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Pourquoi ne pourrions-nous pas arriver à avoir aussi en Belgique un réseau d'observateurs volontaires, ce qui compléterait bien à propos nos faibles ressources météorologiques actuelles?

Les membres de notre enseignement primaire, qui constituent une classe intelligente dispersée dans tout le pays, pourraient jouer ici un rôle actif, d'autant plus que bon nombre d'entre eux habitent des régions où les renseignements manquent sur des étendues parfois considérables.

De par la nature de ses fonctions, la régularité des observations par l'instituteur serait quasi assurée, j'ajouterais même que ces observations ne manqueraient pas d'éveiller la curiosité des enfants! Que de sujets d'entretien familiers avec de jeunes élèves ! Que d'horizons nouveaux à ouvrir à nos jeunes campagnards! Quelle œuvre utile que de déraciner peu à peu ces vieux dictons, si souvent faux et surannés, qui ont cours depuis des siècles dans nos campagnes, pour les remplacer par des notions vraies et scientifiques! Que de satisfaction à apprendre aux nouvelles générations à regarder plus haut que le manche de leur bêche, à interroger les éléments, à lire, ou ne fûtce qu'à balbutier quelques mots de ce beau livre de la Nature, dont on ne se lasse jamais !

Et si nous passons aux gens du monde ?

Que de rentiers et de châtelains par exemple, passent une grande partie de leur existence à la campagne en désœuvrés et ne sachant souvent comment tuer le temps !

Ah! s'ils voulaient s'intéresser un peu à l'observation des phénomènes qui se passent autour d'eux. Quelle saine et belle distraction pour des hommes à intellect cultivé et qui peuvent se payer le luxe de quelques dépenses pour l'achat d'instruments! Ils sentiraient bientôt qu'ils font œuvre utile et humanitaire, ils aban

donneraient peut-être alors des futilités soi-disant sportives et autres, dont nul ne profite, ils auraient la légitime fierté de soulever ne fût-ce qu'un petit coin du voile qui nous cache tant de mystères de la Création, et ils se sentiraient plus heureux !

L. VAN DE VYVER, Professeur à l'Université de Gand.

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LE R. P. FERDINAND VERBIEST

D'après Du Halde, Description de la Chine, éd. de Paris, 1735, t. 3.

FERDINAND VERBIEST

DIRECTEUR DE L'OBSERVATOIRE DE PEKING

(1623-1688)

(Suite et fin).

V

De 1669 à 1681, Verbiest est dans toute la force de la santé, de l'âge, du talent; ce sont les années les plus actives et les plus fécondes de sa carrière. La protection de Kang Hi, distante d'abord et un peu hautaine, devient bientôt confiante, puis familière. Chaque jour l'empereur demande à son vice-président du tribunal des mathématiques (2) de diriger de nouveaux travaux;

(1) Voir la REVUE DES QUESTIONS SCIENTIFIQUES, 3o série, t. XXI, 20 janvier 1912, pp. 195-273.

(2) C'était là à proprement parler son titre, du moins à cette époque. Aussi bien, voici le texte officiel de la délibération du tribunal des offices civils qui demande ce titre pour Verbiest et du décret impérial qui l'accorde :

<< Vos serviteurs ont tenu une délibération dont voici le résultat.

» Le tribunal des rites a dit dans un rapport :

« Après avoir délibéré de nouveau, nous avons jugé que, pour le moment, » le tribunal des mathématiques ayant deux vice-présidents, il convenait de » donner à Verbiest le grade de vice-président et de lui confier le soin des >> affaires de ce tribunal; que plus tard une place de vice-président venant à >> vaquer, on devrait la donner à Verbiest. Nous prions l'empereur d'ordon>>ner au tribunal des offices civils de proposer la nomination de Verbiest. >> » Il convient que Verbiest soit élevé au grade de vice-président du tribunal

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