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cet ouvrage est franc, rapide; les allures de la narration sont vives, libres et dégagées, comme le caractère et l'humeur de l'aimable touriste. Pourquoi les derniers volumes sontils allongés avec des histoires faites à plaisir, des contes qui sont un manque de respect envers le lecteur, des aventures hors de toute vraisemblance, et qui n'ont jamais pu arriver à l'auteur, ni à personne? L'an dernier il a donné au théâtre, où il avait à réparer l'échec essuyé par son Caligula, une charmante comédie, Mademoiselle de Belle-Isle, qui attirera longtemps encore le public par le fin comique de l'action et la spirituelle malice du dialogue.

DUMAS (Jean-Baptiste) naquit à Alais (Gard), en 1800, et vint, en 1821, à Paris, où ses découvertes chimiques lui acquirent, en moins de deux années, un nom et une position honorables. Peu de savants ont publié depuis des travaux aussi remarquables. Il est le premier, comme on sait, qui ait jeté quelque jour sur la chimie organique, autrefois si diffuse, et qui en ait simplifié l'étude en posant des lois que l'expérience vient confirmer tous les jours. Chef d'une école de jeunes chimistes, qui, par leur zèle et leurs heureuses recherches, nous assurent la prééminence sur les chimistes étrangers, M. Dumas est aujourd'hui professeur à la Faculté de médecine, à la Faculté des sciences de Paris, et à l'école polytechnique, et, de plus, membre de l'Institut (Académie des sciences).

DUMAS (le comte Mathieu) naquit à Montpellier, le 23 décembre 1758. Il entra au service à l'âge de quinze ans, en qualité de sous-lieutenant. Nommé capitaine peu de temps après, il devint aide de camp de Rochambeau, et le suivit en Amérique. Après son retour en France, il fut, pendant plusieurs années, chargé de missions importantes. En 1784, il visita l'Archipel et Constantinople, pour reconnaître l'état militaire du Levant; en 1787, il fut envoyé à Amsterdam pour défendre cette ville contre les Prussiens, qui

l'assiégeaient. En 1789, lors des premiers troubles de Paris, il était aide de camp du maréchal de Broglie. ·La Fayette se l'attacha au même titre, après la prise de la Bastille.

En 1791, Dumas, devenu directeur du dépôt de la guerre, fut chargé du commandement des gardes nationales accourues au bruit de l'évasion de Louis XVI. Ce fut à lui que fut confiée la mission de ramener ce prince à Paris. Bientôt après, il fut promu au grade de maréchal de camp, et nommé commandant de la troisième division militaire. C'est alors qu'il organisa une compagnie d'artillerie à cheval, la première qui ait existé en France. Nommé, par le département de Seineet-Oise, député à l'Assemblée législa tive, il y défendit le maréchal de Rochambeau, que Dumouriez avait mis à la retraite. Mais on lui reproche de s'être élevé contre le système de la liberté des nègres.

Durant la terreur, le comité de salut public l'appela au ministère de la guerre, en qualité de directeur du dépôt des plans de campagne. Il fut élu, en 1795, député au Conseil des Anciens par le même département qui l'avait envoyé à l'Assemblée législative. Il y fit plusieurs rapports remarquables, entre autres celui qui avait pour but l'établissement des conseils de guerre aux armées. Dans la séance du 18 août 1797, il prononça, pour célébrer la gloire des armées françaises, un magnifique discours qu'il termina en offrant une couronne de chêne aux généraux Bonaparte et Berthier. Proscrit au 18 fructidor, il se réfugia à Hambourg. De retour en France après l'établissement du consulat, il fut chargé de l'organisation de cette armée de réserve qui devait reconquérir l'Italie. Il y eut un commandement, et se distingua au passage du mont Saint-Bernard. Après la paix, il fut nommé conseiller d'État; ce fut lui qui proposa la création de la Légion d'honneur. Il reçut en même temps, en 1803, la croix de grand officier de la Légion d'honneur et le brevet de général de division. En 1806, il passa au service de

Joseph Bonaparte, et devint ministre de la guerre du royaume de Naples, puis grand maréchal du palais, et grand dignitaire de l'ordre des DeuxSiciles.

