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qui est uni à son propre atome mais qui est légèrement déplacé de sa position primitive en raison de l'action répulsive d'électrons-valence voisins (figure 5,c).

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L'application du système de Stark aux combinaisons moléculaires surtout est intéressante. Dans les combi

naisons moléculaires il ne faut admettre pour aucun élément une valence plus élevée que dans les combinaisons atomiques. La combinaison se fait parce que quelques lignes de force d'un électron-valence d'une molécule se dirigent vers une sphère positive d'une autre molécule. Les molécules associées peuvent être de même nature ou de nature différente dans le premier cas on aura le phénomène de polymérisation.

Ce mode d'interprétation est bien d'accord avec l'instabilité de ces composés, puisque ce n'est qu'une fraction des lignes de force qui contribue à maintenir unis leurs constituants (1).

Stark est donc conduit à admettre la divisibilité de la valence supposer que les lignes de force d'un électron-valence puissent se partager entre plusieurs sphères positives d'un même atome ou d'atomes différents c'est supposer le fractionnement des valences.

Nous sommes ainsi amenés à exposer brièvement les théories un peu démodées des valences fractionnées.

Voici comment s'exprime Burham (2) en 1881 :

« La valence n'est pas une force de combinaison, une force d'affinité : c'est un rapport de saturation mutuelle des éléments. Quand nous disons qu'un élément est mono- bi- et trivalent, c'est indiquer que son atome équivaut au point de vue de la saturation à 1, 2 ou 3 atomes univalents d'hydrogène, de chlore, de potassium. Mais rien ne nous oblige à admettre qu'une valence d'un élément donné doit être forcément saturée par une valence émanée d'un seul élément voisin. >>

Schutzenberger (3) a repris et développé ces vues. Pourquoi les valences d'un élément ne pourraient-elles se partager en fractions d'unité ? En se servant de l'hypothèse des valences fractionnées on explique facilement la constitution d'un grand nombre de combinaisons dont l'interprétation nécessite de nouvelles hypothèses, comme celles des valences supplémentaires ou des combinaisons moléculaires.

Voici par exemple comment Schutzenberger discute la constitution du chloroplatinate potassique : Le platine a toutes les allures d'un métal quadrivalent et le potassium d'un métal univalent. Il en résulte forcément d'après la théorie des valences que le tétrachlorure de platine et le chlorure de potassium sont deux composés complets, saturés par, conséquent impropres

(1) Comparer à ce sujet Lodge (NATURE, 1904, 70, 176), qui en 1904 déjà avait émis des vues très analogues.

(2) Société Royale d'Edimburg, juin 1881. Cfr. De Thierry, Introduction à l'étude de la chimie, p. 360.

(3) CHIMIE GÉNÉRALE, t. VII.

à donner des combinaisons d'addition. On sait cependant que Pt Cl s'unit à 2 KCl pour donner un chloroplatinate de potassium bien défini. Par quel lien ces deux corps peuvent-ils se souder?

D'après la théorie du fractionnement des valences, il est possible de construire, avec un atome de platine quadrivalent, six atomes de chlore et deux atomes de potassium univalents, une molécule très symétrique où la loi de saturation est observée en tenant compte des affinités respectives des trois éléments mis en présence. Le potassium ayant peu ou point d'affinité pour le platine, aucun lien n'existera entre ces deux corps. Les six atomes de chlore partageront leurs six valences entre l'atome de platine et les deux atomes de potassium, ce qui donnera :

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Le groupe PtCl forme ainsi un radical bivalent que l'on peut unir à K2, H2, Na2, Rb2, Cs2... etc.

(A suivre)

P. BRUYLANTS.

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L'ÉDUCATION DE L'IMAGINATION

1

LES DIVERSES ESPÈCES D'IMAGINATION

La psychologie a longtemps considéré l'imagination comme une faculté relativement simple. De là, dans la pédagogie basée sur cette psychologie, des méthodes uniformes et nécessairement superficielles développant sans doute l'imagination en bloc mais insuffisamment adaptées à chacune des individualités qu'elles prétendent former.

La psychologie expérimentale a démontré d'irréfutable façon que l'imagination diffère profondément d'un sujet à l'autre, qu'il n'existe pas deux hommes ayant des imaginations identiques.

Les psychologues expérimentateurs étudient l'imagination à deux points de vue ou mieux dans deux états différents l'état dynamique et l'état statique.

:

A l'état dynamique l'imagination nous apparaît puisant dans le milieu ambiant les représentations sensibles, à l'état statique elle se confond avec la mémoire sensible contenant l'ensemble des imagessouvenirs. L'état statique est fonction et des états dynamiques antérieurs et de la fidélité de la faculté rétentive.

Est-il nécessaire de noter que par images et imagessouvenirs il faut entendre toutes les représentations sensibles aussi bien auditives, olfactives, tactiles et

motrices que visuelles? Les idées sont toujours accompagnées d'images. Certains auteurs ont appelé idées sans images, des concepts non liés a certaines espèces de représentations sensibles. Ils oubliaient que sauf les sourds-muets, lesquels pensent en s'aidant d'images des choses, presque tous les hommes usent abondamment d'images verbales; celles-ci ayant chez l'immense majorité des sujets la forme auditive motrice. Si donc on découvre quelques rares individus qui semblent penser sans le concours d'images, on ne saurait tirer de ces cas mal déterminés aucune conclusion.

L'imagination diffère considérablement d'un sujet à un autre sujet. Passons en revue les différences les plus caractéristiques. Elles portent à l'état dynamique et à l'état statique sur la quantité, sur la qualité, sur la vivacite ou intensité, sur la précision ou exactitude, sur la netteté, sur la capacité de combinaison, sur la capacité d'invention, et enfin sur la proportion de passivité et d'activité.

La Quantité

Il convient de l'examiner et à l'état dynamique et à l'état statique. Dire que deux sujets A et B diffèrent d'imagination au point de vue de la quantité, à l'état dynamique, cela revient à affirmer que, toutes les conditions objectives étant strictement pareilles, A puise dans un milieu donné, pendant un temps déterminé, plus d'images que B. Dans le temps que B forme cinquante images, A en forme soixante-quinze, cent, cent-cinquante. A est subjectivement supérieur au point de vue de l'imagination dynamique à B. Or cette supériorité dépend de deux facteurs: 1) l'acuité, la finesse plus grande du ou des organes sensoriels et des centres correspondants qui sont directement impres

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