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PREFACE.

TABLE DES MATIÈRES

Bossuet et la Lettre de Sa Sainteté Léon XIII au clergé
de France, 8 septembre 1899.

Tout parle de Bossuet à Meaux l'évêque, l'évéché, le chapitre, la
cathédrale Saint-Étienne, les églises Saint-Nicolas, Saint-Chris-
tophe, Saint-Rémy, Saint-Saintin, les couvents de la Visitation,
des Ursulines, de Notre-Dame, les hôpitaux, les quartiers pauvres
de la ville, le grand séminaire, les portraits de Bossuet.
Il est donc téméraire de parler à Meaux d'un si grand homme. Mais
peut-être y aura-t-il quelque actualité à développer ce thème : Bos-
suet et la Lettre de Sa Sainteté Léon XIII au clergé de France, 8 sep-
tembre 1899....

I. — Léon XIII, après son admirable Lettre du 4 décembre 1898 au
cardinal Perraud, fait encore l'éloge de « notre grand Bossuet »> le
8 septembre. Bossuet a réalisé à l'avance le programme tracé par
le Pape pour les études ecclésiastiques.....

-

V. — La théologie positive et scolastique lui était si familière qu'on
l'appelait « le plus grand théologien du siècle ».

S'il a été gallican et s'est trompé comme bien des Pères et des doc-
teurs de l'Église, ce n'est pas par courtisanerie. En 1682, il empé-
cha un schisme et, vers la fin de sa vie, il n'était plus gallican.
Il combattit le jansénisme dogmatique et moral en 1660, 1662, 1663,
1664-65, 1672, 1681, 1688, 1696, 1699, 1700, 1702,1703.

Après huit ou neuf ans de préparation à Navarre, à l'école de saint
Thomas et de saint Augustin, il a laissé des modèles admirables de
théologie spéculative (Conférence avec M. Claude, Élévations sur
les Mystères, Traité de la concupiscence, Défense de la tradition
et des saints Pères), de théologie morale, de théologie positive,
(Traités sur la communion, sur le reproche d'idoldtrie, sur l'a-
doration de la croix, Maximes et Réflexions sur la comédie, etc.),
de théologie mystique et ascétique (Instruction sur les états
d'oraison, second Traité sur les états d'oraison, la Tradition
des nouveaux mystiques, les Élévations et les Méditations), de
théologie polémique (Réfutation du Catéchisme de Paul Ferri,
Exposition, Avertissements aux Protestants, Projet de réunion,
Relation sur le Quiétisme, etc.)

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Bossuet méritait d'être regardé comme « l'oracle » du clergé de France.

VI. Pour l'Écriture sainte, Bossuet fut toujours « l'homme de la
Bible >>, et il en a laissé de magnifiques commentaires dans l'Ex-
plication de l'Apocalypse, les Commentaires sur les Psaumes,
sur les livres de Salomon, etc.

Il s'indigna contre les hardiesses de Richard Simon, ce qui n'est pas

<< une rupture avec l'exégèse », mais une conformité parfaite avec

les Conciles de Trente et du Vatican et l'Encyclique de Léon XIII

en 1893....

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Bossuet possédait donc toute la science ecclésiastique et il en

II

Victor Hugo contre Bossuet.

1.

--

En 1862, dans les Misérables, il compare Bossuet à Marat.
En 1864, dans William Shakespeare, il met au-dessous de Tacite
Bossuet, qui, avec « sa vague déclamation théocratique », devient
évêque comme Procope préfet.

En 1865, dans les Chansons des rues et des bois, il dit que « Bossuet

était fort pleutre » devant le dieu Louis.......

III. L'Année Terrible, 1872, représente Bossuet jetant Jéhovah
sous les pieds d'un monarque « infirme, catharreux ».

Dans l'Art d'être grand-père, 1877, Bossuet est dépeint « poussant
Boufflers aux dragonnades ».

La Pitié suprême, 1879, fait de Bossuet le « livret » du « noir musée
des rois et le « dépravateur » du Dauphin.

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Religions et Religion, 1880, montre Bossuet « prenant note >> des
actions bizarres de Dieu.

L'Ane, 1880, le dépeint « féroce »>,

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exterminé » par l'almanach et

versant sur les rois « des pleurs de crocodile ».

Dans Les quatre vents de l'esprit, 1881, « Bossuet, sinistre, applau-
dit» aux horreurs des « dogues du meurtre ».

Dans la troisième Légende des siècles, il « bénit Montrevel ».

Dans le Théâtre en liberté, il « restaure Montespan >>..

IV. — Francisque Sarcey, Edmond About, M. Jules Lemaitre ont fait
justice des extravagances de Victor Hugo, qui manque absolument
de bon sens et de tact.

Bossuet orateur n'a pas versé « de larmes de crocodile », mais fait
maintes fois pleurer la cour et ses contemporains.

Bossuet historien n'a rien à envier à Tacite et ce n'est pas une « vague

déclamation théocratique » que le Discours sur l'Histoire univer-

selle et l'Histoire des Variations, « le plus beau livre de notre

langue »........

