, et publié les trois derniers volumes des Historiæ Francorum scriptores; on lui doit en outre une Histoire des chanceliers et gardes des sceaux de France, Paris, 1680, in-fol.

DUCHESNOIS (Catherine - Joséphine Rafin, connue sous le nom de mademoiselle) naquit dans les environs de Valenciennes en 1777. Son père, simple domestique d'un maquignon de village, ne put lui donner aucune éducation, et elle dut passer son enfance dans la domesticité, occupée des plus grossiers travaux, ce qui lui faisait dire plus tard qu'elle avait commencé sa carrière par le rôle de Cendrillon.

En 1792, mademoiselle Duchesnois vint trouver, à Paris, une de ses sœurs, qui menait une vie précaire; c'est alors qu'elle vit pour la première fois mademoiselle Raucourt dans l'Agrippine de Britannicus, et ce fut alors aussi que se manifesta sa vocation dramatique; la pièce, qu'elle n'avait jamais lue, resta gravée dans sa mémoire, à tel point que, le lendemain, on lui entendit exécuter les plus belles tirades. Peu de temps après, la jeune Rafin retourna à Valenciennes, où elle eut l'occasion de jouer la comédie bourgeoise au profit des pauvres; ses

T. VI. 47° Livraison. (DICT. ENCYCL., ETC.)

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premiers rôles furent la Sophie de Robert, chef de brigands, et la Palmyre de Mahomet: dans le dernier rôle, elle étonna les spectateurs, et la jeune fille, qui pressentait sa destinée, retourna à Paris, où elle se mit à étudier l'art dramatique sous des maîtres habiles. C'était le temps du consulat. Joséphine, alors madame Bonaparte, entendit parler de la jeune tragédienne; elle la protégea, et par elle et par Chaptal, alors ministre de l'intérieur, la débutante vit s'ouvrir devant elle les portes du Théâtre-Français, où elle fit son entrée dans le rôle de Phèdre, qui fut suivi de ceux de Sémiramis, d'Hermione, de Didon, de Roxane et d'Aménaïde. Jamais débuts ne furent plus glorieux; mademoiselle Duchesnois avait à lutter contre mademoiselle George, qui débuta presque en même temps qu'elle, et dont la remarquable beauté semblait devoir écraser une rivale, dont les plus grands admirateurs étaient obligés de convenir qu'elle était laide. La lutte fut longue; mais mademoiselle Duchesnois obtint la préférence par son incomparable sensibilité, qui lui fit donner les surnoms de la Reine sensi ble et d'actrice de Racine.

Pendant longtemps mademoiselle Duchesnois fut, avec Talma, l'honneur du Théâtre Français. Dans les premières années de la restauration, mademoiselle Duchesnois essaya de prêter au drame moderne l'appui de son nom et de son talent, et elle joua tour à tour Jeanne d'Arc, Clytemnestre et Marie Stuart; mais bientôt la mort de Talma, dont elle était l'amie, et l'invasion du romantisme au ThéâtreFrançais la dégoutèrent de la scène, dont son âge lui faisait aussi un devoir de se retirer. Sa représentation de retraite eut lieu en 1820; elle y joua Phedre, son premier rôle, dans lequel elle se montra encore digne d'elle-même. Elle mourut en 1835.

DUCIS (Jean-François), né à Versailles en 1733. Son père était un marchand de toiles et de poteries qui ne s'inquiétait pas beaucoup de lui donner de l'instruction, et qui le laissa

DUCIS

âge, il fut placé, grâce aux conseils de sans maître jusqu'à onze ans. A cet sa mère, dans le collége d'Orléans, que le régent avait fondé à Versailles. Il y profita sans doute de l'enseignement qu'on y recevait, mais sans se distinguer et sans être un élève brillant l'indépendance naturelle de son caractère qui s'était accrue dans l'oifance, l'empêcha sans doute de se plier siveté remuante de sa première encation du college. Rentré sous le toit exactement à tous les devoirs de l'édupaternel, il ne voulut pas entendre parler du commerce de la maison, auquel part. Il lisait, il méditait, il vivait en resa famille l'eût vu avec plaisir prendre à parcourir les belles allées du parc de veur vagabond; il passait ses journées solitaires, il sentait se développer chez Versailles, et, dans ces promenades lui une vocation poétique; il formait mille plans et mille projets; il était agité par des pressentiments de gloire. Cependant il ne pouvait rester à la charge de sa famille. L'honnêteté de ses parents leur avait procuré la bienveillance et la protection de quelques personnes de la cour. Le maréchal de Belle-Isle s'intéressait à eux; il prit voir emmené comme secrétaire dans avec lui le jeune Ducis, et, après l'aplaces fortes du royaume, il le plaça une tournée qu'il fit pour visiter les dans les bureaux du ministère de la guerre en qualité de commis expédifrancs; mais Ducis fut bientôt saisi tionnaire aux appointements de 2,000 d'un dégoût insurmontable pour ses Occupations. N'y pouvant tenir, il alla prier son protecteur de le destituer. Le maréchal rit de sa franchise et ne lui en voulut pas; bien loin de là: par un trait de générosité qui hojeune homme ses appointements en le nore son caractère, il conserva au laissant partir du ministère. Ducis, se trouvant assez riche avec cela, songea plus qu'à satisfaire son penchant pour la littérature et la poésie. Il débuta par une tragédie intitulée novice encore fut reçu froidement du Amélise. Ce premier essai d'un talent public et passa presque inaperçu. Du

