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de Trente

ale Schisme de Luther (1). » La première, par la Ans et le Traité de Westphalie. Il oublie que ce fut Richelieu qui terrassa l'hérésie en France, et que Mazarin était un Prélat Italien; la seconde, par le renoncement à l'infaillibilité du Souverain Pontife; infaillibilité qui, de son aveu, de l'aveu des Ultramontains et des Papes eux-mêmes, n'appartient pas à la Foi Catholique.

XIII. Peut-être faudroit-il également passer sous silence la témérité avec laquelle ces deux Ecrivains parlent de l'Assemblée de 1682; mais l'autorité vénérable, aux abus de laquelle elle crut devoir résister, donne aux opinions qu'elle maintint, et aux mesures qu'elle adopta, un air de défaveur qu'il importe de dissiper. Sa résistance à des entreprises inouïes, faites au nom du Souverain Pontife, fut singulièrement respectueuse envers le Saint-Siége, et montra aux siècles futurs comment la soumission légitime pouvoit se concilier avec la fermeté Episcopale; et l'on verra par le récit des faits que si, à l'exemple de Paul, elle résista en face à Pierre, parce qu'il était répréhensible, elle lui résista comme Paul, sans porter atteinte à la dignité suprême de son Apostolat (2).

En exposant les faits relatifs à l'Assemblée de 1682, en les exposant avec simplicité, et d'après les monumens authentiques, il est presque inutile d'avertir qu'on ne discutera ni le caractère individuel, ni les motifs personnels des hommes qui parurent avec le plus d'éclat dans le cours de ces affligeantes querelles. Qui ne voit au premier coup d'œil que si, pour répondre aux Dissertateurs, on se livroit comme eux à des conjectures historiques sur le caractère de ceux qui, à la même époque, combattirent les Libertés de l'Eglise Gallicane, on pourroit, en rendant hommage aux vertus d'Innocent XI, inculper la

(1) The two sorest wounds given to the Catholic cause since the Schism of Luther, arose from the wordly policy of Gallican Prelates. The first was the preponderance given to the Protestant arms during the thirty years war, and the securing it by the Treaty of Westphalia..... effected by the Cardinals Richelieu and Mazarin. The second is the renunciation of the infallibility of the holy See by Bossuet and the other courtly Bishops in the Assembly of 1682. (Ibid, p. 35.)

(2) Galat., ch. II, v. 11.

roideur de son caractère, et sa partialité visible en faveur des ennemis de Louis XIV? On pourroit aussi, sans trop choquer la vraisemblance, accuser de flatterie, de craintes humaines, d'ambition et de vues intéressées, les Ecrivains Allemands, Espagnols et Italiens, qui se signalèrent contre la Déclaration de 1682. Quel seroit le résultat de ces controverses? La vérité n'en tireroit pas le moindre avantage, et la satire réciproque tourneroit au détriment de la piété. Après tant de recherches laborieuses, il resteroit encore à voir qui est-ce qui a eu raison de l'Assemblée du Clergé ou du Consistoire, de Gerson ou du Cardinal Bellarmin, de Bossuet ou de ses nombreux Adversaires (1). Il n'en faudroit pas moins examiner si, d'après le langage de l'Ecriture, des Pères et des Conciles, d'après la forme qu'il plut à JésusChrist de donner à son Eglise, et la pratique de tous les siècles, le Pape est, ou n'est pas, supérieur aux Conciles Ecuméniques, et si ses jugemens en matière doctrinale sont irréformables avant d'être ratifiés le consentement de l'Eglise. Cela étant ainsi, il vaut bien mieux supprimer dès l'abord ces lieux communs de l'Histoire, qui, sans rien éclaircir au fond, servent d'alimens à la curiosité maligne, et se borner à discuter en esprit de paix des Opinions permises par l'Eglise. Alors la vérité, qui doit être le seul objet de nos communes recherches, paroîtroit plus aisément dans tout son jour; et vainqueurs et vaincus n'auroient plus, selon le vœu de Bossuet, « d'autre rivalité » que celle d'établir à l'envi, par des preuves lumineuses, la Pri» mauté Romaine, l'autorité et la majesté du Siége Apostolique (2). »

par

XIV. Les défauts qu'on vient de relever sont communs à la Dissertation de M. Plowden et à celle de l'Anonyme de 1799. Avant de discuter

