Chap. XXXVII. Comment Dieu se repose en nous. Alors, ô mon Dieu! vous vous reposerez en nous dans le même sens qu'aujourd'hui vous opérez en nous; et ce repos dont nous jouirons sera votre repos de la même manière qu'aujourd'hui nos œuvres sont vos œuvres. Car pour ce qui est de vous, Seigneur, vous agissez sans cesse, et sans cesse vous vous reposez; vous ne voyez point pour un temps, vous n'agissez point pour un temps, vous ne vous reposez point pour un temps; et cependant c'est vous qui nous faites voir ce que nous voyons dans le temps, c'est vous qui faites le temps, et c'est vous qui faites ce repos qui nous attend au sortir du temps. Chap. XXXVIII. Différences entre la manière de connaître dans Dieu et dans les hommes. Nous voyons donc toutes les choses que vous avez faites parce qu'elles sont; et au contraire, ô mon Dieu! elles sont parce que vous les voyez. Nous voyons au dehors qu'elles sont, et intérieurement qu'elles sont bonnes; et vous, Vous les voyez en vous-même lorsqu'elles sont faites, comme vous les voyiez dans vous-même quand vous avez jugé à propos de les faire. Il fut un temps où nous ne nous portions qu'au mal en nous éloignant sans cesse de vous; et aujourd'hui nous ne sommes portés à faire le bien, qu'après que votre Esprit saint en a fait naître le dessein dans nos cœurs. Mais vous, ô Dieu souverain! ô Dieu unique! ô Dieu bon! vous n'avez jamais cessé de faire le bien. De même si parmi nos œuvres il s'en trouve quelques-unes de bonnes par un effet de votre grâce, elles ne sont point éternelles : elles nous donnent seulement l'espérance de jouir d'un parfait repos dans votre sanctification ineffable. Mais vous, ô Bien qui n'avez besoin d'aucun autre bien, vous êtes toujours en repos, parce que votre repos c'est vous-même. Et quel est l'homme qui pourra donner l'intelligence de ces grandes vérités à l'esprit de l'homme? Quel' ange pourra le faire comprendre aux anges? Cette intelligence, c'est à vous, Seigneur, qu'il faut la demander; c'est en vous qu'il faut la chercher; c'est à votre porte qu'il faut frapper pour l'obtenir. En la demandant ainsi, nous l'obtiendrons; en la cherchant ainsi, nous la trouverons; et en frappant ainsi, la porte nous sera ouverte. Ainsi soit-il. FIN. APPROBATIONS DE L'AUTORITÉ ECCLÉSIASTIQUE. ALEXANDRE-ANGÉLIQUE DE TALLEYRAND-PÉRIGORD, Cardinal, Prêtre de la sainte Eglise Romaine, par la miséricorde divine et la grâce du saint Siège apostolique, Archevêque de Paris, Duc et Pair de France, GrandAumônier de France, Commandeur de l'Ordre Royal du Saint-Esprit, Primicier du Chapitre Royal de Saint-Denis, etc. Nous avons permis et permettons par ces présentes d'imprimer, LES CONFESSIONS DE SAINT AUGUSTIN, traduction nouvelle par le traducteur du Chemin de la perfection et des Discours de saint Bernard à sa sœur la religieuse; avec Préface par M. l'abbé F. DE LA MENNAIS, et une Notice historique sur les Manichéens. Donné à Paris, en notre Palais Archiepiscopal, sous le seing de notre Vicaire-Général, le sceau de nos armes, et le contre-seing de notre Secrétaire, le vingt-cinq mai mil huit cent vingt-un. MONTMIGNON, Vicaire-Général. Par Mandement de son Éminence Monseigneur le Cardinal, Archevêque de Paris, TRESVAUX DE FRAVAL, Chanoine-Secrétaire. HYACINTHE-LOUIS DE QUELEN, par la miséricorde divine et la grâce du saint Siège apostolique, Archevêque de Paris; Nous avons permis et permettons par ces présentes d'imprimer l'ouvrage intitulé : LES CONFESSIONS DE SAINT AUGUSTIN, traduction nouvelle par le traducteur du Chemin de la perfection et des Discours de saint Bernard à sa sœur la religieuse; avec Préface par M. l'abbé F. DE LA MENNAIS, et une Notice historique sur les Manichéens. Donné à Paris, en notre Palais Archiepiscopal, sons le seing de notre Vicaire-Général, le sceau de nos armes, et le contre-seing de notre SecréLaire, le quinze août mil huit cent vingt-deux. MONTMIGNON, Vicaire-Général. Par Mandement de son Éminence Monseigneur l'Archevêque de Paris, TRESVAUX DE FRAVAL, Chanoine-Secrétaire. CHAP. Ier. - Grandeur de Dieu au-dessus de toutes les louan- vrages. Comment il y est. 11 Ce que c'est qu'invoquer Dieu. Dieu dans tous ses ou- 12 - Dieu partout. De quelle manière. ib. 13 CHAP. V. Désir ardent de comprendre et de posséder Dieu. 14 CHAP. III. Premier aveu de ses péchés et de ses misères. CHAP. VII. Malice de l'homme déjà sensible dans l'enfant à la ma- CHAP. VIII. Premier développement de sa raison. Comment les CHAP. IX. - Fausses opinions des maîtres nuisibles aux enfants CHAP. X. Sa négligence à étudier. Ce qui le détournait de l'é- - CHAP. XI. Il tombe dangereusement malade, et demande ardem- Il continue à parler de son aversion pour l'étude, et |