Il se trouvait, en 1809, dans l'armée du prince Eugène, lorsqu'il fit sa jonction avec la grande armée. Il assista au passage du Danube, le 4 juillet; à la bataille de Wagram, des 5 et 6, et fut chargé de l'exécution des conditions de l'armistice de Znaïm. Il échappa aux désastres de la campagne de Russie, pendant laquelle il était intendant général de l'armée. Mais il fut moins heureux dans la campagne de 1813 blessé à Leipzig, il fut fait prisonnier, et ne rentra en France que sous la restauration. Il fut nommé successivement, par Louis XVIII, conseiller d'État honoraire, commissaire de la vérification des titres des anciens officiers, directeur général de la comptabilité des armées, commandeur de l'ordre de Saint-Louis, et enfin grandcroix de la Légion d'honneur. Mais ayant repris, pendant les cent jours, ses anciens titres et d'autres encore que Napoléon y ajouta, il fut mis à la retraite, par une décision royale du 4 septembre 1816. On le nomma cependant, en 1818, membre de la commission de défense du royaume, et il fut classé dans le service extraordinaire du conseil d'État; il rentra même, en 1819, dans le service ordinaire de ce conseil, et fut nommé président du comité de la guerre. Depuis, il fut plusieurs fois chargé, en qualité de commissaire du roi, de la defense de projets de loi présentés à la chambre des députés. Mais il fut rayé du service ordinaire, à cause de son vote dans les élections de 1822. Élu, en 1828, député du 1er arrondissement de Paris, il fut, en 1830, l'un des 221, et l'un des députés dont les efforts contribuèrent le plus à faire de la révolution de juillet un simple changement de dynastie. Il fut nommé alors inspecteur général des gardes nationales du royaume, rappelé au service ordinaire du conseil d'Etat, en 1831, et nommé pair de France la même année. Le gé

néral Mathieu Dumas a publié, entre autres ouvrages: Précis des événements militaires, Paris, 1817 et années suivantes, 19 vol. in-8°, et 14 atlas in-fol.; cet ouvrage est estimé : c'est un tableau général des événements politiques et militaires de l'époque; le style en est correct, soutenu et même oratoire, à la manière des anciens.

DUMAS (Charles-Louis), célèbre professeur de l'école de médecine de Montpellier, naquit à Lyon, en 1765, et fut noinmé, en 1793, médecin de l'Hôtel-Dieu de Lyon. Compromis dans la révolte des Lyonnais, il parvint cependant à s'échapper, et devint, peu de temps après, médecin de l'aile droite de l'armée d'Italie. Lors de la réorganisation des écoles de médecine, il fut pourvu d'une chaire d'anatomie et de physiologie à celle de Montpellier; et quand cette école changea son nom d'Ecole de santé en celui de Faculté de médecine, il en devint successivement directeur et doyen, fonctions qu'il cumula bientôt avec celles de recteur de l'Académie. Il mourut en 1813, après avoir publié un grand nombre d'ouvrages, dont plusieurs sont justement estimés. Il était membre correspondant de l'Institut (Académie des sciences).

DUMÉE (Jeanne), née à Paris, dans le dix-septième siècle, perdit son mari à l'âge de dix-sept ans, et profita de la liberté du veuvage pour se livrer à l'étude. Elle s'appliqua à l'astronomie, et donna, en 1680, un vol. in-4°, à Paris, sous ce titre : Entretiens de Copernic touchant la mobilité de la terre, par mademoiselle Jeanne Dumée, de Paris.

DU MERBION (Pierre Jadart), général de division, naquit à Montmeillant, en 1737, et s'engagea, en 1754, dans le bataillon de milices de Mazarin. Au commencement de la révolution, il était capitaine de grenadiers, sous les ordres du général Biron, commandant en chef l'armee d'Italie; il se distingua dans toutes les affaires qui préludèrent aux victoires des armées républicaines, et fut promu, en 1790, au grade de

colonel. Le gouvernement lui conféra, l'année suivante, celui de maréchal de camp, et de nouveaux succès obtenus pendant la campagne de 1792 le firent nommer, avant la fin de l'année, général de division.