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(1) Le Cardinal Daguirre, Defens. Cath. S. Petri. Le Cardinal Sfondr. Gall. Vindic. Roccaberti, Arch. de Zelepecchimi Arch. de Strig. Cens. Hungar. Valence. De Rom. Pont. infaillib., 3 vol. fol. - Biblioth. Pontif., 21 vol. fol. -Schlestr. Biblioth. du Vat. Antiq. Eccles. - Eccles. Afric. Act. Conc. Const. 3 vol. in-4° Thyrsus, Gonzalès, Gén. des Jés. De Infaillib. Rom. Pont. Duval, Charlas, Cévoli, Marquis de Saretto, etc.; Nicolas Dubois, professeur de Louvain, qui, dans une Consultation Théologique, donne au Clergé de France le conseil de se faire absoudre de l'excommunication au moins ad cautelam. (2) Gall. Orthod. in fin.

ce que l'un et l'autre ont avancé directement contre le sentiment de l'Eglise Gallicane, et contre l'Assemblée de 1682, la forme incohérente de leurs Ouvrages oblige à observer leurs digressions hors de propos, à montrer la fausseté ou la gratuité de leurs suppositions, en un mot, à réfuter, par une critique raisonnée, plusieurs objections ou remarques insidieuses, qui n'appartiennent pas à la thèse qu'ils ont voulu traiter.

Cette méthode aura un double avantage : le premier, d'éclaircir la question en la simplifiant, et d'y porter d'avance la lumière qui lui est propre, par cela seul qu'on écarte les nuages dont les Adversaires se plaisent à l'envelopper. Le second sera de prémunir les Lecteurs, privés du loisir nécessaire pour approfondir par euxmêmes, contre des Ecrivains qui, abusant de leur dangereuse facilité, traitent des points théologiques sans recourir aux sources de la vraie Théologie, des questions de Droit Canonique sans connoître les bases de cette science compliquée, et des faits historiques de la plus grande importance sans consulter les monumens de l'Histoire. Ce jugement pourra paroître sévère: on va voir s'il est fondé. Que si la patience du Lecteur se lasse d'un Examen qui semble l'écarter du but, la faute en est à ceux qui l'ont rendu nécessaire.

XV. Déjà on a vu que M. Plowden préjuge la question par le seul titre de son Livre, en donnant au sentiment de l'Eglise Gallicane le nom d'opinion moderne. Il explique toute l'étendue qu'il prétend donner à cette épithète, lorsqu'il dit «qu'avant la Déclaration de 1682, >>> tous les Catholiques étoient persuadés de l'infaillibilité des Décisions dogmatiques et solennelles du Saint-Siége (1). » La suite de son Ouvrage prouve que l'infaillibilité qu'il attribue au Pape est une infaillibilité antérieure au consentement de l'Eglise, et qu'elle en est indépendante; et en effet, sans cela l'Auteur seroit d'accord avec le quatrième Article de la Déclaration de 1682, qu'il attaque de toutes ses forces (2).

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(1) Consider. on the Mod. Opin., p. 1.

(2) Le Lecteur est averti une fois pour toutes que lorsqu'on parlera, dans le cours de cet ouvrage, de l'infaillibilité du Pape, soit pour montrer qu'elle n'est fondée ni

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M. Plowden répète bientôt avec assurance, et confirme l'assertion extraordinaire par laquelle il a débuté. Il ne craint pas de dire à la page 11, « que l'infaillibilité des Décisions dogmatiques du Pape étoit, « en 1682, la conviction de l'Eglise Romaine, et de toutes les autres << Eglises dans l'Univers Catholique, sanctionnée par la persuasion non « contestée de dix-sept siècles; et que cette harmonie n'a été inter<< rompue que par Bossuet, et trente-trois autres Evêques Fran<< çais. (1). >>

On lit à la page 31 que « les Evêques de toutes les Nations regardent « l'infaillibilité du Saint-Siége dans les Décisions dogmatiques, comme «<< aussi nécessaire à la Constitution de l'Eglise et à la conservation de << la Foi, que l'infaillibilité des Conciles eux-mêmes; et qu'avant 1682, « aucun Evêque Catholique n'avoit osé révoquer en doute l'une ou << l'autre (2). »

