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quatre sortes de gamètes: CGF, CGD, CNF, CND, ou bien, en négligeant le facteur commun C: GF, GD, NF, ND.

En construisant le tableau des 16 combinaisons possibles, le lecteur constatera que, phénotypiquement, il y aura 9 grises, 3 noires, 3 dorées, 1 chocolat, ce qui est d'autre part le résultat de l'expérience.

Miss Durham et Castle ont repris les mêmes expériences et observé les mêmes résultats. Mais ils les expliquent d'après l'hypothèse présence-absence. Ils donnent aux divers types de souris les formules suivantes :

grise: CGN Ch: grise par épistatisme de G sur N. noire CgN Ch: noire par défaut de G et épistatisme de N sur Ch.

chocolat Cgn Ch: chocolat par défaut de G et N. Le croisement gris X chocolat donne donc un individu gris: CC Gg Nn ChCh qui n'est que dihybride, Gg Nn.

Si d'après cela on établit le tableau de F2, on voit qu'il devrait contenir : 12 grises, 3 noires, 1 chocolat. Il y aurait ainsi contradiction entre le calcul et l'obser'vation. Seulement les auteurs admettent, et avec eux Bateson, que le facteur G ne donne son plein effet de couleur grise que lorsqu'il est associé à N; en l'absence de ce dernier facteur, le déterminant G ne produit qu'une sorte de gris affaibli qui est la couleur gris-doré. Ör, parmi les 12 souris de F2 qui contiennent CG, 9 renferment en outre N et seront donc vraiment grises, 3 au contraire ne possèdent pas N et demeureront grisesdorées. Cette interprétation admet donc aussi une collaboration de plus de deux facteurs, mais avec une nuance nouvelle de l'hypothèse, qui comporte maintenant l'aptitude d'un facteur à modifier l'effet produit par l'action d'un premier déterminant.

5. Apparition de nombreuses nouveautés à la génération F. Polyhybridisme avec collaboration de nombreux facteurs.

Les expériences que nous avons exposées sous là rubrique précédente font la transition vers des cas encore plus complexes et c'est ici qu'en jouant pour ainsi dire avec des facteurs de plus en plus nombreux, les mendélistes arrivent à rendre compte de certains résultats en apparence indéchiffrables.

L'un des cas les plus simples de ce genre est fourni par l'apparition, dans la génération F2, de ce que Bateson a appelé les types subordonnés.

Nous avons déjà dit plus haut que certains croisements de Pois de senteur albinos donnent une génération F, à fleurs pourpres. Dans ce cas, la génération F2 comprend des plantes à fleurs pourpres, d'autres à fleurs rouges, d'autres enfin à fleurs blanches. Seulement chacun des deux premiers types de fleurs se prẻsente sous trois variétés : la corolle possède un étendard vivement coloré (pourpre ou rouge) et des ailes de nuance plus pâle; ou bien les ailes sont aussi vivement teintées que l'étendard; ou bien enfin toute la corolle ne montre qu'une nuance pourpre ou rouge à peine indiquée. Ces diverses variétés constituent les « types subordonnés » de Bateson. Ils apparaissent d'ailleurs dans des proportions numériques régulières et constantes. Pour rendre compte d'une semblable composition de F2, Bateson fait intervenir, à côté des facteurs C (chromogène), R (coloration rouge), P (coloration pourpre, épistatique sur R), deux nouveaux facteurs, collaborant avec les premiers: l'un d'eux détermine la teinte pâle des ailes (son absence laissant toute la corolle uniformément teintée); l'autre détermine la «< coloration totale » de la fleur (son absence laissant à la corolle une teinte générale peu accentuée). A l'aide de ces

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facteurs, Bateson arrive à rendre compte des proportions numériques suivant lesquelles les divers types de fleurs entrent dans la composition de F.

Ce cas demeure encore assez simple; il ne comporte, à la génération F2, que sept formes différentes. On en connait maintenant de bien plus compliqués, dans lesquels, après une génération F, uniforme, on voit éclore, à la génération F2, une variété de types très considérable et qui, à un premier examen, paraît absolument désordonnée. Tels sont certains croisements de Mirabilis (Correns), de Primevère (Gregory) et surtout d'Antirrhinum ou Gueule-de-lion (Baur, Wheldale). Ce dernier cas surtout, qui a été étudié avec une très grande ingéniosité par E. Baur et par Miss Wheldale, serait intéressant à exposer en détail. Mais cela nous entraînerait trop loin. Nous ne pouvons qu'en indiquer les grandes lignes et engager les lecteurs que ces problèmes intéressent à lire le chapitre très clair que Baur leur consacre dans son beau traité.

