complémentaire » liant entre eux les potentiels vecteur et scalaire du champ.

Cette équation, interprétée dans le langage ancien, exprimait l'incompressibilité de l'éther et introduisait la notion d'action de proche en proche dans la théorie. L'auteur, remontant à Ampère et Weber, applique la loi d'action à distance entre particules électriques chargées de ce dernier aux courants de déplacement dans le diélectrique. C'est là un procédé arbitraire et sujet à critique; on pourrait tout aussi bien considérer les équations fondamentales de l'auteur comme données à priori et en rechercher les conséquences logiques.

On arrive ainsi à un double système de solutions pour le champ électromagnétique : le premier n'est autre que le système classique de Maxwell-Lorentz, devenu cas particulier de la théorie; le second, par contre, introduit nécessairement, après un temps fini, des « singularités », c'està-dire des valeurs infinies, du champ en certains points. Dès l'apparition des singularités, les équations de l'auteur cessent évidemment d'être valides et rien ne lui permet de prévoir en général ce qui se produira après.

L'auteur montre ensuite que l'oscillateur de Planck peut être considéré, non pas comme une charge électrique oscillant autour d'une charge de signe contraire, mais bien comme une singularité ou une « perturbation de l'éther (c'est-à-dire du champ) oscillant sur elle-même autour d'un point critique ».

Un essai très original sur le « mouvement autonome » termine l'ouvrage. L'auteur part de l'idée que seule la «<configuration » d'un système, c'est-à-dire les distances mutuelles et non les positions absolues des points, doit suffire à déterminer le mouvement. Ces idées tendent à justifier l'intervention de la loi d'action à distance de Weber dans l'électromagnétisme.

CH. MANNEBACK.

VII. FISICA GENERAL. Tome I: Mecânica del cuerpo rigido. Gravitacion. Estática de la elasticidad de los solidos. 2a edición, por el Dr. RAMON G. LOYARTE, director del Instituto de Fisica. Un vol. de 388 pages (25 × 17),

avec 285 figures. La Plata, Facultad de Ciencias fisicomatematicás, 1927. - Prix: 8 pesos.

La première édition de ce tome parut en 1921. L'auteur n'a guère changé le texte, sinon en de menus détails, particulièrement en vue de la concision et de la simplicité. L'ouvrage entier comprendra cinq tomes: 2. Mécanique des milieux continus. Acoustique; 3. Chaleur; 4. Électricité et Magnétisme; 5. Optique. Les deux derniers n'ont pas encore paru.

M. Loyarte est un des membres distingués et les plus actifs de la jeune Faculté des Sciences physiques et mathématiques pures et appliquées de l'Université de La Plata. Il s'est placé, dit-il, pour la rédaction de son ouvrage de Physique générale, à un niveau un peu plus élevé que celui des cours universitaires de même nom. En effet, les deux premiers volumes contiennent bien des choses qui, chez nous, font plutôt l'objet du cours de mécanique. Mais les considérations expérimentales y sont plus accentuées et les déductions analytiques moins développées que dans ce

cours.

L'auteur établit nettement les expériences qui servent de point de départ et suggèrent les principes dont se déduisent rationnellement de nombreuses applications pratiques. Il expose les questions d'un point de vue concret; presque partout, il emploie la méthode du calcul infinitésimal; mais sans recourir à des opérations plus compliquées que l'intégration des équations différentielles à coefficients constants. Voici les titres des grandes subdivisions de ce tome premier :

I. Quelques notions fondamentales. Les règles de la statique. 2. La dynamique du point matériel. 3. Unités de mesure. 4. L'énergie. 5. Le frottement. 6. Mouvements curvilignes. Oscillations. 7. Dynamique du solide. Mouvement du centre de gravité d'un système. 8. Dynamique du solide (gyroscope). 9. Le mouvement relatif. 10. La gravitation. II. Élasticité des solides. Le choc.

VIII.

H. D.

MÉMORIAL DE L'OFFICE NATIONAL, MÉTÉOROLOGIQUE DE FRANCE. No 16: La Semaine internationale des

Nuages; A. Étude de la journée du 25 septembre 1923, sur l'Europe Occidentale, par PH. SCHERESCHEWSKY et PH. WEHRLÉ. — I. texte; II. planches.

Les auteurs bien connus commencent à nous donner les dépouillements des innombrables photographies de nuages, envoyées par des amateurs ou des professionnels de tous les coins de l'Europe pendant la Semaine internationale qui eut lieu du 24 au 30 septembre 1923. Chaque cliché est commenté et classé suivant la théorie des systèmes nuageux. A parcourir cette analyse et les belles reproductions auxquelles le procédé artistique à la gomme bichromatée conserve leur finesse, on peut se rendre compte à la fois de la richesse de la documentation ainsi amassée, et de l'extrême complexité des formes, qui exerce la patience et la sagacité des commentateurs. Nous ne doutons pas qu'après ces confrontations la théorie des systèmes nuageux s'augmente encore de formes intermédiaires.

C. P.

LEXIQUE MÉTÉOROLOGIQUE, publié sous la direction du Général DELCAMBRE, directeur de l'Office National Météorologique. Fascicule II.

