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PLANCHE XX. Salle à manger de troisième classe.

et aux chambres des garçons de service. A l'arrivée à Liverpool ou à New-York, le réseau téléphonique de ces villes est réuni au bureau central du réseau téléphonique du navire.

Les aménagements de seconde classe se trouvent à l'arrière du navire. Moins spacieux que ceux de première, ils n'en offrent pas moins aux passagers des avantages de luxe et de confort qu'ils chercheraient en vain en première sur maint transatlantique réputé.

Les vestibules et les cages d'escalier sont en bois de teck. La salle à manger a 18 mètres sur 22; 250 personnes peuvent y prendre place. Les boiseries sont en chêne sculpté, et l'ensemble présente un aspect grandiose grâce à la hauteur du plafond, 3 mètres, et au vaste dôme de 6 mètres de diamètre, qui en occupe le

centre.

Les passagers de seconde, comme ceux de première, ont à leur disposition un magnifique salon : boiserie en érable avec sculptures dorées, style Louis XVI; un fumoir de 16 mètres sur 12, richement aménagé, de vastes vestibules et, pour promenoirs, de grands espaces abrités sur les ponts.

Les passagers de troisième classe, au nombre de 1300, occupent plusieurs étages à l'avant du navire. Ils ne sont nullement entassés, pêle-mêle, dans les entreponts, comme cela se voit sur de nombreux navires d'émigrants, mais répartis dans des cabines à deux et à quatre lits; quelques-unes seulement en ont six. Ces lits sont en fer et démontables, ce qui permet d'entretenir une propreté parfaite. De nombreuses chambres de bains et des lavoirs sont à leur disposition. Il y a une salle à manger (planche XX), où 330 personnes trouvent place en même temps. Un fumoir de 110 m2 et un salon de 90 m2 pour dames sont à la disposition de ces passagers.

Résultats aux essais et en service. — Les essais du

Mauretania eurent lieu au mois de novembre 1907. Le navire, chargé de manière à se trouver dans les conditions moyennes de service, parcourut, en pleine mer et par un temps peu favorable, une distance de 1200 noeuds à l'allure moyenne de 26,04 nœuds, ou 48 km environ à l'heure. Le Lusitania, achevé quelques mois plus tôt, atteignit, dans les mêmes conditions, une vitesse de 25,40 noeuds. Dans d'autres essais de moindre durée et à un plus faible tirant d'eau, tandis que le Lusitania parvenait à filer 26,45 noeuds, le Mauretania, moins heureux, ne dépassa pas 26,17 nœuds.

La planche placée en tête de cet article le représente marchant à cette dernière allure sur les eaux calmes de la Clyde. On aperçoit les vagues soulevées par son passage: leur hauteur modérée témoigne que les formes du navire sont bien adaptées à cette vitesse.

Pendant l'année qui suivit leur mise en service courant, les deux navires sont parvenus à faire des traversées à une allure de 25 noeuds, dépassant ainsi de 1 1/2 noeud les meilleurs résultats des transatlantiques allemands. La moyenne des vitesses de toute l'année n'a cependant pas dépassé 23 1/2 noeuds, soit 3/4 de nœud seulement de plus que n'en peut faire le dernier transatlantique allemand, le Kronprinzessin Cecilie. Il faut probablement en chercher la cause dans le manque d'entraînement du personnel, les exigences du service, des considérations d'ordre économique et, pour le Mauretania, dans les suites d'un accident qui se produisit au début de la bonne saison : une de ses hélices se brisa au contact d'un corps flottant; les supports de l'hélice s'étant brisés du même coup, il fut impossible de procéder aux réparations nécessaires en temps voulu, et le navire dut continuer son service avec trois hélices. Bien que, dans ces conditions, le rendement dût baisser, le blessé n'en maintient pas moins son allure moyenne à 23 1,2 noeuds. Depuis que les répa

rations ont pu être exécutées, vers la fin de 1908, les résultats ont dépassé de loin les espérances. En plein hiver, le Mauretania a marché à la vitesse moyenne de plus de 25 noeuds, et, au milieu de mars 1999, il a traversé l'Atlantique à l'allure de 25,65 nœuds. Il détient donc, pour le moment, le record de la vitesse comme celui des dimensions. Combien de temps durera son règne ?

En ce qui concerne les dimensions, sa déchéance prochaine est certaine : la White Star Line fait construire en ce moment un navire du type intermédiaire qui dépassera de plus d'un tiers le tonnage du Mauretania. D'autre part, les sociétés allemandes se disposaient à suivre cet exemple, quand la crise financière aux États-Unis leur a fait remettre l'exécution de ce projet à des temps meilleurs. Quant à la palme de la vitesse, elle ne lui sera vraisemblablement disputée, d'ici à quelques années, que par le Lusitania qu'il a jusqu'à présent battu d'un demi-noeud. Mais rien n'autorise à penser que nous ayons atteint, en ce genre, l'extrême limite la vogue, les rivalités et les subsides des gouvernements sont bien capables de provoquer des entreprises que quelques progrès scientifiques pourraient rendre heureuses. Que l'on parvienne à réduire le poids des machines et des chaudières, à économiser le combustible, et l'architecte naval construira le transatlantique filant 26 ou 27 noeuds : la durée de la traversée en sera raccourcie de quelques heures.

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J. MEUWISSEN

Chargé de cours à l'Université de Gand,
Ancien ingénieur de la Société
Swan, Hunter et Wigham Richardson.

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