En tête du premier volume, se trouvent un beau portrait d'Euler d'après le portrait gravé par Weber, et une note de M. Paul Stäckel sur les travaux d'Euler relatifs à la mécanique. H. BOSMANS, S. J. IV NOTICE SUR LA VIE ET LES TRAVAUX DE CHARLES MÉRAY, par J. PIONCHON, professeur de physique à l'Université de Dijon. In-4°, 158 pp. Dijon, Marchal, 1912. Cette notice est extraite de la REVUE BOURGUIGNONNE, de l'Université de Dijon. Elle nous présente Méray successivement dans son enfance, dans sa carrière de professeur, dans sa vie privée. Le caractère droit mais indocile qui, à l'école, valut maints arrêts au mathématicien en herbe, explique aussi les multiples déplacements du jeune professeur et les diflicultés administratives qu'il rencontra. L'oeuvre scientifique de Méray est empreinte du même esprit d'originalité indépendante, insoucieuse des ornières, fussent-elles les plus immuables et les plus officiellement consacrées. Les Leçons nouvelles sur l'analyse infinitesimale et ses applications géométriques en témoignent. L'universitaire débutant se donna pour tâche de penser à neuf l'enseignement qu'il avait reçu et qu'il devait transmettre. Visiblement impatienté des «ronces et des pierres » qu'il y heurtait, il crut avoir réussi complètement à le bien niveler, nettoyer, ameublir, à rendre désormais sa culture facile et attrayante ». Plus encore qu'à son œuvre analytique de synthèse, le nom de Méray restera attaché à la méthode franchement intuitive qu'il osa mettre à la base de la Géométrie élémentaire. Comme le remarquait C. Bourlet, lorsqu'on lit un livre de Géométrie élémentaire et que l'on cherche à analyser avec soin quelles sont les notions expérimentales a priori que la lecture d'un tel livre suppose, on reste stupéfait devant la quantité de faits laissés sans démonstrations, de notions supposées préexistantes, d'affirmations que le bon sens seul justifie. On comprend alors la part énorme de l'intuition et de l'expérience dans les fondements de la Géométrie et l'on cesse de dédaigner les essais |