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ARCANGIS.- Soldats tures qui n'ont point de paye et qui servent uniquement pour être exempts d'impôts et avec l'espérance d'obtenir quelque petit emploi civil, après quelques années de service militaire. Arcangi signifie gasteur. Les Turcs se servent de ces volontaires pour ruiner le pays ennemi, en temps de guerre; en temps de paix, ces mêmes soldats sont sur les frontières faisant continuellement des courses sur les terres des princes voisins. Ils vont tous à pied, et n'ont que ce qu'ils peuvent prendre sur l'ennemi. ARCHAISME. Imitation des anciens dans le langage; mot antique, tour de langage suranné. (D'archaios, ancien.)

ARCHANGE. Deuxième ordre de la troisième hiérarchie des esprits célestes. Les archanges sont au-dessus des anges, et les président. Hs exécutent des ordres plus importants que ceux qui sont confiés aux anges.

ARCHEE. Dans la langue alchimique, agent universel qui arrange et fait tout dans la nature, qui compose et décompose les corps, les réduit à leur dernier principe, etc. C'est un terme inventé par Basile Valentin, et adopté avec enthousiasme par Paracelse et VanHelmont, qui regardaient particulièrement l'archée comme le principe de la vie dans tous les végétaux. (Du grec arché, principe, commencement.)

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ARCHEOLOGIE. Science de l'antiquité, des monuments antiques, etc. (D'archaios, ancien, et de logos, discours.)

ARCHERS.-Corps de troupes armées d'arcs. Chez les Grecs et les Romains les archers étaient des troupes légères chargées de commencer le combat, d'escarmoucher, te tendre des piéges, etc. Les archers jouaient un rôle considérable dans les armées. Les archers

à cheval étaient pris dans les rangs de la premiêre noblesse. Les archers à pied, moins considérés, étaient chargés de la défense des places et de la police intérieure du pays. Les arbalétriers à pied remplacèrent les archers de second ordre, et formèrent une partie de l'armée jusqu'au xiv siècle. Chaque commune devait en fournir un nombre proportionné à sa population et les entretenir de tout, moins le sel et les frais de guerre. Cette milice formait le corps appelé les francs archers, qui rendirent les plus grands services, surtout contre les Anglais. Louis XI, qui les avait portés à 16,000, les supprima. A partir de Henri HI, les archers furent spécialement chargés d'exécuter les ordres des lieutenants de police et des prévôts, et remplirent des fonctions analogues à celles de la gendarmerie actuelle.

ARCHETYPE. Original, étalon, modèle. C'est un vieux mot de l'école qui n'est plus guère d'usage que dans cette phrase: l'archétype du monde, l'idée de Dieu, sur laquelle il a créé le monde.

ARCHEVECHE.—Province ecclesiastique dirigée par un archevêque gouvernant son propre diocèse, prenant son titre de la ville où il réside, et qui est siége métropolitain de plusieurs diocèses dont les évêques ont

le titre de suffragants. Il y a aujourd'hui en France 16 archevêchés depuis que les évêchés de Cambrai et de Rennes ont été élevés à ce titre. Ces archevêchés sont ceux de Paris, Lyon, Rouen, Sens, Reims, Tours Toulouse, Albi, Bourges, Aix, Auch, Bordeaux, Avignon, Besançon, Cambrai et Rennes.

ARCHEVÊQUE (du grec arche, principe, commandement, et de episcopos, évêque: supérieur à un évêque). Ce titre fut inconnu à la primitive Eglise. On le donna vers le milieu du Iv siècle à quelques évêques recommandables par leur piété et leurs lumières; ensuite à ceux des villes les plus distinguées et notamment à l'évêque d'Alexandrie, qui s'en servit pour faire reconnaître sa supériorité sur les évêques de sa province. Depuis ce moment, le titre d'archevêque, ses distinctions et ses prérogatives furent restreints aux métropolitains qui avaient des suffragants.

