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quartâ et quintâ continentur, nec probari à Gallicanâ Ecclesià qui eorum Decretorum, quasi dubiæ sint autoritatis, ac minùs approbata, robur infringant, aut ad solum Schismatis tempus Concilii dicta detorqueant.

III.

Hinc Apostolicæ Potestatis usum moderandum per Canones Spiritu Dei conditos, et totius mundi reverentiâ consecratos; valere etiam Regulas, Mores et Instituta à Regno et Ecclesiâ Gallicanâ recepta, Patrumque terminos manere inconcussos; atque id pertinere ad amplitudinem Apostolicae Sedis, ut Statuta et Consuetudines tantæ Sedis et Ecclesiarum consensione firmata, propriam stabilitatem obtineant.

IV.

In Fidei quoque quæstionibus, præcipuas Summi Pontificis esse partes, ejusque Decreta ad omnes

toute leur force et vigueur, et l'Eglise Gallicane n'approuve pas ceux qui révoquent en doute l'autorité de ces Décrets, sous prétexte qu'elle n'est pas suffisamment établie, ou qui en éludeut la force en disant que les Pères du Concile n'ont eu en vue que les temps du Schisme.

III.

D'où il suit que la Puissance Apostolique doit être exercée conformément aux Canons dictés par l'Esprit de Dieu, et consacrés par le respect de tout l'Univers; que les Règles, les Coutumes et les Constitutions reçues dans le Royaume de France, et dans l'Eglise Gallicane, conservent toute leur vi

gueur, et que les bornes posées pas par nos pères ne doivent être outre-passées; qu'enfin il est de la grandeur du Siége Apostolique que les Lois et les Coutumes, affermies par le consentement de ce Siége vénérable et celui des Eglisubsistent sans altération.

ses,

IV.

Le Souverain Pontife a la principale part dans la décision des questions de Foi, et les Décrets

et singulas Ecclesias pertinere ; nec tamen irreformabile esse Judicium, nisi Ecclesiæ consensus accesserit.

Quæ accepta à Patribus, ad omnes Ecclesias Gallicanas atque Episcopos iis Spiritu Sancto auctore præsidentes, mittenda decrevimus; ut idipsum dicamus omnes simusque in eodem sensu et in eâdem sententiâ.

revêtus de son autorité s'adressent de droit à toutes les Eglises, et à chaque Eglise en particulier : cependant son Jugement n'est pas irréformable, à moins que le consentement de l'Eglise n'intervienne.

Nous avons arrêté d'envoyer à toutes les Eglises de France, et aux Evêques qui y président par l'autorité du Saint - Esprit, ces Maximes qui nous ont été transmises par nos Pères, afin que nous soyons unis dans les mêmes sentimens, et que nous tenions tous un même langage.

DÉFENSE

DES

LIBERTÉS DE L'ÉGLISE GALLICANE.

PREMIÈRE PARTIE.

Examen Préliminaire des Ouvrages publiés récemment, en Angleterre, sur l'Infaillibilité du Pape.

I. LE Cardinal Orsi, recommandable par la simplicité de ses moeurs, et connu par une savante Histoire des six premiers Siècles de l'Eglise publia, en 1741, un Traité en faveur de l'infaillibilité du Souverain Pontife. Dans la Préface de cet Ouvrage, il avoue que, soit à Rome soit en d'autres villes d'Italie, plusieurs personnes de science et de probité lui ont dit que la thèse de l'infaillibilité du Pape ne pouvoit plus être défendue par les Théologiens Romains, et qu'ils devoient l'abandonner comme une cause perdue et désespérée (1).

Quoiqu'un tel aveu soit défavorable à l'opinion que défend le Cardinal Orsi, l'amour de la vérité ne lui a pas permis de dissimuler des discours qu'il avoit personnellement ouïs; et même, non content d'énoncer le sentiment des savans qu'il a pu rencontrer en Italie, ce pieux Cardinal expose les motifs de leur changement d'opinion, en

(1) Ipse et Romæ et alibi plures audivi, nec malos nec indoctos aut imperitos, qui Bossuetiano opere pervoluto, causam hanc non ultrà à Romanis Theologis sustinendam, sed veluti conclamatam et deploratam, dimittendam esse censerent. (Ors. de Rom. Pont. auct., etc. Præf.)

disant que, selon eux, on ne sauroit faire d'objections raisonnables contre les vérités établies par l'Evêque de Meaux dans sa Défense de la Déclaration du Clergé de France; que la subtilité des distinctions scolastiques n'affoibliroit jamais la force des argumens qu'emploiccetillustre adversaire (1); qu'il ne tire pas ses conclusions, à la manière de l'Ecole, d'un ou deux passages qu'on pourroit éluder avec le secours de la dialectique, ou faire disparoître en citant des passages qui semblent opposés; mais qu'après avoir parcouru tous les Siècles de l'Eglise, éclairci tous les Actes des Conciles, et fait l'histoire exacte des plus célèbres controverses, Bossuet a démontré que tout se réunissoit en faveur du sentiment qu'il défend, et revenoit à la Déclaration qu'ont donnée les Evêques de France en 1682 (2).

