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» Saint (béni soit-il) égorgera l'impie Sammaël, ainsi qu'il est »écrit : En ce jour-là Jéhovah visitera de son épée terrible Lèvia» than le serpent insinuant, qui est Sammaël, et Léviathan le serpent »sinueux, qui est Lilit⚫. »

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Le Yalkut-Hhadasch, dit au sujet de cette jugulation 3: « En ce que nos Sages (leur mémoire soit en bénédiction) ensei»gnent que dans le tems à venir le Très-Saint (béni soit-il ) » égorgera le tentateur, qui est Sammaël, chef d'Edom, il ne » faut pas entendre que le Très-Saint (béni soit-il) lui-même >>l'égorgera, mais il le tiendra par les cheveux de la tête, et >> Elie lui coupera le cou 5.

Généralement Sammaël est fort mal recommandé par les rabbins. On lit dans le médrasch rabba, section dernière du Pen

› Isaie, xvi, 1. Ce qui n'est pas en italique, n'appartient pas au texte d'Isaïe.

: לעתיד לבא שישחט אותו הקב"ה (כלו' לסמאל הרשע הנ"ל) שני ביום ההוא יפקוד י"י בחרבו הקשה על לויתן נחש בריח שהוא סמאר ועל לויתן נחש עקלתון שהיא לילית : .Fol. 130, col. 1. chap. xi

Art. Yetser-tob, etc. n. 20.

4 Edom ne signifie rien moins que la chrétienté, ainsi que je le fais voir dans mon ouvrage : l'Esprit du Judaisme.

5 Cette jugulation de Sammaël, l'ange de la mort, était ce que j'appelle une tradition prophétique de l'immortalité dont nous serons doués à la venue glorieuse du Messie, c. à d., après le second avènement de N. S. J.-C. On

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peut dire que S. Paul en enseignant cette vérité aux Corinthiens (1 Ep. XV, 26.) a conservé les termes figurés de l'ancienne synagogue." Le dernier ennemi (ixôpòs) sera détruit, la mort. » Ce que S. Jérôme traduit: Novissimus autem inimicus destruetur, mors (Comm. in Is. XXV, t. 4, page 1020, éd. de Vallarsius). Le S. Apôtre avait ici dans la pensée l'ange de la mort, puisqu'il lui prête non-seulement l'hostilité, mais aussi l'inimitié, (¿xapès de lysès odium), ce que S. Jérôme rend très-bien par inimicus (au masculin, quoique mors soit au féminin). Car la mort en elle-même ne peut s'appeler que hostis. Si dans la Vulgate nous lisons inimica, c'est simplement pour ne pas trop choquer en apparence la grammaire. Mais inimica, je le répète, ne peut pas convenir à la mort, qui n'est susceptible de sentimens qu'autant que vous la personnifiez, et alors c'est l'ange de la mort. Remarquez aussi que S. Paul a tellement conservé le ton prophétique qu'il se sert du présent xxxpirat (destruitur).

TOME XVI.-N° 91-92. 1838.

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tateuque. L'impie ange Sammaël est le chef de tous les Sa

» tans 1. D

Et plus bas : « Parmi tous les Satans, il n'y en a pas de

» méchant comme Sammaël 2. »

Je terminerai cet article, vraiment diabolique, par le singulier moyen adopté par les rabbins cabbalistes pour justifier la tromperie de Jacob 3. Il suffit de savoir que, d'après ce qu'ils enseignent unanimement, par suite de la première souillure, toutes les générations de Patriarches, se trouvaient partagées entre un

.(סטרא דסיאובתא) et un cite impur (סטרא קדישא) cite pur et saint

Ainsi, Adam eut Cain et Abel; Abraham eut Ismaël et Isaac, Isaac eut Esau et Jacob. La souillure avait pour coutume de jeter le fort de son venin dans le premier-né, ou en d'autres termes, l'infection primitive, originelle des parens, passait presqu'en totalité au premier de leurs enfans. Il s'ensuivait qu'Esaü était animé de l'esprit du serpent-Sammaël, tandis que Jacob, de son côté, et par un privilége spécial, était la reproduction d'Adam (0787 7'791). Jacob a donc pu à bon droit enlever par la ruse les bénédictions qu'Esaü lui avait fait perdre dans le jardin d'Eden. Il lui a rendu, disent les rabbins, mesure pour mesure

.(מדה כנגד מדה)

Dans les citations que j'aurai occasion d'insérer dans le présent travail, nous verrons fréquemment le péché originel désigné sous l'expression de souillure du serpent. Mais souvent aussi, laissant de côté la métaphore, les ràbbins enseignent cette doctrine en termes ordinaires.

