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54. Et étant venu en son pays, il les instruisait dans leurs synagogues; de sorte qu'étant saisis d'étonnement, ils disaient : D'où est venue à celui-ci cette sagesse, et ces miracles?

55. N'est-ce pas là le fils de ce charpentier? sa mère ne s'appelle-t-elle pas Marie; et ses frères Jacques, Joseph, Simon et Jude (l)?

56. Et ses sœurs ne sont-elles pas toutes parmi nous? D'où viennent donc à celui-ci toutes ces choses (m) ?`

57. Et ainsi ils prenaient de lui un sujet de scandale. Mais Jésus leur dit: Un prophète n'est sans honneur que dans son pays et dans sa maison (n).

58. Et il ne fit pas là beaucoup de miracles, à cause de leur incrédulité.

CHAPITRE XIV.

Prison et mort de Jean-Baptiste. Miracle des cinq pains. Jésus et saint Pierre marchent sur les eaux. Tous les malades guéris par l'attouchement de la robe de Jésus-Christ.

1. En ce temps-là, Hérode, le tétrarque, apprit ce qui se publiait de Jésus;

2. Et il dit à ses officiers: C'est Jean-Baptiste qui est ressuscité d'entre les morts, et c'est pour cela qu'il se fait par lui tant de miracles (a).

3. Car Hérode, ayant fait prendre Jean, l'avait fait lier et mettre en prison, à cause d'Hérodiade, femme de son frère Philippe;

(7) Cf. Marc, vi, 3: quatre frères.

(m) VERS. 54-56.- Évidemment, les compatriotes de Jésus ne se trompent pas sur sa naissance, et n'ont garde de le prendre pour fils de David. Dans tout cet Évangile, le vrai et le faux ne sont pas du tout fondus ensemble; le mélange n'est pas fait; les pièces de rapport sont jetées l'une à côté de l'autre, de manière à ne pouvoir tromper que les aveugles. (n) Mot profond, mais qui est la condamnation des révélateurs comme des charlatans !...

(a) Exclamation sardonique, prise au sérieux par le narra

teur.

4. Parce que Jean lui disait : Il ne vous est point permis d'avoir cette femme (b).

5. Hérode voulait donc le faire mourir; mais il appréhendait le peuple, parce que Jean était regardé comme un prophète.

6. Mais comme Hérode célébrait le jour de sa naissance, la fille d'Hérodiade dansa devant tous les conviés; et elle plut de telle sorte à Hérode,

7. Qu'il lui promit, avec serment, de lui donner tout ce qu'elle lui demanderait.

8. Elle, ayant été instruite auparavant par sa mère, lui dit : Donnez-moi présentement, dans un bassin, la tête de Jean-Baptiste.

9. Le roi ressentit de la tristesse de cette demande; néanmoins, à cause du serment qu'il avait fait, et de ceux qui étaient à table avec lui, il commanda qu'on la lui donnât.

10. Il envoya en même temps couper la tête à Jean, dans la prison.

11. Et sa tête fut apportée dans un bassin, et donnée à cette fille, qui la porta à sa mère (c).

12. Après cela, ses disciples vinrent prendre son corps, et l'ensevelirent; et ils allèrent le dire à Jésus.

13. Jésus ayant donc appris ce qu'Hérode disait de lui, il partit de là dans une barque pour se retirer à l'écart dans un lieu désert (d); et le peuple, l'ayant su, le suivit à pied de diverses villes.

(b) VERS. 3-4. Fausse raison. Hérode fit pour Jean-Baptiste ce que Pilate fit plus tard pour le Christ : il le fit arrêter, puis mettre à mort, comme perturbateur du repos public. Il se souciait bien, en vérité, de la critique de Jean! - On a trouvé bon de faire plaider l'innocence de Jean par Hérode, comme le fit plus tard Pilate pour Jésus; et l'on a attribué à une vengeance de femme ce qui fut le fait de la politique. Il est possible d'ailleurs que la vengeance et la politique aient ici trouvé toutes deux leur compte. Mais il est évident qu'on a voulu faire de Jean un prédiseur du Messie, dans un sens tout à fait chrétien, moral et spirituel, tandis que, selon toute probabilité, Jean était un messianiste au sens ju. Cela se voit par la députation qu'il envoie à Jésus.

(c) VERS. 5-11. Exemple de préoccupations populaires. (d) Ceci prouve que Jésus ne se trompait pas sur la cause

14. Lorsqu'il sortait de la barque, ayant vu une grande multitude de personnes, il en eut compassion, et il guérit leurs malades.

15. Le soir étant venu, ses disciples vinrent lui dire : Ce lieu est désert, et il est déjà bien tard; renvoyez le peuple, afin qu'ils s'en aillent, dans les villages, acheter de quoi manger.

16. Mais Jésus leur dit: Il n'est pas nécessaire qu'ils y aillent; donnez-leur vous-mêmes à manger.

17. Ils lui répondirent : Nous n'avons ici que cinq pains et deux poissons.

18. Apportez-les-moi ici, leur dit-il.

19. Et après avoir commandé au peuple de s'asseoir sur l'herbe, il prit les cinq pains et les deux poissons; et levant les yeux au ciel, il les bénit; puis, rompant les pains, il les donna à ses disciples, et les disciples au peuple.

20. Ils en mangèrent tous, et furent rassasiés; et on emporta douze paniers, pleins des morceaux qui étaient restés.

21. Or, ceux qui mangèrent étaient au nombre de cinq mille hommes, sans compter les femmes et les petits enfants (e).

22. Aussitôt Jésus obligea ses disciples à monter dans la barque, et à passer à l'autre bord avant lui, pendant qu'il renverrait le peuple.

