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Voyage.

ASTRONOMIE. Science des mouvements célestes, des phénomènes qu'on observe dans le ciel et de tout ce qui a rapport aux astres. C'est une partie des mathématiques mixtes, dans laquelle on apprend à connaître les grandeurs, les mouvements et les distances des étoiles, des planètes et des comètes, autant que l'industrie humaine, aidée de l'observation et du calcul, peut nous y faire pénétrer.

Les anciens appelaient cette science astrologie; mais ce dernier terme est réservé aujourd'hui à la science conjecturale dont il est parlé au mot astrologie. Ainsi ce qu'on sait de l'origine et des premiers progrès de l'astrologie, se rapporte à l'astronomie. Les Chaldéens passent pour avoir été les premiers astronomes: les Egyptiens leur disputent cet avantage, et prétendent avoir deviné les premiers le mouvement de la terre, appelé système de Copernic. Les Phéniciens ont découvert les premiers que l'observation des étoiles boréales pouvait leur être utile pour la navigation.

Thalès de Milet fut le premier Grec qui fit des découvertes dans cette science, et Hypparque forma un catalogue des étoiles fixes.

Vers l'an 1230, l'empereur Frédéric II ayant fait traduire de l'arabe l'Almageste de Ptolémée, l'Europe commença à sortir de l'extrême ignorance où elle croupissait depuis plusieurs siècles, et à s'instruire dans l'astronomie, qui, jusque-là, n'avait été cultivée que par les Arabes.

En 1330, Copernie établit l'immobilité du soleil, et le mouvement de la terre autour de cet astre.

Tycho-Brahé fut, après lui, le plus grand observateur qui ait paru; les théories, les tables et les découvertes de Kepler sont foudées sur l'exactitude de ses remarques.

Galilée introduisit peu après l'usage des télescopes, avec lesquels il découvrit les satellites de Jupiter, les taches du soleil, et des montagnes dans la lune.

Enfin, tandis qu'Hévélius, Gassendi contribuaient aux progrès de l'astronomie, Huyghens inventait les pendules astronomiques, et trouvait l'anneau et un des satellites de Saturne ; Cassini découvrait les quatre autres satellites de cette planète, et Newton s'ouvrait le chemin de l'immortalité. Les savants qui ont depuis parcouru la même carrière y ont acquis de la célébrité, sans rien diminuer de la gloire de leurs prédécesseurs.

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ATABEK. Nom de dignité qui signifie en ture père du prince, et qu'ont porté plusieurs instituteurs des princes de la maison des Seljiucides; les Persans les appellent atabekian. La faveur ou la faiblesse de leurs maîtres les rendit si puissants, qu'ils établirent en Asie quatre branches, qu'on nomme dynasties. Il y eut des atabeks de l'Irarque, qui firent la première dynastie; ils commencèrent en 1127 de Jésus-Christ, et finirent en 631 de l'hégire,

après avoir régné sur la Chaldée, la Mésopotamie et toute la Syrie, jusqu'en Egypte. Les atabeks de la Médie, ou de l'Adherbigian, qui firent la seconde dynastie, commencèrent en 555 de l'hégire, et finirent en 622. Les atabeks de Perse, ou Salgariens, ont duré depuis 543 jusqu'en 663 de l'hégire. Les atabeks laristans, ainsi appelés de la province de Lar, dont ils se rendirent maîtres, finirent en Modhafferedin Afrasiab, quelque temps après l'an de l'hégire 740.

ATAR-ENNABI. Nom donné par les musulmans à une pierre sur laquelle ils croient que sont empreintes les marques d'un des pieds de Mahomet. Ce nom signifie, dans leur langue, les vestiges du prophète. L'atarennabi est déposée dans une mosquée située sur les bords du Nil, non loin du Caire. ATELES. Nom donné à Athènes à ceux qui, par une distinction honorable, étaient exempts de la qlupart des impositions.

