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De nombreux ouvrages parus depuis la guerre ont pour but d'exposer les principales notions et les méthodes générales de la chimie. Les initiés apprécient en plusieurs de remarquables synthèses. Mais je doute que le grand public auquel ils semblent destinés soit à même de les comprendre. Il n'en va pas de même du petit livre de M. Cornubert. L'exposition claire et abondante, l'heureuse sériation des notions et des problèmes en font un livre accessible à tout esprit cultivé et en particulier aux étudiants débutant dans l'étude de la chimie. C'est à eux, du reste, qu'il s'adresse ; il leur fut professé avant d'être édité. Il contient les notions générales exigées par le P. C. N. français.

Nos étudiants belges y trouveront à peu près tout le bagage de chimie théorique requis pour leurs examens de candidature en sciences. Voici un aperçu de ce contenu : Lois des combinaisons; États physiques; Notions de cristallographie; Changements d'états; État dissous, colloïdal; Détermination des poids moléculaires et atomiques; L'affinité; L'énergie chimique; Réactions réversibles; Équilibre ; Règle des phases; Loi d'action des masses; Loi de l'état initial et de l'état final; Groupements fonctionnels; Ionisation et interprétation de divers phénomènes par la théorie des ions. Enfin aperçu sur les théories actuelles au sujet de l'atome.

Ce livre me semble aussi des mieux adaptés à certains cours de philosophie ayant à leur programme la chimie.

P. C.

DISCOURS ET CONFÉRENCES SUR LA SCIENCE ET SES APPLICATIONS, par CHARLES MOUREU. — Un vol. de 369 pp. (21 × 14), avec 22 figures. Paris, Gauthier-Villars, 1927.

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M. Moureu a rassemblé dans ce volume une vingtaine de conférences et discours prononcés depuis la guerre et dont certains ont déjà été publiés dans diverses revues. Presque tous se rapportent à la chimie. Beaucoup sont très intéressants. Avec une clarté remarquable, l'auteur résume quelques pages de l'histoire de la chimie : Sir William Ramsay; Lavoisier et ses continuateurs; Chevreul et les corps gras ;

Stéréochimie, physicochimie, biologie; Les gaz de combat. Une leçon synthétise ses travaux personnels sur la catalyse antioxygène. D'autres discours plaident, devant l'opinion et les pouvoirs publics, la cause des savants et des laboratoires.

P. C.

MARCELLIN BERTHELOT (1827-1907), par A. BoUTARIC. Un vol. de 219 pages (23 × 14). — Paris, Payot, 1927. — Prix 15 francs.

Après un bref chapitre biographique, l'auteur étudie sous ses divers aspects la puissante personnalité de Berthelot : le savant, l'historien des sciences, le philosophe, l'homme public. Un chapitre d'une psychologie très fine évoque les relations d'amitié de Berthelot et de Renan. M. Boutaric s'étend très longement sur l'œuvre scientifique de Berthelot : sans être initié aux sciences chimiques, on peut apprécier dans ces pages très claires l'étendue et l'importance de cette

œuvre.

En lisant ce volume, on regrette profondément que cette belle intelligence de savant n'ait pas su se défendre du matérialisme, et cet honnête homme d'une politique antireligieuse et démoralisatrice.

P. C.

XI. LEÇONS DE CHIMIE PHYSIQUE, par P.-M.VÈZES, professeur de chimie à l'Université de Bordeaux, avec une préface de M. G. URBAIN. Un vol. de 545 pages (16 x 25). × Paris, Vuibert, 1927.

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Dans sa préface fort élogieuse, M. Urbain nous apprend que M. Vèzes « a attendu pour publier ses leçons de les avoir enseignées et corrigées durant trente ans avant leur mise au point définitive ». Nous en croyons volontiers M. Urbain, dès la préface, cela va sans dire. Toutefois nous sera-t-il permis d'ajouter qu'en poursuivant notre lecture, ce témoignage explicite nous est souvent revenu à la mémoire? Les caractères intrinsèques de l'ouvrage le confirment à chaque page et à son défaut auraient fini par y suppléer. En effet, tout le livre est classique pour autant que ce terme puisse convenir à l'exposé d'une science aussi vivante que la physico-chimie.

En commençant, l'auteur insiste longuement sur les travaux anciens qui sont à la base de la stœchiométrie et dont les résultats sont généralement exposés sous une forme plus concise dans les premiers chapitres de n'importe quel traité de chimie. Le livre I comprend en outre un chapitre sur la détermination des poids atomiques (avec un paragraphe sur l'hypothèse de Prout et un autre sur la classification de Mendeleeff), et deux chapitres sur les nombreuses méthodes chimiques ou physiques, exactes ou approximatives, relatives ou absolues, pour la détermination des poids moléculaires.

Le livre II est consacré à l'électrochimie et se divise en cinq chapitres. Les quatre premiers constituent un exposé consciencieux et assez complet de l'électrochimie au sens strict. Le dernier, intitulé « les atomes », met le lecteur au courant des principaux faits et des principales théories touchant les rayons corpusculaires, les rayons X, les électrons, la radioactivité, la structure de l'atome.

Tout le reste du volume contient les matières que Duhem aurait volontiers réunies sous le titre de mécanique chimique. Le livre III traite des vitesses de réaction et le livre IV des équilibres chimiques.

