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« chair, ni de la volonté de l'homme, mais de Dieu. » (C'est-à-dire, que ni les descendants d'Adam, ni ceux de la postérité d'Abraham selon la circoncision de la chair, ni ceux qui croient en Christ selon que le monde l'enseigne, ne peuvent être enfants de Dieu, mais seulement ceux qui sont enseignés ou engendrés par l'Esprit de Dieu.) « Et la Parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous, (( pleine de grâce et de vérité, et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme du fils unique du Père (1). C'est donc bien cette même Parole, par laquelle Dieu a créé toutes choses, que maintenant nous savons être le Christ et Dieu lui-même, qui a été faite chair afin d'habiter pour un temps parmi les hommes pour les réconcilier avec Dieu (2). Voyons maintenant comment cette Parole (ou Christ) a pu être faite chair.

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Aussitôt qu'Adam eut désobéi, et avant d'être renvoyé du jardin d'Éden avec Ève, Dieu dit au serpent (le diable ou Satan (3) : « Parce que tu as fait cela, tu seras maudit de « toutes les bêtes et de tous les animaux des champs, et « je mettrai de l'inimitié entre toi et la femme, et entre ta « semence et entre la semence de la femme elle t'écrasera «< la tête, et toi tu chercheras à lui blesser le talon (4). » Pourquoi donc Dieu parle-t-il ici de la semence de la femme?

Ce n'est évidemment pas la femme qui engendre, mais seulement qui conçoit, qui, après avoir par la semence de l'homme conçu l'âme ou la vie de l'enfant, crée à son tour le corps de cet enfant. Eh bien, c'est ce que de toute nécessité il fallait qui eût lieu à l'égard de celui qui devait écraser la tête du serpent, c'est-à-dire : vaincre la mort (5); car il est évident que s'il eût été engendré par la semence d'un homme, il n'eût pu résister à la tentation de désobéir; et

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comme nous avons reconnu que tous les hommes désobéissent héréditairement, et ainsi tombent au pouvoir de la mort, il fallait, pour que le fils de l'homme, de la race de David (1), et fils de Dieu selon l'Esprit par lequel il fut engendré (2), pût ressusciter « d'entre les morts (3) » qu'il fût engendré non de l'homme, mais de Dieu au moyen du Saint-Esprit, et qu'il fût conçu dans le sein d'une vierge, dont la semence alors forma le corps.

Voilà ce grand mystère, incompréhensible pour le monde, et souvent même un sujet de scandale ou de plaisanterie « pour ceux qui se perdent, dont le Dieu de ce siècle a aveu

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glé l'entendement, pour que la lumière de la bonne nou<«< velle de la gloire du Christ, qui est l'image de Dieu, ne <«< brillât pas pour eux (4); » qui, ainsi expliqué par l'esprit des Écritures, devient aussi simple que clair pour être compris.

Jugerait-on impossible que l'Être tout-puissant qui par sa Parole a tout créé et qui depuis tant de siècles gouverne non-seulement ce que nos yeux peuvent voir, mais encore ce qu'au moyen des instruments les plus puissants ils ne peuvent même apercevoir, cet Être, dont M d'Eichthal insiste tant à prouver que le vrai nom est Jahvan et qu'en français nous appellerons Dieu, n'aurait pu créer dans le sein d'une vierge, au moyen de son Esprit, sans le secours d'aucun homme, un être semblable à l'homme, qui, comme lui « tenté » en toutes choses, n'eût cependant jamais péché (5), pour qu'ainsi créé il possédât la puissance par laquelle il pouvait vaincre la tentation? En douter, ce serait faire preuve d'absence du moindre jugement, car tout homme, aussi peu logique qu'il soit, reconnaîtra au contraire dans cette révélation des Écritures toute la sagesse et la bonté infinies d'un

(1) Rom., 1, 3. (2) Luc, 1, 34. (3) Rom., x, 9. Iv, 4. (5) Heb., IV,

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Dieu tout-puissant, envers des êtres aussi orgueilleux qu'ingrats, encore plus incrédules qu'ignorants, jusqu'à ce qu'ils reconnaissent le Christ dans la Parole, et Jésus engendré par l'Esprit de Dieu.

Examinons maintenant avec ceux qui connaissent ainsi le Seigneur Jésus-Christ et qui n'ont pas oublié comment «< dans Adam tous les hommes meurent (1) », comment dans le Christ tous seront rendus vivants.

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« La fin de la loi, dit l'apôtre Paul, c'est Christ, pour la justice de tout croyant. Car si tu confesses de ta bouche le

Seigneur Jésus et que tu croies dans ton cœur que Dieu le << ressuscita des morts, tu seras sauvé. Car du cœur on croit « pour la justice, et de la bouche on fait confession pour le « salut, car l'Écriture dit : « Quiconque croit en lui ne sera << point confus (2).