ATELLANES (d'Atella, ville de Toscane). Les atellanes étaient, chez les Romains, des pièces comiques et satiriques qui tenaient le milieu entre nos pièces bouffonnes et la tragédie. Elles étaient ainsi nommées, parce que ces pièces avaient été représentées pour la première fois dans la ville d'Atella.

ATEMA-DOULET ou ATHEMADOULET. Premier ministre de l'empire des Perses. Il jouit de la plus grande autorité. Il est grand chancelier de l'Etat, président du conseil, surintendant des finances, et chargé de la distribution des dons et pensions, de toutes les affaires étrangères. Les édits et ordonnances se publient sous son nom, en cette forme modeste :

Moi qui suis le soutien de la puissance, la créature de cette cour, la plus puissante de toutes les cours, etc.

L'atéma - doulet reçoit par mois lunaire, pour ses appointements, 1,000 tomans, qui font environ 540,000 francs de France; il vend d'ailleurs les gouvernements et tous les emplois importants de la milice et de la finance, et reçoit, en outre, de nombreux présents de tous les grands officiers de l'empire.

ATHANATES. - Mot grec qui veut dire immortels. Nom que les Perses donnaient à un corps de cavalerie de dix mille hommes, qui était toujours complet. Dès qu'il mourait un homme, on le remplaçait sur-le-champ. Ils étaient distingués par leur armure superbe, et plus encore par leur courage.

ATHELING. Chez les anciens Saxons, titre d'honneur qui appartenait à l'héritier présomptif de la couronne. Il est dérivé de adel, et signifie noble. Edouard le Confesseur étant sans enfants et voulant faire Edgar, dont il était le grand-oncle maternel, son héritier, lui donna le premier le nom d'Atheling.

ATHENEE. Nom pris de la ville d'Athènes, savante par excellence, ou du surnom de Minerve, déesse des sciences. Il signifie un lieu consacré à l'étude ou à l'enseignement des sciences. Les athénées étaient nombreux dans l'antiquité. Les professeurs y enseignaient les arts libéraux, les poëtes y récitaient leurs vers, les rhéteurs y déclamaient

leurs compositions. Les plus fameux étaient celui de Rome, fondé par Adrien, et celui de Lyon, construit. par les ordres de Caligula. Alexandre Sévère allait souvent dans l'Athénée de Rome entendre les rhéteurs et les poëtes grecs et latins. Gordien s'y était exercé à déclamer dans sa jeunesse. On se sert encore aujourd'hui de ce mot pour désigner les académies des savants et les lieux où ils s'assemblent.

L'Athénée de Paris, fondé en 1781, n'avait, dans son origine, que les progrès des arts industriels et du commerce pour but. Il fut d'abord connu sous le nom de Musée, puis sous celui de Lycée, en 1795, et enfin il prit celui d'Athénée des arts, en 1803. Plusieurs littérateurs d'un véritable mérite ont été membres de cette société et lui ont donné une certaine célébrité; mais aujourd'hui le malheureux Athénée des arts est à peine l'ombre de son passé, et son existence est comme si elle n'était pas.

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ATHENEES. — Fêtes qui se célébraient à Athènes, en l'honneur de Minerve, et où l'on accourait de toutes les parties de la Grèce. ATHLETES (d'athlos, combat). — Hommes qui s'exerçaient dans le but de disputer les prix aux jeux publics. Le lieu où ils s'exerçaient s'appelait gymnase ou palestrine, et l'art qui les formait, gymnastique, de gumnos, nu, parce qu'ils combattaient nus. Chez les Grecs, les athlètes étaient des hommes libres; chez les Romains, ils étaient esclaves. Ils étaient dressés à cinq sortes de combats: la lutte, le saut, le pugilat, le disque ou palet, les courses à pied ou à cheval. Ils étaient entretenus aux dépens du public, et soumis à un régime extrêmement sévère. Avant de combattre, ils se frottaient d'huile sur tout le corps, et juraient d'observer religieusement les lois prescrites dans chaque sorte de combat. Les vainqueurs étaient couronnés de laurier dans l'assemblée, ramenés chez eux sur un char de triomphe, et nourris aux dépens du trésor public pendant le reste de leur vie.