Pag. 34. «La nouveauté de la condition dont on fait dépendre «<l'infaillibilité de la Décision Papale (savoir le consentement de l'Eglise <«< Universelle), sulfit pour nous causer un tremblement (3). »

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sur l'Ecriture, ni sur la Tradition, soit pour répondre aux objections des Adversaires, ou bien, en rapportant les opinions pour et contre, ces mots signifient toujours une infaillibilité dans les Décisions dogmatiques, antérieure au consentement de l'Eglise, et qui en est indépendante. C'est dans ce sens que les Ultramontains attribuent l'infaillibilité au Pape; c'est aussi dans ce sens que nombre de Théologiens et Universités Catholiques refusent, avec le Clergé de France, de reconnoître l'infaillibilité ou l'irréformabilité des Décrets dogmatiques du Souverain Pontife, puisque tous avouent qu'ils sont irréformables par l'accession du consentement de l'Eglise Universelle. (1) The infallibility of the Vicar of Christ in dogmatical Decisions, was in 1682 the conviction of the Roman Church and of every other Church in the Catholic World, sanctioned by the uncontroverted persuasion and tradition of seventeen-centuries; and this general harmony of sentiment was in that year interrupted by the great Bossuet and thirty-tree other French Bishops. (Consider. on the Mod. Opin., p. 11.) (2) The Bishops of all Nations..... conceived the infallibility of the holy See in dogmatical Questions, to be as necessary for the Constitution of the Church and the preservation of Faith, as the infallibility of Councils themselves; and thill 1682, no Catholic Bishops ever ventured to bring one or the other into controversy. ( Ibid, p. 31.)

(3) The novelty of the condition on which it makes the infallibility of the Papal Decision to depend, throws us into a tremour. (Ibid, p. 34.)

Pag. 99. «Quelle torture ne donnèrent pas aux oreilles Catholiques, << les accens de trente-quatre Evêques en 1682, lorsqu'ils osèrent les « premiers contredire l'ancienne Doctrine... Les noms de Gerson, « d'Almain, ou des Sorbonnistes du commencement du quinzième « Siècle, ne nous effraient pas, et ne nous font pas abandonner nos

<< preuves (1). »

Pag. 106. « Le Clergé de France, après le Concile de Constance, « a persévéré dans les sentimens exprimés l'an 1387, par l'Université « de Paris, en plein Consistoire, et en présence de Clément, qu'elle << considéroit comme Pape légitime; sentimens qui renfermoient << l'aveu de l'infaillibilité des Décisions du Pape en matière de Foi (2).» En lisant ces Passages extraits du Livre de M. Plowden, on ne conçoit pas comment il a eu le courage d'énoncer si affirmativement des assertions fausses, et si notoirement fausses, que la moindre teinture de Théologie ou d'Histoire suffit pour montrer la vérité des propositions contradictoires aux siennes : il ne s'agit que de mettre une négation là où il a mis une affirmation.

XVI. Pour commencer par le fait le plus ancien qu'il rapporte, l'Université de Paris, au lieu d'avouer, en 1387, l'infaillibilité du Pape, a soutenu au contraire, en présence de Clément et de son Consistoire, la supériorité du Concile sur le Pape, et la légitimité de l'appel des Décisions du Souverain Pontife, au Concile, dans les causes de la Foi.

Robert de Genève, élu Pape par une partie des Cardinaux, en 1378, prit le nom de Clément VII, et fut reconnu par la France, l'Espagne,

(1) How torturing to catholic ears were the accents of thirty-four Bishops in 1682, who first ventured to contradict what even their immediat predecessors had declared to be their belief and their Doctrine.... Nor would the names of Gerson, Almain, or the Sorbonists in the beginning of the fifteenth century be able to frighten us from our proofs. (Ibid, p. 99-)

(2) The Gallican Clergy persevered after the Council of Constance in the same sentiments which the University of Paris had expressed a few years before it, when in 1387 in the Consistory before Clement, whom they considered as lawful Pope, they acknowledged the Decisions of the Pope in causes of Faith to be infallible. (Ibid, p. 106.)

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