L'Eglise d'Afrique avait proscrit ce titre comme plein de faste et d'orgueil; mais le temps fit disparaître tout ce qu'il pouvait avoir d'odieux, et les Eglises d'Orient et d'Occident l'adoptèrent, comme un terme propre à exprimer le degré d'honneur et de juridiction dans l'épiscopat, qu'ont les métropolitains sur leurs suffragants. Cependant les glises de France n'avaient pas encore adopté ce n'y devint familier que sur la fin du Ix. titre au commencement du vir siècle, et il

L'archevêque est distingué non-seulement par son autorité, comme chef d'une juridiction ecclésiastique, mais encore par des marques particulières de dignité, telles que la double croix, le Pallium, etc.

Il n'y a que deux archevêchés en Angleterre, celui de Cantorbéry et celui d'York, tropolitains, avec cette unique différence, dont les prélats sont appelés primats et mél'Angleterre, et l'autre simplement primat que le premier est appelé primat de toute d'Angleterre.

L'archevêque de Cantorbéry avait autrefois juridiction sur l'Irlande aussi bien que sur l'Angleterre il était qualifié de patriarche, et quelquefois alterius orbis papà, et orbis Britannici pontifex.

son

rité se faisaient et s'enregistraient en Les actes qui avaient rapport à son autonom, de cette manière, anno pontificatus nostri primo, etc. Il était aussi légat-né, etc. ticulières de royauté, comme d'être patron Il jouissait même de quelques marques pard'un évêché, ainsi qu'il le fut de celui de Rochester, de créer des chevaliers et de faire battre monnaie, etc. Il est encore le premier pair d'Angleterre, et vient immédiatement après la famille royale, ayant la préséance sur tous les ducs et les grands officiers de la couronne, etc. Suivant le droit de la nation, la vérification des testaments ressortit à son autorité. Il a le pouvoir d'accorder des lettres d'administration, etc. Il a aussi le pouvoir d'accorder des priviléges et des dispenses dans tous les cas où ils étaient autrefois poursuivis en cour de Rome. Il tient plusieurs cours de judicatures, telle que la cour des ar

DICTIONN. DES SAVANTS ET DES IGNORANTS. I.

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ches, la cour d'audience, la cour de la prérogative, la cour des paroisses privilégiées.

L'archevêque d'York a les mêmes droits dans sa province que l'archevêque de Cantorbéry dans la sienne. Il a la préséance sur tous les ducs qui ne sont pas du sang royal et sur tous les ministres d'Etat, excepté le grand chancelier du royaume.

ARCHIATRE (du grec arché, premier, grand, et de iatros, médecin). Ce mot a fait beaucoup de bruit dans la médecine, et l'on a discuté longtemps et avec chaleur sur la question de savoir sí archiâtre signifiait le prince des médecins ou le médecin du prince. La question n'a pas été décidée; mais il est résulté des raisons apportées de part et d'autre, qu'il y avait des archiâtres du palais, qui ne servaient que dans la cour des empereurs, et des archiâtres appelés populaires, dans les villes de Rome et de Constantinople, salariés aux dépens du public, et qui étaient obligés de voir indifféremment tous les malades, sans rien exiger d'eux, de sorte que cette dispute, oiseuse dans son motif, a au moins servi à faire connaître le but d'une excellente institution.

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L'électeur de Brandebourg était archicamérier de l'empire, comme il est porté par la bulle d'or; et en cette qualité, il portait le sceptre devant l'empereur, et marchait à la gauche de l'électeur de Saxe. Dans l'élection de l'empereur, il donnait sa voix le sixième. Dans le festin qui suivait l'élection de l'empereur, il était à cheval comme les autres électeurs, portait un bassin et une aiguière d'argent, avec une serviette sur le bras, pour donner à laver à ce prince ce n'est guère qu'en cette occasion qu'il exerçait les fonctions de sa charge, et même il pouvait être suppléé par un vice-gérent, qui était le prince d'Hoenzollern. aussi de la maison de Brandebourg.

ARCHICHANCELIER, GRAND CHANCELIER. C'était anciennement le chef des notaires, c'està-dire, des secrétaires d'Etat.