ATHLOTHETE. Officier qui présidait aux combats des athlètes et aux jeux gymniques, chez les Grecs.

ATHOR. Divinité des anciens Egyptiens, que les Grecs croyaient être leur Vénus. Ce nom était aussi celui du troisième mois de l'année égyptienne. Athor était tantôt regardée comme la mère des dieux, et tantôt comme l'épouse du Soleil. Les figurines égyptiennes la représentent avec une tête de vache ou avec une figure humaine, mais portant des oreilles. ATHYTE. Chez les Grecs, sacrifices des pauvres qui, n'ayant pas de victimes à immoer, offraient aux dieux des fleurs et des fruits. (De a, privatif, et thuo, j'immole.)

ATRIUM. Chez les anciens, espèce de portique couvert, composé de deux rangs de colonnes, situé près du cavædium, ou cour, et avant le tablinum, ou cabinet. On y plaçait le portrait des ancêtres; quelquefois, il servait de salle à manger. Quelques temples avaient un atrium; mais, dans ce cas, c'était une espèce de cour ouverte et demi-circulaire.

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AUBAINE, AUBAINS. Sous l'ancienne monarchie, on appelait aubains les personnes qui n'étaient pas nées sous la domination du roi et résidaient en France

L'aubaine était un droit régalien qui appartenait au roi, et en conséquence duquel Sa Majesté succédait aux biens situés dans le royaume, appartenant aux étrangers qui décédaient sans enfants légitimes nés dans le royaume d'où il résulte que les aubains ne pouvaient pas tester au préjudice du roi, à qui leur succession était dévolue de droit. Le droit d'aubaine donnait encore au roi les biens situés en France, dépendant des successions des Français qui avaient abdiqué leur patrie pour s'établir en pays étranger.

On prétend que le droit d'aubaine n'a été établi en Europe que vers la fin du XIV siècle.

Les rentes qui se payaient à l'Hôtel-de-Ville de Paris n'étaient pas sujettes au droit d'aubaine; les étrangers, propriétaires de ces rentes, pouvaient en disposer comme bon leur semblait, en conformité des lois de leur pays; et s'ils n'en avaient pas disposé,, leurs héritiers y succédaient. Les édits de création de ces rentes les affranchissaient du droit d'aubaine.

Le droit d'aubaine n'était pas applicable à tous les étrangers. Les habitants de Mons et ceux du Hainaut en étaient exempts,, ainsi que les Génois, les Hollandais, les Suisses les Suédois, les Anglais, etc.

Le droit d'aubaine n'était pas non plus applicable, quand l'étranger, décédant en France, laissait des enfants régnicoles et légitimes; ces enfants succédaient à leur père à l'exclusion du roi. Mais les autres parents collatéraux, quoique régnicoles, ne succédaient pas à l'aubain qui n'était pas naturalisé.

En vertu de lettres patentes de Charles VIII, le droit d'aubaine n'était pas exercé dans la province du Languedoc.

Les habitants du Dauphiné succédaient à leurs parents décédés en Savoie, comme les Savoyards succédaient aux leurs, décédés en Dauphiné.

DICTIONN. DES SAVANTS ET DES IGNORANTS. I.

Les pilotes, maîtres, contre-mattres, canonniers, charpentiers, calfats et autres ofliciers mariniers, matelots et gens de mer étrangers, étaient censés et réputés régnicoles,

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après avoir servi cinq années sur les vaisseaux de guerre, à compter du jour de leur enrôlement, sans avoir besoin de lettres de naturalisation.

Louis XIV, pour exciter les étrangers à fréquenter le port de Marseille, avait, par un édit du mois de mars 1669, ordonné qu'ils pourraient y entrer par mer, et en sortir avec Jeurs marchandises, sans payer aucun droit, quelque séjour qu'ils eussent fait, sans être sujets aux droits d'aubaine, et sans qu'ils pussent être traités comme des étrangers en cas de décès.

