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biochimistes par un livre fort remarqué sur les « Colloïdes ». La petite monographie qu'il livre aujourd'hui au public, est comme une nouvelle édition simplifiée et mise à jour de sa première publication. Entre les deux théories opposées, l'une physique, l'autre chimique, qui s'affrontent dans l'interprétation des phénomènes colloïdaux, P. Bary a fait depuis longtemps son choix. Et ce choix paraît être le bon ; la théorie chimique dont il s'est toujours montré un défenseur convaincu et ardent, gagne chaque jour du terrain. Son livre est donc une mise au point chimique des phénomènes colloïdaux, basée avant tout sur l'hydratation. De là l'importance très justifiée qu'il accorde aux gelées et aux gonflements. Mais P. Bary n'est pas seulement un théoricien averti, il est également un technicien de valeur, et après des considérations sur les phénomènes colloïdaux envisagés dans leur ensemble, il passe en revue les principales applications qu'ils ont trouvées dans l'industrie de la verrerie, des huiles et des résines. Son livre écrit dans une langue claire et précise ne peut manquer d'intéresser tous ceux, et ils sont nombreux aujourd'hui, que préoccupent les colloïdes.

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F. M.

IX. LES SUCRES ET LEURS DÉRIVÉS, par MARC CRAMER. Un vol. de 360 pages (17 × 12). Encyclopédie Scientifique. Paris, Doin, 1927. 28 francs.

« Ce n'est que dans les dernières années, écrit le professeur A. Pictet, dans la préface du livre, que les recherches sur les hydrates de carbone ont pris leur essor; on s'y est mis avec ardeur dans plusieurs laboratoires et, malgré les difficultés du sujet, d'importants résultats ont déjà été enregistrés... Il n'en est pas moins vrai qu'à l'heure actuelle, il est malaisé de se rendre un compte exact de l'état des questions en suspens et de se reconnaître au milieu de l'amas d'observations disséminées dans de nombreux périodiques. Ce travail préliminaire de documentation, indispensable à toute recherche nouvelle, est des plus pénibles et demande à être facilité. »

C'est cette tâche difficile et ingrate qu'a assumée M. Marc Cramer en condensant tout ce qui a paru d'essentiel et de

plus récent dans le domaine de la chimie des hydrates de

carbone.

Limité par le programme de l'Encyclopédie scientifique, l'auteur a dû négliger les aspects biologique, médica, industriel et analytique de la question pour ne retenir que la structure moléculaire des sucres. C'est d'ailleurs cet aspect du problème qui est le plus important, puisqu'il est à la base de la chimie des hydrates de carbone.

Après avoir consacré l'avant-propos à la mise au point de la nomenclature, l'auteur expose en détail dans la première partie de son précis l'état de nos connaissances de la chimie des monosaccharides: il développe les propriétés chimiques des sucres, en étudie tout spécialement les produits d'oxydation et de réduction, les principaux dérivés du groupe aldéhydique et des groupements alcooliques. Il réserve un chapitre à la synthèse des sucres, examine l'influence de la constitution sur l'activité optique et les propriétés biochimiques. Il termine la première partie par la description des modes de préparation et l'examen des principaux monosaccharides.

La deuxième partie de l'ouvrage est réservée à l'étude des polysaccharides cette partie également est détaillée avec beaucoup de clarté, et les travaux les plus récents y sont cités.

Enfin la troisième partie traite des hydrates de carbone, tant du règne végétal que du règne animal.

L'étude de l'amidon, l'hydrate de carbone le plus connu, est développée plus amplement; elle porte sur l'examen des propriétés, les méthodes d'obtention des dérivés de dégradation, par acidification, par hydrolyse ou par acétylation. Le second chapitre de la troisième partie traite de la cellulose.

L'index bibliographique très complet (31 pages), annexé à l'ouvrage, s'étend aux publications les plus récentes et prouve avec quel soin l'auteur s'est préparé à la rédaction de son ouvrage.

En résumé, ce livre constitue une excellente mise au point du problème actuel des sucres, augmenté d'un index bibliographique précieux, qui ne manquera pas de documenter les chercheurs les plus acharnés. A. CASTILLE.

IV SÉRIE. T. XII.

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X. — LES FORÊTS CONGOLAISES ET LEURS PRINCIPALES ESSENCES ÉCONOMIQUES, par É. DE WILDEMAN. Un vol. in-8° de 214 pages, avec une carte. Bibliothèque Congo, XIX. Bruxelles, Goemaere, 1926.

Dans ce nouveau volume, le distingué directeur du Jardin botanique de Bruxelles, spécialiste bien connu de la flore congolaise, jette et répète sur tous les tons un cri d'alarme. D'après lui, on n'a déjà que trop gaspillé le capital forestier sous tous les cieux... et celui du Congo est sérieusement menacé à son tour par des exploitations inintelligentes, si difficilement évitables dans une colonie encore jeune.

arables

Déforestation par l'indigène et le colon en quête de terres trop souvent envahies par la brousse, après épuisement rapide du sol, feux de brousse entamant les lisières, instabilité propre de la forêt tropicale,... autant d'ennemis de la forêt que l'auteur étudie ainsi que l'influence néfaste de la déforestation intensive sur les conditions climatologiques d'un pays. Tout cela est établi et basé, avec une érudition remarquable, sur les affirmations des savants les plus autorisés des deux continents...