Baur croise une variété de Gueule-de-lion à fleurs jaunes de forme normale (bilabiée) (fig. 1, 1), avec une variété à fleurs rouges péloriques (1) (fig. 1,.). La génération F1, ne porte que des fleurs normales, d'une teinte rouge, striée de veines plus foncées (fig. 1,3). La génération F2 est extrêmement bigarrée. Baur y distingue 20 types différents, au double point de vue de la coloration et de la symétrie. Or, en manoeuvrant avec 10 facteurs (dans l'hypothèse présence-absence); en admettant, de plus, que les deux races croisées diffèrent par cinq de ces facteurs et que par conséquent la génération F, est homozygote pour cinq déterminants et hétérozygote par rapport aux cinq autres; en supposant enfin que ces divers facteurs collaborent les uns avec les autres, Baur arrive à rendre compte de la produc

(1) On donne ce nom à des fleurs qui, au lieu de garder la symétrie bilatérale, caractéristique de la famille à laquelle elles appartiennent, présentent au contraire une symétrie radiaire.

tion des 20 types différents de la génération F2 et des proportions numériques suivant lesquelles ils se pré

sentent.

L'auteur admet, par exemple, un facteur B, produisant, avant toute intervention d'un facteur ajouté, la teinte jaune des fleurs; un facteur C, apte à changer la coloration jaune fondamentale en une nuance ivoire; un facteur F, qui, en collaboration avec B, produit une nuance rose sur la lèvre supérieure de la fleur jaune; un facteur A, qui renforce cette coloration rose et qui par conséquent collabore avec B et F; et ainsi de suite.

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FIG. 1, (d'après Baur).

Dans une des expériences de Baur, la génération F2 comprenait 199 plantes. Les 20 types floraux qui composaient cette génération, s'y répartissaient suivant des proportions numériques indiquées par la série suivante de chiffres :

2-13-12-25-1-0-2 -9-3-5-5-15-2-3-4-18-4-20-10-46.

Or, les calculs que Baur bâtit sur son interprétation des facteurs lui donnent, pour les divers types de F2, les

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nombres suivants, rapportés aussi à un total de 199 individus:

3-9-9-27-0,5-1-1,7-5-1-5-5-15-1-5-5-15-5-15-15-47.

On ne peut pas nier qu'il y ait, entre les deux séries de chiffres, une concordance assez frappante (1).

6. Phénomènes de corrélation. Un facteur unique pour plusieurs caractères phénotypiques.

Les cas ne manquent pas où l'on voit deux et même plus de deux caractères extérieurs, se comporter, dans la dissociation mendélienne, comme une seule unité. Pour expliquer cette corrélation entre certains caractères, on admet que ceux-ci sont commandés par un seul facteur.

Cette explication n'offre rien que de très naturel, lorsqu'on l'applique à certains cas. Tel celui des souris où la couleur grise de la robe est associée avec une teinte foncée des yeux. Tel encore le cas de l'Antirrhi num: Baur y a constaté que certaines colorations mendélisantes s'y manifestent à la fois sur les pétales et sur les feuilles, ou encore que le caractère allélomorphique de symétrie bilatérale se traduit en même temps dans la corolle et dans le fruit.

Dans ces divers types de croisements, il s'agit en réalité d'un seul caractère général (pigmentation ou symétrie) qui se manifeste à la fois dans différents organes de la plante. Il ne serait donc pas étrange qu'un seul facteur fût en cause.

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(1) M. Baur vient de nous envoyer, il y a quelques jours, un tout récent mémoire sur la Gueule-de-lion (Vererbungs und Bastardierungsversuche mit Antirrhinum. II. Faktorenkoppelung. ZEITS. F. INDUK.ABSTAM. UND VERERB.LEHRE. Bd. VI, 1912). Le savant auteur y écrit qu'à l'aide de 20 facteurs, il peut rendre compte de la très considérable variété des colorations que manifestent les races d'Antirrhinum.

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