L'édit du mois de novembre 1667, portant établissement de la manufacture royale des Gobelins à Paris, veut que << les ouvriers étrangers employés dans cette manufacture, qui viendront à décéder y travaillant actuellément, soient réputés régnicoles, et leurs successions recueillies par leurs enfants et héritiers, comme s'ils étaient sujets naturels du roi.

<< Voulons en outre (ajoute le même édit) que ceux desdits ouvriers qui auront travaillé sans discontinuation dans ladite manufacture pendant le temps de dix ans, soient tenus et réputés pour nos vrais et naturels sujets, encore qu'après les dix ans de service, ils se fussent retirés de la manufacture, et leurs successions recueillies par leurs veuves, enfants ou héritiers, comme s'ils avaient été naturalisés, sans qu'ils soient tenus d'obtenir aucune de nos lettres à cet effet, ni rapporter d'autres actes que l'extrait des présentes avec le certificat du surintendant de nos bâtiments. >>

Quoique les ambassadeurs fussent exempts du droit d'aubaine, ce privilége ne s'étendait pas jusqu'aux princes étrangers.

Il y avait des foires qui affranchissaient les forains du droit d'aubaine.

On prétend aussi que les étrangers qui étudiaient dans les universités n'étaient pas sujets à l'aubaine.

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AUDIENCE ou AUDIENCE ROYALE. - Tribunal de justice, autrefois établi par les Espagnols dans leurs diverses possessions d'Amérique. Les provinces qui formaient le ressort de chacun de ces tribunaux s'appelaient audiences.

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Il y avait six chambres dans lesquelles les auditeurs se partageaient, savoir les chambres du Trésor, de France, du Languedoc, de Champagne, d'Anjou, et des Monnaies. Tous les comptes étaient répartis dans ces six chambres, qui étaient comme autant de départe

ments.

Les auditeurs faisaient chez eux l'examen des comptes, qu'ils rapportaient ensuite à la chambre. Ils étaient aussi rapporteurs des requêtes présentées par les comptables.

Ils avaient la garde du dépôt des matières féodales. Ils étaient dépositaires d'un cachet du roi, pour l'apposer aux attaches et commissions que la chambre adressait aux juges de son ressort.

Ces officiers avaient voix délibérative dans les causes des particuliers, et dans les affaires qui intéressaient la chambre.

L'auditeur du Châtelet de Paris jugeait des affaires sommaires et pures personnelles n'excédant pas 50 livres.

On assignait à trois jours à son tribunal; il jugeait seul les causes à l'audience, sans ministère d'avocats, et sans épices. Les sentences étaient exécutées provisoirement, nonobstant l'appel qui devait être interjeté au présidial.

Nous avons encore aujourd'hui des auditeurs à la cour des comptes et au conseil d'Etat. Ce sont des hommes plus ou moins jeunes, mais protégés et rentés, qui remplissent les fonctions secondaires de ces deux cours administratives, et sont destinés à devenir maîtres des requêtes, conseillers d'Etat, préfets, conseillers maîtres à la cour des comptes, receveurs généraux, etc.

A la cour pontificale on nomme auditeurs les juges titulaires de plusieurs juridictions.

AU GUI L'AN NEUF.- Refrain des druides, lorsqu'au premier jour de l'année ils allaient porter en cérémonie dans les villes le gui qu'ils avaient cueilli dans le mois de décembre. Ce gui, que l'on distribuait pour étrennes au peuple, était regardé comme un remède à tous les maux: on le portait sur soi à la guerre; on le conservait dans les maisons. Ce fameux gui ne se coupait qu'avec beaucoup de cérémonies. Les druides marchaient les premiers avec les taureaux qui devaient être sacrifiés; ils étaient suivis des bardes et de leurs disciples qui chantaient des hymnes en l'honneur de leurs divinités. Venait après un héraut, vêtu de blanc, le caducée à la main, qui était une branche de verveine, entortillée de la figure de deux serpents joints ensemble. On voyait ensuite trois druides de front, dont le premier portait un vase rempli de vin, le second un pain pour le sacrifice, et le troisième la main de justice. Le chef des druides venait seul, vêtu d'une robe blanche et par-dessus une robe de fin lin, avec la ceinture d'or, le chapeau blanc en tête, la houppe de soie blanche, et les bandes pendantes derrière. Arrivé dans la forêt, il montait sur l'arbre, et avec une faucille d'or il coupait le gui, que les druides. subalternes recevaient dans une nappe blan che. Si le roi assistait à cette cérémonie, il marchait à côté du chef des druides.

