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Pri mia la bedda, e splendida
Tua facci si sculura,
Iu Iu lu miserabili
'Ngramagghiu la Natura.
Pri mia li friddi vausi
Supra l'alpestri muntį
D' orruri, e di mestizia
Si coprini la frunti.
Ca lamintusu strepitu
L'acqui a lu miu duluri
Chiancennu, si sdirrupanu
Dintra li vaddi oscuri.
Pri la pietà suspiranu
Di li mei crudi peni,
Trimannu ntra li pampini,
Li Zefiretti ameni.
La Notti malinconica
Si parti, o si avvicina,
Pietusa metti a chioviri
Lagrimi d'acquazzina.
A lu dulenti esempiu

Di l' alma mia rispunni
Zefiru, Luna, ed Aria,
Notti, Macigni, ed Unni.

Ma l'unica insensibili,

Lu cori, oimè! chiù duru,
E' chidda, pri cui spasimu;
E' l' unica, ch' aduru.

Na rocca, un truncu, un ruvulu

Pri sorti mia fatali,
Pigghiau la bedda imagini
Di donna senza uguali.

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Cunidda nun mi giúvanu Li chianti, e' li duluri; Nè pozzu amuri esiggiri, Pagannula' d' amuri. Giacchi l'affetti inclinanu A un' insensatu oggettu, O vaga Dia, di marmura Fammi Iu cori in pettu. Lu simili a

simili Sempri Natura unisci; 'Mmenzu a li duri vausi Dura la quercia crisci: Sta liggi inviulabili

Di l' ordini immortali,
Sulu pri mia si limita?
Pri mia nun è chiù tali ?
O bianca Dia, ricordati
Chi, ntra li silvi erranti,
D'un pastureddu amabili
Fusti tu ancora amanti.
E chi ozziusu, e inutili
L' arcu pri tia si fici;
Nè l' Echi chiù ntunavanu
Diana cacciatrici.

Nè chiù di cervi, e daini
Li toi livreri, et bracchi
Lu rastu sequitavanu
Tutti anelanti, e stracchi:
Ma allegri festeggiavanu

Di lu Pasturi attornu;
Quasi, pri annunziariti
Lu gratu so ritornu.

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DES COMPOSITIONS LIBRES ITALIENNES AVEC CELLES

DE LA VERSIFICATION FRANÇAISE.

S 727 M. de Fontenelle, dans son Histoire des Théatres, a rapporté quelques morceaux de dithyrambe fait par Baïf au tems de Jodelle, qui vivait sous le règne d'Henri II. J'en transcrirai quelques vers pour faire voir comment l'auteur s'y est pris, pour imiter le goût dithyrambique.

« Au dieu Bacchus sacrons de cette fête

»Bacchique brigade,

» Qu'en gaye gambade

» Le lierre on secoue;

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L'abbé de Lille a fait un dithyrambe sur l'immortalité de l'ame: cette composition est fort estimée.

§. 728. L'idylle française est sujette aux mêmes égards que l'italienne. Boileau, dans son Art poétique, peint le caractère de l'idylle dans ce peu de vers, qui sont char→

mans:

« Tèlle qu'une bergère au plus béan jour de fête,
» De superbes rubis ne charge point sa tête;

» Et sans mêler à l'or l'éclat des diamans,

» Cueille en un champ voisin ses plus beaux ornemens :
» Telle, aimable en son air, mais humble dans son style,
» Doit éclater sans pompe une élégante idylle :

» Son tour simple et naïf n'a rien de fastueux,

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1 » Et n'aime point l'orgueil d'un vers présomptueux. »

Madame Deshoulières, parmi ses aimables poésies, a composé souvent des idylles. Segrais, avant elle, en a fait d'autres encore plus estimées.

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$729. Chacun des poëtes lyriques se propose généralement avec› Horace, verba loqui socianda chordis. Les poé sies ne sont pas nées simplement pour être lues, elles de mandent d'être chantéès; et sans le chant elles n'atteignent pas leur dernier degré de perfection, comme le dit Platon: elles ressemblent à ces dessins qui, pour être parę

faits, ont besoin d'être ornés de la variété des couleurs, M. de la Mothe dit:

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Mais nous avons observé que, malgré cette loi générale, la poésie a pù bien se passer de la musique, en se contentant du chant qui lui est naturel par l'accord des accens. Elle s'est réservé seulement certaines compositions particulières, formées de paroles propres à être associées à la musique telles sont, les romances, les chansons, les airs, les cantates, les drames, etc. Nous parlerons seu→ lement ici des Cantates; et, dans l'article suivant, des Drames pour la musique.

La Cantata (en français cantate) n'est qu'un petit poëme composé de récitatifs et d'airs qu'on destine à la musique.

Cette sorte de poëme entre dans le nombre des compositions libres, car le poëte peut employer dans ses récitatifs, des vers d'onze et de sept syllabes; et ces vers mêmes toujours changeans, selon qu'il le juge à propos, ne sont pas gênés par l'obligation de la rime, si ce n'est seulement à la fin du récitatif, où les deux derniers vers sont d'ordinaire à rimes plates. Quant aux airs, ils sont composés presque toujours de deux strophes; la première contient trois ou quatre, six ou huit vers, qui ordinairement gardent le même rythme et la même étendue, et qui sont entremêlés de piani, tronchi, et sdruccioli rimés à volonté : la seconde strophe n'exige pas une parfaite conformité avec la première, ni quant au nombre et à la rime, ni quant à la mesure des vers: ainsi la structure des airs est arbitraire! (Voyez les règles des récitatifs et des airs à T'article suivant.

Exemple d'une cantata, tiré des poésies de l'abbé Meli,

D. CHISCIOTTI.

Sutta un' antica quercia,

Chi a traversu spurgia da un vausu alpestri,
Ca 'na manu a la frunti, D. Chisciotti
Mestissimu sidia: 'na rocca allatu

Di chiappari cuverta, e la pinnenti
Areddera d' attornu di lu truncu
Facianu pavigghiuni a la sua testa:
Ripusava oziusa la gran Spata

Tra la purvali, e l' erva a un virdi rama
Stava appujata, l'asta di la guerra,

Sutta un vrazzu lu scutu, e l'elmu a terra.
Comu nuvuli densi di molesti

Minutissimi insetti, a schéri a scheri

L' amurusi pinseri

S' affuddavanu tutti a la

Tra li suspiri ardenti

"sua menti:

г

Quasi accisu vulcanulu so pettu

Fumu, e sciammi esalava: nitrials

E mentri intornu intornn

Li valli, e li foresti

Taciti, attenti, e mesti

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