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du mouvement d'horlogerie, l'impression est plus intense et le fond du photogramme est coupé par une ligne transversale plus sombre. Ce fond s'éclaircit au contraire quand le mouvement s'accélère. Ces variations sont particulièrement marquées sur les photogrammes relatifs aux essais de la deuxième méthode de comparaison (notamment pl. III, n° 7).

Il n'y a là qu'une imperfection sans importance aussi longtemps que la variation de la longueur de papier sensible déroulée à chaque seconde reste en dessous des limites de la précision cherchée. Si, par exemple, le papier est entraîné à la vitesse moyenne de 10 mm. par seconde, une variation de 0,5 mm. de la longueur de la seconde ne représentera que 0,05 sec. Il suffira d'accélérer la vitesse d'entraînement pour obtenir une précision plus grande. Du reste, un contrôle continu et très précis de cette vitesse est facile à imaginer. Un électrodiapason à miroir convenablement choisi le fournira; il sera chargé de tracer sur le papier une sinusoïde lumineuse (noire après développement) qui divisera la seconde en telles fractions que l'on souhaitera.

A tout prendre, d'ailleurs, les variations de vitesse d'entraînement pourraient souvent n'être pas un défaut mais bien plutôt un avantage, et ce sera le cas lorsque ces variations, au lieu d'être désordonnées, consisteront en de petits à-coups réguliers, très rapprochés, répondant aux moments où les dents des engrenages bien taillés viennent en prise.

Il est inutile alors, bien au contraire, de chercher à modifier la chose. Les à-coups réguliers produisent sur le photogramme de nombreuses lignes transversales alternativement plus claires et plus sombres. Elles jouent le rôle d'ordonnées des tracés. Grâce à ces lignes, la détermination des points correspondants de la courbe électrométrique et des traits marquant le

temps est facilitée et rendue plus certaine si, du moins, le réglage préliminaire indiqué ci-dessus a été fait avec précision.

(Dans les essais de la deuxième méthode de comparaison, la marche du chronographe était nettement désordonnée. Nous ne disposions que d'un matériel de fortune et le temps nous a manqué pour en corriger les défauts).

Tracés complets. Nous en venons enfin à la lecture des tracés complets. On trouve sur la planche I aux nos 4 et 5 deux tracés relatifs à la comparaison radiotélégraphique d'une horloge astronomique.

Le n° 4 donne une comparaison faite au moyen d'un signal isolé, un top. Ce top radiotélégraphique est précisément celui de 14 h. 49 m. O s., le jour de l'éclipse de soleil de cette année, 17 avril. On en reconnaît, tracé en blanc, le signal d'avertissement :-.. puis le top lui-même. Parmi les traits des secondes, en noir, il en est deux écourtés, l'un O' précédant le top, l'autre 10 le suivant; ce sont les repères de comptage de l'heure locale.

..

Le n° 5 est mieux réussi. C'est une comparaison par signaux rythmés. La mise au point est meilleure, l'image blanche du fil électrométrique obéissant aux tops successifs est plus voisine des traits des secondes, etc... Malheureusement, sur ce fragment, il n'y a pas de 60 battement lequel se reconnaîtrait à ce que, la 60° émission radiotélégraphique étant supprimée, les crochets du battement 59 et du battement 1 de la série consécutive sont à une distance double de la distance normale (voir pl. II, n° 1 et pl. III, nos 7 et 8). Le point important à noter est que, d'un côté, le départ de l'image du fil aux tops et, de l'autre, le début et la fin des traits des secondes sont marqués avec une

netteté qui ne laisse rien à désirer. Les pointés peuvent être d'une extrême précision.

Avec une vitesse suffisante de déroulement du papier sensible, cette méthode paraît capable de répondre aux exigences les plus rigoureuses en fait d'exactitude.

Remarquons encore que, sur chacun des tracés chronographiques de ce genre, chaque battement, quel que soit son numéro d'ordre, peut être comparé à chaque seconde locale. Une seule série de signaux réguliers sera donc susceptible de fournir un ensemble de résultats d'une précision égale ou facilement supérieure à un nombre considérable de séances de battements observés au téléphone.