I seconda puissamment les opérations du général en chef; le 28 février 1793, il attaqua l'ennemi avec impétuosité, le débusqua de toutes ses positions, et le força à battre en retraite ; le 2 mars, il s'empara du poste de Notre-Dame des Miracles, repoussa en désordre les troupes qui le défendaient, et se rendit maître des hauteurs de Lantosca. Le 8 juin, il conduisait la colonne qui emportait de vive force les retranchements du col de Perule.

En 1794, après la disgrâce du général Biron, la Convention lui confia le commandement par intérim de l'armée d'Italie. Il débuta par la prise des hauteurs de Saorgio, défendues par la forteresse de ce nom; enleva les camps des Fourches et de Raoux, prit à l'ennemi soixante pièces de canon, et lui fit 2,000 prisonniers. Ces succès, aussi brillants que rapides, facilitèrent la jonction des deux armées d'Italie, et l'on vit alors l'étendard de la liberté flotter à la fois sur les Alpes et sur les Pyrénées.

Après la prise de Saorgio, 8,000 Piémontais s'étaient portés sur les hauteurs qui dominent les chemins de la Briga et de Tende, dans le but d'intercepter les communications. Du Merbion dirigea vers cette position trois colonnes, qui forcèrent bientôt l'ennemi, s'emparèrent de ses magasins, et lui firent 200 prisonniers. Cette action se passait le 8 mai 1794; le 11, l'armée s'emparait du col de Fenestrelles. Le 5 juillet, 10,000 insurgés piémontais se présentent devant l'armée une seule compagnie d'éclaireurs de la 46° demi-brigade marche à leur rencontre, et cette poignée de braves suffit pour lui faire prendre la fuite. Leur terreur fut si grande, qu'ils abandonnèrent sur le champ de bataille l'étendard qui leur avait été donné comme un signe de victoire, et qui portait l'effigie de la Vierge.

Cependant l'ennemi, battu sur tous les points, s'était enfin décidé à concentrer ses forces, dans le but de tenter un dernier effort. Il s'était réuni sous la ville de Coire, et présentait une masse de 12,000 combattants. Des avis certains annonçaient qu'ils avaient le projet de s'emparer de Savone, et de porter ainsi la guerre au sein de la république de Gênes. Le général ennemi devait être aidé, dans cette opération, par les armées combinées d'Angleterre et d'Espagne. Du Merbion prévint ces dispositions, et dirigea, le 19 septembre, une colonne vers le poste de Saint-Jacques, situé sur la partie de l'Apennin qui sépare les forteresses de Savone et de Finale de la vallée de la Bormida. L'entrée de cette vallée, fortifiée par un double retranchement, et défendue par des forces supérieures, est attaquée avec impétuosité et enlevée à la baïonnette. L'ennemi abandonne toutes ses positions, et va, le lendemain, se rallier dans la plaine de Cascare, où des troupes fraîches viennent renforcer les fuyards; forcée de nouveau dans cette position, par une colonne habilement dirigée vers ce point, l'armée austrosarde sort enfin en désordre du château de Cossario.

Le 21 septembre, l'armée de Dumerbion continue sa marche victorieuse, et rencontre l'ennemi à la Roquette du Cairo. Tandis qu'une attaque prompte et combinée repousse son infanterie, protégée par des hauteurs d'un difficile accès, la cavalerie française fond avec impétuosité sur la cavalerie ennemie, et la rejette avec l'artillerie au delà du champ de bataille.

Ce succès fut le dernier qu'obtint le général du Merbion; âgé et valetudinaire, il fut mis à la retraite par la Convention le 13 brumaire an 111 (3 novembre 1794). Depuis un an, en effet, sa santé s'était tellement affaiblie, qu'il ne pouvait même plus monter à cheval. L'assemblée, bien convaincue pourtant que l'armée d'Italie perdait en lui un général dévoué et plein de zèle, voulut que le considé

at du décret qui lui donnait un sucseur, contînt un témoignage de time et de la reconnaissance qu'elle it conçues pour ses longs et loyaux vices. Napoléon disait de Dumeron, à Sainte-Hélène : « C'était un homme d'un esprit droit, brave de sa personne, mais rongé de goutte, et qui restait constamment au lit, où il se trouvait retenu des mois entiers. Après avoir remis le comandement de l'armée d'Italie au géral Schérer, Dumerbion quitta le artier général, et succomba, 797, à une longue et cruelle maladie. 1 était âgé de soixante ans, et en avait ervi quarante-trois.

