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CHANT VINGT-DEUXIEME.

NOTE A.

Con tamburi, e con cenni di castella,
E con cose nostrali, e con istrane.

8

LORSQUE les troupes de tel ou tel parti devaient se mettre en marche, ou que quelque mouvement, dont en était convenu, devait se faire, on en donnait le signal, soit en formant, de jour, une fumée épaisse, ou en allumant, de nuit, un grand feu, sur une éminence, ou sur la tour d'un château.

NOTE B.

Ne nave a segno di terra, o di stella.

12

Du tems de Dante l'usage de la boussole n'étant pas encore connu, les bâtimens ne faisaient point de longs voyages; ils perdaient rarement la terre de vue. Pendant le jour, les matelots observaient la terre pour se guider; et, pendant la nuit, ils réglaient leur marche sur l'étoile du nord.

NOTE C.

Come i delfini, quando fanno segno.

19

On prétend que lorsque les dauphins et les marsouins se montrent à la surface de la mer, c'est signe de mauvais tems.

NOTE D.

I' fui del regno di Navarra nato.

48

Ciampolo, Navarrois, né d'une mère noble, mais dont le père, après s'être ruiné par ses dépenses excessives, se tua dans un accès de désespoir.

NOTE. E.

Poi fui famiglio del buon re Tebaldo.

52

La mère de Ciampolo, le mit d'abord, ainsi qu'il le raconte lui-même, au service d'un seigneur de la cour du Roi Thibault, Comte de Champagne. Ensuite, Thibault, ayant entendu parler des talens de Ciampolo, voulut l'avoir à son service, et en fit son favori. Le Navarrois ne sut pas jouir de sa bonne fortune avec modération; il ne put sur-tout résister à la tentation de faire fortune. Il vendit ses faveurs au poids de l'or, et disposa ainsi de toutes les charges publiques.

NOTE F.

Ed ei rispose: fu Frate Gomita,

Quel di Gallura

81

Landino rapporte que les Pisans, en 1117, assistés par les Génois, se rendirent maîtres de l'île de Sardaigne, qui, depuis la décadence de l'Empire Romain, était au pouvoir des Sarasins d'Afrique. Les Génois se contentèrent du butin qu'ils avaient fait dans cette île ; et la souveraineté en demeura aux Pisans, qui la divisèrent en quatre parties, dont ils confièrent le gouvernement à autant de magistrats, qui prirent le titre de Juges. Ces juges, par la suite, acquirent un tel pouvoir qu'ils étaient pour ainsi dire de petits

souverains. A l'époque à laquelle Nino dei Visconti était juge dans la province de Gallura, le Frère Gomito, dont il est question, sut si bien se mettre dans ses bonnes grâces, que tout se faisait par son entremise ; et, telle était la confiance du juge, que, malgré les avis qu'on lui donnait, il ne pouvait se résoudre à soupçonner son agent d'infidélité. Cependant Gomito ayant rendu la liberté à des ennemis de Visconti, celui-ci commença d'ouvrir les yeux; et, s'étant assuré que c'était pour de l'argent que son ministre avait trahi ses intérêts, il le fit pendre. Il paraît que Gomita prenait part à toutes les affaires, et que dans toutes les circonstances, il se rendit coupable des plus grandes malversations.

NOTE G.

Usa con esso donno Michel Zanche

Di Logodoro.

88

Michel était sénéchal d'Ense, fils naturel de l'Empereur Frédéric II., auquel on avait donné la judicature de Logodoro. Ense étant mort à Bologne, où il était prisonnier de guerre, en 1272, Michel eut l'adresse de faire consentir la veuve du Juge à l'épouser. Il parvint ainsi à la magistrature, et, suivant Landino et Vellutello, déshonora les hautes fonctions de cet emploi, par des concussions de tout genre.

NOTE H.

Lascisi'l colle, e sia la ripa scudo.

116

Il faut se rappeller que les fossés étaient séparés par une chaussée élevée, descendant en talus, des deux

côtés, jusqu'à l'endroit où les damnés étaient placés. Aliquin propose à ses camarades de laisser Ciampolo tout seul, sur le talus qui regarde la poix bouillante, et de se retirer de l'autre côté, c'est-à-dire, vers le talus qui donne sur le fossé où sont les devins; de manière qu'étant cachés par la chaussée elle-même, les personnes, que Ciampolo proposait d'appeler, pussent s'approcher sans crainte, en n'appercevant aucun de leurs ennemis auprès d'eux.

NOTE I.

Saltò, e dal proposto lor si sciolse.

123

Dante s'étant servi, au vers 94 de ce chant, du mot proposto dans le sens de prévôt ou chef, quelques personnes ont cru devoir lui supposer le même sens ici; mais c'est sans donte sans y avoir réfléchi, puisque la présence de Barbariccia aurait empêché les damnés d'approcher, si Ciampolo, ainsi qu'il l'avait proposé, avait fait le signal convenu. Ici le mot proposto veut dire intention.

NOTE K.

Irato Calcabrina della buffa,

Volando, dietro gli tenne, invaghito

Che quei campasse, per aver la zuffa.

133

Le pronom gli ne se rapporte pas à Ciampolo, mais au démon Aliquin. C'est lui qui avait proposé de laisser le champ libre à cet esprit rusé, et qui était cause, par conséquent, qu'il avait échappé aux intentions cruelles de ses noirs ennemis. Calcabrina se met donc à la poursuite d'Aliquin, dans le projet de

l'attaquer et de le punir d'avoir donné un avis aussi imprudent.

NOTE L.

Quattro ne fe' volar dall' altra costa
Con tutti i raffi, e assai prestamente.
Di qua, di là discesero alla posta.

146

Que le lecteur se rappelle que les démons, au moment où Ciampolo se plongea dans la poix, étaient tous du côté de la chaussée qui regarde le fossé des devins, dall' altra costa, indique donc le côté qui regarde la poix. Di qua désigne l'endroit où ils étaient, et di là celui où ils passent pour obéir aux ordres de Barbariccia.

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