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plus de trois semaines que nous sommes en voyage dans ce but, et nous n'y sommes pas seuls, mais notre Père céleste est avec nous et marche devant nous. Pendant tout ce temps nous n'avons cessé de gravir les hautes et pénibles montagnes de la Dr** et nous avons déjà parcouru trois paroisses. Partout nous avons été bien accueillis. Tous les jours, malgré les fatigues de la marche, nous réunissons les protestants après leur travail, à 8 heures du soir, pour leur annoncer la bonne Parole de la réconciliation. Qu'il est beau de voir tant de personnes, malgré les travaux de la campagne, se réunir avec empressement pour entendre la Parole de Dieu! D'après tout ce que le Seigneur me fait connoître, je crois que je viendrai me fixer dans ce département. Le Pasteur de P**, ce même vieillard dont j'ai parlé plus haut, verroit avec beaucoup de plaisir que je vinsse m'établir dans. sa paroisse. Il m'a même promis de me fournir une chambre pour me loger. Quand je lui en fis la proposition, il me dit : « Oh! oui, Monsieur, venez: je » vous donne pleine liberté de prêcher dans ma pa→ >> roisse. Peut-être que si vous étiez ici, jy verrois » un réveil avant ma mort; alors je serois content de » mourir. »

ANNONCES DE LIVRES.

MÉLANGES ÉVANGÉLIQUES, Tom. III.

REMARQUES sur quel

ques passages du N. TESTAMENT. 1830. Genève, chez Mme. S. Guers. Paris, chez J. J. Risler, rue de l'Oratoire, no. 6. Lausanne, chez Fr. Dupuis, rue du Grand St. Jean, no. 35.1 vol. in-12 de 260 pages. Prix 1 fr. 80 cent., soit 13 batz. C'est sous ce titre modeste que vient de paroître le 3e. lume des Mélanges évangéliques de Mr. le Pasteur Gonthier.

Vo

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L'auteur prend pour texte cinquante passages du N. Testament, renfermant le récit des principaux événements de la vie du Sauveur, et l'exposé de quelques-uns des devoirs de la morale chrétienne; et il s'abandonne aux méditations et aux réflexions pieuses que ces sujets si grands et si beaux inspirent aux ames chrétiennes, dans les moments où elles sont le mieux disposées. Hélas! combien de disciples de Jésus, qui éprouvent rarement ces heureux moments, et qui, outre la prière et la lecture de la Parole de Dieu, ces deux puissants moyens de les produire, ont encore besoin de la conversation d'un ami pieux, pour les réveiller de leur langueur. Cet ami, nous ne l'avons pas toujours à notre portée: le livre que nous annonçons pourra en tenir lieu. On l'a dit : « un bon livre est un bon ami. » Dans ce sens, le meilleur ami, est sans contredit la Bible. Mais l'ouvrage de Mr. le Pasteur Gonthier n'est pas indigne d'être appelé un bon livre et par conséquent un bon ami; car il est destiné à nous faire mieux apprécier l'excellence de la Parole de Dieu et le prix infini de ses doctrines; c'est là l'effet qu'il produira sur toute personne qui le prendra en main avec le désir sincère de s'édifier; et c'est aussi le but que doit se proposer tout auteur chrétien dans ses écrits, et tout lecteur sincèrement pieux daus ses lectures.

LE TRESOR DES AFFLIGES; recueil composé de passages de l'Ecriture Sainte, contenant les plaintes du Chrétien dans les épreuves de la vie, les prières convenables à sa situation, et les promesses du Seigneur de le consoler.- Paris, J. J. Risler; Genève, Mine. S. Guers; Lausanne, B. Corbaz et F. Dupuis; Nimes, Bianquis-Gignoux ; Berne, Rothen; Bále, Schneider. 1830.1 vol. in-18 de 235 pages. Prix 1 fr. 50 cent., soit 10 bz. Cet ouvrage n'est autre chose qu'un recueil de passages de la Bible, sur le sujet énoncé dans le titre; c'est dire assez qu'il ne peut contenir que de bonnes choses. Nous ne doutons pas qu'il ne puisse servir à la consolation véritable de beaucoup d'affligés, surtout de ceux qui auront assez de discernement pour saisir le vrai sens de tous ces passages; ce qui n'est jamais si facile dans un recueil, que lorsqu'ils sont lus à leurs places, dans la Parole de Dieu.

PASSAGE DE LA BIBLE.

Matth. IV. v. 7. Jésus lui dit: Il est aussi écrit: Tu ne tenteras point le Seigneur ton Dieu.