On trouve cet office établi en France sous les rois de la première et de la seconde race, et ensuite sous les empereurs de Germanie. Comme ils avaient trois différents gouvernements, savoir l'Allemagne, l'Italie et le royaume d'Arles, ils avaient trois archichanceliers, ce qui subsistait encore en Allemagne avant la paix faite avec la République française; l'archevêque de Mayence était archichancelier d'Allemagne, celui de Cologne l'était d'Italie, et celui de Trèves avait le titre d'archichancelier d'Arles.

Des trois électeurs archichanceliers de l'empire d'Allemagne, celui de Trèves et celui de Cologne n'avaient aucune fonction; l'électeur de Mayence seul faisait fonction, ce qui rendait sa dignité très-considérable; car, en cette

qualité, il était le doyen perpétuel des électeurs et le gardien de la matrícule de l'empire. Il avait inspection sur le conseil aulique, sur la chambre impériale de Spire, et, en cas de vacance du siége impérial, il avait le droit de convoquer les diètes d'élection, etc.

ARCHIDAPIFER. Grand maître d'hôtel de l'ancien empire d'Allemagne. C'était une grande dignité, mais inférieure à celle de grand maître d'hôtel de l'empereur, qui était la première de sa cour. Sous ce dernier étaient les contrôleurs, argentiers, trésoriers, officiers de bouche, échansons, sommeliers, pannetiers, fournisseurs, etc. Le premier était avant tout un officier d'apparat, espèce de maître des cérémonies chargé de recevoir les hôtes de l'empereur.

ARCHIDIACRE. L'archidiacre est un supérieur ecclésiastique à qui appartient le droit de visite sur les cures d'une certaine partie du diocèse.

On donnait anciennement le nom d'archidiacre au premier des diacres, ou à celui qui était leur chef. Saint Augustin attribue titre à saint Etienne, parce que saint Luc le nomme le premier des diacres.

Il n'y avait d'abord que les diacres qui pussent être élevés à cette dignité; si celui qui en était revêtu, recevait l'ordre de prétrise, il ne pouvait plus exercer la fonction d'archidiacre. Dans la suite, on donna ce titre à des prêtres, et on ne le conférait qu'à des gens d'une très-grande capacité; parce que, disent les historiens, l'archidiacre était l'œil et la main de l'évêque, son ministre et son vicaire général pour toute la juridiction contentieuse, et pour l'administration du temporel.

L'archidiacre était encore le supérieur, le directeur et le maître des clercs inférieurs. Sa maison était une école de piété et de doctrine pour leur instruction. Saint Jérôme dit qu'à Rome les prêtres étaient ordonnés sur le témoignage du diacre, c'est-à-dire, de la personne revêtue de la dignité que nous nommons archidiaconat.

Les droits des archidiacres ne sont pas uniformes en France, parce qu'ils n'y ont de pouvoirs que ceux que les évêques leur ont commis; et comme les évêques en ont usé diversement, nous voyons quelques archidiacres sans charge d'âmes et sans juridiction, tandis que d'autres ont l'exercice d'une juridiction contentieuse, etc.

Avant la révolution, à Paris, les archidiacres avaient, ou du moins exigeaient ce qu'ils appelaient droit de spolium, dépouille. Leur droit, à cet égard, n'était fondé ni sur le droit naturel, ni sur le droit divin, ni sur le droit canon, ni sur le droit civil; cependant le Châtelet les avait maintenus dans le droit de prendre, après le décès des curés, tant de la ville de Paris que de la campagne, le meilleur lit garni, robe ou soutane, ceinture, surplis, aumusse, bréviaire, bonnet carré, cheval ou mulet, s'ils en ont, comme ap: partenant à l'archidiacre, à cause de sa dignité, pour son droit de funérailles.

Au reste, ce n'était pas seulement dans le

diocèse de Paris, que les archidiacres exigaient ces sortes d'effets: c'était un usage presque général dans le royaume.

Les archidiacres de Paris et du Mans pouvaient par eux-mêmes, ou par leur mandataire, mettre les curés en possession de leurs cures, ou autres bénéfices, chacun dans leur archidiaconé. L'édit de création des notaires royaux apostoliques n'avait rien changé à la possession de ces archidiacres.

