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le premier être créé; mais il est bientôt immolé, et il ne peut répondre qu'à ABEL, ou au Jupiter des Grecs, au Jupiter Ammon des Egyptiens. Puis, ils citent Kayomorts, ou l'Homme Bœuf, c'està-dire, Chin-nong, ou SETH, instituant le labourage et la médecine, et figuré souvent, en Chine et au Japon, avec une tête de bæuf'; et enfin ils mettent Meschia et Meschiane, qui, d'après ce qu'ils en disent, ne peuvent être qu'ADAM et Eve, et dont l'histoire, dans le Boun-dehesch, se ressent de la grossièreté des tems modernes.

On peut consulter, à cet égard, le Zend-avesta d'Anquetil'; et, quant à ce Calendrier, que nous indiquons, on peut ouvrir le Li-ki, un des cinq King de la Chine.

Un Calendrier, antérieur à notre ère, et de l'époque des Ptolémées, environ, y est renfermé sous le nom d'Yue-ling, ou Règlement des Lunes, c'est-à-dire, ce que l'on nomme, en arabe, Al-manach; il a été analysé par le docte père Gaubil', et souvent ce saint missionnaire a signalé sa haute importance, ce qui nous a déterminé à le traduire, en son entier, dès l'année 1820.

Nous l'avions communiqué à M. Cuvier, et nous en avons donné un extrait, dans la 2o planche de notre ouvrage, publié en 1826; mais les Klaproth, et les hommes de son école, ont feint de ne pas nous comprendre, et ces hautes questions ne pouvaient intéresser un public frivole.

Mélange de hautes vérités et d'erreurs, de bizarres idolâtries, ce Calendrier, cependant, est un peu plus intéressant, un peu plus positif, que tout ce qu'on nous traduit si péniblement, et à si grands frais du Bouddhisme indien.

Ce que nous y remarquons spécialement, quant à la question qui nous occupe, ce sont ces cinq patriarches, apothéosés dans les noms des saisons et des planètes, et qui ont amené, peu à peu, aux monstrueuses idolâtries des Sabéens et des Egyptiens.

Avec toute la bonne volonté du monde, jamais nous n'avons pu remarquer Mercure toujours voisin du soleil, et l'on veut que les premiers hommes aient fait leurs Dieux de ces astres, à peine visibles !!!

1 V. Kæmpfer. Hist. du Japon, liv. 11 ch. 1 tome 1, p. 230, édit, in-12. ⚫ Boudehesch; t. I, p. 352 et p. 377, Zend-Avesta.

3 Recueil du P. Souciet. t, 11, p. 185; in-4°.

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Outre que la Bible le défend expressément, la chose est complètement absurde; mais on conçoit parfaitement, qu'ayant donné, aux cinq planètes, les noms de personnages vénérés, et connus de tous, tels qu'ADAM et ses fils, les peuples, après la dispersion, ont ensuite accordé à ces planètes, les vertus et les vices de ces fondateurs de la race humaine.

La faute du premier homme entraînant, à cause de sa femme, toute sa postérité dans son malheur, avait dû, aussi, contribuer à l'abaisser dans l'esprit de ses descendans, tandis qu'ABEL et Seth, par l'invention de tous les arts les plus utiles, et par leurs vertus soutenues et parfaites, durent être estimés plus que leur père, qui avait été dégradé et puni, aussi bien que Cain, son fils aîné.

Traditions sur le péché originel.

On nous demandera, peut être ici, si cette faute du premier homme, si ce péché originel, démontré par le profond Pascal, mais nié par nos beaux esprits actuels, est consigné aussi, dans les traditions de la Chine; et nous pouvons donner une réponse affirmative.

Rien, dans les divers noms que nous avons pu recueillir pour Hoang-ty, ou ADAM, et qui sont indiqués dans le Discours préliminaire du Chou-king', ne nous montre cette faute : outre le nom de Hoang-ty, que nous analyserons incessamment, cet ancien patriarche porte encore celui de Kong-sun, ou le Père universel de tous; ou de Yeou-kiong, c.-à-d. colui qui possède, domine les quadrupèdes féroces; ou de Ki, c.-à-d. le très-beau; et, enfin, de Hien-yuen, c'est-à-dire étant né sur la colline de la croix 3.

