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CHATEAU DE VERSAILLES, vu du côté du Parc.

THE NEW YORK PUBLIC LIBRARY.

ASTOR, LENOX AND TILDEN FOUNDATIONS.

porte un comble à la romaine, terminé par des balustres enrichis de vases et de trophées'.

Arrivons à l'intérieur du château, et parlons des lieux auxquels se rattache quelque

souvenir curieux.

La grande galerie est une des plus belles de l'Europe par son étendue, sa magnificence et la beauté de ses peintures; elle a trente-sept toises de longueur, trente-sept et demie d'élévation et cinq de largeur. Elle est éclairée par dix-sept grandes croisées en face desquelles sont autant d'arcades, dont le fond, rempli par des glaces, réfléchit les jardins et leurs pièces d'eau. Entre les arcades et les croisées sont quarante-huit pilastres de marbre rance, d'ordre composite, dont les bases et les chapiteaux sont de marbre doré. L'entablement est décoré de sculptures qui représentent des chiffres et des devises de Louis XIV; sur la corniche sont rangés des trophées auxquels des enfans attachent des guirlandes de fleurs. La plupart de ces ornemens ont été sculptés par Coysevox; et Lebrun a fourni les dessins tant de l'architecture que de tous les autres objets de

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détail. Le plafond a été peint par cet artiste célèbre, qui y a représenté, sous des figures symboliques et de savantes allégories, une partie de l'histoire de Louis xiv, depuis 1661, époque où il prit les rênes du gouvernement, jusqu'en l'année 1678, de laquelle date la paix de Nimègue. Cette histoire est divisée en vingt grands tableaux et dix-huit petits; les sujets de chacun sont indiqués par de courtes inscriptions.

L'appartement de la reine, composé de plusieurs pièces, est aujourd'hui dégarni des nombreux tableaux qui en firent long-temps l'ornement; les plafonds seuls sont restés intacts : on les doit à Gilbert de Sève; mais, ainsi que l'appartement du roi, celui de la reine est mal éclairé et distribué d'une manière peu commode,

L'appartement du roi, contigu à celui-ci, se compose d'un grand nombre de pièces, entre autres d'une seconde antichambre, plus connue sous le nom de l'œil de bœuf, parce que sa frise est percée d'un oeil de boeuf destiné à donner plus de jour à cette pièce. « Là, dit Mercier', >> vit un suisse carré et colossal : c'est un gros

Tableau de Paris, tome iv, page 253.

>> oiseau dans la cage. Il boit, il mange, il dort » dans cette antichambre et n'en sort point : le >> reste du château lui est étranger. Un simple » paravent sépare son lit et sa table des puis>>sances de ce monde. Douze mots sonores or» nent sa mémoire et composent son service : » Passez, messieurs, passez, messieurs, le roi! » retirez-vous. On n'entre pas, monseigneur. >> Et monseigneur file sans mot dire. Tout le » monde le salue, personne ne le contredit; » sa voix chasse dans la galerie des nuées de » comtes, de marquis et de ducs, qui fuient » devant sa parole. Il renvoie les princes et » princesses, et ne leur parle que par mono>> syllabes aucune dignité subalterne ne lui >> en impose; il ouvre pour le maître la por» tière de glaces et la referme; le reste de la » terre est égal à ses yeux. Quand sa voix re» tentit, les pelotons épars de courtisans s'a» moncèlent ou se dissipent; tous fixent leurs » regards sur cette large main qui tourne le >> bouton; immobile ou en action, elle a un » effet surprenant sur tous ceux qui la regar>> dent. Ses étrennes montent à cinq cents louis » d'or; car on n'oserait offrir à cette main un » métal aussi vil que l'argent. Le soir, un

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