L'emploi de la pendule auxiliaire à période réglable pour les émissions rythmées deviendrait même superflu. La pendule à signaux de l'Observatoire, pendule envoyeur des tops radiotélégraphiques, pourrait être chargée elle-même de produire non plus seulement un signal isolé, mais des séries plus ou moins longues de signaux de période normale.

Une réception chronographique aurait encore l'avantage de constituer un document objectif et permanent sur lequel les mesures pourraient être renouvelées et contrôlées à loisir.

Autres applications. Avant d'aller plus loin, signalons brièvement la possibilité d'appliquer cette méthode d'enregistrement du mouvement d'un pendule à un autre problème intéressant.

A une des séances de la Conférence internationale de l'Heure, M. Bigourdan, président du Bureau des Longitudes, a attiré l'attention sur l'utilité qu'il y aurait dans les Observatoires à comparer chacune des horloges à un même pendule oscillant librement dans le vide, dans un local mis avec soin à l'abri des variations de température. Et M. le général Bassot a signalé

qu'un service de ce genre existait à l'Observatoire de Nice et y donnait toute satisfaction.

Avec la méthode qui précède cette comparaison pourrait se faire photographiquement dans des conditions. excellentes de précision. Sur une même bande sensible, le pendule libre et chacun des balanciers des horloges pourraient inscrire simultanément leurs marches. Fussent-ils même dans des locaux assez distants les uns des autres, des systèmes de lentilles et de prismes à réflexion totale faciles à combiner amèneraient chacun des faisceaux lumineux chronométriques sur un même enregistreur.

On pourrait ainsi réunir des documents d'une objectivité absolue dont l'ensemble formerait l'histoire détaillée des pendules de l'Observatoire.

Si les horloges des divers services de l'Observatoire commandent un mème chronographe sur lequel se lisent les marches des pendules et les observations de passages, le pendule libre serait avantageusement installé dans une salle commune avec ce chronographe. Ce ne seraient plus alors les balanciers des horloges qui seraient chargés d'occulter un foyer chronométrique une seconde sur deux, mais de petits écrans légers fixés aux palettes du chronographe correspondant à chacun des balanciers. Toute l'installation optique étant ainsi condensée dans un même local, la comparaison simultanée des marches du pendule libre et de toutes les horloges serait grandement facilitée.

Autre point de vue. Si, comme nous inclinons à le croire, on trouvait avantageux de décharger les mécanismes des horloges des contacts électriques actionnant le chronographe, on pourrait remplacer ces contacts par un agencement optique qui remplirait parfaitement leur rôle sans troubler ni modifier le moins du monde l'oscillation des balanciers. Imaginons de nouveau dans la caisse des horloges le petit miroir sphérique qui

nous a servi tantôt. Il reçoit encore un faisceau lumineux d'une lampe Nernst, par exemple, de puissance convenable, concentré sur lui par un système de lentilles. Le foyer formé est périodiquement occulté par une lamelle portée par le balancier. Mais le faisceau divergent de ce foyer serait conduit cette fois, non plus vers un papier sensible, mais vers une pile au sélénium placée dans le circuit du chronographe. A l'apparition du foyer chronométrique, la résistance de la pile au sélénium baissant considérablement, la palette serait attirée par l'électro et lâchée à l'occultation.

La construction des piles au sélénium a été considérablement perfectionnée ces derniers temps, aussi bien au point de vue de la sensibilité qu'à celui de la correction de leur inertie. On obtiendrait sans doute de bons résultats en employant les modèles cylindriques renfermés dans une ampoule à vide et montés au foyer d'un miroir parabolique.

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Deuxième méthode: Galvanométrique. La méthode précédente résout complètement et élégamment le problème de la comparaison radiotélégraphique d'une horloge astronomique.

Mais il arrive souvent, par exemple, dans les déterminations de longitude de localités dépourvues d'Observatoires astronomiques, que le garde-temps à comparer soit un chronomètre. Nous avons pensé qu'une méthode un peu différente pourrait, dans ce cas, rendre des services.

L'électromètre unifilaire de Wulf pouvait être employé à cet effet. Mais nous ne l'avions pas sous la main et, du reste, le galvanomètre à corde d'Einthoven, petit modèle à aimant permanent, était également approprié (construit par Edelmann, Munich).

Ce galvanomètre n'est peut-être pas encore assez connu. Nous commencerons donc par le décrire avec quelque détail.

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