ne

en.

cis ne se découragea pas, et fut bien dédommagé de ses efforts par le succès qu'obtinrent la tragédie d'Hamlet, en 1769, et celle de Roméo et Juliette, en 1772. Le théâtre de Shakspeare, si longtemps inconnu, commençait enfin à être admiré France. Malgré les anathèmes que Voltaire lançait alors contre le génie qu'il avait admiré et imité lui-même dans sa jeunesse, on se prenait à goûter vivement les beautés du tragique anglais, et la traduction de Letourneur était lue avec autant d'intérêt que de curiosité. Du reste, la société élégante et polie du dix-huitième siècle était loin d'adopter tout Shakspeare: elle le regardait comme un barbare qui avait trouvé des traits sublimes, qui avait eu des moments de magnifique éloquence; mais elle se détournait avec une aversion dédaigneuse de ses peintures familières, rudes, affreuses; elle déplorait chez lui l'absence des règles et des bienséances, et la fougue désordonnée qui portait à l'extrême le mouvement de l'action et l'horreur tragique. Ducis, dont l'imagination était vive, indépendante, hardie, s'était passionné pour Shakspeare; mais en l'imitant, en transportant ses chefs-d'œuvre sur la scène française, il dut, pour que son innovation eût des chances de succès, transformer son modèle et n'imiter qu'en choisissant. Il dut régulariser Shakspeare, resserrer ses œuvres, d'une forme si large et si libre, dans le cadre étroit des unités françaises, tempérer la rudesse violente de ses caracteres, adoucir l'agitation et l'horreur de son drame. Toutes ces modifications lui étaient imposées par le goût du public, auquel il devait se conformer. D'ailleurs lui-même, malgré son indépendance d'esprit, ne pouvait se dérober à l'influence d'un préjugé dominant, et sans doute il partageait, à certains égards, les délicatesses de ses contemporains au sujet de Shakspeare. Cependant, quel fut le résultat du système d'imitation adopté par Ducis? Shakspeare fut épuré, si l'on veut, mais affaibli. Il

ne

conserva dans les ouvrages du

poëte français ni sa force dramatique, ni la grandeur de ses pensées, ni la fraîcheur de sa poésie, ni l'éclat de ses images. Il se défigura sous les mains qui le transformaient. Il ne pouvait guère en arriver autrement : un tel génie ne s'imite pas, et Shakspeare, enfermé dans les entraves symétriques et dans les convenances rigoureuses de la tragédie française, ne pouvait garder son ardeur entraînante et sa sublime énergie. Du reste, prises en elles-mêmes, les tragédies de Ducis étaient dignes de l'intérêt qu'elles excitèrent. La marche en était généralement animée, les caractères bien soutenus; le style en était souvent faible et déclamatoire, mais ces défauts étaient dissimulés par le mouvement du dialogue, par le retour assez fréquent de beaux vers ou de vers à effet, et ne s'apercevaient pas à la représentation. En 1778, le poëte donna OEdipe chez Admète. Cet ouvrage, où il s'inspirait de Sophocle, ne réussit pas moins bien que ceux où il avait imité Shakspeare. On y admira des situations attendrissantes, entre autres la scène où OEdipe pardonne au fils qu'il vient de maudire, et quelques morceaux dignes de l'antiquité par la simplicité et le pathétique. Mais on doit blâmer, dans OEdipe chez Admète, le mélange factice et peu naturel de deux fables grecques, de deux sujets traités séparément par Sophocle et Euripide, et qui ne gagnent pas à être amalgamés ainsi. Vinrent ensuite le Roi Lear, pièce trop défectueuse pour le plan; Macbeth, qui est la tragédie où Ducis approche le plus de l'horreur shakspearienne, sans que le fameux monologue de Frédégonde, en proie à un accès de somnambulisme, égale l'effet que produit le délire de lady Macbeth placée entre le médecin qui observe froidement les symptômes du mal, et Macbeth tout entier à ses remords et sans attention pour les tourments de sa terrible complice; Othello, où l'on regrette de ne pas retrouver le personnage de lago; et Abufar, où Ducis n'imita personne, et qui est peut-être l'ouvrage où il a été

