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VII.

-

Quant à l'homme et à l'écrivain, M. Rébelliau voit un «< mé-
lange heureux de la science avec la religion

D

dans le style des
Variations. Mais cette acclimation érudite » n'aurait pas persisté.

-

Or, elle est manifeste dans le Traité de la Concupiscence, les
Maximes, les Méditations, les Élévations. M. Rébelliau cons-

-

tate la variété du style de Bossuet, où se font sentir la phrase la-
tine, la Bible et les Pères, plus que ne le dit l'auteur. Bossuet
est simple, mais non pas trivial; la simplicité dans la magnifi-

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-

la permanence de

.....

cence est sa caractéristique beaucoup plus que
l'accent oratoire ». Chez lui, « le style est l'homme même
M. Rébelliau, qui parle si bien du caractère trop méconnu de Bossuet,
ne le méconnaît-il pas lui-même en parlant de « l'apre Bossuet des
derniers jours »? Il aura été gêné par les éloges de la Revue bleue
et la Faillite de Bossuet, du Siècle......

Les

a

errants

-

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con-

bonnes àmes qui parlent de la « bénignité de Bossuet sont
tous ses contemporains et Saint-Simon lui-même. Bossuet n'a
pas gâté par des rigueurs sa mansuétude » envers les « frères
Il n'est pas vrai qu'il n'ait « reculé devant rien
tre Richard Simon, le P. Caffaro, Launoy. Leibniz ne s'est pas
plaint de son ton décisif et altier
Bossuet n'a été trop
vif» et
ni avec Ferri et les protestants, ni avec
Me Guyon, Fénelon, Richard Simon, Malebranche.....

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Très libéral en direction, Bossuet était gai, sobre, frugal. — Sa « men-
talité ne semble ni

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ses Sermons de vêture, ni la plupart de ses œuvres ne sont « des
lieux communs », « des vérités claires et grosses »>. - M. Brunetière
estime à bon droit que Bossuet est « moderne » pour avoir exprimé
dans un style définitif des vérités éternelles. Insultes de

-

M. Henry Bérenger contre le « cardinal hors cadres ».....
M. Rébelliau, Chateaubriand, Mmes de Sévigné et de Caylus calom-
nient Bossuet, à propos du départ et de la rentrée de Mme de Mon-
tespan à la cour. La conduite du prélat fut celle d'un pontife
des premiers temps », et il faut le féliciter de n'avoir pas eu «< l'es-
prit de la Cour ».......

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La correspondance avec Leibniz n'était pas une << négociation »>,
mais une « controverse ». Bossuet a reçu beaucoup de lettres
de solliciteurs ».
((
Il était révéré de tous à la Cour. Il ne
<< souffrit » jamais de sa « situation secondaire », suffisante pour
son humilité. Il eut de la « candeur », de la « bonhomie »>, mais
pas de « naïveté », de « maladresse », d'« étroitesses ». — M. Bru-
netière à Besançon a répondu à toutes ces critiques, en exposant les
divers ordres de vérités qui nous frappent................
L'idée générale de M. Rébelliau sur Bossuet, « se formant et se dé-
formant sous la pression des hommes et des choses », est absolument

391

395

397

401

404

406

-

De

inexacte, sauf pour le gallicanisme, dont il s'est corrigé.
cette erreur initiale de M. Rébelliau découlent toutes les autres,
qui font qu'il n'a pas donné le « vrai Bossuet ». — M. Brunetière
en a parlé mieux que lui, en nous le montrant plus grand par le
cœur que par le génie.....

410

IX

Bossuet et le Père Quesnel.

D'après la Revue du Clergé français, Bossuet serait « l'apologiste
du P. Quesnel

-

-

-

413

I. — Né en 1634, oratorien en 1657, le P. Quesnel publia ses Pensées

chrétiennes en 1671 et les Œuvres de saint Léon en 1675 : elles

furent mises à l'Index, ce qui provoqua des lettres insolentes de

Quesnel. Exilé à Orléans, il refusa de signer un formulaire anti-

janséniste et se rendit auprès d'Arnauld. - 11 joua un rôle consi-

dérable et devint bientôt le « Père prieur » de la secte. Il pu-

blia un grand nombre d'ouvrages, que leur onction fit goûter..... 413

Diverses éditions des Réflexions morales, 1671, 1679, 1687, 1693,
1695. Approbation de Mar de Noailles, qui condamne en 1696 le
livre de Barcos. Problème ecclésiastique, 1698-99. Bossuet
est prié d'y répondre et de « justifier » son métropolitain, mais non
pas le P. Quesnel, bientôt arrêté, évadé de prison et écrivant d'Ams-
terdam maints pamphlets, jusqu'à sa mort en 1719.
On peut
louer Voltaire et Pascal sans être leur
Bossuet

est tout au plus « l'apologiste » des Réflexions morales, comme

M. de Harlay, le P. de La Chaise, le Pape Clément XI........... 416

« L'authenticité de la Justification des Réflexions morales

a-t-elle une importance décisive pour déterminer le rôle de Bossuet
dans les querelles du Jansenisme? » Non, certes. Ce rôle se déter-
mine par ce que le prélat a fait et publié de son vivant. Le titre
de Justification est apocryphe. - Bossuet était anti-janséniste en
1660, en 1662, en 1663, en 1664-65, en 1669-71, en 1681, en 1685,
en 1688, en 1692, en 1695, en 1696, où il condamnait le livre de
Barcos, en 1699, en 1700, en 1701, en 1702-1703, où il triomphait de
la condamnation d'un livre du P. Quesnel, en 1704 enfin. — Oublier
tous ces faits, est-ce être impartial?.......

