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Plus d'un réclame la fermeture de ces ateliers de famille, mais Cheysson résiste et se tourne avec espoir vers ces ateliers domestiques de la Société philanthropique et de la fondation de Rothschild, spacieux, baignés d'air et de lumière et pourvus de la force motrice nécessaire. En fait de réglementation, Cheysson admettrait volontiers celles qui concernent l'hygiène et la sécurité du travail, non celle de la durée du travail, qui nécessiterait une véritable violation du foyer domestique.

La fixation d'un minimum de salaire ne lui inspirait guère confiance, mais il se déclarait prêt à suivre avec intérêt l'essai que les Anglais se préparaient à faire. Bien plus grande est sa confiance dans l'action privée. Ici revient son rôle dans l'amélioration du logement et l'enseignement ménager, dans la lutte contre la désertion des campagnes, par la multiplication des ateliers de famille à l'aide de l'énergie électrique due à la houille blanche et par le développement du bien de famille. Au point de vue des salaires, les ligues d'acheteurs et le groupement syndical pourront obtenir un relèvement sensible, et il entre à ce sujet dans d'intéressants détails pratiques.

Sans nous allonger davantage, nous espérons avoir fait entrevoir l'intérêt de ces « observations », ainsi du reste que de l'ensemble de ce second volume des Euvres choisies d'Emile Cheysson, qui permettent de soupçonner toute la beauté de son véritable apostolat social.

G. LECHALAS.

XVI

DIE BANANENKULTUR. GEOGRAPHISCH, WIRTSCHAFTLICH UND KULTURHISTORISCH BETRACHTET, par Dr R. RUNG, in Dr PETERMANN'S MITTEILUNGEN ERGANZUNGSHEFT, n. 169. Gotha, 1911, 1 vol.,

118 p., 14 pl., 1 carte.

La publication récente de cette étude du Dr R. Rung, envisagée au point de vue géographique, économique et historique, n'est pas la seule qui dans ces derniers temps ait remis la question << bananiers » sur le tapis. En juillet dernier le Dr Zagorodsky a étudié la question surtout au point de vue de l'utilisation des fruits et de leur emploi dans l'alimentation du bétail (1), et dans

(1) Dr M. Zagorodsky. Die Bananen und ihre Verwertung als Futtermittel. BEIHEFTE ZUM TROPENPFLANZER. Bd. XII, n. 4, juillet 1911, in-8°, 120 pp.

un ouvrage récent M. Rondet-Saint insiste sur cette même question en reproduisant comme document un article de la RÉFORME ÉCONOMIQUE (1).

Nous ne pouvons entrer ici dans le détail de cette question, elle vaudrait cependant la peine d'ètre exposée, mais il faudrait pour bien faire ressortir son importance lui consacrer de nombreuses pages. Une conclusion digne d'être tirée de l'étude des divers exposés faits jusqu'à ce jour, est celle-ci il devient de plus en plus nécessaire, comme nous l'avons déjà répété, que des enquêtes soignées soient établies pour ces bananiers dont la culture et l'exploitation sont rentables à plus d'un titre.

M. le Dr Rung a subdivisé son étude en deux parties; dans la première il a passé rapidement en revue les généralités relatives à la banane, il envisage les bananiers au point de vue fruitier et au point de vue textile, décrit sommairement les bananiers de culture, envisage la culture et les propriétés alimentaires.

Dans la seconde partie, de beaucoup la plus importante, il s'occupe surtout de la distribution géographique de cette culture. et donne même une carte de sa dispersion. Plus de 20 pages sont consacrées à l'étude du bananier en Afrique.

M. Rung donne quelques renseignements précieux sur l'accroissement du commerce de la banane en Allemagne ; en 1902 ces fruits étaient encore très peu connus et actuellement encore ils sont dans ce pays, comme d'ailleurs chez nous, trop chers pour pouvoir être consommés par le peuple.

C'est pour arriver à une consommation plus intense qu'il faut chercher à augmenter l'exportation de toutes les colonies vers la mère-patrie, il faut pour cela chercher à avoir des navires spéciaux qui seront munis d'appareils frigorifères capables de conserver les bananes à l'état frais pendant le transport, et d'installations telles que le transport puisse se faire dans de bonnes conditions. Déjà dans cette voie certaines sociétés allemandes ont fait de grands progrès; M. Scipio, directeur de la Bremer Fruchthandel Gesellschaft» a fait construire les premiers wagons permettant le transport des fruits (ventilation, etc.) arrivant à Brême, vers l'intérieur des terres.

L'Allemagne cherche à se libérer de l'Angleterre pour cette denrée qui est certes encore moins consommée chez elle qu'en Grande-Bretagne; des essais de culture ont été tentés au

(1) M. Rondet-Saint. L'Afrique équatoriale française. Paris, Plon-Nourrit, 1911, p. 114 et suiv.

Cameroun, en outre elle pourrait s'approvisionner directement en Palestine, au Maroc, au Mexique et au Nicaragua, au Vénézuéla et en Colombie ou dans le golfe d'Uraba, où une société allemande s'occupant de la culture des bananiers à fruits comestibles vient de s'installer, la « Hamburg-Kolumbien-BananenAktiengesellschaft ».

