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de cette fête; elle est citée dans S. Epiphane et dans le Typicon.

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GRADUEL. C'est le nom du verset qui se dit après l'Epitre, et que l'on chantait autrefois au Jubé. On appelle aussi graduels les quinze psaumes que les Hébreux récitaient sur les degrés du temple.

H

HAMAXARII (de άpaža, char), nom donné aux chrétiens dans les anciens actes de leur martyre; il est cité par Tertullien'. HEBDOMADA AUTHENTICA, la semaine saintę.

HEBDOMADA INDULGENTIÆ ou MAJOR, la semaine des Indulgences ou la grande semaine ou la semaine sainte.

HEBDOMADA MUTA, la semaine muette, ou celle où l'on n'entend pas de cloches, c'est-à-dire les trois derniers jours de la semaine sainte.

HEBDOMADA POENALIS ou POENOSA, la semaine peneuse. Voir Peneuse.

HÉORTASTIQUES (lettres), de copt, fête; elles servaient à annoncer le jour où la fête de Pâque devait se célébrer. C'est ce que l'on nomme maintenant lettres pastorales. Il reste de beaux vestiges de ces circulaires dans l'histoire de l'Eglise d'Alexandrie; elles étaient ordinairement adressées à des particuliers recommandables par leur science et leur piété. Une de ces précieuses lettres venant de S. Denys, évêque d'Alexandrie, fut retrouvée en 1580, et publiée dans le 16° siècle. A partir du concile de Nicée, les lettres heortastiques devinrent circulaires et annuelles. S. Athanase passe pour le premier qui en ait envoyé à toutes les églises connues 3. Depuis, ce sont les papes qui se chargèrent de cette annonce. Ceux qui portaient ces lettres étaient bien reçus dans les villes; on les défrayait du voyage. Les voitures et les chevaux étaient à leur disposition.

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HÉRÉNAQUES. C'étaient des clercs à simple tonsure qui étaient chargés de ramasser en Hybernie les revenus ecclésiastiques, dont une partie était distribuée à l'évêque, une autre aux pauvres, et la troisième consacrée à l'entretien des églises et aux dépenses qui se faisaient dans les temples.

HEURES. On appelle ainsi les prières que l'on fait à l'Eglise dans des tems réglés, comme Matines, Laudes, Vepres, etc. Les petites Heures sont : Prime, Tierce, Sexte et None; et on leur a donné ce nom, parce qu'elles doivent être récitées à certaines heures, suivant les canons, en l'honneur des mystères qui ont été accomplis à ces heures-ld. Ces heures, autrefois nommées le cours (cursus), sont l'objet d'une dissertation du père Mabillon.

Il n'y a point de plus ancienne constitution concernant l'obligation des heures, que le vingt-quatrième article du capitulaire qu'Heiton, ou Aiton, évêque de Basle, fit pour ses curés, au commencement du ge siècle. Il enjoint aux prêtres de se trouver à toutes les heures canoniales du jour et de la nuit. Ces heures n'ont été réduites à la forme qu'elles ont dans nos bréviaires que vers l'an 1210.

HOSANNA, de l'hébreu un hosanna, qui signifie sauvez, je vous prie. C'est une formule de bénédictions ou d'heureux souhaits. Ainsi, quand on cria à l'entrée de Jésus-Christ dans Jérusalem, Hosanna filio David; cela ne signifiait autre chose, sinon Seigneur, conservez ce fils de David; comblez-le de faveurs et de prospérités. L'Eglise l'a conservé et le chante tous les jours au canon de la messe.

HYEMANTES, nom donné à de certains pénitens, dans un synode d'Ancyre, cap. 17, et qui s'appliquait surtout à ceux qui étaient affectés de lèpre, et qui étaient coupables des péchés contre nature. On les trouve cités aussi dans S. Maximc. Zonare pense qu'on les nommait ainsi parce qu'ils restaient hors de l'église et sans aucun abri, exposés aux intempéries des saisons. Tertullien confirme cette interprétation dans son liv. de Pudicitiâ. Voir aussi Pamelius, dans ses notes, no 3o.

Η ΡΑΡΑΝΤΕ οι HYPANTE, du grec υπαπαντὴ et ὑπαντή, en latin occursus, ou rencontre; c'est la fête où la Sainte-Vierge et In scholiis ad cap. vi, eccles. hierosol zonare.

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l'enfant Jésus sont rencontrés par le vieillard Siméon et Anne la prophétesse : c'est-à-dire la fête de la Purification 1.

HYPERTHÉSE. Ce nom grec (inéρreσs), qui répond à celui de superposition, désignait un jeûne extraordinaire ajouté à ceux que l'on s'imposait pendant la semaine sainte, consistant à ne rien prendre jusqu'au chant du coq ou jusqu'au point du jour suivant; ce qui comprenait un jour et deux nuits passés dans la récitation des offices.

HYPODIACONORUM (festum) ou subdiaconorum, la fête des sous-diacres, qui avait lieu autrefois le premier jour de l'an ou le dernier jour de l'année; c'est une des fêtes des fous dont nous nous avons parlé plus haut.