Le grand archidiacre de Sens avait le droit d'installer et d'introniser les archevêques de Sens, les évêques suffragants de cet archevêché, et les abbés des monastères renfermés dans l'étendue de son archidiaconé.

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ARCHIDUC. Duc revêtu d'une autorité, d'une prééminence sur les autres ducs. L'archiduc d'Autriche est celui dont les titres sont les plus anciens. Il y a eu aussi des archiducs de Lorraine et de Brabant.

L'Autriche fut érigée en marquisat par Othon ou Henri I", et en duché par Frédéric I", en 1156; mais on ne sait pas le temps où le nom d'archiduché lui fut donné. Les uns croient que ce fut Frédéric IV qui prit le premier le nom d'archiduc; d'autres, que ce nom fut accordé par Maximilien I", en 1459, et qu'il annexa à cette qualité de très-grands priviléges. Les principaux étaient que l'archiduc exerçait toute justice dans son domaine, sans appel; qu'il était censé recevoir l'investiture de ses Etats, après en avoir fait la demande par trois fois; qu'il ne pouvait être dépouillé de son Etat, même par l'empereur et les états de l'empire; que l'on ne pouvait conclure aucune affaire concernant l'empire sans sa participation; qu'il avait le pouvoir de créer des comtes, des barons, et d'anoblir dans tous les Etats de l'empire: priviléges que n'avaient pas les autres ducs. Outre cela, dans les diètes de l'empire, l'archiduc d'Autriche tenait le directoire des princes, c'est-àdire qu'il présidait à leur college, alternativement avec l'archevêque de Salzbourg. Cette alternative ne se faisait pas à chaque séance, mais à chaque changement de matière, sans pourtant que l'un et l'autre quittassent leur place pendant qu'on agitait les propositions et qu'on était aux opinions; mais l'archiduc faisait toujours l'ouverture de la diète.

C'est vers la fin du dernier siècle seulement que la Russie a adopté le titre de grand-duc pour les membres de la famille régnante.

ARCHIGALLE. Nom que l'on donnait au grand prêtre de Cybèle, qui était toujours choisi dans une famille distinguée. Ce chef des sacrificateurs devait toujours être vêtu en femme, avec une tunique et un manteau qui tombait sur ses talons; un collier d'où pendaient deux têtes d'Atys, sans barbe, avec le bonnet phrygien, lui couvrait la poitrine. - Voy. GALLES.

ARCHIMAGE. Titre que prit Zoroastre forsqu'il eut établi sa réforme dans la Perse. Quoique la religion des Parsis soit absolument déchue de sa première splendeur, quelques fidèles conservent encore le feu sacré dans le Kirman, province de la Perse. C'est là que réside l'archimage des Guèbres (voy. GUÈBRES

et GAURES), restes infortunés de ces anciens adorateurs du feu. Ce pontife doit être plus pur que les autres hommes; l'attouchement d'un laïque est capable de le souiller, et la souillure est d'autant plus forte si ce laique est un infidèle. Il est d'obligation que l'archimage travaille de ses mains; il doit apprêter lui-même sa nourriture et faire ses vêtements. Son superflu est le bien des pauvres; il faut qu'il le leur distribue. Du reste, il jouit d'une autorité absolue sur les consciences; et quiconque manque à lui payer la dime, quand même il serait doué d'ailleurs de toutes les vertus, ne peut espérer d'en obtenir la récompense.

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ARCHIMANDRITE (du grec arché, principal, et de mandra, monastère). Supérieur d'un monastère dans l'Eglise grecque, et qui revient au mol Abbé.

ARCHIMIME (du grec arché, principal, et de mimos, mime). de mimos, mime). - Archimime est la même chose qu'archibouffon, maître bouffon. Les archimimes étaient, chez les Romains, des gens qui contrefaisaient les manières, les gestes, la parole des personnes mortes et vivantes. Ils ne furent d'abord employés que sur le théâtre; on les admit ensuite dans les festins, et enfin dans les funérailles, où ils marchaient après le cercueil, contrefaisant celui que l'on conduisait au bûcher.

