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AVERTISSEMENT

La première partie de cet écrit réclame du lecteur, non pour être immédiatement comprise, mais seulement pour lui offrir quelque attrait, surtout s'il est savant ou instruit selon le monde, qu'il la lise avec une profonde humilité, sans égard à tout ce qu'il croit savoir car elle traite spécialement des choses de l'esprit de Dieu, qui, pour l'homme naturel, c'est-à-dire privé de l'esprit de Dieu, paraissent être une folie et souvent le scanda

lisent, parce que c'est spirituellement qu'elles veulent être jugées pour être comprises.

Nous engageons donc tout lecteur qui ne serait pas disposé à faire ce sacrifice à passer de suite, de préférence, aux parties qui suivent, lesquelles, à cause de la critique, pourront peut-être l'intéresser.

Première Partie.

«Que Dieu soit véritable et tout homme menteur! << selon qu'il est écrit: Que tu sois justifié dans tes «< paroles, et que tu sois victorieux, quand tu seras « jugé. »

(Rom., III, 4.)

EXAMEN DU SENS ET DU PRINCIPE DES ÉCRITURES.

Tout livre de science, pour être lu avec quelque intérêt, demande un lecteur ayant quelques notions de ce que ce livre traite; mais si ce lecteur a la prétention de le commenter, il faut qu'il possède une parfaite connaissance des principes sur lesquels cette science est basée, et nécessairement qu'il en ait bien plus encore s'il s'attribue la puissance de critiquer ou de juger ce livre.

Ce principe, dont personne ne peut avoir l'idée de contester la vérité, nous démontre dès l'abord :

1o Pourquoi un grand nombre de personnes trouvent si peu d'intérêt à lire les Écritures;

2o Pourquoi la généralité de ses commentateurs sont si peu d'accord et arrivent presque toujours à des résultats plus ou moins contradictoires;

3o Pourquoi enfin ceux qui, comme M. Gustave d'Eichthal,

qui prétend pouvoir les critiquer, ou comme M. Ernest Renan, qui s'élève à vouloir les juger, arrivent, sans s'en douter, à écrire des livres si fantastiques.

Avant d'essayer à démontrer par un examen sérieux et un raisonnement logique qu'il n'y a ni présomption ni exagération dans cette qualification, nous essayerons d'abord à nous convaincre des principes qui forment la base des Écritures.

L'apôtre Paul, dans sa première Epître aux Corinthiens, nous dit à cet égard: « Pour moi, quand j'allai vers vous, « frères, ce ne fut pas avec excellence de parole ou de « sagesse que j'allai vous annoncer le témoignage de Dieu. «Car je ne jugeai pas que je dusse savoir autre chose parmi « vous que Jésus-Christ le crucifié; et je fus, auprès de « vous, dans la faiblesse et dans la crainte et dans un grand << tremblement, et ma parole et ma prédication ne consistè"rent point en paroles persuasives d'une sagesse humaine, « mais en démonstration d'esprit et de puissance, afin que « votre foi ne fût pas par la sagesse des hommes, mais par << la puissance de Dieu. Or, nous annonçons une sagesse << parmi les parfaits, sagesse non de ce siècle, ni des chefs (savants) de ce siècle, devenus impuissants, mais nous (les apôtres) annonçons une sagesse de Dieu en mystère, «< celle qui a été cachée, que Dieu, avant les siècles, déter«mina d'avance pour notre gloire, et qu'aucun des chefs (tant temporels que spirituels) de ce siècle n'a connue : «< car, s'ils l'eussent connue, ils n'auraient pas crucifié le Seigneur de la gloire; mais selon qu'il est écrit: Ce sont « des choses que l'oeil n'a point vues, et que l'oreille n'a

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point entendues, et qui ne sont point montées au cœur de

« l'homme, des choses que Dieu nous a révélées par son

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esprit (1). Car l'esprit sonde toutes choses, même les pro

(1) Esaïe, LXIV, 4.

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