Sayfadaki görseller
PDF
ePub

que à qui soit inconnu. Remplaçant det sin w, par leur valeur, on trouve, pour l'exemple cité, 0,499×10 cm.(1).

C'est donc grâce aux cristaux que la physique moderne a pu établir définitivement la nature des mystérieuses radiations qui s'étaient dérobées si longtemps à toutes les investigations. Inversement les rayons X ont révélé d'une manière inespérée, la structure de l'édifice cristallin. Ils vont et ils iront plus loin encore grâce à eux, la physique contrôle ses hardies prévisions sur la structure intime des atomes euxmêmes. Mais l'exposé détaillé de ces récentes conquêtes sortirait du cadre que nous nous sommes tracé.

J. DE SMEDT,

Chargé de cours à l'Université de Louvain.

(1) Le lecteur que cette étude intéresse plus particulièrement trouvera de plus amples explications sur ce sujet dans les ouvrages ci-dessous, que nous avons consultés pour cet exposé :

H. A. Lorentz, Röntgenstra.en en Structure van Kristallen, trois conférences arrangées par W. H. Keesom; Archives du musée Teyler, série 2, vol. III. W. H. Bragg et W. L. Bragg, X Rays and Cristal Structure, London, C. Bell and sons.

G. W. C. Kaye, X Rays, Longmans Green and Co, London.

VARIÉTÉS

I

LA MÉTALLURGIE

AU LAC LEOPOLD II ET DANS LA LUKENIE

Lors d'un séjour dans la région du Bongo, Elundja, fils du chef Mosengere Ebandja, attira un jour mon attention sur un tas de petits cailloux et de pierres concassées. « Ici, me ditil, ont passé des gens qui possédaient encore le Nkisi (1) de l'extraction du fer de la terre. Ils ont traversé notre contrée quand j'étais encore dans l'oubli et que ma mère ne m'attendait même pas. Mon père m'a dit que personne ne pouvait s'approcher d'eux. Ils chantaient jour et nuit. Ils construisaient de grands fours en terre à poterie. La nuit, les hommes apercevaient jusque dans nos villages les flammes qui en sortaient et illuminaient tout l'horizon. Ils creusaient de grands trous en terre, en retiraient des pierres qu'ils transformaient ensuite en fer, après les avoir broyées à grands coups de marteau. Mon père le leur racheta pour en faire des couteaux, des lances et des flèches. Ces hommes ne sont pas restés dans notre pays. Avant de partir ils détruisaient toutes les installations, brûlaient leurs huttes, dont ils dispersèrent les cendres; mais les petits cailloux, les déchets des grandes pierres qu'ils ont concassées à grands coups de marteau sans jamais se fatiguer, nous rappellent l'endroit où ils se sont arrêtés et où ils ont fait agir leur Nkisi. Ces hommes venaient du pays de la grande rivière qui coule là-bas au loin et ils sont descendus vers la région où coule la Lufimi. Bien longtemps avant ma naissance, d'autres hommes, au même Nkisi, ont traversé notre pays et eux aussi sont allés vers la Lufimi.

[ocr errors][merged small]

Maintenant ils ne passent plus et nous achetons le fer aux Mundele na Mputu! (1) Eux aussi possèdent-ils ce Nkisi?»

Ultérieurement j'eus l'occasion d'interroger à ce sujet le père d'Elundja, vieux chef de la terre, et plusieurs notables très àgés. Tous confirmèrent le récit.

D'après leurs témoignages, eux et leurs ancêtres ignoraient le Nkisi de l'extraction du fer, mais les gens qui le possédaient avaient passé par le pays pour descendre vers la Lufimi.

Nous pourrions déduire de ce récit, que l'extraction des minerais de fer et le secret de la fonte étaient en principe un Nkisi exclusivement connu d'une caste spéciale de la société ancestrale, et exploité par elle seule.

Dans cette civilisation toute primitive et maintenant éteinte, cette caste doit avoir joui de grands avantages sociaux; car la connaissance du Nkisi de la réduction du minerai de fer et son exploitation lui assurèrent évidemment une situation économique prédominante.

Cette caste comprenait vraisemblablement plusieurs classes. Celle des fondeurs et des forgerons occupait très probablement les places les plus importantes. Nous sommes portés à croire que ce fut de leur milieu que sortirent les grands chefs de la région, dont les potentats actuels sont les descendants héréditaires. Ce qui semble confirmer cette hypothèse, c'est qu'à l'heure actuelle encore, tous les chefs indigènes, depuis les Mfumu de villages, si peu importants soient-ils, jusqu'aux grands chefs terriens, les Mfumu nat se, sont des forgerons ou tout au moins savent forger le fer et ont le droit de pratiquer cet art.

Malheureusement nous n'avons pas trouvé d'autres documents nous permettant de soulever davantage le voile qui cache l'organisation sociale et politique de ces groupements d'artisans du fer dans la civilisation ancestrale.

La méthode d'extraction du fer des Basakata a déjà fait l'objet d'une description relativement complète dans l'étude des Lesa de M. Bayens. Voici ce qu'il dit à ce sujet : « Extrait du journal de route Mushie, le 24 août 1919. A Makumu, Mushie, Kulumba, il y a des hauts-fourneaux. Celui que je visite (Mushie) est fait. en argile, maintenu à l'extérieur par des rondins et entouré de lianes. La base est plus large que le dessus. Le dessus a deux mètres de diamètre, et la hauteur du sommet à l'orifice est de 2,50 m. Le trou servant de cuvette est placé à l'avant, il est ovale

(1) Mundele na Mputu IIIe SÉRIE. T. XXVII.

