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9 juin 1837, la foudre vint frapper la pyramide qui fait l'un des plus beaux ornemens de cette église.

Menacée de sa ruine totale, si l'on n'y portait le plus prompt remède, le gouvernement vient d'affecter un fonds spécial à cette périlleuse restauration.

Description de l'intérieur de l'édifice et des travaux exécutés depuis 1813.

A gauche en entrant, sous la tour du nord, est le tombeau de Dagobert, autrefois érigé pour S. Louis dans le chœur. ▲ droite, la double face de ce monument qui, perdue sans ce retranchement, présente sur son sarcophage la figure de Nanthilde. Les riches peintures et les dorures qu'on y peut encore apercevoir indiquent suffisamment la restauration qu'on en doit faire.

La nouvelle église construite dans le style du 13° siècle, comme se rattachant à la grande nef, est séparée du bas côté par un ajour du type du 14, afin de servir de transition au caractère des beaux dossiers en marqueterie des stalles de la chapelle de Gaillon, retrouvées aux Petits-Augustins.

Le devant d'autel, son tabernacle, et la grille du sanctuaire proviennent de fragmens de l'ancienne église.

La porte de la petite sacristie qui est à la suite, provient de Gaillon.

Les deux grandes portes de la croisée, leurs colonnes avancées, les bas-reliefs qui les surmontent ont été exécutés en 1816. Bien que les deux petites chapelles placées en avant des piliers du sanctuaire se rattachent au 13e siècle, l'architecte n'a pas craint d'y introduire les beaux devant-d'autels en marbre de rapport qui constatent l'habileté de nos ouvriers dans ce genre de travail; d'ailleurs l'institution d'un autel funèbre au droit de la descente au caveau royal, étant très-moderne, lui permettait de le distraire du type primitif de l'Eglise.

Dans la crypte souterraine ne sont encore placées qu'environ 40 tombes royales dans un ordre chronologique. Un égal nombre se trouve encore dans les magasins, et achèvera bientôt cette belle collection: presque toutes ont été moulées pour la galerie de Versailles, le roi n'ayant pas voulu les distraire du monument dont elles font l'illustration. La chapelle, dite expia

toire, qui occupe le centre de la crypte, a été ordonnée par Napoléon : ce furent les premiers travaux exécutés par M. Debret sous son règne. Vis-à-vis cette chapelle était une porte de bronze donnant accès au caveau central, qui fut supprimée sous la restauration pour, suivant l'ancien usage, y descendre par la nef.

Vers 1818, fut élevé, dans le sanctuaire, le petit monument dont la partie inférieure, décorée avec des fragmens de Gaillon, est destinée au primicier : au-dessus est un reliquaire conte→ nant les châsses des trois martyrs. Dans le même tems, le maître-autel, qui, suivant l'usage romain, n'avait qu'un simple rétable, fut élevé sur trois marches et enrichi du tabernacle qu'on y voit aujourd'hui, et le chœur entièrement fermé de grilles.

Ce ne fut que de 1833 à 1837 que furent érigés les autels des chapelles du rond-point.

1o Le premier, à gauche, dédié à S. Lazare, offre un beau fragment de tombe, estimé du 7° siècle, qui portait, dans l'église de Saint-Denis, le nom de tombeau du Lazare. Sur son rétable sont des allégories curieuses et en rapport avec le même siècle.

2o A la suite est l'autel Saint-Vincent. Sa table, portée par des colonnes, et sous laquelle est une cuve en marbre noir servant de sarcophage, rappelle l'usage où l'on était aux 9° et 10° siècles d'élever les autels sur les tombeaux des saints. Tels étaient autrefois à Saint-Denis les autels de S. Hyppolyte et de S. Romain. Le gradin est orné d'un simulacre de mosaïque exécuté en porcelaine sur pierre de volvic, procédé qui est plus durable que la mosaïque elle-même et aussi moins dispendieux.

4° L'autel S.-Benoist, dans le style du 12° siècle, repose sur des fragmens de colonnes qui proviennent du portail de l'église, et datent par conséquent de 1140; les bas-reliefs du rétable, parfaitement imités du même caractère, représentent la vie de S.-Benoît; sous l'autel est la représentation du tombeau de S.-Drauzin, évêque de Soissons.

La chapelle de la Vierge, la seule qui soit entièrement terminée, a pour devant d'autel un très-beau bas-relief colorié, suivant les indications qui s'y sont retrouvées; son encadrement ainsi que son rétable sont ornés de pierres de couleur; il

est surmonté d'une figure de Vierge en marbre blanc, de M. · Laitié, exécutée en 1832. Bien que cette chapelle ait été, comme les autres du rond-point, bâtie par Suger, en 1140, le dais ou cloizeton qui couvre la Vierge ne date que du 13e siècle, ainsi que le bas-relief dont nous avons parlé; ce qui a engagé l'architecte à employer dans les peintures qui ornent cette chapelle, les deux styles qu'on y remarque. C'est pour cette raison que les allégories qui s'y trouvent, tant dans les deux pilastres que dans la voûte, représentent des sujets tirés des litanies de la Vierge, la plupart extraites des anciens manuscrits.