23. Après l'avoir renvoyé, il monta seul sur une montagne, pour prier; et le soir étant venu, il se trouva seul en ce lieu.

24. Cependant la barque était fort battue des flots au milieu de la mer, parce que le vent était contraire.

25. Mais à la quatrième veille de la nuit, Jésus vint à eux, marchant sur la mer (f).

26. Lorsqu'ils le virent marcher ainsi sur la mer, ils furent troublés, et ils disaient : C'est un fantôme; et ils s'écrièrent de frayeur.

27. Aussitôt Jésus leur parla, et leur dit : Rassurez-vous, c'est moi; ne craignez point.

du supplice de Jean; il savait que l'Hérode du temps, comme celui qui vivait avant sa naissance, ne souffrait pas volontiers les prédicants du messianisme.

(e) VERS. 18-21. Imitation de Moïse, nourrissant le peuple dans le désert.

Ceci est plus fort que Moïse: Moïse passait dans la mer Rouge; Jésus marche dessus.

28. Pierre lui répondit: Seigneur, si c'est vous, commandez que j'aille à vous, en marchant sur les eaux.

29. Jésus lui dit Venez. Et Pierre, descendant de la barque, marchait sur l'eau, pour aller à Jésus.

30. Mais, voyant un grand vent, il eut peur; et il commençait à enfoncer, lorsqu'il s'écria: Seigneur, sauvez-moi.

31. Aussitôt Jésus lui tendit la main, le prit, et lui dit : Homme de peu de foi, pourquoi avez-vous douté (g)?

32. Et, étant montés dans la barque, le vent cessa. 33. Alors ceux qui étaient dans cette barque, s'approchant de lui, l'adorèrent, en lui disant: Vous êtes vraiment Fils de Dieu. 34. Ayant passé l'eau, ils vinrent au territoire de Génézareth. 33. Les hommes de ce lieu-là l'ayant connu, ils envoyèrent dans tout le pays d'alentour, et lui présentèrent tous les malades; 36. Le priant qu'il leur permit seulement de toucher la frange qui était au bas de son vêtement; et tous ceux qui la touchèrent furent guéris (h).

CHAPITRE XV.

Mains non lavées. Tradition humaine. Scandales à mépriser. Guides aveugles. Vraie impureté. Chananéenne. Miracle des sept pains.

1. Alors des scribes et des pharisiens, qui étaient venus de Jérusalem, s'approchèrent de Jésus, et lui dirent:

2. Pourquoi vos disciples violent-ils la tradition des anciens? car ils ne lavent point leurs mains (a) lorsqu'ils prennent leur repas.

(g) VERS. 28-31.-Embellissement ridicule : scène comique ajoutée à une scène miraculeuse. On reconnaît ici le génie populaire, toujours intempérant, et qui passe avec la plus extrême facilité du sublime au grotesque.

(h) De plus fort en plus fort. Jésus ne se donne pas seulement la peine de faire des miracles: ils se font tout seuls à sa présence. Le malade n'a qu'à passer, il est guéri. On verra plus bas, aux Actes des Apôtres, l'ombre de Pierre guérir les malades.

(a) Les disciples de Jésus étaient des crasseux; ce n'étaient [as des malfaiteurs. Il en était autrement des pharisiens.

3. Il leur répondit : Pourquoi vous-mêmes violez-vous le commandement de Dieu, pour suivre votre tradition? car Dieu a fait ce commandement :

4. Honorez votre père et votre mère; et cet autre : Que celui qui aura outragé de paroles son père ou sa mère soit puni de mort.

5. Mais, vous autres, vous dites : Quiconque aura dit à son père ou à sa mère : Tout don (b) que je fais à Dieu vous est utile, satisfait à la loi;

6. Encore qu'après cela il n'honore et n'assiste pas son père ou sa mère, et ainsi vous avez rendu inutile le commandement de Dieu par votre tradition.

7. Hypocrites, Isaïe a bien prophétisé de vous, quand il a dit : 8. Ce peuple m'honore des lèvres; mais son cœur est loin de moi (c);

9. Et c'est en vain qu'ils m'honorent, enseignant des maximes et des ordonnances humaines.

10. Puis, ayant appelé le peuple, il leur dit : Écoutez, et comprenez bien ceci.

11. Ce n'est pas ce qui entre dans la bouche qui souille l'homme; mais c'est ce qui sort de la bouche de l'homme qui le souille.

12. Alors ses disciples, s'approchant, lui dirent: Savez-vous bien que les pharisiens, ayant entendu ce que vous venez de dire, s'en sont scandalisés (d)?

13. Mais il répondit: Toute plante que mon Père céleste n'a point plantée sera arrachée.

14. Laissez-les ce sont des aveugles qui conduisent des aveugles; si un aveugle conduit un autre aveugle, ils tombent tous deux dans la fosse.

15. Pierre, prenant la parole, lui dit : Expliquez-nous cette parabole.

16. Et Jésus lui répondit : Quoi! êtes-vous encore vous-même sans intelligence?

17. Ne comprenez-vous pas que tout ce qui entre dans la bouche descend dans le ventre, et est jeté ensuite au lieu secret;

(b) VERS. 5-6. - Munus... c'est-à-dire le serment de ne pas donner à manger à son père et à sa mère est obligatoire; celui qui l'a fait est tenu de ne pas honorer ses parents! (Cf. ci-dessous, note c.)

(c) Le prophétisme prévaut après six siècles de silence et

de mort.

(d) L'opposition continue.

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