En répondant toujours à Satan par ces mots: Il est écrit, notre Seigneur nous apprend, que le plus sûr moyen de repousser le diable est de se fonder sur la Parole. Si nous nous fondons sur notre sentiment, ou sur notre sagesse; si nous lui alléguons des raisons humaines, nous sommes vaincus; il ne manquera pas d'arguments pour retorquer les nôtres ; il nous jettera dans des doutes sur nos sentiments, nous embrouillera dans de subtiles analyses de nousmêmes, nous jettera dans l'illusion par des craintes ou des reproches, ou des persuasions qu'il nous dira venir de l'Esprit Saint, et qui viendront de lui; il nous présentera une foule d'objections, d'où nous ne saurons comment nous tirer. Mais en se tenant collé à la Parole, on est ferme; en maniant cette épée de l'Esprit, l'on est vainqueur, et Satan est forcé de fuir. Dieu a fait telle promesse ou telle menace; Dieu a donné tel ordre; voilà ma règle, voilà à quoi je me tiens. A moins que Dieu ne soit menteur, je ne puis me tromper. Que le démon réponde à cela s'il peut.

Mais pour se défendre ainsi avec la Parole, il faut la connoître et y croire. Et pour la connoître et y croire, il faut la lire et la méditer journellement avec esprit de prière, et demander à Dieu que par sa Grâce, la Parole de Christ habite abondamment en nous. Heureux les simples qui, au lieu de chercher beaucoup de discours, ont toujours le IL EST ÉCRIT dans la bouche et dans le cœur. Ce sont là les petits enfants desquels Dieu tire sa louange la plus parfaite. Ce sont là les forts dans la foiblesse, parce que leur force est en Dieu.

IMPRIMERIE DES FRÈRES BLANCHARD, A LAUSANNE.

No. 4. 1831.

DU 23 JANVIER.

FEUILLE RELIGIEUSE

DU

CANTON DE VAUD.

Que toutes choses se fassent pour l'édification..... afin que suivant la vérité avec la charité, nous croissions en toutes choses en celui qui est le Chef, Jésus-Christ. 1. Con. XIV. V. 26.. EPH. IV. . 15.

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ROGER WALTERS.

RÉCIT DE LA CONVERSION D'UN MINEUR

NOUAILLLES, EN ANGLETERRE.

I

DE COR

IL y a environ deux ans que Roger Walters s'établit

avec sa femme et ses trois enfants dans la paroisse que j'habite. Il travailloit dans une mine située à une petite distance. J'avois d'abord gémi de voir un homme tel que lui se fixer dans ce lieu: comme il passoit souvent la moitié de la nuit au cabaret, et tenoit ensuite à sa femme et à ses enfants les propos les plus grossiers et les plus impies, je craignois que son mauvais exemple n'exerçât sur d'autres habitants du village la plus fatale influence.

Déjà plusieurs fois j'avois cherché à lui faire sentir combien sa conduite étoit coupable. Mais un jour que j'appris qu'il avoit encore passé la plus grande partie de la nuit à boire, je me décidai à l'avertir de nouveau de son crime et du danger qu'il couroit. Je le rencontrai le soir, comme il revenoit de la mine; je

(1) Les mines de charbon de pierre du Comté de Cornouailles occupent une immense quantité de bras, et fournissent de com bustible une partie de l'Angleterre.

saisis cette occasion pour lui dire combien j'étois affiigé de tout ce que j'entendois dire sur sa conduite, pour lui répéter que s'il persistoit dans son genre de vie actuel, il périroit à jamais, et pour le supplier avec instances de fuir la colère à venir.

Il parut d'abord fort irrité de ce que je lui disois, et me répondit avec colère, sans attendre que j'eusse fini de parler. Cependant le Saint-Esprit fit pénétrer comme une épée à deux tranchants dans l'ame de ce coupable, le peu de paroles qu'un pauvre et foible pécheur lui adressa avec crainte et tremblement ; malgré toutes les peines qu'il se donna pour ne plus penser à ces choses, et pour étouffer la voix de sa conscience, il ne put y parvenir. Il se sentit convaincu que tout ce que je lui avois dit étoit vrai, et qu'à moins qu'il ne recourût au sang qui a été répandu sur la croix pour la rémission des péchés, à moins qu'il ne renouçât à jurer, à boire, et à profaner le jour du Seigneur, l'enfer seroit assurément son partage.

L'œuvre de la grâce fut très-lente dans son ame, et, pour un temps, presque cachée aux yeux de l'homme; cependant le changement qui s'étoit opéré en lui, étoit l'œuvre de l'Esprit; celui qui l'avoit commencée, la continua lenteinent, il est vrai, mais sûrement. Dès cette époque, je m'entretins souvent avec lui, et après nos conversations il disoit quelquefois à sa femme: « Je sais que ce que me dit Mr. » est vrai. Je suis résolu à renoncer au péché, et à » servir le Seigneur. »

Un soir qu'il alloit se coucher, il entendit deux voisins. (c'étoit un couple pieux) qui prioient ensemble à haute voix. Cette circonstance fit sur lui une vive impression; il se sentit alarmé plus que jamais à la pensée qu'il n'étoit point prêt à la mort et au jugement à venir. Il dit alors à sa femme? « Betsy, » nous ne pouvons pas continuer à vivre ainsi; pour

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