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DUMÉRIL (André-Marie-Constant), é à Amiens en 1774, avait à peine dixeuf ans lorsqu'il fut nommé au concours, en 1793, prévôt d'anatomie à Rouen. L'année suivante, il obtint de a même manière la place de prosecteur à l'école de médecine de Paris, où il fut nommé, quatre ans après, professeur d'anatomie et de physiologie. I occupa cette chaire pendant dix-huit années, après lesquelles il passa à celle de pathologie interne. En 1825, il succéda à Lacépède, dont il était suppléant depuis plus de vingt ans, comme professeur d'erpétologie et d'ichthyologie au jardin du roi. Il avait, pendant quatre ans, remplacé Cuvier dans ses cours d'histoire naturelle à l'école centrale du Panthéon. M. Duméril est membre de l'Institut, académie des sciences, depuis 1814. Il a publié un grand nombre de savants ouvrages sur différentes parties de l'histoire naturelle. Nous citerons, entre autres: Lecons d'anatomie comparée de M. Cuvier, Paris, 1799, 2 vol. in-8°; Traité élémentaire d'histoire naturelle, composé par ordre du gouvernement, Paris, 1803, in-8°; ibid., 1807, 2 vol. in-8°; Zoologie analytique, ou Méthode naturelle de classification des animaux, Paris, 1806, in-8°; traduit en allemand par Froriep, Weimar, 1806, in-8°: on distingue dans cet ouvrage une classification particulière pour les insectes, et les changements importants qu'il a fait subir à celle des

reptiles et des poissons; Considérations générales sur la classe des insectes, ouvrage orné de soixante planches, représentant plus de 350 genres d'insectes, Paris, 1823, in-8°: c'est la réunion, avec quelques changements et augmentations, des articles sur les insectes que M. Duméril a fournis au Dictionnaire des sciences naturelles; Éléments des sciences naturelles, Paris, 1825, 2 vol. in-8°.

DUMESNIL (Marie-Françoise), célèbre actrice, née à Paris en 1713, fit ses débuts à la Comédie-Française dans l'année 1731. La passion et la vérité entraînante avec lesquelles elle s'acquittait des premiers rôles tragiques la rendirent aussitôt chère au public, et la firent recevoir à la ComédieFrançaise peu de temps après ses débuts. Elle excellait surtout aux rôles de mère, tels que ceux de Clytemnestre, de Cléopâtre dans la tragédie de Rodogune; d'Athalie, d'Agrippine, de Mérope. Ce dernier rôle fut créé par elle, et elle le remplit avec tant de feu, avec un pathétique si attendrissant et si sublime, que Voltaire, dans son enthousiasme, écrivait : «< Ce n'est point moi qui ai fait la pièce, c'est mademoiselle Dumesnil. » Cependant on reprochait à cette actrice de n'avoir pas toujours un degré suffisant de noblesse et d'élégance; on la trouvait inférieure sous ce rapport, aussi bien que sous celui du maintien et de la tenue, à mademoiselle Clairon, avec laquelle elle fut en rivalité pendant toute sa carrière. Le public se partageait entre ces deux artistes; et la comparaison de leurs talents fit souvent naître des contestations passionnées entre les littérateurs et les critiques. Fontenelle, voulant un jour faire sentir par un trait satirique combien d'obligations Voltaire avait à mademoiselle Dumesnil, dit : Les représentations de Mérope ont fait beaucoup d'honneur à M. de Voltaire, et l'impression à mademoiselle Dumesnil.» Après une longue et glorieuse carrière, elle se retira du théâtre en 1775, avec vingt-cinq mille francs de pension: elle vécut jusque dans un âge

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très-avancé, et mourut à Boulognesur-Mer en 1803. Elle a laissé des mémoires, qui renferment des conseils et des renseignements utiles sur l'art de la déclamation.