=

blanc de l'Europe.

27

25

et mesure en longueur 70 cm. et en largeur 40 cm. Il se termine, en bas, par un orifice de 30 sur 20 cm. Le haut-fourneau est placé sous un abri fermé de tous les côtés, avec une seule petite porte pour entrer.

» Il n'existe comme minerais connus que le minerai de fer. Il se trouve à peu de profondeur et les trous qu'on fait pour l'extraire ne dépassent jamais trois mètres de profondeur.

» La fonte requiert un personnel de onze personnes : le patron qui au moyen d'un bâton arrange les cendres et recueille la fonte, les souffleurs, au nombre de six, qui se relèvent deux par deux. deux hommes chargés du charbon de bois et deux hommes chargés d'écraser les puddings trop grands.

» Le minerai de fer est donc apporté à proximité du haut-fourneau. Deux hommes s'occupent d'écraser les pierres trop grandes au moyen de haches ou masses en fer; deux autres remplissent la cuvette de charbon de bois, les autres placent le soufflet. Le feu est mis en activité pendant deux jours et deux nuits, le minerai jeté dans le brasier se fond et est recueilli en bas. Le fer fondu appartient au maitre-fondeur, mais il en laisse une petite partie à ses aides en guise de salaire. D'ordinaire celui qui a fourni le charbon de bois a le plus.

» Le fer fondu devient alors un article de vente. Les forgerons des environs viennent l'acheter. Des particuliers viennent également l'acheter et le portent ensuite à leurs forgerons pour faire les objets qu'ils désirent » (1).

A cette description un peu écoutée, il convient d'ajouter quelques détails.

La fonte comprend en réalité trois opérations: i° l'extraction du minerai; 2' sa préparation; 3° la réduction par le feu ou fonte proprement dite.

Lorsque le maitre-fondeur a décidé de faire une coulée, il réunit tout le personnel attaché à ces fonctions et il s'en va construire le haut-fourneau. Toute la famille y coopère. Les femmes et les enfants pétrissent de la terre à poterie; les hommes et les garçons coupent de gros rotins, des lianes et des herbes, tandis que le maître-fondeur délimite l'endroit où s'élèvera le hautfourneau. Il y trace un grand cercle. Sur cette circonférence les aides viennent planter des rotins qu'ils relient entre eux au moyen de gros rotangs. Ils forment ainsi une espèce de grand entonnoir, dont la base présente un diamètre de 40 cm. tandis qu'au som

(1) Payens, LES LOSA, Rev. Congolaise.

met la largeur varie entre 1 et 1,50 m. Contre les parois de cet entonnoir les indigènes viennent appliquer une première couche de terre à poterie, très argileuse, longuement malaxée et pétrie. Le lendemain, une nouvelle couche s'applique sur la première, puis cette opération se répète jusqu'à ce que le maitre-fondeur, qui surveille l'opération, juge la paroi suffisamment épaisse. A ce moment il trace un nouveau cercle concentrique au premier et de 3 à 5 mètres de diamètre. Ses aides y plantent de nouveaux rondins de bois qu'ils tressent et relient les uns aux autres au moyen de fortes lianes, tout comme ils l'ont fait une première fois. Pour achever le travail, les interstices sont soigneusement bourrés de terre glaise et la paroi extérieure rendue le plus lisse possible. La claie extérieure présente également la forme d'un tronc de còne dont la base inférieure mesure de 3 à 5 mètres de diamètre et la base supérieure de 2 à 2,50 m.

Tout autour de ce bloc d'argile, haut de 2,50 m. à 2,75 m. et même parfois de 3 m., le maître-fondeur délimite une nouvelle ligne et y fait construire une forte palissade, fermée à tous les vents, et surmontée d'une large toiture très élevée. Une petite ouverture, que l'on peut fermer au moyen d'une porte glissière, sert d'entrée au sanctuaire et en constitue l'issue unique.

Aussitôt ce travail terminé, les femmes, les enfants et une partie des hommes sont renvoyés au village. L'accès de l'installation, voire même de ses abords, leur est très sévèrement interdit. Le maitre-fondeur entre seul dans l'abri, ferme soigneusement la porte et ne sort qu'après avoir façonné le creuset et les trois ou quatre tuyaux-conduites où s'emboiteront ultérieurement les grands soufflets.

Au-dessus du creuset i ménage une ouverture ovale, creusée en forme d'entonnoir sectionné, dont la longueur varie entre 70 et 90 cm. L'orifice extérieur a un diamètre de 40 à 45 cm. de largeur sur 20 à 25 cm. de hauteur. Il se ferme au moyen d'une épaisse plaque d'argile. La cuvette-creuset forme un sillon incliné dont la partie la plus élevée se termine à la base de l'entonnoir central du haut-fourneau, tandis que l'extrémité inférieure arrive jusqu'à la paroi extérieure du fourneau. L'ouverture ovale, dont nous parlions tantòt, surplombe le creuset. Celui-ci a de 10 à 15 cm. de profondeur en moyenne.

Quand le haut-fourneau est achevé, le maître-fondeur fait apporter un grand tas de bois bien sec, charge le four et l'allume. Le feu est entretenu durant toute une journée. Pendant ce

« ÖncekiDevam »