Cet assez vaste ouvrage se signale, à nos yeux, par plusieurs qualités que nous nous en voudrions de taire ici. Il est très clair et très concret: Aucune loi n'est énoncée si ce n'est illustrée par de nombreux exemples, qui sont pour la plupart traités numériquement et dont certains font toucher du doigt le degré d'approximation que la loi peut revendiquer. C'est cette abondance de documentation qui rend le livre intéressant et c'est elle sans doute qui fait déclarer à M. Urbain : « J'y ai appris pour ma part beaucoup de choses... >>

Au risque de paraître bien exigeant, nous émettrons, en nous plaçant à divers autres points de vue, un avis moins favorable. D'abord le groupement des matières ne nous semble pas toujours très judicieux. Ainsi le chapitre XIV est consacré aux systèmes invariants et comporte, comme de juste, l'étude des points triples et celle des points quadruples. Or, à propos de ceux-ci le seul exemple envisagé est la dissociation de l'hydrate de chlore qui se trouve d'ailleurs

discutée fort en détail. Nous craignons fort que le lecteur ne termine la lecture de l'ouvrage sans se rendre compte du fait que tout point eutectique et tout point de transition. sont des points quadruples, à moins d'exclure du système la phase gazeuse. Passons sans trop insister sur quelques critiques de détail, telles que la confusion de terminologie que l'on trouve à la page 469 (l'appellation de vaporisation rétrograde y est appliquée à des phénomènes que tous les auteurs ont jusqu'ici appelés: condensation rétrograde. Le terme de vaporisation rétrograde, employé par Duhem, désigne des phénomènes hypothétiques ou du moins qui n'ont jamais été observés d'une manière certaine). Ce qui caractérise l'esprit décidément trop classique qui a présidé à la rédaction de ces leçons, c'est que certains progrès incontestables mais récents y sont systématiquement ignorés. On peut comprendre qu'au lieu de parler de systèmes pseudobinaires, on conserve surtout à Bordeaux, où enseigna Duhem - la notion de faux équilibre. De même on peut approuver avec M. Urbain qu'il ne soit fait que des allusions discrètes aux théories électroniques de la valence. Ce qui ne se comprend pas, c'est que dans un aussi gros traité, on puisse passer sous silence le théorème de Nernst et le calcul de la valeur absolue de l'entropie, exclure de l'étude des vitesses de réaction le cas de réactions concomitantes ou successives, borner à une seule page l'examen important de l'influence de la température sur la vitesse de réaction, réduire à dix-huit lignes l'exposé de la photochimie, et à zéro celui des équilibres de Donnan, de la chimie colloïdale, des propriétés optiques, diélectriques et magnétiques. Ce sont pourtant là les questions vers lesquelles s'orientent, en ce moment, les efforts d'un grand nombre de chercheurs.

W. MUND.

PRINCIPES DE L'ÉLECTROCHIMIE, par J. FONSINET. — Un vol. de 215 pages (17 × 12), avec 35 fig. Collection Armand Colin. Paris, Colin, 1927. - 9 francs.

En sept chapitres dont un consacré aux applications industrielles, toutes les parties essentielles de l'électrochimie se trouvent très clairement exposées, à l'exception toutefois

des récents et importants travaux de Bjerrum et de DebyeHuckel. Nous croyons que dans ce volume le but de la collection vulgariser sans abaisser, est réellement atteint. Un cours universitaire bien fait sur le même sujet prendrait à peu près cette forme dans les cahiers de notes d'un étudiant idéal, d'ailleurs hypothétique. Si on songe que c'est à l'étude des notes de cours que se borne en pratique la préparation des examens, on s'aperçoit que, complétée par quelques travaux de laboratoire, l'assimilation du petit livre de M. Ponsinet équivaudrait à une initiation très sérieuse à l'électrochimie.

W. M.

MÉMENTO DU CHIMISTE (I. Partie scientifique), rédigé sous la direction de MARCEL BOLL et PAUL BAUD. Un vol. de 676 pages (20 X 13). Paris, Doin, 1927. Relié, 116,20 francs.

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Rédigé par d'autres auteurs et notablement augmenté, en volume et en prix, le nouveau Mémento du chimiste, édité chez Dunod, répond au même but que l'ancien. On sait combien il est commode au laboratoire de conserver dans quelque tiroir un recueil maniable et familier qui, pour tous les renseignements usuels, dispense de feuilleter les grosses Tables Internationales. Toutefois le chimiste consciencieux n'en fera usage que si la réduction effectuée sur le volume de la documentation offerte n'en a pas altéré la qualité. Le directeur principal de la rédaction, M. Boll, paraît avoir été très conscient de cette condition. Il estime y avoir largement satisfait, puis, après avoir rappelé dans sa préface l'existence du Recueil des constantes physiques, publié en 1913, par la Société française de Physique, il déclare « Ce mémento fournira des renseignements plus récents et souvent plus complets ». Nous avouons ne pas nous être livré à cet égard à un travail de vérification sérieux. Quelques coups de sonde ne nous ont pas fait découvrir matière à critique. Toutefois, au chapitre des chaleurs de réaction, nous aurions aimé qu'on nous dise clairement si toutes les données se rapportent bien à des réactions effectuées sous volume constant.

W. M.

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