Nous signalons un questionnaire très complet pour la formation de fiches documentaires relatives aux essences forestières, et l'« énumération des espèces du Congo Belge, capables de fournir du bois utilisable ».

Il faut souhaiter vivement que ce plaidoyer pour la forêt congolaise soit entendu par ceux auxquels il s'adresse tout d'abord, et qu'il contribue à rendre l'exploitation des forêts plus rationnelle et moins destructrice, pour le plus grand bien futur de notre Colonie et la stabilité de ses richesses. P. H.

XI. CONTRIBUTION A A L'ÉTUDE DES INVERTÉBRÉS TORRENTICOLES, par ÉTIENNE HUBAULT. Un vol. de 388 pages (16 x 25), avec 62 fig. et 10 planches hors texte. Supplément du Bulletin Biologique de France et de Belgique. Paris, Les Presses Universitaires de France, 1927.

85 francs.

L'auteur a, pendant des années, observé la faune aquatique du Plateau lorrain, des Vosges et des Alpes de Savoie.

Il a tenté de découvrir dans les nombreuses stations étudiées les facteurs qui déterminent la localisation des espèces. Ce problème extrêmement complexe a été étudié sur place, par l'observation minutieuse de la nature, et au laboratoire par de nombreuses expériences, très diverses et souvent ingénieuses.

L'exposé commence par une étude du milieu; température, dureté, oxygénation des eaux; suit un chapitre de systématique qui donne la liste et la discussion des espèces animales observées; puis des chapitres sur la consommation d'oxygène par diverses espèces, sur les comportements et les tropismes, sur les mœurs, les adaptations et les associations, enfin sur l'origine de la faune torrentielle. La principale conclusion tend à faire ressortir l'importance du facteur oxygénation sur la localisation des espèces et à diminuer le rôle joué par le facteur « courant de l'eau ». D'une façon générale, l'auteur nous paraît enclin à schématiser et à simplifier un peu trop l'influence de l'un ou de l'autre facteur externe considéré en lui-même ; il existe sans doute de nombreux facteurs externes, dont certains encore insoupçonnés, qui constituent un « milieu » complexe.

Au cours de ses observations et de ses recherches, l'auteur a noté de très nombreux détails nouveaux et intéressants, soit sur l'anatomie des organismes, soit sur leur développement, soit sur leurs mœurs; notons spécialement les diverses observations se rapportant aux Hydracariens. Ces notations sont dispersées dans les divers chapitres et y sont en quelque sorte perdues; l'exposé, en effet, comporte une grande minutie de détails et d'abondantes discussions bibliographiques appuyées sur une très vaste connaissance de la littérature du sujet. Il en résulte malheureusement une longueur d'exposé un peu disproportionnée avec la ténuité des conclusions.

PAUL DEBAISIEUX.

LES ÉCHINODERMES DES MERS D'EUROPE, par R. KOEHLER En deux tomes, 701 pages (12 × 19), avec 18 planches hors texte. Encyclopédie scientifique. Paris, Doin, 1924

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40 francs.

Après trois ans d'attente, le second et dernier tome de cet ouvrage vient de paraître. Il s'agit essentiellement d'un

livre de faunistique. Les classes, les ordres, les familles et les genres sont clairement décrits; des tableaux dichotomiques facilitent la recherche et conduisent à la détermination de plus de deux cent cinquante espèces. Four chacune d'elles l'auteur donne la synonymie, les références bibliographiques principales, une très bonne description, la distribution géographique; parfois il discute plus longuement les variations ou l'une ou l'autre particularité de l'espèce décrite. L'ouvrage s'adresse aux collectionneurs et à quiconque désire parvenir à la détermination précise de quelque espèce d'Echinoderme; il sera bien accueilli, car il comble une lacune, il rassemble en un corps unique les renseignements épars dans de nombreuses monographies et ouvrages fragmentaires.

R. Koehler, professeur à Lyon, qui a publié plusieurs monographies sur les Echinodermes et qui a composé, en 1921, les Echinodermes dans Faune de France, était spécialement désigné et préparé pour composer le difficile et laborieux ouvrage qu'il nous présente aujourd'hui; il l'a fait avec grande compétence, clarté et précision. Quelques chapitres préliminaires dans le tome I traitent de la morphologie et de la biologie des Echinodermes, de leur développement, de leurs commensaux et parasites, de leur répartition géographique, de leurs mœurs, de leur importance paléontologique. Ces chapitres, malheureusement trop abrégés, seront lus avec intérêt par tout zoologiste.

XII.

P. DEBAISIEUX.

JEAN-HENRI FABRE ET LA SCIENCE. Réponse à Étienne Rabaud, avec une contribution à l'étude de l'instinct, par MAURICE THOMAS, membre de la Soc. entom. de Belgique et de la Soc. les Naturalistes belges. Un vol. de 145 pages (19 X 13). - Bruxelles, Lamertin, 1926.

dont le

Ce petit ouvrage constitue d'abord une riposte ton est parfois assez vif - contre les critiques adressées par E. Rabaud à l'œuvre du grand entomologiste de Sérignan. Après d'autres, Thomas a trouvé insupportable qu'on ait osé assimiler Fabre à un esprit pas toujours scientifique, n'ayant pas tout découvert par lui-même, ayant donc refait ce qu'avaient fait d'autres qu'il se garde généralement de

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