L. J. GUÉNEBAULT.

2 Le cardinal Baronius, dans ses notes sur le Martyrologe romain, dit que ce fut sous le règne de Justinien, que cette fête commença à se célébrer; Nicéphore Calixte est de cet avis, et il ajoute que Justinien voulut que celle fête fût chômée Toto orbe terrarum. Sigebert, dans sa chronique, dit qu'en 542, la ville de Constantinople étant ravagée par la peste, cette fête y fut célébrée. Voici un passage de l'historien Théoohaue qui en fait mention: Anno Justiniani 15, Christi 541. Mense oct. facta Byzantii mortalitas hypapanti sumpsit initium, etc.

Baronius. Ann. 34, no 166. — Epiphan. Expos. fid. — Valesius,, not.. ad Euseb.

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NOTES HISTORIQUES

SUR LA RESTAURATION DE L'ÉGLISE ROYALE DE SAINT-DENIS, Depuis 1806 jusqu'en 1837.

Lorsqu'on se rappelle l'état dans lequel se trouvait la basilique de saint Denis en 1806, on est presque surpris de la résolution que prit alors Napoléon de restaurer cet édifice. M. Legrand, architecte, chargé de ces premiers travaux, remonta le sol de la grande nef, pratiqua les deux descentes des caveaux, et à l'aide des vieux bois du comble, rétablit une couverture sur cet édifice, qui en avait été dépouillé pendant

23 ans 1.

M. Cellerier succéda bientôt à M. Legrand, enlevé par une mort prématurée; il continua les travaux commencés par son prédécesseur, en leur conservant la même direction; créa la grande sacristie, jeta les premiers fondemens de la nouvelle église, destinée à devenir paroisse, meubla le chœur de ses stalles, plaça dans le sanctuaire le maître-autel qui, donné par Napoléon, avait été destiné au pape Pie VII, jusqu'au moment où, en 1813, appelé au Conseil des bâtimens civils, il fut obligé d'abandonner cette restauration. C'est à cette époque que M. Debret en fut chargé 2.

Voir le tableau de l'état où les révolutionnaires avaient mis saint Denis en 93, dans Châteaubriand, Génie da Christ., t. xvi, p. 108, et dans Michaud, Printems d'un Proscrit, où l'on trouve ces deux beaux vers : Tous ces rois exhumés par la main des bourreaux, Sont descendus deux fois dans la nuit des tombeaux.

• L'article que nous publions ici nous a été fourni par M. Debret luimême, c'est-à-dire que l'on peut compter sur l'exactitude des détails qui y sont contenus. C'est en quelque sorte les seuls détails officiels qui aient

Pendant la restauration, la trop modique somme de 80 à 100,000 francs fut annuellement allouée à l'église de saint Denis. M. Debret, frappé de la nécessité d'attaquer sérieusement la restauration de l'extérieur de l'édifice, trop négligée jusqu'alors, et secondé par l'administration, employa dès ce moment les deux tiers de l'allocation à cet important travail, en commençant par la première travée de la face latérale du midi. avec cette sage méthode, il parvint jusqu'en 1832, à rétablir presque comme neuves et dans toute la hauteur de l'édifice, les 19 travées qui s'étendent jusqu'au centre du sanctuaire, à construire en totalité la nouvelle église dite aujourd'hui chœur d'hyver du chapitre, à entourer le chœur de ses riches grilles, replacer dans les caveaux toutes les tombes royales qu'on y voit aujourd'hui.

L'église de Saint-Denis, si remarquable, tant pour son style que pour l'histoire du moyen-âge, attira particulièrement l'attention de M. Thiers, ministre de l'intérieur; il obtint en effet des chambres une somme de 1,400,000 fr., au moyen de laquelle, depuis 1832 jusqu'en 1836, on poussa au même degré de parfaite restauration précitée, toutes les travées extérieures depuis le centre du chœur jusqu'à la tour du nord, au droit de la façade.

Tel était l'état des travaux et leur crédit épuisé, lorsque le

paru dans les journaux. Ceci expliquera aussi pourquoi si peu d'éloges sont donnés au savant architecte. Qu'il nous soit permis de le remercier dans cette note; et de faire connaître la méthode qu'il suit pour rendre à ce monument sa physionomie primitive. Nous avons vu, et les manuscrits, et les miniatures, et les documens de tous les genres dont il s'est entouré pour se guider dans ce grand travail; et chose qu'on ignore et qui doit satisfaire les plus exigeans, c'est que M. Debret a eu le bonheur d'avoir à sa dispostion des dessins faits sur les lieux, au milieu des ruines et au moment même des destructions de 1793. M. Debret a sur le moyenâge des travaux classés par ordre chronologique, appuyés de figures qui, dessinées avec le plus grand soin et rendue savec leurs couleurs, formeront, s'il a le loisir de les publier quelque jour, la plus belle et la plus complète histoire de l'art au moyen-âge depuis le 4e siècle environ jusqu'à la renaissance comprise. Espérons que tant de documens et de travaux, ne seront pas perdus pour ses contemporains. (Note de la rédaction. )

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