C'était le gui de chêne dur, appelé rouvre. que cueillaient les druides.

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AUGURES (d'avium garritus, chant des oiseaux). L'augure était un prêtre chargé d'observer le chant et le vol des oiseaux, généralement tout ce qui se passait dans l'air, et d'en tirer des pronostics. Chez les Grecs comme chez les Romains, les oiseaux passaient pour avoir quelque chose de divin, parce que l'air est leur élément, et qu'ils s'élèvent dans les hauteurs vobines de la demeure des dieux. Nous voyons par Homère que, dès les temps les plus reculés, la science augurale était en grand honneur chez les Grecs. Les Etrusques, qui tenaient cette science des Grecs, l'introduisirent à Rome. Romulus créa trois augures, qu'il choisit parmi les patriciens; plus tard on en créa six autres, pris parmi les pléhéiens, et enfin Sylla en ajouta encore six, et porta leur nombre à quinze. Les augures étaient présicés par le plus ancien d'entre eux, qui avait le titre de maître du collége. Leur habit était la prétexte ou la trabće; ils portaient une couronne sur la tête, et leur personne était regardée comme sacrée. Leur influence dans les affaires publiques était considérable, parce qu'ils pouvaient les diriger en partie, en annonçant des présages favorables ou défavorables. Du reste, il n'y avait guère que le peuple qui prit au sérieux la science des augures. Les hommes éclairés les regardaient comme des jongleurs. On connaît le mot de Caton l'Ancien: « Comment deux augures peuventils se regarder sans rire? »>

AUGUSTAUX. Les Romains nommaient ainsi 1° ceux qui conduisaient les premiers rangs de l'armée; 2° les préfets d'Egypte, établis par Auguste après la défaite d'Antoine et de Cléopâtre; 3° tous les officiers du palais des empereurs; 4 les citoyens qui, dans les colonies et les municipes, tenaient le milieu entre les décurions et le peuple; 5° les prêtres consacrés dans l'empire au culte d'Auguste. AUGUSTE. Ce titre, qui passa d'Octave à ses successeurs à l'empire, n'était d'abord qu'un mot comportant l'idée de respect; à partir de ce moment on y attacha l'idée de puissance souveraine, et il ne fut permis de Hommer augustes que les empereurs, leurs femmes, leurs mères et leurs sœurs. Les héritiers présomptifs de l'empire ne pouvaient prendre que le titre de César.

AUGUSTINES. Religieuses de la congrégation de Notre-Dame. Avant la réformation, elles suivaient la règle des Augustins, portaient une ceinture de peau et un voile rouge parse

mé de croix.

AUGUSTINS. Religieux qui reconnaissent saint Augustin pour fondateur et suivent sa règle. Les chanoínes réguliers, les ermites et les tertiaires, formant divers ordres d'Augustins, ont pris naissance aux xr et xn' siècles. En 1569 Pie V classa les Augustins au nombre des ordres mendiants, et leur donna le quatrième rang. Avant la révolution, les Augustins avaient dans toutes les parties du monde catholique plus de 2,000 cloîtres.

AULETE. - Surnom d'un Ptolémée, roi d Egypte, qui, dans sa propre cour, disputait

le prix de la flûte. (De auletès, joueur de flûte.) AULETRIDE. Nom donné chez les Grecs à des joueuses de flûte, qui formaient, avec les danseuses et les joueuses de cithare, une classe de courtisanes destinées à amuser les convives pendant le repas.