Suétone rapporte qu'aux obsèques de Vespasien, l'archimime Favon, qui le contrefaisait, ayant demandé à ceux qui avaient soin de la cérémonie combien elle coûterait, et ceux-ci lui ayant répondu : Cent mille sesterces : « Donnez-moi, » dit-il, « cent sesterces, et jetez-moi dans le Tibre. » Il voulait marquer l'avarice du prince mort.

Ce fut aussi un archimime qui, sous Tibère, chargea un mort qu'il accompagnait au bûcher d'aller dire à Auguste qu'on n'avait pas encore payé les legs qu'il avait faits au peuple. Tibère, l'ayant fait venir, lui fit payer sa part des legs d'Auguste, et l'envoya au supplice, en lui ordonnant d'aller dire à Auguste qu'on payait les legs.

L'archimime qui accompagnait le cercueil prenait les habits du défunt, et se couvrait le visage d'un masque qui retraçait tous ses traits. Sur la musique lugubre qu'on exécutait pendant la marche, il peignait, par sa danse, les actions les plus marquées du personnage qu'il représentait; et, dans ces occasions, il ne faisait grâce ni en faveur des grandes places du mort, ni par la crainte du pouvoir de

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l'usage et la possession sont les seules règles qu'on puisse consulter pour connaître leurs droits. Les fonctions d'archiprêtre sont trèsanciennes. Autrefois, ils veillaient, dans les églises épiscopales, sur la conduite du clergé, remplaçaient l'évêque, et maintenaient l'ordre et la discipline.

ARCHISYNAGOG US. - Chef et juge d'une synagogue. Il avait tout pouvoir dans sa synagogue, mais son pouvoir ne passait pas la porte.

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On a aussi donné ce nom à des ecclésiastiques placés auprès du patriarche de Jérusalem, en qualité d'assesseurs et de conseillers. ARCHITECTE (du grec arché, principal, et de tekton, ouvrier principal ouvrier). Celui qui fait et qui exerce l'art de bâtir. Trophonius et Agamèdes furent les premiers des architectes grecs dont on ait connaissance ils étaient tils d'Eginus, roi de Thèbes, et vivaient l'an du monde 2600.

ARCHITECTURE.- Science de l'architecte. On appelle aussi architecture l'ordonnance actuelle d'un bâtiment. Quoique l'art de bâtir soit aussi ancien que la faiblesse humaine, qui a mis de tout temps les hommes dans la nécessité de se garantir des intempéries de l'air et des saisons, un goût plus étendu de commodité et d'élégance a fait naître des règles pour la proportion et l'ornement des édifices. On distingue ordinairement cinq méthodes, qui s'appellent ordres d'architecture: le toscan, le dorique, l'ionique, le corinthien et le composite. Le style roman est une sorte d'ordre, le gothique en est un autre, souvent modifié par le style arabe ou moresque.

ARCHITRESOŘIER. Ancien officier de l'empire d'Allemagne, qu'on appelait aussi grand trésorier. Cette charge avait été établie, avec le huitième électorat, en faveur de la maison Palatine, qui avait perdu le premier électorat, donné au duc de Bavière, lors du traité de Westphalie. L'architrésorier ne donnait son suffrage que le septième pour l'élection de l'empereur. Une des principales fonctions de l'architrésorier était, le jour du couronnement de l'empereur, de monter à cheval et de répandre des pièces d'or et d'argent au milieu du peuple assemblé sur la place publique.

ARCHITRICLINUS. Chez les Romains, c'était l'intendant des repas. Sa fonction était de veiller à l'ordre et à l'économie de la table, de goûter et de distribuer le vin aux

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repos, de la tranquillité et de la fortune de leurs compatriotes.

Les rois de France des deux premières races avaient deux sortes d'archives: les archives ambulantes, qui les suivaient toujours, et les permanentes. Il fallait bien que tôt ou tard les premières éprouvassent les suites funestes de leur instabilité. Au rapport du P. Daniel, les papiers du roi et les registres publics furent pris par les Anglais, qui défirent notre arrière-garde, l'an 1194. Le trésor de nos chartes actuelles ne peut donc remonter avant Philippe-Auguste; encore en est-on redevable au frère Guérin, religieux de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, évêque de Senlis et chancelier de ce prince, qui forma le premier recueil du trésor des chartes, mais où l'on ne trouve rien que depuis Louis le Jeune.