Rabbi Menahhem de Recanati s'exprime de la manière suivante dans son recueil de traditions, en forme de commentaire sur les cinq livres de Moïse: « Et au sujet de la transgression d'Adam et d'Eve, il ne faut pas s'étonner pourquoi elle a été › enregistrée et scellée avec le sceau du Roi 4 (de Dieu), à la charge » de leur postérité après eux. Car le jour où le premier homme » fut créé, tout se trouva achevé. Adam était donc le terme du

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>> système du monde, et le sommaire du genre humain qu'il >> renfermait en germe. De cette manière, quand il pécha, tout >> le genre humain pécha avec lui; et c'est ainsi que nous por» tons la peine de son iniquité. Mais il n'en est pas de même des >> péchés de ses enfans après lui: ils ne sont que personnels 1. » Ici notre rabbin transcrit un passage du Mėdrasch Thanhhuma, duquel il résulte que si nous avons péché avec Adam, ce n'est pas seulement comme une suite de ce que nous sommes sa postérité, mais plus particulièrement et en grande partie, parce que nous sommes réellement de la chair de sa chair *.

Il veut expliquer ainsi pourquoi nous nous trouvons associés au péché d'Adam, sans être par la même raison associés aux péchés de tous nos ancêtres, quoique nous fussions de la même manière renfermés en eux toutes les fois qu'ils péchaient. La différence consiste, d'après les rabbins, en ce que nous ne tenons à nos ancêtres que par une succession de générations, tandis que nous étions réellement présens dans la personne d'Adam. En effet, les rabbins mentionnent souvent une tradition qui enseigne que les hommes de tous les siècles se trouvaient distribués dans les différens membres d'Adam. Le premier homme ressemblait, d'après cela, à ces énormes mannequins des Druides, dont tous les membres étaient bourrés de captifs et de criminels.

Le Médrasch-Rabba, dit : « Lorsqu'Adam était encore couché >> là, comme une masse de matière (3), le Très-Saint (béni soit-il) lui montra chacun des justes qui devaient par la suite

י אין לתמוה על חטא אדם וחוה מדוע נכתב ונחתם בטבעת המלך לדורותיו אחריו כי באותו היום שנברא בו אדם הראשון נשלם הכל והנה הוא שלימות הבנין וכללו כי ממנו נשתת העולם וכאשר חטא הוא כל העולם כולו חטא ועונותיו סבלנו מה שאין כן בחטא זרעו

N

י זה מורה שאנחנו בשר מבשרו לא זרעו בלבד

Page 59, col. 1.:

3 Talmud, traité Abot de rabbi Nathan, chap. I. «Comment fut créé Adam, le premier homme? La première heure, fut entassée sa poussière; la seconde, fut créée sa figure (ou sa forme); la troisième, il était une masse, 1; la quatrième, furent attachés ensemble ses membres ; la cinquième, lui furent pratiquées les ouvertures; la sixième, lui fut donnée l'âme; la septième, il se dressa sur ses pieds.

» sortir de lui. L'un était dans sa tête, l'autre dans sa chevelure, >> d'autres dans son front, dans ses yeux, dans son nez, dans sa » bouche, dans ses oreilles et bouts d'oreille, etc. '. »

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En preuve de ce fait, le médrasch cite le verset 4 du chapitre xxxvII du livre de Job, où Jéhovah répond à l'ancien homme de douleur : « Dis-moi, ô Job, dans quelle partie d'Adam » était renfermé ton individu? Etais-tu dans sa tête, dans son » front, ou dans quelqu'un de ses autres membres que tu peux » désigner? Si tu le sais, je te permets de raisonner contre >> moi 3. >>>

Il est difficile de décider si cette croyance grossière de notre préexistence corporelle est une allégorie de la préexistence des âmes, une des opinions que les rabbins ont empruntées aux philosophes grecs, et qu'ils n'ont pas craint de mêler au dépôt de la véritable tradition, ou si c'est une de ces ridicules et inexplicables rêveries qu'ils imposent à la foi de leurs aveugles sectateurs.