II. Il seroit à désirer que les modernes Adversaires de la Doctrine du Clergé de France sur la Puissance Ecclésiastique eussent imité la candeur du Cardinal Orsi, et connu les aveux qu'il a cru devoir faire en commençant son Ouvrage. On ne tes verroit pas avancer, contre la vérité de l'histoire, que les Maximes antiques de l'Eglise Gallicane sont le résultat d'une opinion récente dans l'Eglise, qui ne put acquérir une consistance passagère que par la volonté absolue de Louis XIV, et par la complaisance servile des Evêques Députés à l'Assemblée de 1682. Ils ne diroient pas, avec une assurance propre à en imposer aux lecteurs superficiels, qu'avant et après cette époque, le sentiment du Clergé de France n'a eu qu'un petit nombre de partisans, soit parmi les Nations Catholiques étrangères à la France, soit parmi les Evêques et les Théologiens les plus recommandables de l'Eglise Gal

(1) Nihil esse quod perspicuæ veritati objici possit nec unquam Scholasticis subtilitatibus aut distinctiunculis retundendam aut hebetandam aciem argumentorum quæ clarissimus Adversarius eduxerat. ( Ibid.)

(2) Non enim, ut in Scholasticâ disputatione fieri solet, unum aut alterum locum ab eo produci, undè suas ipse conclusiones eliciat; quas ope dialecticæ artis eludere, aut aliis objectis locis obruere, arduum non est; sed omnibus Ecclesiæ sæculis decursis, omnium Conciliorum actis evolutis, omnium celebriorum controversiarum historiâ clarè lucidèque contextâ, demonstratum ab eo esse omnia quæ ad summam attinent coalescere, et uni omninò forma respondere quam Gallicani Episcopi edità Declaratione informârunt. (Ibid.)

licane surtout ils éviteroient de répéter jusqu'à la satiété, et d'appliquer aux Ecrivains qui n'adoptent pas les opinions Ultramontaines, l'accusation odieuse de Jansénisme, ou de révolte contre l'autorité légitime du Saint-Siége, et d'appuyer ces calomnies sur de fausses conjectures, ou sur des anecdotes frivoles et sans autorité.

Ce genre d'argument n'est pas nouveau, et par conséquent le lecteur ne doit pas s'attendre à trouver dans la réfutation l'attrait de la nouveauté. Tout a été dit sur ce sujet important, et tout semble avoir été mis en oubli par ceux que d'anciens préjugés portent à déclamer contre les Libertés de l'Eglise Gallicane. Ils ont reproduit contre nos Maximes des reproches et des objections réfutés il y a cent ans, et passé sous silence les réponses fortes et respectueuses pour le SaintSiége, que des Evêques illustres, de doctes et pieux Canonistes, ont faites à ces mêmes reproches et à ces mêmes objections.

pour atta

III. L'époque qu'ont choisie les Dissertateurs modernes quer l'antique et pure Doctrine de l'Eglise Gallicane, est remarquable sous plus d'un rapport, et le choix du moment prouve que le zèle qui les anime n'est pas selon la science. Ils ont vu le Corps extérieur de cette Eglise vénérable brisé par l'Apostasie et l'Impiété; ses Universités, qui servoient d'asile et de rempart à la saine Théologie, dissoutes et anéanties; ses Pasteurs souffrant pour la cause de la Foi, et dispersés parmi les Nations étrangères; spectacle digne de fixer les regards de Dieu et des hommes ! Comment n'ont-ils pas senti que les règles les plus communes de la décence humaine ne permettoient pas de profiter d'une désorganisation aussi désastreuse pour faire revivre les prétentions et les maximes Ultramontaines? Etoit-il convenable de prendre occasion des malheurs du Clergé de France, afin de le harceler par des controverses étrangères à la cause pour laquelle les méchans le persécutent? Pourquoi enfin ces Ecrivains inconsidérés n'ont-ils pas fait attention qu'à l'heure où l'homme ennemi ravageoit le champ du Père de famille, la sagesse et la piété leur interdisoient d'y jeter d'autres semences de discorde, et de renouveler la dispute sur des points où l'Eglise Catholique permet encore à chacun d'abonder dans son

sens ?

IV. Ces questions s'adressent surtout à l'Auteur anonyme d'un Ou

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