Sayfadaki görseller
PDF
ePub

haut point de lumière, de civilisation et de pros

périté. II ne faut pas croire que, même dans ces temps de fermentation, où les meilleurs esprits sont quelquefois entraînés dans des excès, il ne faut pas croire que les vrais catholiques approuvassent les fureurs du parti qui se servoit de leur nom. La Saint-Barthélemi trouva des larmes, même à la cour de Médicis, même dans la couche de Charles IX.

« J'ai ouï raconter, dit Brantôme, qu'au massacre de la Saint-Barthélemi, la reine Isabelle n'en sachant rien, ni même senti le moindre vent du monde, s'en alla coucher à sa mode accoustumée, et ne s'estant esveillée qu'au matin, on lui dit à son réveil le beau mystère qui se jouoit : Hélas! ditelle, le roy mon mari le sait-il? Oui, Madame, répondit-on; c'est lui-même qui le fait faire. O mon Dieu ! s'écria-t-elle, qu'est cery, et quels conseillers sont ceux-là qui lui ont donné tels advis? Mon Dieu, je te supplie et te requiers de luy vouloir pardonner; car si tu n'en as pitié, j'ai grand'peur que cette offense ne lui soit pas pardonnée; et soudain demanda ses Heures et se mit en oraison, et à prier Dieu la larme à l'œil. Que l'on considère, je vous prie, la bonté et la sagesse de cette reyne, de n'approuver point une telle feste, ni le jeu qui s'y célébra; encore qu'elle eust grand sujet de désirer la totale extermination, et de M. l'Amiral, et de tous ceux de sa religion; d'autant qu'ils étoient contraires du tout à la sienne, qu'elle adoroit et honoroit plus que toute chose au monde; et de

[ocr errors]

l'autre côté qu'elle voyoit combien il troubloit l'estat

du

roy son seigneur et mari. »

Mémoires de Brantôme, tom. II,

Edition de Leyde, MCXCIX. NOTE Q, page 291.

« Le sommet du Saint-Gothard est une plate-forme de granit, nu, entouré de quelques rochers médiocrement élevés, de formes très-irrégulières, qui arrêtent la vue en tous sens, la bornent à la plus affreuse des solitudes. Trois petits lacs et le triste hospice des capucins interrompent seuls l'uniformité de ce désert, où l'on ne trouve pas la moindre trace de végétation; c'est une chose nouvelle et surprenante pour un habitant de la plaine, que le silence absolu qui règne sur cette plate-forme : on n'entend pas le moindre murmure; le vent qui traverse les cieux ne rencontre point ici un feuillage; seulement lorsqu'il est impétueux, il gémit d'une manière lugubre contre les pointes de rochers qui le divisent. Ce seroit en vain qu'en gravissant les sommets abordables qui environnent ce désert, on espéreroit se transporter par la vue dans des contrées habitables : on ne voit au-dessous de soi qu'un chaos de rochers et de torrens: on ne distingue au loin que des pointes arides et couvertes de neiges éternelles, perçant le nuage qui flotte sur les vallées, et qui les couvre d'un voile souvent impénétrable; rien de ce qui existe au-delà ne parvient aux regards, excepté un ciel d'un bleu noir, qui, descendant bien au-dessous de l'horizon, termine de tous côtés le tableau, et semble

être une mer immense qui environne cet amas de montagnes.

» Les malheureux capucins qui habitent l'hospice sont pendant neuf mois de l'année ensevelis sous des neiges, qui, souvent dans l'espace d'une nuit, s'élèvent à la hauteur de leur toit, et bouchent toutes les entrées du couvent. Alors il faut se frayer un passage par les fenêtres supérieures qui servent de portes. On juge que le froid et la faim sont des fléaux auxquels ils sont fréquemment exposés, et que s'il existe des cenobites qui aient droit aux aumônes, ce sont ceux-là. »

Note de la traduction des lettres de Coxe sur la Suisse, par M. Ramond.

Les hôpitaux militaires viennent originairement des bénédictins. Chaque couvent de cet ordre nourrissoit un ancien soldat, et lui donnoit une retraite pour le reste de ses jours. Louis XIV, en réunissant ces diverses fondations en une seule, en forma l'Hê-tel des Invalides. Ainsi, c'est encore la religion de paix, qui a fondé l'asile de nos vieux guerriers.

NOTE R, page 356.

IL est très-difficile de donner un relevé exact des colléges et des hôpitaux, parce que les différentes statistiques sont très-incomplètes, et les géographies omettent une foule de détails : les unes donnent la population d'un Etat sans donner le nombre des villes; les autres comptent les paroisses, et oublient

les cités. Les cartes surchargées de noms de lieu, multiplient les bourgs, les châteaux, les villages. Le grand travail sur les provinces de la France, commencé sous Louis XIV, n'a point malheureusement été achevé. Les cartes de Cassini, qui seroient d'un grand secours, sont aussi demeurées incomplètes.

Les histoires particulières des provinces négligent en général la statistique, pour parler des anciennes guerres des barons, des droits de telle ville et de tel bourg. A peine trouvez-vous quelques fondations perdues dans un fatras de choses inutiles. Les historiens ecclésiastiques, à leur tour, se circonscrivent dans leur sujet, et passent rapidement sur les faits d'un intérêt général. Quoi qu'il en soit, au milien de cette confusion, nous avons tâché de saisir quelques résultats dont nous allons mettre les tableaux sous les yeux des lecteurs.

Extrait de la partie ecclésiastique de la Statistique de M. de Beaufort.

FRANCE.

18 Archevêchés.

117 Evêchés.

11 Evèques pour les missions, etc.

16 Chefs d'Ordres ou
Congrégations.

366000 Ecclésiastiques.
34498 Paroisses.
4644 Annexes.

800 Chapitres et Collé-
giales.

36 Académies.
24 Universités.

ÉTATS HÉRÉDIT. D'AUTRICHE.

5 Archevêchés.

15 Evêchés.
6 Universités.
6 Colléges.

GRAND-DUCHÉ DE TOSCANE.

3 Archevêchés.
2 Evêchés.

2 Universités.

RUSSIE.

30 Archevêchés et évêchés grecs.

68000 Ecclésiastiques.

18319 Paroisses-Cathédrales 4 Universités.

ESPAGNE.

8 Archevêchés. 51 Evêchés. 117 Eglises. 19683 Paroisses.

27 Universités.

ANGLETERRE.

2 Archevêché 25 Evêchés. 9684 Paroisses.

[blocks in formation]
« ÖncekiDevam »