Sayfadaki görseller
PDF
ePub

DES

QUESTIONS SCIENTIFIQUES

PUBLIÉE

PAR LA SOCIÉTÉ SCIENTIFIQUE DE BRUXELLES

Nulla unquam inter fidem et rationem
vera dissensio esse potest.

Const. de Fid. Cath., c. IV.

TROISIÈME SÉRIE

-

TOME XXV - 20 JANVIER 1914
(TRENTE-HUITIÈME ANNÉE; TOME LXXV DE LA COLLECTION)

LOUVAIN

SECRÉTARIAT DE LA SOCIÉTÉ SCIENTIFIQUE
(M. J. Thirion)

11, RUE DES RÉCOLLETS, II

1914

[merged small][ocr errors][merged small]

L'ÉLÉMENT NERVEUX

NOTIONS PRÉLIMINAIRES

Quelques observations très générales nous semblent nécessaires avant d'aborder directement notre sujet.

Si nous considérons, aux confins de la vie animale, quelqu'un de ces protozoaires les plus simples, qu'on appelle des Rhizopodes, un amoebien, par exemple, nous serons étonnés de voir à quel minimum de conditions anatomiques peuvent se réduire les exigences de la vie. Il suffit, en effet, pour constituer une Amibe, d'un peu de cytoplasme, ordinairement nucléé, et déformable. Avec cela, le petit être se déplace, se nourrit, se défend, se reproduit; or ce sont bien là les grandes fonctions essentielles de la vie. Ces fonctions, d'ailleurs, nous les trouvons déjà, essentiellement les mêmes, dans un substratum anatomique plus simple encore que celui des amoebiens chez les protéomyxés et les mycétozoaires. La multiplicité des fonctions n'entraîne donc pas nécessairement, chez un être vivant, la multiplicité des systèmes, ni des organes, ni même des cellules.

Chez tous ces animaux inférieurs dont nous venons de parler, n'importe quelle partie de la cellule unique qui les constitue, le noyau excepté, est apte à remplir toutes les fonctions vitales.

Ainsi, la locomotion s'opère par l'émission de pseudopodes. Or, ces pseudopodes prennent naissance en quelque point que ce soit de la périphérie, et lorsqu'ils

rentrent, par rétraction, dans la masse centrale, ils peuvent, quand ils se sont anastomosés, y pénétrer à un niveau autre que celui de leur sortie. La région la plus interne, il est vrai, ne prend point part à la constitution de ces prolongements, mais c'est uniquement en raison de sa position, et non point par suite d'une inaptitude fonctionnelle; aussi bien cette région pourrat-elle émettre des pseudopodes, quand elle sera devenue périphérique par suite de la division de l'animal en deux fragments protoplasmiques.

La pénétration des matériaux nutritifs au sein de la cellule se fait aussi à un niveau quelconque de la périphérie. Un corps étranger, arrivant en contact avec les pseudopodes, sera entouré par eux, englobé, et finalement introduit dans le corps cellulaire avec les pseudopodes eux-mêmes, transformés ainsi, d'organes locomoteurs, en organes préhenseurs. Si le contact se produit en un point où il n'existe pas d'expansions, l'animal bourgeonne immédiatement en cet endroit, pour capter la proie. Celle-ci, introduite par rétraction dans le cytoplasme, y subit, si sa nature le permet, une véritable digestion ; mais il n'y a pas plus de région intracellulaire différenciée spécialement en vue de ce phénomène, qu'il n'y en a, à la périphérie, de différenciée spécialement en vue de l'ingestion. Quant à l'évacuation des déchets de toute provenance dont la cellule doit se libérer, elle ne se fait pas, elle non plus, en un point d'élection. Il n'existe ni bouche ni anus, et tout point de la périphérie peut devenir occasionnellement une voie de sortie, après avoir été une voie d'entrée, tant pour les matériaux solides que pour les liquides ou pour les gaz.

Tout aussi simple est la façon dont la cellule amoebienne pourvoit à sa protection contre les ennemis du dehors. Rien de spécial en elle n'est chargé de ce rôle de défense; la capacité de se garantir contre certaines

« ÖncekiDevam »