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DICTIONNAIRE

TURC-ARABE PERSAN

PAR

JULES THÉODORE ZENKER,

DOCTEUR EN PHILOSOPHIE, MEMBRE DE LA SOCIÉTÉ ORIENTALE DE LEIPZIG ET HALLE.

TOME PREMIER.

LEIPZIG,

WILHELM ENGELMANN, LIBRAIRE ÉDITEUR.

1866.

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54858 MAY 1 3 1964 RJ

PRÉFACE.

L'œuvre que je publie a pour but de servir de guide pour l'intelligence de la littérature turque, tant ancienne que moderne, ainsi que de la langue de la conversation.

Bien que je me sois efforcé d'y introduire autant que possible tous les mots que renferme la langue turque, soit propres, soit originaires, ainsi que ceux empruntés aux langues étrangères, et que je croie avoir atteint une plus grande intégralité que les lexicographes qui m'ont précédé dans cette voie, sans toutefois vouloir déprécier leurs travaux, attendu que je dois reconnaître que, si je n'avais eu l'aide de leurs dictionnaires, je serais peut-être resté bien au-dessous d'eux, je n'oserais néanmoins pas affirmer que mon œuvre a ateint un degré de complexité absolue. Un semblable résultat n'est possible que lorsqu'il s'agit d'une langue morte dont les limites du langage et de la littérature sont déterminées, mais non pour une langue vivante et surtout le turc qui renferme en lui-même tous les éléments de progrès et de développement, ainsi qu'une facilité toute particulière à s'approprier les mots étrangers; car il s'est enrichi par des emprunts faits non seulement à l'arabe et au persan, mais encore à l'arménien, au grec, au hongrois, au slave, au rouman et aux autres langues européennes; ces emprunts se continuent encore de nos jours et sont soumis aux transformations nécessitées par la prononciation toute particulière de cette langue et en forment une classe toute spéciale. La tâche de reproduire dans un dictionnaire tous ces éléments étrangers ne me semble pas possible à remplir, ni nécessaire, car toutes les fois qu'ils se rencontreront dans un ouvrage turc, ils seront pour tous faciles à reconnaître; de plus l'orthographe turque de ces mots étrangers est souvent incertaine et même facultative; je me suis donc restreint à ceux que j'ai trouvés reproduits avec l'orthographe vraiment turque, soit dans d'autres dictionnaires soit dans des ouvrages modernes. On peut du reste retrouver une nomenclature complète de cette sorte de mots étrangers en consultant les ouvrages lexicographiques de la société des savants arméniens Méchitaristes.

J'ai cru devor adopter un tout autre principe pour les mots d'origine arabe et persane. Le nombre de ces mots qui sont entièrement naturalisés, pour ainsi dire, dans la langue turque, n'est pas très-considérable, mais ils se rencontrent très-fréquemment dans la langue littéraire, qui n'a point de bornes pour l'emploi de 'ces mots étrangers. Il n'a donc paru convenable de ne pas m'astreindre à des limites trop étroites pour leur admission dans mon dictionnaire. J'y ai donc indroduit non seulement les expressions techniques pour les