Nous avons dit, lors de la parution du premier fascicule, tout le bien que nous pensions de ce lexique, et de son principal rédacteur. On retrouve les mêmes qualités dans ces nouvelles pages, qui nous conduisent du vocable Bora à celui de Composante cyclostrophique.

Les termes « brises, cartes des vents, centre d'action, cerf-volant, condensation, constante solaire, cyclones », donnent lieu à des explications particulièrement utiles.

De très belles planches photographiques illustrent des descriptions de nuages, cirrus ou cumulus, ainsi que certaines formes de halos.

L'activité des recherches est telle en ce moment dans différentes branches de la météorologie, que le lexique devra recevoir plus tard bien des fascicules supplémentaires pour être tenu au courant. Loin de décourager les auteurs, cette réflexion montrerait, au contraire, combien est urgente une œuvre de définition et de précision des termes employés par la jeune science.

C. P.

IX. - PRÉCIS DE CHIMIE, à l'usage des Étudiants du P. C. N., des Médecins, Pharmaciens, Industriels, par MARCEL BOLL et P. A. CANIVET. Un vol. de 714 pages (13 X 21). Paris, Dunod, 1927. - Prix 56 francs.

Les lecteurs de la Revue connaissent les deux volumes de M. Boll Cours de Chimie. Lois générales. Métalloïdes et Cours de Chimie. Métaux et Cations, à l'usage des candidats à la licence ès sciences.A l'usage des Étudiants du P. C. N., le même auteur, en collaboration avec M. Canivet, publie maintenant ce Précis de Chimie, rédigé d'après les mêmes principes. Comme les auteurs le disent dans l'AvantPropos, c'est un ouvrage qui se suffit à lui-même, en ce sens qu'il prend les phénomènes et leur interprétation dès le début et qu'il s'applique à ne passer sous silence aucun corps susceptible d'une application importante. Dans l'idée des auteurs, ce Précis n'est pas seulement un livre d'études, mais aussi un outil de travail, pouvant servir de première documentation sur un sujet quelconque de chimie et qui convient à tous ceux qui, ne possédant que des connaissances élémentaires en algèbre et en physique, veulent se faire une idée précise de la chimie, telle qu'on la conçoit à l'heure actuelle.

Dans une première partie, les auteurs nous donnent des idées modernes sur la constitution de la matière : Mélanges et phases. La discontinuité de la matière. L'atomistique. Les états de la matière : état cristallin, état amorphe, solutions, état colloïdal. L'énergie chimique. — Notation, radicaux, fonctions, complexes; enfin il termine par les principes de l'analyse. La deuxième partie traite des métalloïdes et anions; et comme les auteurs étudient les sels à propos de leur anion, cette partie est assez développée, tandis que la troisième partie, se rapportant aux métaux et cations, se réduit aux propriétés générales des métaux, aux caractères analytiques des cations et à l'étude des alliages. Enfin, la quatrième partie, la plus considérable puisqu'elle renferme presque la moitié du volume, traite de la chimie organique. Les auteurs distinguent nettement les composés alkyliques à carbone tétravalent ou diamantique et les composés aryliques à carbone graphitique qu'ils considèrent comme trivalent. Les auteurs vont certainement trop loin

en appelant simplement erronée la théorie de la force vitale. Pour le reste, ceux qui veulent se faire une idée de nos connaissances actuelles en chimie, trouveront dans ce nouveau Précis, un guide sûr et facile.

Jos. PAUWELS, S. J.

QUIMICA DEL CARBONO TEORICA Y PRACTICA, por el P. EDUARDO VITORIA, S. J. -Un vol. de XII-892 pages (26 × 18). Barcelona, Casals, 1927. - Prix: 31 pesetas.

Ce nouveau Traité du R. P. Vitoria ne le cède en rien à ceux qui précèdent; même sûreté dans la doctrine, même ordre dans la méthode, même clarté dans l'exposition et, ce qui ne gâte rien, même perfection dans l'exécution typographique papier satiné, caractères très clairs. L'auteur nous offre un Manuel bien complet de Chimie organique, ou plutôt, comme il l'appelle lui-même, de la Chimie du carbone. Car ce ne sont pas seulement les composés rangés communément par les auteurs dans la Chimie organique que le P. Vitoria étudie ici, c'est l'élément carbone avec tous ses dérivés, à commencer par les différentes formes du corps simple.

L'auteur a composé ce livre surtout à l'usage de ses élèves de troisième année ; cela lui permet de ne pas répéter ici ce qu'il a développé dans ses ouvrages antérieurs, notamment dans sa Catalisis et les Prácticas Químicas.

Passant du plus simple au plus compliqué, le P. commence par l'étude de l'élément lui-même, puis passe en revue les fonctions plus simples hydrogénées, oxygénées pour terminer par l'étude des corps les plus complexes, les vitamines et les hormones. Les méthodes les plus modernes et les découvertes les plus récentes sont examinées et appréciées, mais ce sont les résultats remarquablement féconds de la synthèse organique que l'auteur montre avec prédilection. L'emploi judicieux de caractères plus ou moins grands permet de distinguer très facilement l'importance relative des paragraphes.

X.

Jos. PAUWELS, S. J.

GÉNÉRALITÉS DE CHIMIE, par R. CORNUBERT.

Un vol. de 221 pages (16 × 12).
Universitaires de France, 1927.

Paris, Les Presses