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Pour comprendre que Christ est la fin de la loi, il faut que nous sachions d'abord ce que c'est que cette loi dont Christ est la fin, car l'Écriture dit expressément : « A la loi et au

témoignage, s'ils ne parlent pas selon cette parole, la lu<«<mière du matin ne luira pas pour eux (3). » Parce que, dit « Paul, la loi était le précepteur pour nous conduire à Christ, « afin que nous fussions justifiés par la foi (4). »

<< Car la loi, ayant l'ombre des biens à venir, et non l'image « même des choses, ne peut jamais, par les mêmes sacrifices « que l'on offre continuellement chaque année, consommer «< ceux qui s'approchent; puisqu'on aurait cessé de les offrir, « parce que ceux qui rendent leur culte étant une fois puri« fiés, n'auraient plus eu aucune conscience de péchés; mais « dans ces sacrifices, il se fait une commémoration des pé«< chés chaque année; car il est impossible que le sang des << taureaux et des boucs ôte les péchés; c'est pourquoi, en

(1) 1 Cor., xv, 22. (2) Rom., x, 4, 11. (3) Esaïe, vIII, 20. (4) Gal, III, 24.

<< entrant dans le monde, il (le Christ) dit: Tu n'as point voulu << de sacrifice ni d'offrande, « mais tu m'as arrangé un corps. »

<< Tu n'as point pris plaisir aux holocaustes, même au sujet du

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péché; alors, j'ai dit : Voici, je viens, est-il écrit à mon « sujet dans le livre, je viens, pour faire, ô Dieu, ta vo« lonté.

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«Ayant dit plus haut: Tu n'as pas voulu de sacrifice, ni « d'offrande, ni d'holocauste, même au sujet du péché, et tu n'y as point pris plaisir (choses qui cependant sont offertes « selon la loi), alors il a dit : Voici, je viens pour faire, ô « Dieu, ta volonté : il ôte le premier, afin d'établir le second. « C'est par cette volonté que nous sommes sanctifiés, au « moyen de l'offrande du corps de Jésus-Christ, faite une « seule fois. Et tandis que tout sacrificateur se tient de<«<bout chaque jour, en officiant et en offrant plusieurs fois << les mêmes sacrifices, qui ne peuvent jamais ôter les péchés, celui-ci, après avoir offert pour les péchés un seul sacrifice, s'est assis à perpétuité à la droite de Dieu, attendant « désormais que ses ennemis soient mis pour marchepied « de ses pieds. Car, par une seule offrande, il a consommé « à perpétuité ceux qui seront sanctifiés. Et le Saint-Esprit « aussi nous en rend témoignage; car, après avoir dit aupa<< ravant Voici l'alliance que je traiterai avec eux après ces « jours-là, dit le Seigneur; en mettant mes lois dans leur « cœur, je les écrirai aussi dans leurs entendements, il <«< ajoute: Et je ne me souviendrai plus de leurs péchés ni de « leurs iniquités. Or, où il y a rémission de ces choses, il « n'y a plus d'offrande au sujet du péché (1).

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Ces quelques passages, sans qu'il soit nécessaire de les multiplier, doivent certainement nous suffire pour nous convaincre qu'il est indispensable que nous examinions attentivement la loi pour la comprendre avant d'essayer à connaître

(1) Heb., x, 1, 18.

le principe, ou, pour être plus vrai, les mystères du sacrifice de Christ, par lequel l'homme qui est mort dans Adam doit et peut être rendu vivant (1).

« C'est par le moyen de la loi, nous dit l'apôtre Paul, « qu'on a connaissance du péché (2). Car je n'aurais pas ་་ connu la convoitise, si la loi ne disait : Tu ne convoiteras point. Mais par le moyen du commandement, le péché << ayant saisi l'occasion, produisit en moi toute espèce de « convoitise; car, sans loi, le péché est mort (3), c'est-à« dire n'existe pas. »

En effet, le péché, quel qu'il soit, consiste soit par une action commise qui a été défendue, soit par l'omission d'un devoir prescrit par la loi. Pour nous convaincre de la vérité de ce principe, sans trop multiplier les exemples de l'Écriture, citons simplement le premier commandement de la loi, qui exige « d'aimer Dieu de tout son cœur, de toute son << âme et de toute sa pensée; et le second, semblable à «< celui-là, qui est d'aimer son prochain comme soi-même; car la loi « tout entière» et les prophètes se rattachent à « ces deux commandements (4). »

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Tout homme sérieux et sincère, aussi minimes que soient les fautes que lui reproche sa conscience, ne se trouverat-il pas repris par la sainteté de cette loi?

L'Écriture nous le démontre dans les accusateurs de la femme surprise en adultère, lorsque le Seigneur leur dit : << Que celui de vous qui est sans péché jette le premier la pierre (( contre elle. Et s'étant encore baissé, il écrivait sur la terre. « Mais eux, ayant entendu cela et étant repris par leur con<< science, sortirent un à un, en commençant depuis les plus << vieux jusqu'aux derniers (5). »

Ainsi ceux même qui invoquaient la loi pour condamner

(1) I Cor., xv, 22. (2) Rom., III, 20. - (3) Rom., vi, 7, 8.(4) Matth., xxII, 37, 40.(5) Jean, vur, 1, 11.

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