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Bossuet prétre et évêque ne fut ni « pleutre »>, ni courtisan

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-

VI. En septembre 1685, il recommandait à ses prêtres « beaucoup
de ménagements » pour les religionnaires, auxquels il écrivait des
lettres touchantes.

Les 3, 4, 9 novembre, 8,,16, 19, 21, 22, 23, 25, 30 décembre 1685,
1o, 4, 6 janvier 1686, il prêchait pour les protestants, « ravis de
l'entendre ». Rochard l'accuse même de prendre trop de peine « pour
ces gens-là ».

Bossuet garda à l'évêché et convertit M. et Mme de Séguier, Saurin,

Papin et leurs femmes. Il n'y eut dans son diocèse ni dragonnades

ni « tourments », comme il l'affirmait le 24 mars et le 26 mai 1685,

et quoi qu'en ait dit Frotté.............

VII.

Par ses prédications, missions, conversations particulières
et mesures de clémence, il convertit 2.400 protestants sur 3.000,
restés dans son diocèse. Il leur distribuait des livres et non pas des
dragons, et si Fénelon est « tendre », lui qui demandait à Seigne-
lay de prendre des « otages » parmi les protestants les plus a con-
tagieux» et de les « exiler dans le cœur du royaume », Bossuet
l'est beaucoup plus, puisqu'au lieu « d'exiler » les « frères errants »,
il les recevait chez lui.

Il a demandé un asile aux Nouvelles Catholiques pour les demoiselles
de Chalendos et de Neuville, abandonnées et sans ressource aucune.
Le Dieu ne parle pas de Baudoin et de sa femme, contre lesquels, en
1703, aurait sévi Bossuet, qui ne voulait pas, en ce moment même,
d'une sévérité nécessaire contre un curé.

Il obtint en 1698 une Declaration et une Instruction du roi en fa-
veur des protestants.

En 1700, il l'emporta sur Basville et les évêques du Midi, qui enten-
daient forcer les protestants à aller à la messe.

Il ne voulait que des conversions volontaires et se justifiait d'une

tolérance qui scandalisait ses collègues....

VIII. — L'histoire fait justice de toutes les calomnies entassées par

Victor Hugo, et les lettres de Lemoyne, de milord Perth, d'un mi-

nistre du diocèse de Meaux exilé en Hollande, de M. de Menize, de

M. du Saussan, rendent à la douceur de Bossuet l'hommage le plus

éclatant...

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III

Bossuet et Lyon, d'après des documents du XVIIe siècle.

I.

La grande Église de Lyon a écrit à Bossuet, en 1693, pour « le
prier de venir la gouverner », comme le dit Le Dieu.

Beauvais l'avait demandé en 1679; mais le prélat n'avait pas voulu
« écraser » des catholiques suspects de Jansénisme.

C'est Meaux qui l'obtint et le recut triomphalement, avec encore trop
de « ladrerie au gré des habitants de Coulommiers.

Le chapitre de Sens le demanda en 1685.

Celui de Lyon en fit autant, en 1693, à la mort de Mar de Neuville de
Villeroy, l'un des plus éminents archevêques de cette ville, dont
Massillon prononça l'oraison funèbre.

Bossuet, dont la gloire était alors si grande, aurait dignement porté
le titre de primat des Gaules.

Nous n'avons plus la lettre qui lui fut écrite; mais on peut recons-

tituer l'histoire de ses relations avec les Lyonnais...

II. Bossuet avait été commensal, au doyenné de Saint-Thomas du
Louvre, de l'abbé Hugues Jannon, son parent, grand obéancier de
Saint-Just, et de l'abbé François Tallemant, prieur de Saint-Irénée.

Il fut en relations avec Jacob Spon, le célèbre épigraphiste lyonnais,

et avec de Carcavi, bibliothécaire du roi. C'est à l'abbé Nicaise, de

Dijon, que Bossuet écrivit d'abord ses remarques, aussi justes

qu'obligeantes, sur les ouvrages de Jacob Spon. Il lui adressa ensuite

à lui-même en 1679 deux lettres très gracieuses, sauf à blåmer en

1681 « les pauvretés» de sa Lettre au P. de La Chaise.....

III. A l'Assemblée de 1682, dont il fut, non pas l'àme, comme le

disent ses détracteurs, mais « le modérateur », en empêchant « un

schisme», Bossuet eut des rapports avec un Lyonnais distingué, qui

n'était pas l'archevêque Mgr de Neuville de Villeroy, noté comme

trop indépendant, mais le chanoine Claude de Saint-Georges, qui

put admirer, dans le Sermon sur l'unité de l'Église, le passage

fameux sur Lyon, saint Pothin et saint Irénée, et plus tard le rôle

de conciliateur joué par Bossuet......

-

IV. Bossuet était encore en relation avec les imprimeurs lyonnais,
Jacques Anisson, qui publia une seconde édition du Catéchisme
de Meaux, et Jean Anisson, qui, à Paris, à partir de 1691, édita
toutes les œuvres de M. de Meaux.

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