Le dépôt des archives de l'empire, dont la formation date de 1789, ne renferma d'abord que les archives des assemblées nationales; plus tard, on y réunit les titres conservés dans un grand nombre de dépôts publics ou particuliers. Etabli définitivement, par le décret impérial du 6 mars 1808, dans le palais qu'il occupe aujourd'hui, sur l'emplacement des anciens hôtels de Clisson, de Guise et de Soubise, il est destiné à recevoir tous les documents d'intérêt général qui se rattachent à l'histoire, à la législation et à l'administration de la France.

Les archives de l'empire renferment en ce moment, d'après le recensement du mois de février 1853, 241,948 cartons, liasses, registres, portefeuilles, volumes, plans et cartes, divisés en quatre sections, placées, ainsi que les autres parties du service, sous les ordres d'un directeur général nommé par l'empereur, sur la proposition du ministre d'Etat. Le plus ancien des titres qu'elles possèdent est un diplôme original de l'an 625. Les archives de l'empire s'accroissent chaque jour par les versements des divers ministères.

Les documents qui existent aux archives de l'empire peuvent être communiqués sans déplacement; il peut en être délivré des expéditions.

Les demandes de renseignements, de cowmunications et d'expéditions, doivent être faites ou directement au bureau des renseignements de la direction générale des archives de l'empire, de dix heures du matin à deux heures de relevée, ou par lettres adressées franches de port au directeur général.

Les expéditions et les recherches que les expéditions ont occasionnées sont soumises à des droits fixés par décret impérial du 22 mars 1855.

Une salle, dite Salle du public, est ouverte au palais des archives, chaque jour, sauf les dimanches et fêtes, de dix heures à trois heures, pour les communications sans déplacement. Un archiviste préposé à la surveillance de cette salle y fournit, aux travailleurs autorisés par le directeur général, tous les éclaircissements qui sont à la disposition de l'administration.

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se faisaient, dit-on, inscrire chez le chef ou capitaine de leur bande, auquel ils promettaient de rapporter fidèlement leurs vols, afin que les personnes qui auraient perdu quelque chose pussent la redemander par écrit à ce capitaine, en lui marquant le lieu, le jour et l'heure auxquels la perte avait été faite. Tout était restitué, à condition d'abandonner au voleur la quatrième partie de la chose redemandée. Ce fait est rapporté par Diodore de Sicile.

ARCHONTE (de arché, autorité). Les archontes étaient des magistrats d'Athènes qui succédèrent aux rois. Ils furent d'abord créés à vie; la durée de leur charge fut ensuite réduite à dix ans. Ils étaient au nombre de neuf. Le premier s'appelait éponyme; c'est Jui qui donnait son nom à l'année et était à la tête des autres archontes. Le second s'appelait basiléus, roi; le troisième, polémarque, c'est-à-dire chef de l'armée; et les six autres, thesmothètes, ou gardiens des lois.

Les candidats à la charge d'archontes devaient prouver aux électeurs qu'ils descendaient en ligne directe de trois citoyens d'Athènes. Des commissaires spéciaux leur faisaient en outre subir un sévère examen sur leurs principes religieux, sur leur conduite publique et privée, etc. Après le rapport des commissaires, on passait à l'élection, qui se faisait par le scrutin des fèves.

Après leur élection, les archontes se rendaient à l'aréopage, où ils prêtaient serment de maintenir les lois, et s'engageaient, s'ils y manquaient, à envoyer à Delphes une statue d'or du poids de leur corps. Ces magistrats portaient toujours une couronne sur leur tête. Celle des trois premiers était de myrte; celle des six derniers, de lierre.