Ces données sont accompagnées de 14 planches hors texte, la plupart consacrées à des phases de la culture et du commerce de la banane au Costa-Rica, et d'une carte.

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L'auteur termine en reproduisant des considérations émises dans le temps par le Prof. O. Warbrug; comme ce dernier, il admet qu'aucune plante ne peut, sous plusieurs points de vue, être comparée au bananier, car aucune ne peut sur un même espace, pendant le même temps et avec les mêmes soins, donner autant de produits utilisables par l'homme.

Le livre du Dr Rung résume très bien une partie de la très importante question du bananier. Il reste, malgré la littérature actuellement déjà assez notable dévolue aux bananiers, beaucoup de points à élucider pour la solution de cette grosse question, de haut intérêt pour la mise en valeur rationnelle des colonies. tropicales.

É. D. W.

XVII

DIE KOKOSPALME UND IHRE KULTUR, par D" P. PREUSS. Un vol. in-8°, 220 p., 20 fig. dans le texte, 17 pl. hors texte. - Berlin, Dietrich Reimer (Ernst Vohsen), 1911.

Les matières grasses acquièrent de jour en jour plus d'importance, et parmi celles-ci les produits gras du cocolier ont atteint, dans ces dernières années, une grande valeur par suite de leur consommation intense..

Il convient donc d'attirer l'attention sur un remarquable ouvrage publié à Berlin, par le Dr P. Preuss, directeur de la << New Guinea Compagnie »; sa lecture permettra de se rendre bien compte des conditions dans lesquelles la culture et l'exploitation des cocotiers doivent être entreprises pour donner des résultats de grande importance.

Par les multiples usages des diverses parties de son fruit, le cocotier est une des plantes tropicales dont la culture, entreprise

dans de bonnes conditions et avec tous les soins désirables, donne les plus beaux rendements.

L'auteur, bien connu dans le monde scientifique, botanique et agronomique, par ses travaux précédents sur les matières premières d'origine végétale; par ses voyages en Afrique et en Amérique centrale, passe en revue, en neuf chapitres, toute l'histoire de l'intéressant palmier, tenant compte surtout de la pratique. Il étudie donc particulièrement avec soin la croissance de ce palmier et les conditions dans lesquelles sa croissance s'effectue le mieux. Il insiste en particulier sur le bénéfice à retirer du sélectionnement des fruits destinés à la plantation, et sur les soins dont il faut entourer les jeunes plants et les arbres adultes.

Un chapitre très étendu est consacré aux nombreux ennemis du cocotier, appartenant, comme on sait, pour la plupart au règne animal. Ils sont souvent très dangereux et le planteur doit surveiller à ce point de vue, avec un soin particulier, sa culture.

Puis vient le chapitre consacré aux amendements à donner à ces cultures; il examine les diverses formes de restitution et la manière la plus économique de rendre au sol la proportion notable de substance minérale, que la grande quantité annuelle de produits du palmier en enlève tous les ans.

Puis viennent les chapitres se rapportant aux récoltes, aux préparations des produits noix, copra, huile de coco, coir, alcool, etc.

Un dernier chapitre nous donne des statistiques nombreuses de production sur lesquelles nous ne pouvons insister, et un paragraphe de conclusions dont nous pouvons extraire ces données générales: la culture du cocotier convient pour des sociétés à capital relativement élevé, moins élevé cependant que pour celles désirant exploiter caoutchouc, cacao, café, thé, car cette culture demande moins de main-d'oeuvre; elle convient aussi fort bien pour l'indigène et, dans certaines colonies, le Gouvernement cherche même, par divers moyens, à étendre la culture de ce palmier parmi les indigènes.

É. D. W.

REVUE

DES RECUEILS PERIODIQUES

BOTANIQUE ÉCONOMIQUE

Bibliographie caoutchoutifère. Si les Anglais en général ne considèrent pas comme particulièrement important de donner à leurs colons et agents coloniaux une éducation scientifique spéciale avant leur départ, s'ils ne trouvent pas particulièrement utile pour leurs planteurs d'avoir appris, dans une école, l'histoire des plantes à caoutchouc, ils ont reconnu la nécessité de publier dans ces dernières années une longue série de travaux sur l'exploitation des caoutchoutiers et de réunir à Londres, pour leur plus grand bénéfice, des Expositions internationales du caoutchouc auxquelles ils ont annexé une Conférence.

Cette multiplicité de livres qui voient le jour en Angleterre, dont le mouvement littéraire spécial est naturellement suivi par l'Allemagne, la France et la Hollande, complique de plus en plus la question et force le lecteur, qui désire se tenir au courant d'une question spéciale, telle celle de la culture des caoutchoutiers, à faire des efforts considérables.

Il n'est nullement dans notre intention de passer ici en revue la bibliographie récente des livres parus sur les caoutchoutiers, pas même d'examiner celle parue en Angleterre. Mais comme cette question intéresse en ce moment un très grand nombre de nos concitoyens, et qu'il est utile que nous soyons, en Belgique, au moins partiellement documentés sur elle, je

(1) W. Wicherley. The Whole Art of Rubber growing, in-17, 154 p. avec fig. London. The West strand publishing Co. 1911.

IIJ SÉRIE. T. XXI.

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