A la suite de la doctrine de la synagogue que je viens d'exposer, en faisant la part des mythes à la manière des orientaux, et des extravagances des rabbins, je n'ai qu'à mettre les paroles que saint Paul écrivit aux Romains : « Comme le péché est » entré dans le monde par un seul homme, et la mort par le » péché, ainsi la mort a passé à tous les hommes, par ce seul » homme, en qui tous ont péché 4.

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י עד שאדם הראשון מוטל גולם הראה לו הקב"ה כל צדיק וצדיק שעתיד לעמוד ממנו יש שהוא תלוי בראשו של אדם ויש שהוא תלוי בשערו ויש שהוא תלוי במצחו ויש בעיניו ויש בחוטמו ויש בפיו ויש

Section Ki-tisça, parascha 40.php 318

2 Job avait dit (XXIII, 3, 4.): Quis mihi tribuat ut cognoscam et inveniam illum, et veniam usque ad solium ejus. Ponam coram eo judicium, et os meum replebo increpationibus.

3

: ותדע לך בשעה שהיה איוב מבקש להתוכח עם הקב"ה אמר לו הקב"ה איוב אמור לי האיפה שלך באיזה מקום היתה תלויה בראשו או במצחו או באיזה אבר שלו אם יודע אתה באיזה מקום היתה אין תך

C'est ainsi que les rabbins paraphrasent ces paroles : "py nina MON du Seigneur: Ubi eras quando ponebam fundamenta terræ ?

4 « Per unum hominem peccatum in hunc mundum intravit, et pe

Ce que saint Augustin, avec sa manière originale, explique en ces termes : « Eu qui tous ont péché, lorsque tous furent ce

» seul homme 1. >>>>

« Le péché d'Adam, dit le concile de Trente, qui est UN dans »sa source, et qui, transmis à tous par génération, et non par › imitation, devient propre à un chacun 2. »

Et pour qu'il ne manque rien à la doctrine catholique, la synagogue enseigne également qu'Adam n'attira pas seulement la mort corporelle sur lui et sur sa postérité, mais aussi la mort spirituelle, celle de l'âme. C'est ce que développe longuement Rabbi Joseph Albo, dans son livre des fondemens de la foi.

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« Lorsque le Nom 3 (béni soit-il) apparut à Adam, le premier » homme, et lui fit cette défense: mais tu ne mangeras pas de l'arbre de la science du bien et du mal, car au jour où tu en mangeDras, mourir tu mourras, il devint clair pour lui que la conser»vation de l'âme dépend si elle accomplit la volonté du Nom » (béni soit-il) et la mort de l'âme, si elle transgresse ses ordres. »Et c'est là ce dont le Nom (béni soit-il) menaça la désobéis»sance d'Adam, disant: Car au jour où tu en mangeras, mourir tu mourras. Il est hors de doute que cette répétition du terme

peccatum mors, et ità in omnes homines mors penetravit, in quo (sc. uno homine omnes peccaverunt. » Chap. V, v. 12.

1 « In quo omnes peccaverunt, quando omnes ille unus homo fuerunt. S. Aug. de Baptismo parvulor. 1. I, c. 10. – de Nuptiis, 1. III, c. 8. Voyez aussi Epist. ad Paulinum, 186. des Bénédictins.

› « Hoc Adæ peccatum, quod origine unum est, et propagatione, non imitatione, transfusum omnibus, inest unicuique proprium. » Sess. V.

Comme la théologie du savant Jésuite à qui j'ai l'honneur d'adresser cette dissertation, est très-répandue, je me contente d'indiquer, sans le copier, son important chapitre de peccati originalis propagatione (tract. de Deo Creatore, par. III, c. 4), où il expose et défend ce point de doctrine à sa manière ordinaire, c'est-à-dire avec clarté et avec une logique irrésistible.

3 Le texte sacré, ainsi que les rabbins, appellent Dieu le Nom. Voyez une remarque importante à ce sujet dans ma deuxième lettre aux Isr, P. 19 et suiv. §. V.

4 L'état de grâce.

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