On lui suppose un père et une mère; on le fait combattre, non-seulement, contre Tchy-yeou, ou Satan; mais, aussi, on suppose qu'il détrône le roi Yu-vang, issu de Chin-nong, ou Seth, qui est placé, comme nous l'avons indiqué, avant lui, bien

Josèphe, chap. 1, nous dit: Seth fut élevé près de son père, et se • porta avec affection à la vertu; il laissa des enfans pareils à lui........... ils inventèrent la science des choses qui sont dans les cieux, et de tou⚫tes leurs beautés ; et pour empêcher ces choses de périr, ils élevèrent » deux colonne, une en brique, et l'autre en pierre, où ils écrivirent >> tout ce qu'ils savaient. Celle de pierre existe encore, en Syriade.

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Voyez pag. CXXX.

3 Voyez p. XCII, Prémare, Chou-king; Discours préliminaire.

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qu'il soit son fils '; mais rien, dans tous ces noms, cependant fort remarquables, ne nous montre, non plus que dans les

1 Ayant placé, d'après un calendrier mal compris Abel et Seth, avant Hoang-ty our Adam, on a peu insisté sur les enfans d'ABEL, ou Fo-hy, qui paraît avoir été immolé jeune, bien que sa femme et sœur Niu-oua, soit devenue très célèbre.

Mais ayant trouvé une liste des noms honorifiques de SETH ou Chinnong, et de ses descendans jusqu'à Noé, on a placé dans les histoires modernes, ces générations de Chin-nong ou Seth, avant Hoang-ty, ou ADAM, qui, suivant les Chinois, remplace sur le trône le Roi Yu-vang, c'est-à-dire MATHUSALEM ou LAMECH.

On sait que Noé est nommé par les Orientaux, le second Adam; aussi le docte Bayer, égaré, comme Schuckfort, par ce déplacement des fils d'Adam, fait-il de Fo-hy, ADAM, et de Niu-oua, EvE: alors, comme nous, il est amené, à faire de Chin-nong,SETH; de Ty-ling-kouey, Enos; de Tyching, Caïnan, etc., etc.; de Ty-lay, HÉNOCH; et enfin de Hoang-ly, dont il distingue à tort Hien-yuen, il fait ainsi Noé, ou le second Adam.

On peut consulter son muséum sinicum, et l'on y trouvera cette liste, en partie vraie, en partie fausse, que nous donnons aussi, Tableau II, mais que nous rectifions, dans notre Tableau III des générations d'Adam à Noé.

Mais rien dans le nom du juste Fo-hy, ne convient à Adam, et rien dans le nom de Hoang-ty, ne concorde avec le nom de Noé : et l'on conçoit dès lors, comment les idées de Bayer, n'ont pas été admises, bien que développées avec beaucoup de science.

Mais, quant à ces descendans de Chin-nong, dont les listes offrent diverses variantes, et sur lesquels on peut consulter les p. cxxiv, cxxv, cxxvi, du discours préliminaire du Chou-king, il est remarquable que des auteurs, placés avant notre ère, s'accordent déjà à dire, que sa dynas. tie devait compter 70 princes, dont ils ne nomment cependant que les sept ou huit premiers: on savait donc, dès lors, que le Messie, issu de Seth, paraîtrait à la 72me génération après Adam, et ce fait seul, nous paraît aussi important que l'explication des 70 semaines d'années de Daniel. Voyez le discours préliminaire du Chou-king, p. cxxvi, où Chytse, et Liu-pou-oüei, qui vivait 240 ans avant notre ère, et qui est auteur d'un Tchun-tsieou, livre fort estimé et rempli de recherches curieuses sur les antiquités, sont cités comme attribuant ainsi, soixante et dix successeurs, à Chin-nong, ou Seth. Long-tems après notre Ere, Lopi, auteur du Lou-sse, et de fables monstrueuses, a nié que Chin-nong, eût eu 70 successeurs: mais le fil des traditions était perdu pour lui: et nous devons nous en tenir, aux assertions de Liu-pou-ouey, qui vivait à la cour de Chy-hoang-ty, le célèbre fondateur des Tsin; qui, dans cette cour

fables dont on entoure Hoang-ty ou ADAM, la faute qui retomba sur toute sa postérité.

Le nom donné à Tchy-yeou, aussi appelé Yen-ty, ou la calamité du feu, et qui est l'adversaire de Hoang-ty, pourrait seul amener à des idées voisines de celles qu'offre la Bible.

Ce personnage surnaturel, qui fut le premier de tous les rebelles, et le chef des Neuf noirs, Kieou-ly ou des démons, s'appelle Tchy, un vil insecte, un serpent, un être affreux et méchant ; et il est remarquable qu'on puisse aussi joindre, à ce caractère, la clef de la femme Niu, c'est-à-dire, obtenir ainsi le nom

NiuTchy, c'est-à-dire de la femme au serpent des Mexicains, sans changer en rien sa signification; quant à la seconde partie de son nom Yeou, elle signifie, à la fois, très-beau et parfaitement laid; ce qui s'applique admirablement à Satan, cet archange déchu, tel que Milton, dans ses beaux vers, nous le représcute, d'après les traditions sacrées..