AULIQUE. Acte que soutenait un jeune théologien, sous la présidence de celui qui devait prendre le bonnet de docteur.

AULIQUE. Qualification de certains offices et officiers de l'ancien empire d'Allemagne. On disait conseil aulique, cour aulique, chambre aulique, conseiller aulique, etc.

Le conseil aulique était établi par l'empereur, qui en nommait les officiers; mais l'électeur de Mayence avait droit de visite. Ce conseil était composé d'un président catholique, d'un vice-chancelier présenté par l'électeur de Mayence, et de dix-huit assesseurs ou conseillers, dont neuf étaient protestants et neuf catholiques.

Ce conseil était partagé en deux tribunaux les gens de qualité occupaient l'un, et ceux de robe l'autre. Ils tenaient leurs assemblées en présence de l'empereur, d'où leur venait le nom de justitium imperatoris, justice ou tribunal de l'empereur, comme celui de conseil aulique, de ce qu'ils suivaient la cour de l'empereur, aula, et que leur résidence était toujours dans le lieu habité par l'empereur. Cette cour et la chambre impériale de Spire étaient aussi souveraines l'une que l'autre. Néanmoins, dans certains cas, elles s'abstenaient de prononcer définitivement, et en appelaient à la sagesse de l'empereur en son conseil. La formule de cet appel était : Fiat votum ad Cæsarem, c'est-à-dire, Que le rapport en soit fait à l'empereur. Le conseil aulique cessait de fonctionner à la mort de l'empereur, à moins qu'il ne fût continué par ordre exprès des vicaires de l'empire.

AUMONIER DE FRANCE (GRAND). - Nos anciens rois avaient trois sortes d'aumôniers, savoir le grand, le premier et les aumôniers de quartier.

Le grand aumônier n'est connu sous cette dénomination que depuis François I", qui lui donna ce titre par des lettres du 5 août 1543. Il était mis au nombre des grands officiers de la couronne.

C'était le grand aumônier qui faisait expédier et délivrait les serments de fidélité qui se prêtaient au roi par les archevêques, les évêques, les généraux d'ordre, les grands prieurs de Malte, etc., à leur avénement dans ces dignités. Il distribuait les aumônes du roi, etc.

C'était aussi le grand aumônier qui avait l'intendance sur l'hôpital des Quinze-vingts de Paris, et celui des Six-Vingts aveugles de Chartres et autres hôpitaux, etc.

Le grand aumônier était le seul évêque de la cour c'était de lui que le roi, en quelque lieu qu'il fût, recevait les sacrements, et c'était encore lui qui délivrait les prisonniers à l'arrivée du roi dans une ville, quand le roi accordait leur grâce.

Le premier aumônier substituait le grand aumônier absent; il avait même des fonctions

particulières à remplir, quand le grand auinônier était présent.

Les aumôniers de quartier étaient au nombre de huit. Il y en avait deux qui servaient chaque quartier; ils remplaçaient le grand et le premier aumônier absents, et avaient aussi outre cela des fonctions particulières.

Les uns et les autres étaient commensaux de la maison du roi; ils jouissaient non-seulement des priviléges attachés à cette qualité, mais ils en avaient de particuliers.

Lorsque le grand aumônier baptisait et mariait en présence du roi, le curé de la paroisse y était toujours présent avec l'étole, et inscrivait les actes sur les registres de la paroisse. Le grand aumônier accompagnait le roi aux offices de l'église, où il présentait à Sa Majesté son livre d'heures. If assistait aux prières du lever et du coucher, et aux festins royaux, pour la bénédiction et les grâces. Ses appointements ordinaires consistaient en 1,200 liv. d'anciens gages; 1,200 liv. de pension; 6,000 liv. pour ses livrées; 6,000 liv. de l'ordre du Saint-Esprit, etc. Voy. pour le clergé de la cour l'article COUR DE FRANCE.