5 Autel Sainte Geneviève. Sur les petites ogives qui portent sa table, M. Debret est parvenu à reproduire le système d'ornemens en mastic appliqué sur pierre, que l'on retrouve encore sur des fragmens de la sainte chapelle de Paris, et sur les fonds de bas-reliefs du tombeau de Dagobert. La tombe placée au dessous, est une représentation fidèle, tant pour sa forme que pour ses couleurs, d'un fragment de sarcophage trouvé dans les fouilles de la cour de la Madeleine, en 1833.

Les deux chapelles suivantes n'étant point assez avancées, nous nous contenterons, en revenant sur nos pas, de citer les vitraux qui garnissent les croisées de celles que nous venons de décrire. Les plus remarquables sont ceux de la chapelle de la Vierge. qui, exécutés sous Suger, et dans lesquels il est représenté, ont été publiés par Montfaucon ; quelques-uns d'entre eux avaient été conservés aux Petits- Augustins, par M. Lenoir, d'autres ont été acquis de divers particuliers, par les soins de M. Debret; il en fut de même de ceux qui représentent l'arbre de Jessé dans la sixième chapelle 1. Les vitraux de la deuxième croisée, également acquis, sont du 13e siècle. Les nombreuses restaurations de ces vitraux ont été exécutées quant à la peinture, à la verrerie de Choisy.

C'est aussi à Choisy qu'a été exécutée la précieuse collection

1 Ce vitrail est peut-être le plus ancien fragment qui soit échappé aux ravages du tems et encore plus des hommes. L'arrangement de ce vitrail tient beaucoup au goût ornemental des artistes de Byzance, ainsi que les ornemens et les costumes des rois. Il est bien à regretter que le haut de ces peintures sur verre manque, puisque c'est là que se voyait la Vierge,

des portraits des rois et reines de France et abbés de S.-Denis qui vivaient au même tems, qui décore les vitraux de la petite galerie du sanctuaire; de plus, la belle figure de la Trinité, de 6 pieds de proportion, que l'on voit dans la rose de la croisée du du chœur.

Cette figure fait partie de la composition générale des vitraux du chœur, qui doivent représenter l'histoire des trois martyrs, et de l'abbaye de S.-Denis, dont les cartons sont exécutés par M. Debret et son frère, auteur de plusieurs tableaux de la galerie de Versailles.

Un magnifique travail, dont le public ne peut jouir en ce moment, est un orgue du style gothique, de 42 pieds de hauteur sur 36 de largeur, qui, presque entièrement exécuté, doit être mis en place dans le courant de 1838.

Il y a tout lieu de penser que le gouvernement fera des fonds suffisans pour continuer cette magnifique restauration, surtout lorsqu'on observe que les plus importans travaux ne consistent que dans les reprises de la façade, qui, mutilée et fortifiée à plusieurs époques, n'avait jamais été entièrement terminée.

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Le sommet de la flèche, est à partir du sol de la

place, de.....

313 p. 6 p

Notice communiquée par M. DEBRET,

Architecte de Saint-Denis.

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HISTOIRE DU PAPE PIE VII,

PAR LE CHEVALIER ARTAUD 1.

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Plan et mérite de l'ouvrage. Détails biographiques.

Texte du con

cordat de 1801. - Lettre de Louis XIV à Innocent xi, Hautaine lettre de Napoléon à Pie vii. - Belle lettre de Charlemagne à Adrien Ia. - Captivité de Pie vii.-- - Concordat de Fontainebleau.- Rétractation du Pape. Concordat de 1817. - Conclusion.

• Pendant vingt-cinq ans j'ai réuni, pour composer cette histoire, une quantité considérable de pièces officielles et absolument inédites. Dans cette quantité, j'en ai choisi près de deux cents, que j'ai destinées à faire partie de mon ouvrage, et qui sont placées à leur date par moitié dans mes deux volumes *. Ces dispositions achevées, deux voies différentes se présentaient à moi.

» Je pouvais, à la suite de quelques phrases générales, analyser mes documens, m'approprier les expressions les plus pittoresques, faire enfin comme ont fait beaucoup de ceux qui ont entrepris de transmettre à la postérité les actions d'un homme célèbre. Je ne me trouvais pas, très-certainement, dans la situation des historiens dont les plus belles pages contiennent des discours qu'il leur a fallu inventer et mettre dans la bouche de

1 2e édit., vol. in-8°. A Paris, chez Adrien Leclère, quai des Augustins, no 35. Prix, 15 fr.

2 Je ne compte pas au nombre de ces pièces, des documens déjà imprimés, mais utiles à ma narration, et de nouvelles traductions de quelques morceaux des Mémoires du cardinal Pacca.

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