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diverses sciences, empruntées à l'arabe et qui sont tombées en quelque sorte dans le domaine public de tout l'orient mahométan, et je pense l'avoir fait aussi complétement que possible, autant que le permettaient les sources que j'ai pu me procurer, mais encore les autres mots qui se rencontrent chez les poëtes et les prosateurs, nommément les substantifs verbaux, les infinitifs et les participes d'origine arabe. L'admission de semblables mots m'a paru d'autant plus nécessaire que parfois la signification dans laquelle ils sont employés diffère souvent essentiellement de leur racine et sont précisément le moins indiqués dans les dictionnaires arabes. Si je dois m'être étendu sous ce rapport plus que ne l'exige la langue turque elle-même, cela ne saurait être un défaut pour l'utilité de mon dictionnaire. Il m'a paru également nécessaire de donner autant d'extension que possible à l'admission des mots d'origine persane, car il est positif qu'il existe peu de mots de la langue vivante des Persans qui n'aient été admis dans celle littéraire des Turcs. Il arrive en plus que le persan possède un grand nombre de mots qui ne se rencontrent que rarement chez les auteurs, qui ne se trouvent peut-être même que dans les dictionnaires et qui pourtant portent évidemment une empreinte turque. J'ai admis de semblables mots en m'appuyant sur l'autorité de mes sources turc-orientales et les ai désignés par le signe (to), tandis que ceux qui n'existent que dans des dictionnaires persans sont indiqués par le signe (p). Ce sont, d'après mon opinion, des mots d'origine turque qui ont été, dans les temps les plus réculés, admis dans le persan; opinion qui pourrait se justifier par les rapports qui existaient autrefois déjà entre les pays iraniens et turaniens. Une étude approfondie de la langue persane fera nécessairement reconnaître qu'une grande partie des mots persans ont une racine primitivement turque, et qu'il existe une grande similitude entre bon nombre d'étymologies persanes et turques.

Une admission complète des dialectes turc-orientaux et tatares, ne pouvait entrer dans le cadre que je me suis proposé pour mon dictionnaire, en raison de ce qu'elle est à peu près impossible, attendu que les sources qui existent jusqu'à ce jour, se réduisent à quelques vocabulaires très-incomplets, et que la littérature des races turques du levant et du nord nous est presque inconnue. Je prie donc que, sous ce rapport, mon travail ne soit considéré que comme une tentative qui n'a d'autre but que de reproduire ce que m'ont offert mes sources restreintes, et d'être peut-être de quelque utilité aux futurs auteurs d'un dictionnaire turc-oriental.

La langue turque possède, en raison de la formation particulière de ses racines et des ses formes grammaticales, une facilité extraordinaire pour employer les éléments qu'elle s'approprie, et pour former de nouveaux mots suivant le besoin du moment, partie à l'aide de composition, partie, et surtout par l'adjonction et l'insertion de la syllabe de formation que l'on connait. Il n'était donc pas possible d'arriver, sous ce rapport, à une parfaite intégralité, parce qu'il se forme toujours de nouveaux mots et de nouvelles compositions, que le lexicographe est privé de toute possibilité de les découvrir et qu'il n'a pas la faculté de former luimême de semblables compositions; j'ai néanmoins tâché de donner à cette partie de mon œuvre toute l'extension possible, et ai aussi admis les mots dont la signification était conforme à celle de l'étymologie; car ce n'est que par ce moyen qu'il est possible d'avoir une idée de l'extension donnée aux origines particulières de ces formations de mots et des bornes qu'elle doit avoir. Les verbes de seconde formation peuvent être également rangés dans cette catégorie et je les ai placés, pour plus grande facilité, au-dessous de ceux primitifs; il ne m'a pourtant pas paru nécessaire d'admettre toutes les formes passives et celles négatives, que l'on peut à volonté donner à tous les verbes; je me suis borné en général à ceux dont a signification dans ces deux formes diffère de celle primitive.

Pour donner un aperçu des racines turques et des mots qui en sont dérivés, ainsi que du développement des diverses significations, il aurait fallu admettre l'ordre des racines et étymologies d'après lesquelles sont formés les mots dérivés et ceux composés. Si déjà tout l'ensemble des racines et étymologies turques et des mots qui en sont dérivés était connu et si la langue s'était conservée pure de toute immixtion étrangère, j'aurais sans doute donné la préférence à cet ordre; il n'aurait présenté aucune difficulté à ceux qui connaissent cette langue et aurait facilité la comparaison de la langue turque avec celles qui lui sont parentes; d'autant plus qu'un pareil ordre est plus facile à suivre pour la langue turque que pour toute autre, parce qu'elle n'a point de préfixes et que la racine elle-même reste toujours invariable.

Cependant, pour pouvoir suivre un pareil ordre, il aurait fallu avoir égard aux langues parentes du ture, comme le mongol, le hongrois, le finois, etc.; l'étude approfondie de la grande famille des langues

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