L'archonte éponyme était plus particulièrement chargé de maintenir la bonne harmonie dans les familles et de protéger les veuves et les orphelins. Il devait tenir registre de tous les événements qui avaient lieu dans le cours de son administration, et qui méritaient de passer à la postérité. C'est lui qui devait faire, au mois d'avril, les sacrifices pour implorer les faveurs d'Apollon, de Bacchus et de Diane en faveur de la république. Ayant pour mission de punir l'ivrognerie, il était condamné à mort s'il s'enivrait pendant sa magistrature.

L'archonte roi était ainsi nommé parce qu'il présidait au culte des dieux et était regardé comme le chef de la religion. Il avait autorité sur tous les prêtres, et avait dans ses attributions les fêtes, les jeux en l'honneur des dieux, les sacrifices et la célébration des mystères d'Eleusis. Les impies étaient dénoncés à son tribunal. Sa femme s'appelait reine, portait une couronne sur la tête, et avait plusieurs fonctions religieuses à remplir.

L'archonte polémarque était le chef de toute la milice. Il avait la garde des portes de la ville, et la nuit il en avait les clefs. Après la campagne, il ordonnait les jeux publics et les oraisons funèbres des guerriers morts en combattant. Le soin de faire élever les orphelins aux dépens de la république lui était confié, et c'est par lui qu'étaient signalés à

l'aréopage les soldats qui avaient déserté ou fui devant l'ennemi. C'est à son tribunal que se portaient tous les conflits et différends qui s'élevaient dans l'armée.

Les six archontes thesmothètes, en qualité' de protecteurs des lois et de la justice, veillaient à ce que les juges des différents tribunaux observassent les lois dans leurs jug9ments. Ils avaient le droit d'assembler le sénat extraordinairement; la publication et l'exécution de ses décrets les regardaient. La police générale de la république était également dans leurs attributions.

AREOPAGE. L'aréopage était le premier sénat d'Athènes. Il avait pris son nom d'arès Mars et de pagos colline, parce qu'il tenait ses séances sur une colline consacrée au dieu Mars. A quelle époque et par qui fut-il établi? On n'a que des données peu précises sur ces deux points. Les uns en attribuent l'institution à Cécrops, d'autres à Cranaus, d'autres encore à Solon; mais généralement on pense que ce dernier ne fit que donner une organisation nouvelle à l'aréopage, malgré l'opinion de Cicéron, qui l'en suppose le premier instituteur. Quoi qu'il en soit, ce fut Solon qui ordonna que les seuls archontes, sortis de charge, seraient élevés à la dignité d'aréopagites. Aussitôt que les archontes avaient rendu compte de leur administration, un héraut criait à haute voix dans l'assemblée : « Que ceux qui ont à reprocher quelque chose à tel et tel archonte se présentent et les accusent. » L'archonte n'était admis à l'aréopage qu'après cette épreuve.

La dignité d'aréopagite était à vie. Une action indigne pouvait seule la faire perdre. Dans les commencements, l'aréopage ne s'assemblait que trois fois par mois. Plus tard, la multiplicité des affaires exigea qu'il se réunit tous les jours. On le fit alors descendre de la colline de Mars dans un endroit de la ville appelé le Portique royal. C'était une place entourée de portiques. Les affaires s'y traitaient en plein air et la nuit, afin que l'on fat occupé des raisons des orateurs et non pas de leur figure. Les aréopagites n'étaient séparés du public que par une corde. Un héraut appelait les causes au son de la trompette.

Dans les premiers temps, les parties devaient seules exposer les faits et raisons de leurs causes, parce que le talent des avocats était regardé comme dangereux. Mais plus tard, il leur fut permis de recourir aux avocats. Les suffrages, qui se donnaient d'abord avec des coquilles, furent exprimés dans la suite avec des cailloux dont les uns étaient blancs et entiers, et les autres noirs et percés. Ces cailloux étaient déposés dans deux urnes placées dans un coin de la place. L'une s'appelait urne de la mort, l'autre, urne de la miséricorde. Celle de la mort était d'airain, celle de la miséricorde, de bois.

Lorsque tous les juges avaient mis les petits cailloux dans les urnes, on les en tirait pour les placer dans une troisième, afin de les compter. Alors, selon que les noirs devenaient plus nombreux que les blancs, les juges traçaient

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