de Jésus et de Marie. Règles pour la petite couronne de l'Immaculée Conception. - Vol. V et Vol. VI. Sermons pour le carème. Vol. VII. Missions et Confessions. Sermons pour les missions. Sermons divers. Maximes et règlements pour les missions. Instruction pour les confesseurs. Directoire pour la confession générale. Vol. VIII. Exhortations et instructions familières. Dévotion an très-saint Sacrement. Dévotions à la très-sainte Vierge. Motifs de pénitence. Instructions catéchétiques.

Nous devons nous borner aujourd'hui à ces simples indications, en y ajoutant seulement que M. le chanoine Labis a obtenu du P. Salvator d'Orméa une entière approbation, pour sa manière de traduire et pour le plan qu'il a suivi.

4. Etudes et recherches sur la théorie et l'histoire du chant grégorien. II. Tonalité générale contenant les lois générales et particulières des modes, d'après les anciens, comparées à celles de la musique moderne; un mémoire sur la subduction; le rapport de M. Fétis et la réponse à ce rapport. Par H. Fraselle et F. Germain, prêtres, professeurs au séminaire de Bastogne. Namur 1858, chez Wesmael-Legros, imprimeur de l'évêché; vol. in-8° de 134 p. Prix 1 fr. 75. Nous rendrons prochainement compte de ce traité.

5. Cours d'histoire nationale, par l'abbé A. J. Namèche. Deuxième partie, comprenant la suite de la période de morcellement ou féodo-communale (Histoire des comtes de Hainaut et de Namur, des duchés de Brabant, de Limbourg et de Luxembourg, de la principauté de Liége; tableau général de l'état et des progrès de la civilisation en Belgique à cette époque). Tome V, Louvain 1858 chez Fonteyn; vol. in-8° de plus de 400 p. Il contient l'histoire de la principauté de Liége, depuis l'origine jusqu'à Jean de Bavière et Jean de Walenrode (1418); il se termine par le tableau général indiqué plus haut. M. Namèche nous avertit que les meilleures pages de ce tableau appartiennent à feu M. Ozanam. Ce cinquième volume termine la partie de l'histoire du moyen-âge, laquelle rentre dans le plan qu'il s'est tracé.

6. Causeries sur un volcan. Questions à l'ordre du jour en Belgique, par Jules Nollée, membre honoraire du corps diplomatique de S. M. le roi des Belges, etc., etc. Bruxelles 1858, chez Guyot; in-8° de 38 p. Cet écrit ne se compose que d'un avant-propos sur la politesse dans ses rapports avec la politique, et de deux chapitres sur les événements de mai 1857 et sur l'union. Le jeune et estimable auteur se place entre les deux partis et a surtout grand soin de se montrer calme et modéré. « On me demandera, dit-il : A quel parti appartenez-vous ? A cette question je répondrai: Si vous voulez la Constitution, toute la Constitution et rien que la Constitution; si la liberté vous est aussi chère que l'ordre et l'ordre aussi cher que la liberté; si vous voulez la justice pour tous, et si votre but est de travailler énergiquement au triomphe des idées modérées, donnons-nous la main : ma cause est la vôtre. »

Ses réflexions sur la politesse en matière de politique, sont justes et sages; elles s'adressent à la tribune et à la presse. Il dit fort bien Le premier ennemi qu'on rencontre, quand on discute,

est l'amour-propre de son interlocuteur. On ne peut parvenir à se le concilier qu'en renonçant soi-même au plaisir de briller. Lors done qu'on est possédé d'un plus vif désir de faire triompher ses principes que de s'emparer d'un poste brillant, on doit plutôt chercher à plaire qu'à étonner, plutôt s'efforcer de persuader que de terrasser et de confondre. Il ne suffit pas d'éviter les impertinences. les attaques malveillantes; on doit encore mettre de côté tout ce qui peut aigrir la discussion, et user en tout de la plus grande cour toisie et de la plus exquise délicatesse; on doit respecter son adversaire sous peine de ne pas être respecté soi même, et se dépouiller de toute vanité. »

Les plaintes de M. Jules Nollée sur le langage de la presse, ne sont que trop fondées. « Si les Chambres s'oublient parfois, dit-il, la presse s'égare. Elles ne met pas de borne à ses calomnies, à ses colères, à ses rancunes, à ses injures. Elle ne craint pas de se rabaisser jusqu'à emprunter aux tabagies et aux halles leurs honteux vocabulaires. » Et il ne fait d'exception, ajoute-t-il, pour la presse d'aucun des deux partis.