DUMNAC, Gaulois, chef des Andes ou Andecavi, fut un des guerriers courageux qui, après la défaite de Vercingétorix (51 avant J. C.), ne désespérèrent pas du salut de la patrie, et organisèrent une nouvelle ligue contre les étrangers. S'étant mis à la tête de la confédération armoricaine, pendant que Corrée le Bellovaque et Comm l'Atrébate luttaient dans le Nord, il vint assiéger Lemonum (*), capitale des Pictons, occupée par un chef vendu aux Romains. Mais Fabius, lieutenant de César, approchait; Dumnac, enfermé entre les Romains et les assiégés, se vit enveloppé et écrasé. << On tua, dit un historien, tant que les chevaux purent aller, tant que les bras purent frapper. On

massacra

plus de douze mille ennemis, soit de ceux qui avaient les armes à la main, soit de ceux qui les avaient jetées bas (**). » Quant à Dumnac, proscrit et fugitif, il gagna, de forêts en forêts, les régions les plus sauvages de l'Armorique; bientôt Comm lui-même laissa tomber son glaive, et la Gaule fut domptée. (Voyez COMM, CORRÉE, DRAPPÈS.)

DUMNORIX, Gaulois, frère de Divitiac, était un des plus puissants chefs des Éduens. Ayant épousé la fille d'Or gétorix, roi ou chef des Helvétiens, il favorisa le projet que ceux-ci avaient conçu de venir s'établir dans les Gaules. et leur ouvrit un passage à travers la Séquanie; mais César parvint à repousser ces hordes dans leur pays, malgré tous les embarras que lui suscita Dumnorix, auquel il avait confié le commandement de la cavalerie gauloise. Lorsque le proconsul eut résolu de tenter la conquête de la GrandeBretagne, Dumnorix, qui, par ambition, avait été successivement son adversaire passionné, puis son admira

(*) Aujourd'hui Poitiers.
(**) Hirt., ch. 29.

teur, son instrument zélé, sans cesser de le haïr, s'excusa tantôt sur sa santé, tantôt sur des motifs de religion, pour ne pas accompagner les Romains. Entir il voulut s'échapper du camp avec quelques amis dévoués, suivis de toute la cavalerie éduenne. Mais il fut enveloppé par les cavaliers de César, et assassiné. Ses compagnons furent tous ramenés à César (54 avant J. C.).

DUMOLINET (Claude), chanoine régulier de Saint-Augustin, né à Châlons-sur-Marne en 1620, mort à Paris en 1687, bibliothécaire de l'abbaye de Sainte-Geneviève, avait des connaissances fort étendues, surtout en numismatique et en archéologie: on lui doit l'établissement du cabinet dont il a laissé une description publiée après sa mort, sous ce titre : le Cabinet de la bibliothèque de Sainte-Geneviève, Paris, 1692, in-fol. Ses plus importants ouvrages sont: Historia summorum pontificum, à Martino Vad Innocentium XI usque, per eorum numismata, ab anno 1417 ad annum 1678, Paris, 1679, in-fol.; Figures des différents habits des chanoines réguliers en ce siècle, etc., 1666, in-4°. Il a laissé en outre plusieurs manuscrits intéressants, entre autres, des Mémoires sur quelques-uns des confesseurs des rois de France, depuis saint Louis jusqu'à Louis XIII.

DUMONCEAU (Jean-Baptiste), né à Bruxelles en 1760, pratiqua d'abord l'architecture dans sa ville natale, où l'on remarque, au nombre des plus beaux édifices, ceux qui furent construits d'après ses dessins. Mais la carrière des armes était plus conforme à ses penchants; il l'embrassa en 1788, lors de la révolution brabançonne. Bientôt sa valeur et son intrépidité lui firent donner le commandement d'un corps d'infanterie légère, qu'il fut chargé d'organiser, et que, d'après la couleur de l'uniforme, on désigna sous le nom de Canaris. Lorsque les patriotes durent céder à la supériorité du nombre, et se retirer devant les Autrichiens vainqueurs, il fut un des derniers à poser les armes. Il se réfugia en France; et, lorsqu'en 1792, la

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