Ici donc, il y a encore des traditions précieuses de la Bible et de la haute antiquité : et les histoires musulmanes sur le séjour d'Adam, à Ceylan ; celles des Indous, sur les combats de Rama, contre le démon Ravana, et sur l'enlèvement de la belle Sita, femme de Rama, nous paraissent tirées de ces antiques poèmes, composés sur Aḍam et Eve, et dont nous trouvons, en Chine, des fragmens, écrits en hiéroglyphes, d'abord Assyriens.

Mais, pour revenir à Hoang-ty, étant né, nous disent ces traditions conservées en Chine, avec une intelligence extraordinaire, il savait parler en naissant. Comme ADAM, formé d'Adama, la terre jaune, ou rouge orangé, il fut nommé Hoang-ty, parce qu'il régna, dit-on, par la vertu de l'élément de la terre, qui est jaune, ou orangée par sa couleur; et, dans sa forme antiqué, ce nom Hoang, qui est le nom des enfans jusqu'à l'âge de quatre ans, comme aussi, c'est celui de la terre rouge ou jaune, est composé de la clé

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puissante, était entouré de Juifs et d'Assyriens, nous dit-on, et dont le témoignage précieux, d'accord avec nos livres saints, vient encore nous démontrer, par une autre voie, que la principauté de Tsin, célèbre par son soin pour les haras, ne pouvait être que d'origine arabe, ou juive, c'est-à-dire venue du célèbre pays de Tatsin, ou de la Syrie, comme nous l'avons prouvé, Annales, t. xi, p. 245.

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Voir la figure de la femme au serpent mexicaine, et de ses deux fils qui se battent, dans le t. x, p. 50 des Annales.

Tou, la Terre, placée au-dessus du feu Ho, qui en l'échauffant, l'anime et la rougit or l'homme est précisément, aussi, formé d'une matière qu'anime un feu divin: on voit donc comment, Homo, l'homme, et Humus, la terre en latin; ADAM, l'homme, et Adama, la terre en hébreu; et Orang, homme, eu malais, se dérivent les uns des autres; Hoang, nom d'Hoang-ty, se prononçant aussi Hoam, d'où, Homme ; et Hroang, d'où Orang, nom de l'Homme, en malais, nous l'avons déjà dit, et chez nous de la couleur Orangée.

Les langues mêmes des peuples les plus éloignés, aussi-bien que l'hébreu, ont donc conservé des vestiges de ce nom hiéroglyphique d'ADAM; et indépendamment de ces noms, cette faculté de parler en naissant, cette invention de tous les arts qui lui est attribuée, et même celle de la monnaie, comme on le dit du Saturne des Romains, suffit pour nous démontrer qu'Hoang-ty ne peut être qu'ADAM, tel que la Bible nous le présente et nous le fait concevoir; et ADAM, non pas crée dans la Chine, mais bien plutôt vers la Perse et l'Assyrie; car cette histoire même, que nous analysons, rapporte que parmi ses ministres, était un nommé Ling-lun, natif d'un pays situé à l'ouest du TA-HIA, ou du Khorassan.

Cette histoire dit aussi que loang-ty construisit le lieu qu'il appeta Hokong, ou Palais de la Réunion, et qu'il le fit pour sacrifier au Chang-ty; et l'on sait que tous les Orientaux, comme le rapporte d'Herbelot', font élever le Temple sacré ou la Caaba de la Mecque par ADAM, le père des hommes, ou supposent du moins, qu'alors, elle descendit du Ciel.

Nous voyons donc là encore des assimilations et des traditions arabes ou sabéennes, et dont le fondement peut fort bien, toutefois, avoir la vérité pour basc.

Mais le nom de la femme célèbre et vénérée de Hoang-ty est pour nous bien autrement important: on la dit fille de Sy-lingchy, c'est-à-dire de la Côte d'Occident: on rapporte, qu'ayant enseigné la filature et le jardinage, elle fut honorée comme une divinité; mais on n'explique pas pourquoi son nom vulgaire Louytsou; formé de rsou, l'ayeule, la grande ayeule,

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Voycz p. cxxx, Discours préliminaire, Chou-king.

P. 784, Biblioth. orientale, article Scheith ou Seth, dont une ville, en Arabie, porte encore le nom.

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