le plus poëte. Ce fut après la représentation d'OEdipe chez Admète qu'il fut appelé à l'Académie; il eut l'honneur d'y succéder à Voltaire, et on doit convenir que personne n'avait plus dignement que lui continué Voltaire dans la tragédie. Ses succès et sa réputation lui attiraient les prévenances et les hommages de la société la plus brillante; mais il était toujours le mêine, sauvage, solitaire, et préférant à tout sa liberté. Il lui suffisait de voir quelques amis de cœur, parmi lesquels se place en première ligne l'académicien Thomas, qui, comme lui, était indépendant et fier, et plus original dans son caractère que dans ses écrits. La révolution et tous les orages qu'elle fit éclater furent sans influence et sans contre-coup sur la vie de Ducis. Il contemplait, du fond de sa solitude, ces grands événements et ces grandes passions; il n'avait pas pour les juger de système bien arrêté, et son opinion, dont au reste personne n'avait à lui demander compte, était sujette à des variations produites par le caprice, l'imagination, l'enthousiasme. Il se passionnait pour la république il s'attendrissait sur la royauté; il exerçait le libre penser comme un philosophe, et se conformait aux pratiques d'un catholicisme fervent. Il continua à vivre ainsi sous l'empire, et toutes les avances qui lui furent faites par le nouveau maître de la France échouèrent contre son indomptable amour de l'indépendance. « On raconte, dit M. Villemain, qu'un jour, dans une réunion brillante, Bonaparte, alors premier consul, aborda Ducis comme on aborde un poëte, par des compliments sur son génie; ses louanges n'obtiennent rien en retour; il va plus loin, il parle plus nettement; il parle de la nécessité de réunir toutes les célébrités, toutes les gloires de la France autour d'un pouvoir réparateur. Même silence, même froideur. Enfin, comme il insistait, Ducis, avec une originalité toute shakspearienne, lui prend fortement le bras et lui dit : « Général, aimez<< vous la chasse ? » Cette question

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inattendue laisse le général embarrassé. « Eh bien, si vous aimez la «< chasse, avez-vous chassé quelquefois << aux canards sauvages? c'est une « chasse difficile, une proie qu'on « n'attrape guère, et qui flaire de loin « le fusil d'un chasseur. Eh bien, je « suis un de ces oiseaux, je me suis << fait canard sauvage; » et en même temps il fuit à l'autre bout du salon, et laissa le vainqueur d'Arcole et de Lodi fort étonné de cette incartade. >> Ducis vécut jusqu'à un âge avancé, et devint, sous l'empire, le doyen des poëtes. On ne pouvait voir un plus vénérable vieillard: ses traits nobles, sa longue chevelure argentée, sa parole encore vive, originale, poétique, ont laissé à tous ceux qui l'ont vu à cette époque une impression profonde. Il mourut en 1816, âgé de quatrevingt-six ans. Il avait peu de temps auparavant accepté la croix de la Légion d'honneur des mains de Louis XVIII. Le vieux roi, pour le séduire, avait eu recours à la plus ingénieuse et la plus sûre des flatteries, il l'avait abordé en lui récitant des vers d'OEdipe

et d'Hamlet.

DUCLERCQ (Jacques), écuyer, sieur de Beauvoir en Ternois, né en 1420, a laissé sur les événements de son

temps, et principalement sur la cour des ducs de Bourgogne, des mémoires très-curieux, qui vont de 1448 à 1467, et qui ont été publiés pour la première fois d'une manière complète à Bruxelles, en 1823, 4 vol. in-8°. On les trouve

aussi dans les tomes XXXVII à XXXIX de la collection de M. Buchon.

DUCLOS (Charles Pineau), né à Dinan, en Bretagne, en 1704, historiographe de France, membre de l'Académie des inscriptions, secrétaire perpétuel de l'Academie française, fut envoyé de bonne heure à Paris, et débuta dans la carrière des lettres par quelques productions peu sérieuses. Après avoir publié deux romans, la Baronne de Luz et les Confessions du comte de ***, il eut part, avec une société de jeunes fous, au Recueil de ces messieurs, aux Étrennes de la SaintJean, etc. Mais ce fut l'Histoire de

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