AUMONIER (LORD). C'est le titre du grand aumônier d'Angleterre. Les fonds qui Tui sont assignés pour les aumônes du roi sont, entre autres, les Deodandes, etc. Le lord aumônier peut, en vertu d'un ancien usage, donner le premier plat de la table du roi à un pauvre, tel qu'il lui plaît le choisir, ou lui donner l'équivalent en argent. Il y a, sous le lord aumônier, un aumônier en second, un yoman et deux gentilshommes de l'aumôneFie, tous à la nomination du lord aumônier.

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AUSPICE (de aves aspicere, observer les oiseaux).-Consultation, par le ministère des. augures, du chant, du vol, de la direction des olseaux, pour y chercher la volonté des dieux, les décrets du destin. Les anciens n'entreprenaient rien d'important, dans les affaires domestiques, civiles, militaires, sans avoir consulté les auspices. Il y en avait de grands et de petits. Les grands auspices étaient pour les dictateurs, consuls, préteurs, censeurs, etc.; les petits, pour les magistrats inférieurs et le peuple. Un général, après avoir reçu le serment de ses soldats, ne manquait jamais de consulter les auspices. C'est pour cela que nous lisons si souvent dans les auteurs latins: Duce et auspice, ductu et auspicio.

AUSTREGUES. Nom qu'on donnait en Allemagne à des juges et arbitres devant lesquels les électeurs, princes, comtes, prélats et la noblesse immédiate avaient le droit de porter certaines causes.

Ce nom vient de l'allemand austragen, qui veut dire accorder, parce que la fonction de ces juges était de pacifier des différends.

C'étaient, à proprement parler, des arbitres, à cela près que les arbitres sont autorisés par le droit naturel, au lieu que la juridiction des austrègues était fondée sur des constitutions de l'empire, quoique dans le fond leurs sentences ne fussent qu'arbitrales.

Lorsqu'un électeur ou prince avait différend avec un autre, soit prince, soit électeur, et qu'il lui avait fait signifier sa demande, le défendeur lui dénommait dans le mois quatre électeurs ou princes, moitié ecclésiastiques et moitié séculiers, et le sommait d'en agréer un pour juge, ce que le demandeur était obligé de faire dans le mois suivant. Ce juge, qu'on nommait austrègue, instruisait le procès, le décidait; et la partie qui ne voulait pas s'en tenir à son jugement, en appelait directement à la chambre impériale.

Ceux qui voulaient terminer leurs différends par la voie des austrègues, avaient deux moyens pour y parvenir l'un, en faisant nommer d'autorité par l'empereur, à la réquisition du demandeur, un commissaire impérial, qui devait toujours être un prince de l'empire, que le défendeur ne pouvait récuser; l'autre, en faisant proposer par le demandeur trois électeurs parmi lesquels le défendeur était obligé d'en choisir un dans un certain temps pour être juge. Ce juge ou commissaire impérial instruisait le procès et le décidait avec les officiers et jurisconsultes de sa propre justice.

Dans cette juridiction d'austrègues, les parties ne plaidaient que par production, et il ne leur était permis d'écrire que trois fois, et défendu de multiplier les pièces, quand même elles en auraient appelé à la chambre impériale

Tous les membres de l'empire n'avaient pas indifféremment le droit d'austrègues, ou de nommer des arbitres autorisés par l'empire; c'est à peu près la même chose que ce qu'on appelait en France droit de committimus, dont il n'y avait que certaines personnes qui fussent gratifiées.

Il faut encore remarquer que les austrègues ne prenaient pas connaissance des grandes affaires, telles que les procès où il s'agissait des grands fiefs de l'empire, de l'immédiateté des états, de la liberté des villes impériales et autres causes qui allaient directement à l'empereur ou même à la diète de l'empire.

AUTOCHTHONE. Habitant naturel d'un pays, né dans le même pays qu'ii habite, ainsi que tous ses aïeux. Les habitants de l'Attique se donnaient le nom d'autochthones, parce qu'ils prétendaient être les seuls Grecs ne tirant pas leur origine d'une colonie. Les Romains appelaient les autochthones indi

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