Les jugements de M. Nollée sur les événements de mai 1857 sont, Sans doute, sincères et impartiaux; et quoiqu'il attribue ces événements à la violence de langage des députés de la gauche et à la foiblesse du ministère, il ne laisse pas de disculper ce parti, quant à ses intentions, et de donner à ses chefs les éloges qu'ils méritent. Il voudroit que les modérés des deux partis s'entendissent et qu'on renouvelât l'alliance de 1850. Il pense même qu'un tel accord ne seroit pas difficile. « Leurs opinions, dit il, n'ont rien de tranchant, rien d'absolu; ils se rencontrent en beaucoup de points; et, pour ce qui regarde les questions en litige, la distance qui les sépare n'est pas assez grande, pour qu'ils ne puissent transiger le plus

souvent. "

M. Jules Nollée raisonne ainsi d'après son propre cœur, et il seroit à désirer qu'il ne se fit pas illusion. Mais une longue expérience ne nous permet pas, ce semble, de partager cet espoir. 7. On lit dans le Moniteur français :

Le premier volume de la Correspondance de Napoléon 1er vient de paroître. Ce volume, grand in-4o de plus de 800 pages, est un des plus beaux ouvrages sortis des presses de l'imprimerie impériale. Il s'ouvre par le siége de Toulon, en l'an II, embrasse une partie des campagnes d'Italie, et finit au dernier jour complémentaire de l'an IV, après la défaite de Wurmser. En tête du volume se trouvent le rapport du ministre d'Etat sur la haute importance de cette publication; le décret qui institue la commission chargée de recueillir et de publier la correspondance de Napoléon 1er ; enfin, le rapport adressé par la commission à l'empereur, sur les recherches et les travaux auxquels elle s'est livrée dour remplir sa mission. »>

8. Le P. Lacordaire met, dit-on, la dernière main à un ouvrage intéressant; ce sont des lettres a un jeune homme sur la vie chrétienne. Nous ignorons si ce travail est si avancé; mais nous voyons la première de ces lettres dans la livraison du Correspondant du 25 mars.

9. Le Tableau des messes rotives, annoncé et analysé dans

notre dernière livraison, se trouve également en vente chez M. Spée-

Zélis, à Liége, au prix de 60 centimes.

10. Ces jours derniers, les membres de la commission qui a été ins-

tituée pour le monument à élever à la mémoire d'un grand citoyen,

M. le comte Félix de Mérode, se sont réunis. Tous les membres

étoient présents, sauf MM. B. Dumortier, représentant. et Fallon,

président de la cour des comptes. La commission a maintenu sa dé-

cision antérieure, quant à la somme de 100,000 fr. donnée par le fils

de l'illustre défunt, Mgr le comte Xavier de Mérode, camérier secret

de Sa Sainteté le pape Pie IX. Ce fonds sera spécialement consacré à

la construction d'une église dans le quartier des Marolles, à Bruxel-

les. Le produit des souscriptions sera exclusivement consacré à l'é-

rection d'un monument dans l'église des SS. Michel at Gudule. A

l'issue de la séance, MM. de Gerlache, premier président à la Cour de

cassation, marquis de Rodes, sénateur, comte de Liedekerke, Coo-

mans et Trémouroux, membres de la Chambre des représentants, se

sont rendus chez M. Fraikin, statuaire chargé de l'exécution du mau-

solée. Le modèle présenté par l'artiste a été accepté par la commis-

sion. M. Fraikin se disposé à partir pour Naples, où il doit se rendre

pour les achats du marbre nécessaire à l'exécution du monument

que la reconnoissance publique élève à l'un de nos plus beaux carac-

tères politiques, à l'un de nos meilleurs patriotes, à l'un des hommes

enfin dont la Belgique a le plus de droit de s'enorgueillir.

11. M. L. Wiener, notre éminent graveur, vient de recevoir du

gouvernement portugais l'importante commande de la médaille qui

sera frappée à l'occasion du mariage du roi. (Etoile belge)

12. La liste des feuilles périodiques publiée par l'administration

des postes autrichiennes constate qu'il y a en 1858, dans l'empire

d'Autriche, 354 journaux et revues. On compte 97 journaux quoti-

diens et soumis au nouveau droit de timbre: 58 en allemand, 19

en italien, 8 en magyar, 2 en roumain, 1 en grec; 257 écrits pério-

diques, étrangers à la politique: 125 en allemand, 21 en slave, 89

en italien. 20 en hongrois, 1 en français, 1 en russe,

Allocution prononcée par N.-S. | Belgique (Situation de la) à fa