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NOTE C.

Tu dici che di Silvio lo parente,

Corruttibile ancora, ad immortale

Secolò audò, e fu sensibilmente.

13

Enée, ayant épousé Lavinie, fille de Latinus, en eut un fils, nommé Silvius, qui, après la mort d'Ascagne, régna dans Albe.

NOTE D.

U' siede il successor del maggior Piero.

24

Saint Pierre étant le premier des Chrétiens qui portèrent ce nom, il en est considéré comme l'aîné. Il fut aussi le premier chef de l'Eglise; et, ainsi que Poggiali le remarque, dans l'édition de Livourne, ses successeurs héritèrent de son nom et de ses prérogatives.

Il est bon d'observer que le pronom relatif vi, employé dans le 28 vers, en parlant du VASE D'ELECTION, ne se rapporte pas à l'Enfer, où St. Paul n'alla point; mais à la dernière partie du voyage proposé à Dante, dans le premier chant, aux vers 114 et suivans, c'est-à-dire, en Paradis.

NOTE E.

La qual molte fiate l' uomo ingombra,
Si che d' onrata impresa lo rivolve,

Come falso veder bestia, quand' ombra.

46

Le laconisme du dernier vers de cette terzine est très difficile à rendre, et comme j'ai plutôt paraphrasé que traduit ce passage, et que le lecteur n'en verra

peut-être pas clairement le sens, au moyen de ma traduction, je vais tàcher de l'analyser, afin d'applanir, autant que possible, la difficulté qu'il présente.

Falso veder veut dire prendre un objet pour un autre, ou s'effrayer à la vue d'une chose qu'on ne voit pas bien, et qu'on croit nuisible, parce qu'on ne se donne pas le tems de l'examiner. Bestia est mis là indéfiniment pour un animal quelconque. Ombrare, ou plus communément ombreggiare, s'emploie en parlant de l'écart que fait un cheval, ou tout autre animal, lorsqu'il a peur. D'après cela, on peut construire la phrase ainsi : La viltate, la crainte, rivolve l'uomo d' onrata impresa, détourne l'homme d'une honorable entreprise, come, de la même manière, falso vedere, qu'un objet mal vu, rivolve una bestia, fait reculer un animal, quand ombreggia, lorsqu'on le voit faire un écart.

Ce passage sur la crainte en rappelle un de Shakspeare, qui rend la même idée, mais d'une manière, à mon avis, bien supérieure:

And thus the native hue of resolution

Is sicklied o'er with the pale cast of thought;
And enterprises of great pith and moment,
With this regard, their currents turn awry,
And lose the name of action.

HAMLET.

NOTE F.

Io era tra color che son sospesi.

52

L'âme de Virgile habitait les Limbes. Dante représente ce lieu comme étant rempli par tous ceux qui ont

été vertueux pendant leur vie, mais qui ne sont pas dignes du bonheur céleste, parce qu'ils n'ont pas reçu le baptême. Nous aurons lieu de revenir sur ce sujet au quatrième chant.

NOTE G.

Con voce angelica in sua favella.

57

Daniello interprète ce vers ainsi : Come le oneste e graziose donne soglion fare. Vellutello dit à peu près la même chose. Mais convient-il de comparer le langage d'une sainte à celui d'une simple mortelle ? Que la personne qui s'adresse à Virgile soit Béatrix, ou la Théologie, l'une et l'autre sont des êtres divins, dont le langage doit avoir quelque chose de céleste, au-dessus de la voix humaine la plus douce et la plus séduisante; in sua favella veut donc dire; dans ce langage qui est le propre des anges, et qui ne convenait qu'à elle (Béatrix).

Le lecteur se rapelle, sans doute, ce vers du septième livre de l'Enéide.

Mollior, et solito matrum de more, locuta est.

Amate, irritée que Latinus songe à donner sa fille à un étranger, et manque à sa parole envers Turnus, va trouver son époux pour tâcher de le ramener à ses premières intentions; mais elle a soin de déguiser sa colère, elle n'emploie d'abord que ce langage doux, affectueux, et modéré, qui convient à une tendre mère, inspirée par le désir de rendre sa fille heureuse. Cependant quoique le sens de ce vers soit parfaite

ment clair, il est extrêmement difficile à rendre, aussi Delille ne l'a-t-il pas traduit littéralement,

Mère tendre et sensible avec un ton plus doux, &c.

Il en est de même du in sua favella, on ne peut le rendre que par une périphrase, une traduction littérale n'exprimerait nullement ce que l'auteur a voulu dire.

J'ai rendu la stella par les étoiles. Volpi est d'opinion que Dante a voulu désigner Vénus comme la plus brillante. Daniello et autres croient qu'il a voulu parler du soleil, qu'on considérerait, alors, comme l'Etoile par excellence. J'adopte plus volontiers la manière de voir de Poggiali, qui pense que l'Alighieri parle de la voûte étoilée en général, et qu'il a mis le singulier pour le pluriel à cause de la rime. On en voit un exemple dans la seconde chanson du quatrième livre del Convito :

Tu sai, che 'l ciel sempr' è lucente, e chiaro,
E quanto in sè non si turbi giammai ;
Ma gli nostr' occhi per cagione assai
Chiaman la stella talor tenebrosa.

NOTE H.

I' son Beatrice, che ti faccio andare:

Vegno di loco ove tornar disio:

Amor mi mosse, che mi fa parlare.

70

Dans cette apparition de Béatrix, on ne saurait entendre que la Théologie, ou la Religion; la suite de ce dialogue, entièrement allégorique, le prouve de manière à ne pas laisser l'ombre du doute;' Mais, dit M. Ginguené, c'est sous la figure de cette Béatrix

et comme

qui lui avait été, qui lui était toujours si chère, qu'il représente la science alors regardée comme la première, une science surnaturelle.' Je partage entièrement l'opinion de M. Ginguené, la théologie avait pris dans le 13° siècle un caractère aussi profond que mystique; on se perdait alors dans des raisonnemens et des subtilités sans fin, en même tems qu'on donnait à tout ce qui avait rapport à la religion un air sombre de mystère, qui ne pouvait tendre qu'à affaiblir l'esprit, et y répandre la superstition. Dante lui même, imbu des idées de son tems, n'était exempt ni de superstition, ni de prejugés; on en verra la preuve dans quelques passages de l'Enfer, et sur-tout à la fin du Purgatoire. Mais le rôle touchant dont il charge l'âme de sa Béatrix, n'a rien de commun avec la Théologie, considérée comme une science sévère et profonde, qui n'appartient qu'à l'esprit; il est l'emblême d'un sentiment bien plus doux, de ce sentiment d'amour, de crainte et de reconnaissance envers la Divinité, qui n'a sa place que dans le cœur, qui ne se fonde pas sur les subtilités de l'école, mais sur une douce persuasion, tirée des vérités plus simples de l'Evangile. Telle est la Théologie, ou plutôt la Religion, qui se montre à nous, en cet endroit, sous les traits de Béatrix. Il suffit de réfléchir un peu pour s'en convaincre. La Théologie, considérée comme science ne pouvait qu'embarasser l'esprit sans le séduire, elle inspirait plus de crainte que de confiance; or je le demande, ne fallait-il pas au malheureux, qui s'était égaré si avant dans la forêt des vices, un guide plus doux, plus aimable, un guide qui lui donnât de l'espoir et de la confiance, pour l'aider à en sortir? Ce guide ne pouvait être que la religion de

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