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Quant à « la fable », à « la légende des « 120 cartons exi-
gés par Bossuet pour les Réflexions morales, il est d'abord inexact

421

429

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IV. — Il était simplement « l'apologiste » de M« de Noailles, accusé

de Jansénisme, alors qu'il avait lancé l'ordonnance du 20 août 1696

et condamné les Cinq propositions. Bossuet n'a point « d'indul-

gence » pour la Version de Mons, qu'il travaillait en 1668 à « ré-

former en tout » et à laquelle il préférait, en 1674, celle du P. Ame-

lot. Lettre de 1685. - L'Avertissement répond au Problème ec-

clésiastique, et Bossuet « dirige les répliques qu'on lui fait..... 442

Il condamne les propositions de Jansenius, renouvelées par Quesnel :

la première, sur les « commandements impossibles »; la seconde,

sur « la grâce nécessitante » (s'il est thomiste, il n'est pas jansé-

niste); la troisième, sur la négation du libre arbitre; la quatrième,

sur la nécessité de la grâce prévenante, à laquelle on ne pourrait

résister; la cinquième, sur le Christ qui ne serait pas mort pour

tous les hommes. Bossuet ne peut être à la fois, comme le dit

M. Urbain, « l'apologiste du P. Quesnel » et l'adversaire des « Cinq

propositions », qui constituent le fond des Réflexions morales.... 446

Quesnel, de plus, renouvelle le pèlagianisme pour l'état de nature

entière. Il voit « des péchés » dans tous les actes que n'inspire pas

la charité chrétienne. Il condamne comme « servile» la crainte

des jugements de Dieu, et comme « criminels » les actes de foi,

d'espérance et des autres vertus que n'anime pas la charité. Or,

Bossuet réprouve toutes ces erreurs....

AUTOUR DE BOSSUET.

T. II.

35

-

V. — Si l'Avertissement n'a point paru, nous savons pourquoi par des
« indications précises », que nie M. Urbain. Le Dieu dit en 1711
que l'archevêque de Paris « ne jugea point à propos de le faire im-
primer», quoiqu'il « descendit à réfuter officiellement » le Pro-
blème ecclésiastique. Il en coûtait à son amour-propre de « se cor-
riger lui-même », comme le dit Le Dieu dans son Journal, en 1702
et 1704 Bossuet se plaignait qu'on n'eût pas utilisé « le meilleur
de son écrit », des parties « qui tranchaient dans le vif », mais al-
teignaient M de Noailles, qui s'égara, quand il n'eut plus Bossuet
pour lui servir de guide..........

...

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X

<< Calomnies sur calomnies. »

454

I. D'abord, de 1671 à 1681, il y a eu deux « M. de Condom »> :

pourquoi attribuer à Bossuet ce qui a pu être l'œuvre de Jacques

de Goyon de Matignon? En second lieu, le témoignage de l'abbé

Legendre, invoqué par M. Beaugrand, n'est qu'un tissu d'erreurs

grossières sur ce qui se passa à la mort de Bossuet, où Mile de Mau-

léon, au lieu de réclamer « son douaire et ses conventions » de

« veuve », se vit réclamer par les héritiers du prélat les sommes qui

lui étaient dues, et cela sans « scandale », ni « intervention de

Louis XIV ». En troisième lieu, le roman de Legendre sur les re-

lations amoureuses de Bossuet et Ml de Mauléon n'est bâti que sur

des faussetés, des anachronismes et des impossibilités absolues.

En quatrième lieu, ni à la cour ni à Meaux, Mile de Mauléon n'a

été « maîtresse » chez Bossuet, inattaquable dans ses mœurs.......

La Lettre de l'abbé Fouilloux, janséniste, est d'un témoin oculaire, d'au-

tant plus digne de foi que Bossuet a fait « enrager » la secte. 11

s'accorde parfaitement avec Le Dieu sur la jeunesse de Bossuet et

sur ses relations avec Mlle de Mauléon, « une enfant » de neuf à dix

ans, quand il en avait 37 à 38. · Ce n'est pas la marquise de Sen-

necey qui « fit connaître ce que valait Bossuet » à la cour de la du-

chesse d'Orléans la tante de Mile de Mauléon peut y être pour

beaucoup. Enfin, toute la fin du récit de Fouilloux sur « le con-

trat de cautionnement est parfaitement d'accord avec le texte de

Le Dieu. M. Beaugrand ne fait que répéter les dires

tiques, des quiétistes et des libertins ».....

II. — Il « incrimine » à tort Bossuet, qui n'a « défrayé la chroni-

que scandaleuse de son temps » ni à Navarre, ni à Metz, ni à Paris,

ni à la cour, ni à Meaux. - Saint Vincent de Paul, Le Dieu, Nicolas

Colbert, un factum d'adversaires en 1660-64, le professeur Maury, le

maréchal de Bellefonds, M de La Vallière, Mme de Montespan, les

Cambraisiens, Fléchier, le P. de La Rue, lui rendent les plus beaux

témoignages

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