Sayfadaki görseller
PDF
ePub

des étoiles visibles à l'oeil nu dans d'excellentes conditions.

[ocr errors]

Un coup d'oeil jeté sur cette figure et mieux encore sur la réalité qu'elle représente

permet de comprendre que l'imagination populaire ait vu, dans

[merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small]

les Pléiades, une poule, Alcyone, accompagnée de ses poussins; d'où les noms de Poussinière, de Brood-hen, de Bruthenne, de Gallinella qu'on leur donne en France, en Angleterre, en Allemagne et en Italie.

« Bien que leur lumière soit faible, poursuit Aratus, les Pléiades n'en sont pas moins renommées parce

qu'elles annoncent et l'été, et l'hiver, et les approches du labour », et beaucoup d'autres choses encore. Citons, par exemple, ces vers de Virgile parlant des abeilles (1):

Bis gravidos cogunt fetus, duo tempora messis;
Taygete simul os terris ostendit honestum
Pleias, et Oceani spretos pede reppulit amnes;
Aut eadem sidus fugiens ubi Piscis aquosi
Tristior hibernas colo descendit in undas.

« Deux fois les ruches condensent le miel dont elles sont pleines, double époque de récolte, quand la Pléiade Taygète repousse d'un pied dédaigneux les flots de l'Océan et nous montre son beau visage, et quand elle fuit le Poisson pluvieux en descendant toute triste du Ciel dans l'onde glacée. »

Nous pourrions multiplier ces rapprochements; mais c'est comme astres des navigateurs que les Pléiades furent surtout célèbres.

Incapables d'affronter tous les temps, les marins attendaient, pour prendre la mer, la saison favorable; elle leur était annoncée par le lever héliaque des Pléiades. Les auteurs anciens sont remplis d'allusions à ce rôle des filles d'Atlas; il nous a valu une cinquième interprétation de leur nom. De même que leur rapport avec le printemps les fit appeler Vergillae (2) par les Romains, les Grecs les auraient appelées Pléiades (λeîv, naviguer) à cause du service qu'elles rendaient. aux marins. L'ingéniosité des chercheurs d'étymologies est inépuisable.

Ce n'est point par leur éclat, dit Aratus, que les Pléiades ont retenu l'attention. Ceci nous intéresse

(1) Georg., IV, 231-235.

(2) « A Vere extremo quo quondam oriebantur », dit Riccioli; ou encore du verbe vergere, « a vergente vere ».

davantage, et on souhaiterait sur ce point des renseignements plus précis.

Que le lecteur veuille bien se reporter à la figure 1 où nous avons indiqué les grandeurs des quatorze étoiles principales du groupe.

Il reste vrai, d'une façon générale, que « leur lumière est faible ». Aujourd'hui, comme autrefois, la vue normale ordinaire compte six Pléiades; des yeux excellents, comme ceux d'Hipparque sans doute, en distinguent sept; seules quelques vues exceptionnellement puissantes vont plus loin.

Képler nous apprend que son vieux maître, Michel Moestlin, put un soir, sous le ciel de Tubingue, distinguer onze Pléiades assez nettement pour en dresser la carte exacte. Par un ciel très pur, Heis en voyait dix; Marchand, à l'observatoire du Pic du midi, en séparait ordinairement onze, et Miss Airy, qui d'ordinaire en comptait sept, en vit une fois très nettement douze. Manifestement, leur assemblage gêne la vue distincte, et ce que disait un astronome du XIe siècle, Kazwini, est toujours vrai : « On voit dans les Pléiades six étoiles brillantes et, entre elles, quelques obscures ». Aratus, sans doute, n'y contredirait pas, mais on voudrait avoir le témoignage d'un observateur ancien plus familier que lui avec les choses du ciel et mieux à même de nous donner des détails précis.

On s'est adressé à Ptolémée dont l'Almageste contient un catalogue d'étoiles visibles à l'œil nu, donnant leur grandeur, la description verbale de leur situation relative dans la constellation à laquelle elles appartiennent, leur longitude et leur latitude (1).

Une première déception attendait ici les chercheurs : Ptolémée ne renseigne que quatre Pléiades (p. 53).

(1) Maeηuatiký Σúvτažię, traduction Halma, Paris 1816, t II, pp. 32 et suiv.

[graphic][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small]
« ÖncekiDevam »